#7 - Le pouvoir des mots
«Les mots ne me font même pas mal!». Rappelez-vous, quand nous étions enfants, bon nombre d’entre nous faisions les fiers dans la cour de récréation et répondions aux moqueries en faisant une pirouette et en criant: Toi-même! Ça m’est égal! Hélas, les mots font toujours mal et parfois très mal.
 En tant que coach, j’ai eu l’occasion de voir, à maintes reprises, des gestionnaires et des employés chercher du réconfort après avoir été l’objet d’une attaque verbale d’un collègue ou d’un superviseur. Les gens ont parfois tendance à proférer des mots à tort et à travers pendant un moment de colère ou de frustration. Et, soit, la personne (victime d’une agression verbale) riposte soit elle est complètement paralysée. Quoi qu’il en soit, les conséquences sont déplorables: la possibilité de régler le problème s’évanouit, la motivation est réduite à néant et l’estime de soi est en lambeaux. Il suffit de quelques mots prononcés sans réfléchir pour instaurer un climat de travail hostile… Ces mots orageux risquent de coûter cher...
Que faire quand vous êtes sur le point de vous emporter? Le rappel de ces deux conseils utiles peut vous aider à limiter des dégâts susceptibles de laisser des traces pendant plusieurs mois.
- Évitez les étiquettes telles que: «Tu manques de professionnalisme, ne communiques pas bien.» Cela peut sembler aller droit au but, mais ce langage est lourd de jugement et n’a pas sa place en milieu de travail. Il y a fort à parier que cela reviendra vous hanter.
- Faites des contrôles périodiques: Faites tout ce qu’il y a en votre pouvoir pour avoir une véritable conversation avant d’être exaspéré. Des dialogues réguliers, cohérents énonçant les résultats attendus et mettant clairement l’accent sur les conséquences qu’engendrerait la non-atteinte des ces résultats préviendront le risque d’un douloureux affrontement.
Et, bien sûr, chaque conversation est une voie à double sens. Que faire donc si vous êtes la cible d’une attaque? C’est certainement une situation très dérangeante. Voici deux principes directeurs qui vous permettront de gérer rapidement cette éventualité:
- Conservez votre sang-froid: Résistez à la tentation de crier à votre tour. Cela ne fera qu’empirer les choses et annihilera malheureusement la possibilité de résoudre quoi que ce soit.
- Réveillez le leader qui sommeille en vous: La personne qui agresse perd le contrôle d’elle-même et de la situation. Cela peut être le moment idéal pour demander calmement et fermement quelle est la série d’actions qui a conduit à cette conclusion. Vous pouvez aussi vous renseignez quant aux besoins non satisfaits qui ont provoqué une telle réaction.
En d’autres mots, voyez si vous pouvez amorcer la véritable conversation. Il se pourrait que cette agression verbale, cet emportement n’aient rien à voir avec vous…Cependant, si cette démarche vous semble impossible, allez chercher l’aide dont vous avez besoin auprès de vos spécialistes en RH dans votre lieu de travail.
Aujourd’hui le sujet soulève bon nombre de questions importantes pour établir et soutenir des conversations authentiques en milieu de travail.
- Que faites-vous en face d’une personne qui cherche à intimider?
- Et que faites-vous si vous avez établi des dialogues périodiques et que rien ne semble changer ni s’améliorer?
- Comment donner de la rétroaction authentique?
Des sujets d’actualité en effet! Et j’ai hâte de partager d’autres idées avec vous tous les mardis.
~ Dominique
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