Green Cross France et Territoires - lettre de rentrée

Une rentrée dense en enjeux et d'échéances 
Assemblée Générale Green Cross le 15 octobre


Ce message vous accueille peut-être encore à la plage, peut-être déjà de retour. Commençons donc par une très bonne nouvelle: signée en 1997, la Convention des Nations-Unies sur les cours d'eau internationaux est enfin entrée en vigueur en juillet, avec la signature du Vietnam. Evénement important, qui valait bien une intervention de Mikhaïl Gorbatchev.

Le changement climatique fait rage dans le Pacifique Sud, sentinelle du climat du Monde. Les Etats s'organisent, et misent sur la transition écologique de leurs activités et une implication plus concrète de l'ensemble de la communauté internationale pour y faire face: Jean-Michel Cousteau et Nicolas Imbert étaient présents à Oceania 2014, forum régional de mobilisation concrète et opérationnelle accueilli par la Nouvelle-Calédonie. 

Les prochaines semaines vont être critiques pour obtenir une mobilisation au plus haut niveau sur l'urgence climatique. Tout d'abord dans le Pacifique Sud, avec le forum d'Apia organisé par l'UNESCO du 28 août au 3 septembre. Et ensuite, la conférence des Nations Unies, ouverte par Ban-ki-Moon le 23 septembre, qui doit devenir le premier temps des engagements concrets au plus haut niveau des Etats, en prévision des conférences climat de Lima en 2014 et Paris en décembre 2015.

Nous nous organisons: tout d'abord autour d'une mobilisation climatique internationale suscitée par Avaaz le 21 septembre dans 9 villes du monde, dont Paris (Bastille à Hotel de Ville), ensuite via la constitution de groupes de travail et plateformes sectorielles: tout d'abord la Plateforme Ocean et Climat dont Green Cross France et Territoires héberge le secrétariat général, mais également le Club France Développement Durable et l'Institut de l'Economie Circulaire.

C'est également l'attention d'inscrire sur votre agenda la date du 15 octobre pour notre Assemblée Générale et Conférence de Rentrée, à Paris (inscription et programme à venir). Pensez également à adhérer ou à renouveler votre cotisation sur  http://green-cross-france-et-territoires.cotiserenligne.fr/ - vos dons et cotisations bénéficient de réductions fiscales (au titre de l'intérêt général), ainsi un don de 45 euros ne vous coûtera que 15 euros mais génère 45 euros pour l'association: c'est essentiel pour nous.
 

Convention sur les cours d'eau internationaux
la perception de Mikhaïl Gorbatchev


Avec la ratification effectuée par le Vietnam en mai 2014, la Convention de 1997 a eu désormais 35 Etats signataires, et est donc entrée en vigueur le 17 août 2014. Alors que l'importance stratégique de l'eau est de plus en plus perceptible et à l'occasion de très nombreux conflits, cette entrée en vigueur est une excellente nouvelle pour une gestion plus sereine des eaux transfrontalières.

Mikhail Gorbatchev salue cette entrée en vigueur, et indique que "50 ans ont été nécessaires à l'élaboration de son texte, révélant un réel problème du système multilatéraliste contemporain[...]. Ainsi, même s'il est légitime de se réjouir de cette entrée en vigueur tant attendue, il convient de ne pas se reposer sur nos lauriers. [...]. Dans un monde souffrant de plus en plus de stress hydrique, les eaux partagées sont un enjeu de pouvoir et font l'objet de compétitions entre les pays, voire entre les différents usagers. Ce combat pour l'eau attise les tensions politiques et exacerbe l'impact sur les écosystèmes.

 

Marie-Laure Vercambre, directrice du programme Eau de Green Cross International, précise que "tous les bassins transfrontaliers d’un territoire national vont aussi en bénéficier, pourvoyant une couverture légale et commune, à tous ces cours d’eau qui comme nous le savons, seront par la suite de plus en plus exploités, utilisés et développés".
 
A suivre sur les sites http://www.gcft.fr et http://www.gcint.org/
Pour toute information complémentaire: contact@gcft.fr ou massimo.gonnella@gci.ch

 

Changement climatique et Pacifique Sud
Oceania 2014 contribue à l'organisation des Etats du Pacifique Sud pour une action plus concrète et opérationnelle

Dix millions de personnes des pays insulaires du Pacifique nous appellent: comme le canari dans la mine de charbon, des milliers de noyade îles du Pacifique nous disent que quelque chose de dangereux se produit. Le niveau des océans montent de plus en sur ​​leurs terres basses, les phénomènes climatiques sont de plus en plus extrêmes, et ces des millions de personnes font face à une réalité qui menace leurs maisons, leurs familles, leurs économies et l'ensemble de leur mode de vie. C'est une réalité dont ils ne sont même pas responsable: les effets bien réels du changement climatique. 

Et ils agissent: le sommet Oceania 21 en Nouvelle Calédonie a réuni une vingtaine d'Etats du Pacifique Sud, désormais fédérés pour parler et agir d'une voix (et d'une voie) commune. Jean-Michel Cousteau nous indique "c
'était vraiment une des expériences les plus émouvantes que j'aie jamais vu. Assis aux côtés des dirigeants de ces pays, j'ai ressenti l'intensité et l'urgence de leur voix quand ils ont parlé des perspectives de leur pays et l'avenir de leur peuple - un avenir pas à des centaines d'années de distance, mais celui qui se rapproche rapidement et pour lequel on risque de prendre un virage pour le pire."

"À court terme, l'élévation du niveau des océans va conduire à la destruction des infrastructures, des routes, des bâtiments et cultures. Il menace la sécurité alimentaire et la disponibilité de l'eau douce pour des nations entières, comme les niveaux élevés de la mer et des tempêtes plus puissantes mènera à la contamination de ces précieuses ressources. À long terme, ils verront disparaître toute l'île, noyés sous les marées montantes de la mer. Ils n'auront plus les maisons - ils seront les réfugiés du changement climatique."

Et ces pays agissent d'ores et déjà pour jouer leur part dans la lutte contre le changement climatique, même si leurs émissions cumulées de gaz à effet de serre représentent moins de 0,1% des émissions mondiales: Tokelau, le plus petit pays dans le monde, est également le leader mondial comme le premier pays à mettre en œuvre à 100 pour cent de l'énergie solaire renouvelable. Après leurs traces, les pays comme les îles Fidji et Tonga sont en cours de conversion complète aux énergies renouvelables, tandis que les îles Cook, Niue et Tuvalu, envisagent d'être à 100% dotés d'énergies renouvelables d'ici à 2020. 

L'océan Pacifique s'étend sur 180 millions de kilomètres carrés - la moitié de l'ensemble de l'océan qui couvre notre terre. Chacun des 200 îles hausse élevés et 2.500 îles de faible altitude et atolls qui composent les nations insulaires du Pacifique sud sont entourés de 200 miles nautiques des zones économiques exclusives (ZEE), en leur donnant la compétence de 27 millions de kilomètres carrés de nos ressources océaniques.  Alors qu'ont-ils fait avec ce pouvoir? Kiribati, une petite nation insulaire du Pacifique à environ 800 kilomètres carrés de terres - et 3,4 millions de kilomètres carrés d'océan, créé l'un des premiers sanctuaires marins du monde en 2006, mettant de côté plus de 400.000 kilomètres carrés appelés la zone protégée des îles Phoenix (APIP). Suite à l'initiative de Kiribati pour la conservation marine, des pays comme Fidji et Palau ont mis de côté de vastes zones de l'océan pour protéger et en 2012, les îles Cook mettre de côté 1,1 million de kilomètres carrés, l'établissement de la plus grande réserve marine au monde de son temps. Récemment, la Nouvelle-Calédonie a ajouté 1,4 million de kilomètres carrés de protection du milieu marin, désormais rejoints par l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ensemble, ces sanctuaires permettront à nos océans de vie donnant la chance de se remettre de décennies de surpêche, l'exploitation et l'abus par négligence. 

Nous devons parler et passer le mot sur le sort des nations insulaires du Pacifique. Les habitants de ces îles domicile méritent que leur voix unifiée soit portée si fort qu'elle exige l'écoute du monde. Et, c'est encore plus important, nous devons également prendre des mesures. Nous devons réduire notre consommation de combustibles fossiles et développer les énergies renouvelables. Mais également faire évoluer notre alimentation et nos consommations quotidiennes. Les nations insulaires du Pacifique Sud peuvent sembler distantes, mais notre avenir est lié à leur avenir, car nous partageons tous la même maison - notre planète faire de terre et d'eau. L'océan nous donne la vie. Lorsque nous protégeons les océans - nous nous protégeons.

Retrouvez le message de Jean-Michel Cousteau sur son blog (en anglais): http://www.oceanfutures.org/news/blog/canaries-climate-change-plight-pacific-island-nations ainsi que la page consacrée à Oceania 21 sur le site de Green Cross: http://gcft.fr/WP/oceania-21-enjeux-et-solutions-au-changement-climatiques-des-iles-du-pacifique-sud/

Une vidéo avec Nicolas Imbert est également disponible sur https://www.youtube.com/watch?v=7g2wliYolqY

Gaz de schiste
A l'international, la vigilance continue

 

Dans une entrevue au quotidien El Watan, parue le 4 août 2014, Nicolas Imbert revient sur les risques liés à l'exploitation du gaz de schiste, en Algérie, en Europe ou ailleurs. Et rappelle que ce sont souvent des technologies interdites en France en vertu du principe de précaution qui sont mises en oeuvre, parfois avec des capitaux ou via des sociétés françaises - pour un impact critique sur l'eau et des dommages environnementaux importants.

Ci-joint quelques extraits (interview complète sur 
http://www.elwatan.com/regions/ouest/actu-sud/l-algerie-s-engage-dans-une-voie-dangereuse-04-08-2014-266763_257.php)
 

L’exploitation des hydrocarbures schisteux peut-elle se faire sans porter atteinte aux ressources hydriques et à l’environnement ?

Clairement non : il y a, tout d’abord, un danger sur la santé humaine, ensuite, sur la contamination des eaux, le stress hydrique et, enfin, différents dommages environnementaux, sur les activités agricoles et touristiques. Sans compter les risques de microséismes. Il faut également se rendre compte que les gaz de schiste ne servent pas la transition énergétique et ne préparent ni à une énergie bon marché, ni à une énergie décarbonnée.

De la même manière que la ruée vers l’or a enrichi les vendeurs de pelles, les gaz de schiste font la fortune des sociétés qui vendent les technologies de forage, mais provoquent souvent la ruine des exploitants qui croyaient en l’Eldorado tout en générant de nombreux problèmes de pollution, d’investissements démesurés pour les infrastructures ou de sécurité du transport pour les Etats qui les ont accueillis. Les Etats-Unis en sont l’exemple, où les gaz de schiste ont prospéré là où l’eau était vendue moins cher que son juste prix.

 Abdelmadjid Attar et quelques autres ministres algériens crient à la polémique et pensent qu’il y a exagération sur les risques écologiques et environnementaux. Qu’en pensez-vous ?

Les risques liés à l’exploration et à l’exploitation des gaz de schiste sont avérés. En France, ils ont été interdits en vertu du principe de prévention (et non pas du principe de précaution), ce qui démontre un risque «certain», avéré et non pas un risque hypothétique. Le risque est donc là, avéré, et incontestable.

Par contre, ce sont les éventuels bénéfices liés à son extraction qui sont, eux, contestables : le rendement énergétique de l’extraction est très mauvais, souvent les puits ne tiennent pas les rendements promis (comme cela a été constaté en Pologne, provoquant le départ prématuré des sociétés concessionnaires), alors même que les dommages environnementaux sont, eux, malheureusement irréversiblement générés et qu’il n’y a plus d’exploitants pour payer la facture.

Suite sur El Watan (
http://www.elwatan.com/regions/ouest/actu-sud/l-algerie-s-engage-dans-une-voie-dangereuse-04-08-2014-266763_257.php) reprise également par Mediapart (http://blogs.mediapart.fr/blog/saoudi-abdelaziz/050814/gaz-de-schiste-l-algerie-s-engage-dans-une-voie-dangereuse-selon-nicolas-imbert).

 

Mobilisons-nous
Actualités 

Vous l'avez compris, le nexus Ocean et Climat est un des thèmes essentiels pour Green Cross France et Territoires. Comme le rappelait récemment Jean-Michel Cousteau "

C'est pourquoi Green Cross, partenaire fondateur de l'Alliance pour les Mers et Océans à Rio en Juin 2012, mais également de l'Appel pour la Haute Mer en 2013, a oeuvre pour contribuer à créer la Plateforme Ocean et Climat 2015, dont nous assurons désormais le secrétariat général. Un concours sera très prochainement lancé pour doter la plateforme d'un logo et d'une identité graphique, nous vous tenons au courant très prochainement. Vous pouvez dès maintenant envoyer vos suggestions et manifestations d'intérêt à sec.oceanpf@gcft.fr

Nous serons également présent le 21 septembre dans différentes villes du monde pour appeler à une mobilisation ambitieuse sur le climat et à des engagements rapides et concrets de nos gouvernements, et vous encourageons dès maintenant à vous engager sur 
https://secure.avaaz.org/fr/join_to_change_everything/ 
 

Assemblée Générale


Nous vous donnons également dès maintenant rendez-vous à notre Assemblée Générale et Conférence Annuelle, le 15 octobre de 18h45 à 21h15 à Paris (accès libre sur inscription préalable - le site des inscriptions sera ouvert le 10 septembre).

L'Assemblée Générale statutaire, ouverte aux seuls adhérents à jour de cotisation, aura lieu de 17h30 à 18h30 le même 15 octobre. Pour être à jour de cotisation, une seule adresse: http://green-cross-france-et-territoires.cotiserenligne.fr/.
 

Agenda de rentrée

 
  • 13 et 14 septembre, Lyon: rencontres Eau, bien commun avec la participation de GCFT. Programme à venir. http://coordination-eau.fr/inscriptions-rencontre-nationale-2/
  • 10 octobre, la Réunion: colloque Les filières REP, une chance pour l'économie circulaire avec la participation de Nicolas Imbert
  • 15 octobre, Paris: Assemblée Générale de Green Cross France et Territoires. Vous souhaitez vous porter candidat au Conseil d'Administration ou au Comité d'Orientation ? Envoyez-nous une brève lette de motivation (10 lignes) et votre CV à contact@gcft.fr
  • 21 au 23 octobre, Lille: World Forum, en partenariat avec Green Cross: http://www.worldforum-lille.org/fr/
  • 23 et 24 octobre, Ateliers de la Terre, Forum de Rabat, avec la participation de Nicolas Imbert (programme en cours de finalisation)
  • 19 novembre, Barcelone: Ateliers de l'Eau et des Océans, en partenariat avec Green Cross: http://www.planetworkshops.org/fr/513/ateliers-de-l-eau-barcelone/
  • 27 et 28 novembre, Maroc: forum international des Droits de l'Homme (détails à venir)
  • 2 au 5 décembre, Paris et Lyon: rencontres Chine-Europe (détails à venir), avec table ronde sur l'économie circulaire

Nos publications

  • Presque en rupture de stocks, notre livret eau fait l'objet d'une réimpression à même de satisfaire toutes les demandes. L'occasion d'effectuer des commandes en nombre (contact@gcft.fr - réductions à partir de 100 exemplaires) et de diffuser librement lversion PDF du livret sur l'eau (librement diffusable, le livret papier étant toujours en vente sur http://gcft.fr/WP/eau-des-cles-agir/ - vous pouvez également commander le livret eau auprès de votre libraire - ISBN 979 10 93022 07 9),
  • Notre revue de presse, téléchargeable ICI,
  • Le rapport "Et si ?", qui présente ce qui pourrait se passer en Europe si les entreprises se mettent progressivement mais rapidement à l'économie circulaire, également téléchargeable là,
  • La synthèse de notre atelier de travail en région Bretagne sur l'économie circulaire maritime, qui se trouve aussi là
  • La table ronde modérée par Nicolas Imbert lors du colloque Arrêtez la Bombe des 25 et 26 juillethttp://youtu.be/NAWv2aEqRW0?list=PLy7ld9S0-cJgqs9S9Q8yfXUG7pg1xu8Zt
De nouveaux documents vont sortir en cette période de rentrée, en particulier relatifs aux retours sur:
  • l'atelier Energy Cities / Green Cross sur l'économie circulaire et les territoires le 24 juin (en anglais),
  • le colloque "Arrêtez la Bombe" des 25 et 26 juin - http://www.arretezlabombe.fr
Vous trouverez également dans "Regards sur la Politique" une récente table ronde post-loi de transition écologique, avec l'intervention de Nicolas Imbert: http://regardssurlapolitique.com/2014/06/21/transition-energetique-enfin/

 

 

Soutenir Green Cross


Notre formulaire de cotisation et de don a fait peau niveau, nous avons désormais un guichet unique pour vos dons, cotisations et renouvellements de cotisations sur http://green-cross-france-et-territoires.cotiserenligne.fr/.

Votre support humain et financier est essentiel pour nous permettre de mener à bien cette démarche. Continuez à nous soutenir, à vous impliquer, renouvelez votre adhésion ! Nous en avons besoin.

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Si vous souhaitez plus d'éléments sur Green Cross autour de vous, nous tenons à disposition notre plaquette, ainsi que la présentation du livret eau. Exemplaires papier disponibles sur simple demande à contact@gcft.fr.
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