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| Editorial |


Sur les pas de Louis Bergeron, PIWB s’engage plus que jamais pour la défense du patrimoine industriel de l’industrie lourde du  20e siècle !

A suite de notre colloque du 6 juin, aux moulins de Beez, PIWB adressait, à l’occasion de la formation des Gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un Mémorandum pour la sauvegarde de témoins de l’industrie lourde du 20e siècle, avec une série de propositions notamment concernant le patrimoine sidérurgique. Le ministre-président Paul Magnette vient d’y réagir positivement par un courrier du 17 octobre : Dans la ligne de l’inscription au Patrimoine mondial de quatre sites miniers majeurs wallons, votre plaidoyer vise à accorder toute l’attention qu’il mérite à notre patrimoine industriel, témoin de l’exceptionnel essor économique de la Wallonie lors de la révolution industrielle.  

Au-delà de ce passé dont nous pouvons être fiers, ces éléments patrimoniaux nous rappellent aussi les terribles conditions sociales subies par les travailleurs, ainsi que les avancées considérables qui ont été engrangées en la matière, jalons essentiels de notre société contemporaine. C’est pourquoi le Gouvernement wallon a pris cette dimension en compte dans la Déclaration de politique générale, qui prévoit notamment « d’intégrer d’avantage dans les politiques du patrimoine le renouveau des centres des villes et communes et la réaffectation du patrimoine industriel classé »
. Nous rencontrerons prochainement un collaborateur du ministre du Patrimoine Maxime Prévot. A suivre !

Parmi nos propositions, il y avait celle de dédier les JP de septembre 2015 au patrimoine industriel, ce sera finalement le long 18e siècle (1713-1830) qui sera mis à l’honneur. Appel lancé aux projets ! Nonobstant PIWB participera à l’Année européenne du Patrimoine industriel et technique parrainée par la Commission permanente du Conseil de l’Europe. Notre projet serait d’animer un groupe de pilotage sur le thème du sauvetage en Europe de vestiges remarquables de l’industrie sidérurgique. Le représentant de PIWB aura l’occasion d’en parler à l’occasion de la rencontre  annuelle de l’E-Faith (Fédération européenne des Associations de patrimoine industriel et technique) à Vaulx-en-Velin (F) ces 24 et 25 octobre.

Dans moins d’un an, du 6 au 11 septembre 2015, aura lieu à Lille le 16e Congrès mondial du TICCIH (The International Committee for the Conservation of the Industrial Heritage). Le thème choisi par l’organisateur, le CILAC, est le « Patrimoine industriel au 21e siècle, nouveaux défis ». PIWB et BruxellesFabriques interviendront dans le cadre des sessions : cette newsletter se fait déjà l’écho de trois communications. Dans la marge du congrès, des excursions sont programmées dans le Nord-Pas de Calais, bien entendu, mais aussi en région parisienne et dans l’Est de la France. Mais, certainement bien des participants mettront à profit leur séjour pour faire un saut en Belgique. Il est donc essentiel, pour toutes ces raisons, que les membres de PIWB soient nombreux à Lille. Les premières informations sont disponibles sur http://ticcih-2015.sciencesconf.org

Le CILAC est le Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel en France. Il a été fondé en 1978 par  Louis Bergeron avec d’autres personnes physiques ou morales pour engager une démarche citoyenne en vue de la sauvegarde de ce champ nouveau du patrimoine à une époque où des pans entiers de celui-ci étaient voués à une exorable disparition. Précisément Louis Bergeron devient, de 1990 à 2000, président du TICCIH et prend alors une stature internationale. Malheureusement, Louis Bergeron ne verra pas le Congrès de Lille, il est décédé ce 9 octobre à l’âge de 85 ans.

Jeune historien, j’avais  rencontré Louis Bergeron, alors directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, à l’occasion du colloque « Techniques, pouvoirs, main d’œuvre et reconversion dans les mines de charbon d’Europe occidentale » organisé par le CNRS au Creusot en 1985. Nous étions restés en contact et, chaque fois que mon parcours professionnel prenait un nouveau tournant, il ne manquait pas de m’encourager…lors de mon accession à la présidence de PIWB ou lors de l’inscription des sites miniers wallons sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Je savais pouvoir compter sur ses conseils ! 

Guido Vanderhulst, vice président de PIWB, apporte aussi son témoignage : Louis était un ami depuis si longtemps. Il a été élu Président du TICCIH lors du Congrès de Bruxelles en 1990 que les Belges ont orchestré. Homme de conviction,  sans éclat de voie, s’efforçant de convaincre, ouvert à toutes les problématiques sociales et industrielles, il a marqué l’étude du patrimoine industriel d’une vision sociale et mondiale extrêmement forte, truffée de recoupements. Ses compétences en histoire de l’urbanisme apparaissent aussi importantes. Il était intarissable  en histoire économique et industrielle et sur l’histoire des dynasties familiales d’industriels français. Il était aussi clairement solidaire des luttes sociales. Scientifique hors du commun, à la mémoire phénoménale, il a imprimé de son empreinte toutes ces disciplines d’études et d’actions. Le départ de cet homme est la perte d’une bibliothèque, d’un réseau de relations. Il m’a soutenu dans la bataille pour le sauvetage de Tour & Taxis, il a toujours été présent quand je le sollicitais pour des projets d’envergures.
Je perds avec lui un véritable ami.


Nous présentons nos condoléances à son épouse et à ses proches. Continuer dans la voie qu’il a tracée est le plus bel hommage que nous puissions lui rendre !

Jean-Louis Delaet
Président de PIWB

 

| Photographie |

Patrimoine industriel Wallonie-Bruxelles a le plaisir d’informer ses lecteurs qu’un inventaire partiel de photographies intitulé « Catalogue de photographies (1978-1981) issues du fonds Claude Christophe et conservées au Centre Liégeois d’Archives et de Documentation de l’Industrie Charbonnière »  permet désormais la recherche et la consultation du fonds iconographique ayant appartenu à Claude Christophe, ancien administrateur de notre asbl disparu en 2004.
Cet ensemble, déposé à PIWB par son épouse, Madame Lucie Graindorge-Christophe, est un fonds d’archives privées constitué de documents au contenu et aux supports variés et au sein duquel se trouve, notamment, un fonds photographique traitant de l’industrie en région hutoise (au sens large) et composé de photographies, cartes postales et fiches. C’est une partie de ce fonds qui a été traitée dans le cadre de ce travail : sur les 679 photographies le composant et réalisées par Claude-Marie Christophe entre 1978 et 1989, les 436 premiers clichés (ce qui représente les années 1978 à 1981) ont été numérisés, identifiés, indexés et classés pour ensuite être encodés dans la base de données du CLADIC, qui héberge également les collections de notre association (www.bibliocladic.be). 
Ces photographies immortalisent des lieux d’activité industrielle (parfois civile) dans les anciennes communes d’Ampsin, Amay, Huy, Antheit, Seilles, Flône, Marchin, Statte, etc.
L’auteur s’est promené, faufilé, dans les recoins de sa région et s’est arrêté à des endroits aujourd’hui disparus ou complètement réaffectés, à l’image du charbonnage des Cabendes à Villers-le-Bouillet, des laminoirs Dautrebande à Huy ou des papeteries Godin à Marchin.
Un voyage dans notre passé qui n’aurait pu être mené à bien sans l’investissement important de Coline Compère, fraîchement diplômée comme bachelière bibliothécaire-documentaliste de la Haute école de la Province de Liège, que nous remercions pour la réalisation de cet outil de qualité qui intéressera assurément nos utilisateurs. 

| Colloque |

TICCIH 2015 : Le patrimoine industriel au XXIe siècle, nouveaux défis
Lille, du 6 au 11 septembre 2015 
BruxellesFabriques a répondu favorablement à l’appel à communications des membres organisateurs du XVIème congrès mondial de TICCIH en s’inscrivant à deux sessions de travail :
Session 1.2 - Écouter, éduquer, transmettre - L’éducation et la formation
Titre de la communication présentée par Joaquin de Santos Barbosa, membre de BruxellesFabriques : La restauration des machines exceptionnelles de l’ancienne brasserie Wielemans-Ceuppens, un projet socio-culturel original primé par Europa Nostra
BruxellesFabriques, sentinelle du patrimoine industriel et social de Bruxelles et de sa région, fut lauréate du Prix du Patrimoine Culturel de l’Union européenne / Concours Europa Nostra 2013 pour son étude sur la restauration des machines exceptionnelles de l’ancienne brasserie Wielemans-Ceuppens située à Forest (Bruxelles). Cette étude, réalisée par Guido Vanderhulst, Président de BruxellesFabriques, visait à analyser la faisabilité de la restauration de ces machines à des fins didactiques. Elle sera présentée lors du congrès par Joaquín de Santos, membre de BruxellesFabriques
Session 3 - Paysages industriels et politiques territoriales 
Titre de la communication présentée par Guido Vanderhulst, président de BruxellesFabriques : Le patrimoine industriel en région bruxelloise, 25 ans d’actions
En 1990, Bruxelles a été au cœur de l’organisation du 7ème congrès du TICCIH. Il nous semble, 25 ans plus tard, intéressant de présenter l’évolution du patrimoine social et industriel de cette ville. En effet, le patrimoine bruxellois a acquis depuis ses titres de notoriété. Il est reconnu comme composante importante de l’identité et de l’aménagement du territoire régional. C’est essentiellement les associations qui ont été les initiatrices (particulièrement La Fonderie) de cette évolution. Le sauvetage et la réaffectation de certains sites sont devenus emblématiques de ce patrimoine urbain bruxellois comme Tour & Taxis, d’anciennes brasseries ou encore minoteries. La vocation économique, culturelle, touristique, le « goût du jour » pour ce patrimoine sont désormais acquis. Malheureusement, d’autres sites ont été perdus malgré leur valeur sociale, comme les anciennes Poêleries Godin à Laeken ou l’avenue du Port. D’autres analyses et projets s’inscrivent dans cette évolution actuelle, comme les quartiers portuaires, les rives des canaux, objets aujourd’hui d‘une pression exponentielle des promoteurs et autorités pour rencontrer le développement démographique sur un territoire limité pour des raisons politiques. L’affectation d’anciens espaces et bâtiments industriels en logements plutôt haut de gamme pose systématiquement le dilemme d’espaces encore nécessaires aux entreprises manufacturières, porteuses d’emplois pour les populations peu qualifiées. 
L’exposé s’efforcera de faire apparaître par quelles actions, quelles associations surtout, quelles dynamiques et quels apports scientifiques, cette évolution a été ou non possible.

PIWB sera également représenté par Jean-Louis Delaet, son président, dans une intervention au sein de la session 2. Défendre et promouvoir le patrimoine industriel, les acteurs, 2.1 Les associations : L'action renouvelée de PIWB en faveur de la sauvegarde du patrimoine industriel en Wallonie et à Bruxelles, et particulièrement de l'industrie lourde du 20e siècle
Berceau de la Révolution industrielle sur le continent européen, la Wallonie a enfin vu reconnaître sa juste place par l'inscription sur la Liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO des quatre sites miniers majeurs que sont le Grand-Hornu, Bois-du-Luc, le Bois du Cazier et Blegny-Mine en 2012, quelques années après celle des ascenseurs hydrauliques du canal du Centre. Ces résultats sont dus notablement à l'action de coordination et de promotion en faveur de l'archéologie industrielle développée par l'association Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles (PIWB).
A l'occasion de son trentième anniversaire, en 2014, PIWB a abordé la problématique combien difficile de la conservation du patrimoine de l'industrie lourde du 20e siècle par l'organisation d'un colloque et la remise d'un mémorandum au nouveau Gouvernement régional compétent en la matière. Il est urgent d'en préserver des vestiges remarquables : identifiés par des critères de sélection objectifs, les éléments les plus représentatifs doivent être protégés, restaurés et réaffectés. Il en va ainsi de la sauvegarde du dernier haut fourneau de la Région wallonne qui, comme pour le charbon, a contribué puissamment à l'histoire de la sidérurgie en Europe et dans le monde.
Cette communication sera aussi l'occasion de dresser un bilan de 25 années de travail de PIWB, depuis le 7e Congrès mondial du TICCIH, à Bruxelles, en 1990.



 
| Hommage |

Guy Moerenhout, membre de BruxellesFabriques – expert dans le domaine des industries brassicoles à Bruxelles 
Guy MOERENHOUT nous a quittés brutalement. Nous sommes profondément attristés par sa disparition. Membre actif de notre association, Guy était devenu un ami. Nous témoignons toute notre sympathie à sa famille et à ses amis. Nous avions découvert Guy sur le net. Il y tenait un blog remarquable sur les brasseries et bières bruxelloises. C’était une référence en la matière pour qui voulait en savoir plus. Employé de Belgacom, il venait de prendre sa pension en début d’année. Guy commençait à réorganiser systématiquement les collections qu’il avait rassemblées depuis de nombreuses années car il détenait un collection de tout ce qui provenait des brasseries bruxelloises, depuis le sous-bock (ou carton qu’on mettait sous les verres de bière posés sur les tables), les verres, les plateaux, les cartes postales, les photos, publicités et affiche... Guy était une véritable encyclopédie, un scientifique connaissant parfaitement le sujet. Il était de ces « bibliothèques vivantes » devenues rares.
BruxellesFabriques prépare une exposition 2015 sur les estaminets, les caberdouches et les brasseries bruxelloises dont il était une des chevilles ouvrières. Nous monterons cette exposition en son hommage.
Par Guido Vanderhulst, président de BruxellesFabriques
Le 4 décembre 2013, BruxellesFabriques fêtait au Wiels la remise du Grand  Prix du Patrimoine culturel de l’Union Européenne/Concours Europa Nostra. A cette occasion, Guy Moerenhout y présentait l’Histoire de l’estaminet bruxellois, une institution sociale, au XIXème siècle. 
En ligne : le texte de son intervention.

| Courrier |

Nos lecteurs nous écrivent
Par Elise Oosterbaan de Maastricht
« Nous avons visité durant une semaine, ce mois d’août 2014, beaucoup de sites comme le site minier de Bois-du-Luc et les Abattoirs de Mons. Et puis, en France, les sites  de Guise et le Musée de Lens. Notre séjour en Belgique et en France a été très intéressant. Nous avons apprécié le bon accueil à Bois-du-Luc et, particulièrement, la compétence de Karima Haoudy, en charge de la conservation. Je recommande à chacun une visite à l’Ecomusée de Bois-du-Luc (www.ecomuseeboisduluc.be). Pour un séjour de plusieurs de journées, je peux aussi recommander “Le Rotteleur” (chambres d’hôtes: www.lerotteleur.com) à Thieusies près Soignies et de La Louvière: bon, simple et pas cher ».
Photographie-souvenir d’Élise Oosterbaan

| International |

Du 10 au 13 juillet, plusieurs sites de patrimoine industriel de Wallonie et de Bruxelles ont eu le plaisir d’accueillir une douzaine de membres de l’AVPIOP  (Asociación vasca de patrimonio industrial y obra publica), association qui s’occupe de la préservation du patrimoine industriel du pays basque espagnol,  dans le cadre d’un voyage d’étude emmené par le Président de l’association Javier Puertas Juez. Ce fut notamment le cas du Canal du Centre, de Bois-du-Luc, du Grand-Hornu, du Bois du Cazier et de Blegny-Mine. 
Un merci tout particulier à Adriaan Linters qui a servi d’intermédiaire pour la préparation de cette visite bien sympathique.

| Exposition |

« La fermeture du Roton, la fin d’une époque »
Depuis le 30 septembre 1984, le silence a envahi à jamais les entrailles du sous-sol wallon. Les molettes du dernier charbonnage, le Roton à Farciennes, se sont en effet arrêtées de tourner. Sans être certaine de son avenir économique, la Wallonie se voyait désormais orpheline d’un pan entier de son histoire.
Le trentième anniversaire de cette fermeture donne l’opportunité de revenir sur les raisons de la disparition programmée de l’industrie houillère, ainsi que sur les problèmes sociaux et économiques que cela engendra. Mais aussi de se rappeler le dernier accident important qui à Couillet, le 7 novembre 1972, fit 6 victimes, ou les dernières vagues d’immigration importantes qui, à partir de 1964, virent arriver en nombre dans les mines belges les Marocains et les Turcs. Il y a exactement cinquante ans.
Quelque mois après la fermeture, en mars 1985, à l’instigation d’Archives de Wallonie, sortait de presse l’ouvrage « Le Roton, dernier charbonnage de Wallonie ». Ce livre constituait aussi le catalogue d’une exposition éponyme présentant le travail des huit photographes qui avaient participé à l’aventure.
Aujourd’hui, trois d’entre eux, Bernard Bay, Jean-Luc Deru et Véronique Vercheval, acceptent, avec la même ferveur, de rouvrir l’album aux souvenirs, leurs souvenirs, mais aussi les nôtres et ceux d’une corporation toute entière.
Pour l’occasion, quatre autres passionnés les ont rejoints. Vincent Vincke dont les diapositives nous font prendre conscience d’un univers pouvant aussi être en couleur ; Théodore Bellefroid et ses clichés à l’ambiance surannée qui se regardent comme on goûterait une madeleine de Proust ou plutôt une gaillette de Charleroi ; ainsi que Gérard Detillieu et Clemens Schülgen qui arpentent les mêmes temples éventrés d’une liturgie désormais interdite, s’éteignant sur fond de silicose et de ressentiments. Trois extraits de documentaires de la RTBF complètent les informations données aux visiteurs
Cette exposition, c’est également l’occasion d’inciter les plus jeunes, qui n’ont pas connu cette époque, à parcourir ce qui reste des anciens carreaux de fosse et à rencontrer les dernières « gueules noires ».
Avant qu’il ne soit définitivement trop tard !

Exposition visible au Bois du Cazier du 1er octobre au 7 décembre, du mardi au vendredi, de 9 à 17h00, les samedis et dimanches, de 10 à 18h00

| Théâtre |

Louvain-la-Neuve : Métallos et dégraisseurs
Un spectacle théâtral autour de la mémoire ouvrière.  En 1779, le premier haut-fourneau est installé à Sainte colombe (France). La fabrique, jusqu’au milieu du XXème siècle, emploie jusque 600 salariés. Aujourd’hui, propriété d’Arcelor Mittal, elle n’emploie plus que 50 personnes et ses jours semblent comptés. Monté à partir de témoignages enregistrés, le spectacle est une généreuse fresque ouvrière jouée par cinq comédiens. Spectacle joyeux en contraste avec le sujet abordé. 
Une exposition photographique « Une vie de métallos », clichés des anciens employés de l’usine métallurgique de Sainte-Colombe, est accessible pendant toute la durée des représentations.
Du 10 au 13 février 2015
Réservation dès à présent
Le jeudi 12 février, à l’issue de la représentation, rencontre avec les artistes et plusieurs intervenants en lien avec la thématique du spectacle.
Théâtre Jean Vilar
Rue du Sablon à 1348 Louvain-la-Neuve  | Tél. 0800.25 325 (gratuit) | Courriel : reservations@atjv.be | www.atjv.be

| Hommage |

Désiré Deleuze, photographe de mine
La photographie est un art et un moyen d’expression, de représentation et d’interprétation du réel. Qu’elle découle de démarches artistique, documentaire, technique ou scientifique (l’une n’excluant pas l’autre), elle repose sur la sensibilité du photographe qui sélectionne, cadre, éclaire puis immortalise les instants qu’il côtoie. 
La photographie industrielle ne déroge pas à cette règle et la photographie souterraine qui découle de celle-ci ne se conçoit pas autrement. Qui n’est pas interpellé par ces clichés illustrant le fond d’une mine, que ce soit par leur côté esthétique ou par leur valeur de « secrets dévoilés » tant, au contraire des installations au jour, le travail et la vie souterraine sont peu connus voire ignorés du grand public.
Et pour cause, rares sont les personnes à avoir le privilège de pouvoir photographier (et visiter) les activités industrielles sous terre.
On connait Gustave Marissiaux (1872-1929), premier photographe à avoir immortalisé les charbonnages dans nos contrées, qui réalisa la série La houillère, en 1904-1905, sur une commande passée par le puissant Syndicat des charbonnages liégeois (ensemble conservé au Musée de la vie wallonne). 
On connaît peut-être moins son « successeur » quelques décennies plus tard, Désiré Deleuze (1921-2014), photographe officiel pour l’INICHAR-INIEx, la S.A. Monceau-Fontaine et d’autres, dont l’œuvre est pourtant impressionnante. Un artiste, un témoin, un acteur. Désiré Deleuze était tout cela à la fois. Né à Brugelette en 1921, il a ouvert un commerce comme photographe à Charleroi dès l’après-guerre sans se douter le moins du monde du cours qu’allait prendre sa carrière quelques mois plus tard.
Sur l’insistance de l’un de ses voisins, ingénieur de charbonnage, il fait ses premiers pas dans le monde minier en 1947 lors d’une descente dans les entrailles du charbonnage de Monceau-Fontaine à Forchies-la-Marche. C’est l’aube d’un succès grandissant dont l’aura s’est étendue aujourd’hui bien au-delà des frontières du Pays Noir. Avec modestie et respect. Cette renommée lui a permis à l’époque de diversifier ses activités, notamment lors de l’enquête sur la catastrophe du Bois-du-Cazier à Marcinelle où on le retrouve comme expert-photographe assermenté. Sa collection se compose de centaines d’œuvres dont un aperçu peut être découvert dans Objectif mine, un splendide ouvrage cosigné par lui-même, son ami Alain Forti et Jean Jacques Stassen, Inspecteur général des mines honoraire, décédé en 2009. 
Cet artiste, ce témoin, cet acteur nous a quittés le 29 juillet dernier à 93 ans. Nous adressons nos plus sincères condoléances à la famille de Désiré Deleuze-Strens et les remercions pour leur précieuse collaboration.

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