La République de Seine et Marne a interrogé les élus actuels sur leur vision de la Communauté de Communes. Richard Duvauchelle a répondu aux questions de la Rép. 

La Rép : L'intercommunalité de Fontainebleau est-elle trop endettée ?
 
R.D : L'endettement de l'intercommunalité est passé de 2 à 22 M€ entre 2008 et 2015. En 2016, on prévoit un montant record d'emprunts, qui seront remboursés par les futurs entrants.
Dans le panier de la mariée, le pays de Fontainebleau apporte trop de dettes comparé à ses voisins. A partir de 2017, il faudra avoir une vision de l'avenir de la future intercommunalité qui manquait jusqu'à présent avec des objectifs aux services des habitants et une planification des investissements : cela dépend essentiellement de la future gouvernance.
 
 
La Rép : L'intercommunalité souffre t-elle de la rivalité historique entre Fontainebleau et Avon ?
 
R.D : La rivalité n'est pas une question de communes mais de personnes. Si le Maire de Fontainebleau s'entend mal avec les deux Maires d'Avon qu'il a connu depuis 10 ans, le problème ne vient il pas de ce premier ?
L'élargissement sera salvateur pour éviter les querelles de personnes. Plus les villages s'investiront dans la nouvelle intercommunalité, moins les rivalités de grosses communes s'exprimeront.
 
La Rép : L'intercommunalité défend-elle principalement des projets pour Fontainebleau ?
 
R.D : Aujourd'hui, il est certain que Fontainebleau a bénéficié largement des investissements de l'intercommunalité. En retravaillant les compétences, les services aux habitants et en repensant la gouvernance de l'intercommunalité, il est probable et souhaitable qu'un meilleur équilibre voit le jour.
 
La Rép : L'intercommunalité aura t-elle un périmètre cohérent ?
 
R.D : Le périmètre géographique aurait gagné en cohérence si l'ensemble des communes des Terres du Gâtinais étaient restées. Il y avait une logique territoriale, entres autres avec Buthiers et sa base de loisirs. La situation étant ce qu'elle est, il faut maintenant travailler sans regrets à un projet de territoire.
 
La Rép : Les gros équipements de Fontainebleau pèsent-ils trop sur les finances de l'interco ?
 
R.D : C'est surtout le cas du Grand Parquet dont le déficit cumulé de 800 000€ par an pèse très défavorablement sur les comptes de l'interco. Dans tous les cas, c'est un équipement qui dépasse les frontières de la nouvelle interco.
Comme nous l'avions préconisé pendant la campagne municipale, il faut envisager son transfert à la Région, aux fédérations équestres ou à un privé pour trouver le juste équilibre économique. 
 

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