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Néosanté hebdo
mercredi 08 juin 2016

Impostures animales

portrait de Yves Rasir

Les études menées en laboratoire sur l’animal, je ne suis pas totalement contre. Quand il s’agit d’observer nos amies les bêtes sans leur faire du mal, j’aurais même tendance à y voir une bonne manière de faire progresser la connaissance.  En revanche, je suis farouchement hostile aux expériences qui consistent à maltraiter, voire torturer des animaux pour mesurer la toxicité de certains produits ou techniques.  D’abord par principe éthique, car je ne crois pas que la supériorité de l’espèce humaine lui donne le droit d’en faire souffrir d’autres. Ensuite pour un motif pragmatique, car il est allègrement prouvé qu’aucun « modèle » animal ne permet d’extrapoler ses réactions à celles d’un être humain (c’est d’ailleurs pourquoi l’industrie pharmaceutique doit réaliser des études cliniques avant de mettre un médicament sur le marché). Et enfin pour  une raison  strictement scientifique, car cette façon de faire  de la recherche est fondamentalement biaisée et donc frauduleuse. Pourquoi ? Parce quelle nie  le vécu émotionnel des animaux et qu’elle  ne prend jamais en compte  la variable  du stress qu’elle leur inflige. Pire : elle s’illusionne elle-même en provoquant bien souvent le ressenti conflictuel correspondant à l’effet matériel recherché !

Exemple que je donnais dernièrement dans un éditorial : pour aboutir à la conclusion que l’ulcère de l’estomac n’était pas une maladie psychosomatique mais qu’elle était suscitée par la bactérie Helicobacter pylori,  la science médicale a injecté massivement le microbe  à des cobayes de labo. Et de fait, leur ulcération stomacale semblait corrélée à cette présence soudaine de l’agresseur  hélicoïdal.  Mais comment pourrait-il en être autrement ? Quel animal déjà stressé par sa détention ne trouverait pas indigeste de recevoir un gros paquet de bactéries dans la panse ?  En soumettant des rats à des chocs électriques, le neurobiologiste Henri Laborit avait pour sa part démontré que ce seul sévice, jumelé à une impossibilité de fuite ou de lutte, suffisait à générer un ulcère gastrique. Pas besoin d’assaillant bactérien pour somatiser de la sorte, et pas besoin d’un traitement biocide pour en guérir.  Deuxième exemple d’auto-aveuglement : la prétendue capacité du tabac à  causer le cancer du poumon.  Pour décréter ce dogme, les chercheurs ont enfumé des animaux dans de véritables chambres à gaz. Or, comme l’a découvert le Dr Hamer, les tumeurs pulmonaires résultent d’une grande peur de mourir, et en particulier d’une frayeur de suffocation. Il est évident qu’avec pareil protocole, nos brillants savants n’ont fait que mettre en place les conditions propices à un tel ressenti.  Certes réelle, la nocivité du tabagisme ne peut toutefois s’évaluer correctement si on part du préjugé que les animaux sont de simples amas de cellules sans âme.  

Parce qu’elles zappent l’animalité (anima=âme) de leurs victimes,  les expérimentations animales sont donc parfois  d’authentiques impostures. Et en tout cas, leurs résultats ne devraient jamais être pris pour argent comptant. Malheureusement, les médias de masse et certains journaux de santé naturelle agissent tout autrement : ils accordent un crédit excessif  aux études menées sur des rats ou des souris.  On l’encore vu récemment dans le dossier « Zika », lorsque des quotidiens et des infolettres ont annoncé que le lien causal était bien établi entre le virus et l’apparition de microcéphalie chez les fœtus. En l’occurrence, ils se référaient à une recherche conduite sur des rongeurs et qui a effectivement montré des anomalies cérébrales chez des souriceaux  de mères infectées. Mais qu’est-ce que cela prouve ?  Pour contaminer les braves femelles gravides, les scientifiques leur ont inoculé le matériel viral directement dans les tissus nerveux. À supposer que les seringues ne contenaient pas d’autres substances délétères, c’est déjà, en soi, une agression extrêmement traumatisante. Chez la souris enceinte, le stress subi  a forcément affecté le cerveau. Et comme tout futur mammifère, leurs embryons ont immanquablement ressenti la panique maternelle. Biologiquement, on peut très bien imaginer que la solution de survie consiste à  réduire son volume crânien, voire à compromettre sa viabilité pour le bien de l’espèce. Si ça se trouve, Zika n’a rien à voir avec les anomalies congénitales dont il serait prétendument  responsable ! Pour trancher, il faudrait mettre sur pied une toute autre  étude : puisque, paraît-il, la contagion peut se faire sexuellement,  il suffirait d’introduire quelques individus exposés au virus, de laisser faire la nature, et de compter ensuite les souriceaux microcéphales. Mais ça prendrait plus de temps,  et le temps c’est de l’argent….

Autre étude  toxicologique  qui vient de faire  couler beaucoup d’encre : menée par le National Toxicology Program (NTP) américain, elle révèle que la téléphonie mobile pourrait accroître le risque de cancer. Plus exactement,  elle a conclu à une faible augmentation de l’incidence du gliome cérébral et d’une tumeur très inhabituelle,  le schwannome cardiaque, chez des rats exposés à des radiofréquences.  A priori,   rien à redire :  dans le groupe des animaux témoins non exposés,  le phénomène n’a pas été observé ;  et chez les animaux soumis aux rayonnements,  un effet dose-réponse a été constaté, c’est-à-dire un lien proportionnel entre les ondes reçues et le développement des deux maladies, surtout la deuxième. Mais encore une fois, qu’est-ce que cela prouve ?  Pour arriver au niveau d’exposition pathogène, les chercheurs ont « arrosé » les rats de radiofréquences durant toute leur vie et pendant 18 heures par jour. Et ce, selon un cycle régulier de 10 minutes d’exposition suivies de 10 minutes sans exposition. Je ne connais pas les détails de l’expérience,  mais il me semble assez peu probable que les rongeurs n’aient nullement perçu les effets de ce protocole en terme d’agitation dans le laboratoire, et donc de stress. D’ailleurs, élément très révélateur,  seuls les rats mâles ont développé les pathologies cancéreuses, aucune des femelles pourtant soumises au même traitement non-ionisant ! Les ondes radio étant peu suspectes de sexisme,  cette différence est clairement l’indice que le vécu psycho-émotionnel des rats a dû interférer dans l’expérience. Selon qu’on soit homme ou femme, on ne réagit pas non plus  aux mêmes stress de la même façon !

Bref, je ne pense pas que cette étude sur animal doive pousser à s’inquiéter des conséquences du téléphone portable sur la santé.  Je le pense d’autant moins qu’une autre étude, bien plus instructive à mon sens, vient d’aboutir à des résultats très rassurants. Menée à l’université de Sydney et publiée dans The International Journal of Cancer Epidemiology,  cette recherche a comparé l’évolution de l’incidence des cancers cérébraux en Australie depuis 1982. La seule augmentation significative des tumeurs cérébrales a été observée chez les plus de 70 ans et elle a débuté bien avant 1987, date de l’arrivée de la téléphonie mobile dans ce pays. Autrement dit, les êtres humains australiens n’ont pas pâti de cette technologie comme les rats du laboratoire américain. Ça, ce sont des statistiques indiscutables, et pas des expérimentations sujettes à caution. De manière générale, méfiez-vous chaque fois que vous lisez ou entendez  que des études sur l’animal ont prouvé ceci ou cela.  Tant que les chercheurs n’auront pas intégré que tout être vivant est doté d’une vie émotionnelle et est sensible  à son environnement immatériel, on ne pourra jamais prêter foi à leur science sans conscience.  

 

Yves Rasir

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