Une semaine de merde

Depuis vendredi dernier, je pense ne pas être le seul à être un peu groggy à cause de la série d'attentats qui a dévasté Paris ce 13 novembre 2015. 129 victimes et 352 blessés, au hasard. La claque. Nous avons, pour la plupart, lu les nombreux témoignages tristes, poignants, ou héroïques depuis ces événements. Abasourdis. J'en ai partagé tant et plus. Comme beaucoup d'autres.

Mais on assiste aussi à quelque chose qui me fait peur pour l'avenir : la réaction par trop belliqueuse de nos dirigeants face à ces actes terroristes. Il est évident qu'il faille réagir mais déjà ne rentrons pas dans leur jeu : Ceci n'est pas une guerre (trouvez ici quelques textes intéressants à ce sujet). Tant en Belgique qu'en France, on fonce tranquillement vers une diminution drastique de certains droits élémentaires. Il est même des députés français qui proposent un contrôle total de la presse en cas d'urgence avec cet amendement composé d'une seule phrase sibylline : "Il peut être procédé à l’interdiction totale ou partielle de publier ou de diffuser aux médias, quels que soient leurs supports, lorsque leurs publications constituent une menace pour la sécurité et l’ordre publics." Heureusement il a été rejeté. Mais pour combien de temps ? Je pense que nous devons tous rester vigilants. 

Les journalistes ne sont pas les plus exposés Ã  toutes les mesures prises à la hâte : les réfugiés sont eux en première ligne. Alors qu'un rapport d'Amnesty publié cette semaine prône un accueil plus humain et mieux organisé, la peur et le repli sur soi pourraient faire des réfugiés les prochaines victimes des attentats de Paris. Ceux-ci sont victimes des mes bourreaux que nous...

Et pour terminer cette semaine de merde, on a appris hier que Médor, le tout nouveau trimestriel belge d’enquêtes et de récits, se voyait interdit, par le Tribunal de 1e instance de Namur, de publication et de diffusion à cause d'un article concernant Mithra Pharmaceuticals S.A. Vous trouverez cet article via un bout de chanson sur mon blog, toutes les infos sur Google et puis n'hésitez pas à les soutenir en vous abonnant ou en devenant coopérateur.

Au milieu de toute ce marasme, il y a Jawad, le mec qui hébergeait des terroristes sans le savoir. Et qui, depuis, est devenu un mème. Le Topito des 20 tweets qui se foutent allègrement de sa gueule est juste parfait. Ou alors, que dire de cette soirée soirée pyjama chez l'hébergeur de Daesh. Moi j'ai ri. Et cela fait du bien. Merci Jawad. (Mais croupis quand même bien prison, merci)

Bon allez, si jamais tu ne fais rien ce weekend, pourquoi ne pas prendre un pot à la Caravane Gipsy, un Beaujolais Nouveau chez Winery ou me donner un coup de main pour déménager quelques caisses (ouais je pose ça là en schmett, pour voir si tu lis jusqu'au bout). 

A très vite...

Mateusz