“Nous valons mieux que ça”. Le 9 mars, des centaines de milliers de nos concitoyens sont descendus dans la rue pour dire leur déception, leur colère d’être considérés ainsi, ou plutôt d’être ainsi déconsidérés. Car il n’y a aucune réponse au fléau du chômage et de la précarité dans le clivage et les opérations politiciennes (voir la position du Collectif Roosevelt sur le projet de loi El Khomri)
Après 30 ans d’échecs, on pouvait “perdre” 6 mois pour engager un vrai dialogue, un nouveau Grenelle entre partenaires sociaux mais aussi avec les représentants des chômeurs et précaires et des centaines d’associations qui agissent depuis 30 ans sur le chômage et avec les chômeurs. Il n’y aura pas de lutte sérieuse contre la précarité et le chômage sans un minimum de cohésion sociale. Nous avons en urgence besoin d’une négociation sans tabou, mais aussi sans arrogance.
L’un de ces tabous, nous le savons, c’est le refus de réfléchir et d’étudier la possibilité d’une vraie distribution équitable du travail et des revenus, autre que celle imposée par le marché du travail (et de sa main invisible). L’innovation sociale et l’expérimentation sont impératives pour trouver de nouvelles solutions.
C’est pour cela que le collectif Roosevelt prépare une grande campagne sur le travail et l’emploi qui se déroulera jusqu’aux élections présidentielles. Elle s’appuiera sur un nouveau petit livre en cours de rédaction au sein de l’atelier travail. Cette thématique sera centrale dans notre participation à la journée de la transition citoyenne du 24 septembre sur laquelle nous reviendrons dans une prochaine Newsletter.
La campagne sera présentée lors de notre AG le 3 avril.
Impossible aussi de ne pas dire un mot sur le désarroi des citoyens face à la décomposition du politique et ses conséquences : modification de la constitution en état d’urgence (donc dans la panique), déchéance de la nationalité, (faux débat, vrai danger), désespoir créé par les jeux politiciens en perspectives des élections 2017.
Aussi , lors de notre AG nous engagerons un dialogue avec plusieurs initiatives citoyennes en vue des élections 2017 et lancer ainsi un débat sur la rénovation démocratique au sein du Collectif.
L’AG, c’est l’occasion annuelle de se retrouver, de partager notre motivation, de nous ressourcer et partager l’énergie citoyenne (renouvelable) pour faire face aux défis .
Je nous espère nombreux et joyeux, “parce que nous le valons bien”..
Bruno Lamour,
Président du Collectif Roosevelt
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