#41 - Quand je serai prêt(e). Pas avant!
J’ai noté une caractéristique chez moi et chez d’autres personnes qui me rend perplexe: nous sommes incapables de bien saisir ce qui est tout à fait évident… jusqu’à ce que nous soyons prêts ou prêtes à le faire. Des mois peuvent passer sans qu’on ne tourne les pages du calendrier. Nous restons au point mort. Il n’y a rien à faire!
Je travaille avec des groupes et des particuliers qui refusent de quitter les sentiers battus, qui s’obstinent et qui résistent inconsciemment à tout effort visant à améliorer leur situation. Et puis, soudainement, la lumière se fait! Une idée qui a été laissée pour compte il y a quelques mois à peine devient l’évidence même. Elle fait maintenant partie de leur vocabulaire, de leur « moi » et est intégrée à leurs actions… en un simple clic.
D’où vient que nous puissions changer, parfois en un instant, de « C’est carrément impossible! » à « Rien ne peut m’arrêter maintenant! » ?
Selon mon expérience comme coach et gestionnaire, il y a essentiellement deux façons d’aider une autre personne à traverser une période creuse: la première donne de très bon résultats, l’autre tombe carrément à plat.
Ce qui ne fonctionne pas: prêcher dans le désert
Le cheminement de chacun et de chacune se fait à un rythme différent. Il importe peu que vous ayez vous-même subi les conséquences d’avoir obstinément insisté pour rester sur la même voie périlleuse, et que vous souhaitiez à tout prix éviter à vos clients les mêmes écueils. Chacun doit assumer son propre épanouissement personnel et professionnel. N’oubliez jamais en tant que gestionnaire et coach que ce n’est pas votre vie à vivre. Aussi, y a-t-il des points de résistance dans votre propre vie que vous n’avez pas encore assumés?
Ce qui peut donner de bons résultats: écouter sans porter de jugement
Un interlocuteur généreux peut aider l’autre personne à tirer au clair une situation donnée et à transformer ce qui est impossible en quelque chose de réalisable. Ayant pu prendre un peu de recul, la personne arrive à mieux définir, voir, ressentir ou comprendre le mur qui se dresse devant elle et pourra un jour le faire effondrer pour découvrir ce qui se trouve de l’autre côté. Assurez-vous que vos questions sont ouvertes et sont empreintes d’une véritable curiosité, une qui appuie la quête de sens de l’autre personne.
De plus, l’avantage principal d’écouter plutôt que de « prêcher » est que vous pouvez apprendre quelque chose. Peut-être que les conséquences graves que vous aviez imaginées pour cette personne ou ce groupe ne représentent qu’un scénario parmi bien d’autres. Il y a un autre avantage à appuyer les autres en leur permettant d’évoluer à leur façon: une fois qu’ils emprunteront cette nouvelle voie, ils assumeront leur propre orientation. À cette étape, votre tâche est simple: vous n’avez qu’à dégager la voie.
La prochaine fois que vous aiderez une personne dans son cheminement et que cette dernière se bute toujours à un mur, lâchez un peu prise et aidez la nature à prendre son cours normal. Contentez-vous d’écouter et de poser des questions à l’occasion, en toute douceur, jusqu’à ce que la personne soit prête!
~ Dominique
|
