ALCATEL-LUCENT/NOKIA
Un champion européen à marche forcée
Chers lecteurs,
Plein feux cette semaine sur une opération qui met mal à l’aise. Les salariés d'Alcatel-Lucent ne partagent pas tous, loin de là, l'enthousiasme de leur patron pour la vente de leur entreprise à Nokia. Ils ne sont pas les seuls. Les actionnaires individuels ne sont pas tous prêts à brader le dernier équipementier télécom français à son concurrent finlandais. Et certains parlementaires s’inquiètent aussi de voir partir une industrie qui procure des infrastructures essentielles à la sécurité du pays. Sans compter que les brevets d’Alcatel-Lucent, largement financés par le contribuable grâce au Crédit Impôt Recherche, font partie de la dote.
Mais Michel Combes, le DG d’Alcatel est déjà ailleurs. Ingénieur fasciné par la perspective de participer à la création d’un champion européen du numérique ou patron-mercenaire ? Il est arrivé en avril 2013 mais ne sera pas là pour gérer l’intégration de son groupe à Nokia. Il quittera Alcatel-Lucent avec un pactole de quelque 13 millions € pourvu que l’OPE se déroule comme prévu. Pas mal non ?
Bonne lecture
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