Améliorer l’accès à la psychothérapie – INESSS publie ses deux premiers rapports
Le Collectif pour l’accès à la psychothérapie (CAP) est d'avis que le gouvernement du Québec devrait implanter un programme d’accès aux services assurés de psychothérapie pour les personnes qui en ont besoin. Le CAP a été créé en mars 2013 sous l’égide de la Fondation Graham Boeckh et de la Fondation des maladies mentales en réponse à une volonté de jouer un rôle actif auprès des instances gouvernementales afin d’actualiser la recommandation faite par le Commissaire à la santé et au bien-être du Québec, dans le cadre de son appréciation des services de santé mentale, portant sur l’accès aux services de psychothérapie.
L’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) a publié récemment, dans le cadre du mandat donné par le gouvernement du Québec en 2012, ses deux premiers rapports portant sur l’accès à la psychothérapie (rapports disponibles au www.capqc.ca). Le troisième rapport, attendu en 2016, traitera des aspects financiers et des modalités d’implantation.
Le premier rapport d’INESSS sur l’analyse de l’efficacité et les coûts de la psychothérapie conclut que la psychothérapie est aussi efficace que la médication dans le traitement des troubles mentaux courants, et qu’elle présente un meilleur rapport coût/efficacité.
Le deuxième rapport souligne que les pays qui ont implanté des services publics de psychothérapie ont établi des guides de pratique clinique qui définissent les conditions selon lesquelles les services peuvent être fournis. Ces guides spécifient que les personnes souffrant de troubles dépressifs ou d’anxiété devront avoir accès à un professionnel ayant l’expertise et la formation appropriées, que les services de psychothérapie doivent s’articuler autour des traitements fondés sur des données scientifiques et que les préférences du patient quant au choix du traitement doivent être pris en considération. INESSS souligne aussi que la pratique de psychothérapie au Québec est encadrée par une loi qui spécifie, entre autres, les professionnels ayant le droit d’exercice de la psychothérapie ainsi que les conditions qu’ils doivent remplir pour acquérir et maintenir ce droit.
Les porte-parole du CAP ont eu une très bonne rencontre avec le sous-ministre de la Santé et des Services sociaux et ses directeurs en mai 2015. Tous sont d’accord qu’un meilleur accès à la psychothérapie est un besoin important. Les aspects financiers liés à l’implantation d’un programme provincial représentent un défi. Le rapport final d’INESSS devrait traiter de ce défi.
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