Vérification de l'EPS
Après chaque EPS, la CoAQ procède à une évaluation afin d'engager les améliorations et les ajustements nécessaires et de garantir une bonne qualité d'examen. Dans l'intervalle, les quatre examens ont fait l'objet d'une analyse statistique. Le but est de déceler d'éventuelles erreurs au niveau de la conception de l'examen, des instruments d'examens ou des modalités d'évaluation. La qualité de l’examen et de ses divers critères d'évaluation a également été contrôlée à la même occasion.
Conformément aux attentes, les résultats ont été bons. Aucune erreur au niveau des paramétrages de l'examen n'a été relevée. La qualité de l'examen en ce qui concerne la validité et la fiabilité ainsi que le niveau de pertinence (difficulté / sélection) et de précision (sélectivité) des critères d'examen est également bonne d'après les résultats de l'exploitation statistique. Nous avons atteints en tout point les valeurs de consigne applicables aux "bons examens".
Dans l'épreuve P1, le degré de difficulté des principales compétences professionnelles est élevé. Ces critères font précisément l'objet de la plus forte pondération et sont donc décisifs pour la réussite ou l'échec à l'épreuve.
Les différents critères appliqués lors de l'épreuve P2 ne présentent pas de difficulté élevée. Le taux de réussite est actuellement plutôt bas (voir la dernière newsletter à ce sujet) et s'explique essentiellement par le cumul des différentes épreuves (chacune doit être réussie individuellement).
À partir des conclusions statistiques, la CoAQ a dégagé diverses mesures qui seront mis en œuvre. L'enjeu consiste à ajuster encore mieux les instruments de l'examen et à optimiser les exigences et leur évaluation.
EPS dans la discipline homéopathie
Après le dernier EPS, l'Association Suisse d'Homéopathie (ASH/HVS) a envoyé un mail d'incitation à ses adhérents, qui suggérait aux thérapeutes souhaitant passer l'EPS avec une méthode "miasmatique" d'attendre pour l'instant avant de s'inscrire. L'ASH émettait la supposition que les instruments d'évaluation de l'EPS appliqués à l'étude de cas pénalisaient pour l’instant cette orientation thérapeutique. La CoAQ a activement démenti ces suppositions aucunement fondées. Dans l'intervalle, la CoAQ a demandé à un expert dans cette discipline de revérifier ces études de cas. Les résultats ont confirmé les résultats officiels de l'évaluation et ont également démontré que la non-réussite n'est pas due aux instruments d'évaluation, mais à des lacunes par rapport aux exigences.
Le Comité de l'ASH et une délégation de la CoAQ ont dans l'intervalle abordé divers points problématiques et ont élaboré des mesures permettant une solution.
Exigences et attentes pour l'EPS
Il est très fréquent que certaines candidates ou certains candidats déçus nous précisent avoir sciemment omis de présenter tel ou tel aspect au prétexte que ledit aspect n'aurait aucune incidence sur la façon dont ils conçoivent la méthode et qu'il serait de ce fait insignifiant.
La CoAQ constate pour sa part, qu’il y a toujours beaucoup de candidats qui sont en difficulté par rapport aux attentes de l'épreuve P1 "Étude de cas". Bien que le guide ait été révisé pour préciser davantage les éléments indispensables à l’étude de cas, les candidats ne sont pas suffisamment conscients qu'ils doivent, dans le cadre de cette étude de cas, décrire de façon exhaustive la manière dont endossent les rôles définis dans le profil professionnel et dont ils expriment leurs compétences afin d'atteindre le niveau nécessaire pour réussir l'épreuve. Le profil professionnel définit l'ensemble de la profession et ce, de manière transdisciplinaire, sans se référer expressément aux moyens et méthodes d'une discipline précise. Toutes les compétences définies et tous les fondements de la médecine alternative (chapitre 2.1) s'appliquent invariablement à toutes les disciplines.
L'Examen Professionnel Supérieur est calqué très précisément sur ce profil professionnel et sur les compétences décrites. Les outils de l'examen mesurent à quel point les compétences requises et décrites sont remplies et avec quel degré de qualité elles sont réalisées. Bien entendu, cette mesure se fera toujours au cas par cas, en fonction des standards en vigueur dans les différentes disciplines.
La totalité des faits et des réflexions ayant un lien avec le cas doit être présentée de manière explicite. Ce qui n’a pas été présenté, les experts ne le voient pas et, dans leur évaluation, ils tiennent compte des éléments manquants. L’étude de cas de P1 exige une documentation complète des étapes de travail. Cette démarche de documentation va bien au-delà des actions ou tâches normalement réalisées au sein du cabinet. Il faut en effet exposer clairement les pensées et réflexions qui ont présidé à telle ou telle action. Par exemple: les experts et les expertes ne pourront pas comprendre la logique d'un processus d'anamnèse si la candidate ou le candidat fait une présélection des éléments d’information et omet de présenter clairement certaines informations relatives au patient (par exemple sa physionomie, son attitude, son expression, son état d'esprit). La logique ne pourra pas être comprise. En fonction des éléments passés à la trappe, le processus d'anamnèse sera qualifié d'insuffisant, tant qualitativement que quantitativement. Cela arrive quand les très nombreuses informations nécessaires ont bien été collectées lors de la consultation, mais qu'elles n'ont pas été exposées dans l'étude de cas.
In fine, cela signifie qu'on ne doit pas se limiter à décrire tout simplement un cas du quotidien, sans présenter avec le maximum de logique, la totalité des faits, actions et réflexions (complémentaires). Il ne suffit pas de documenter une bonne et belle guérison. La candidate doit être en mesure de décrire les actions menées, de mettre en exergue leur conformité avec l’ensemble des compétences professionnelles, elle doit les commenter en ce sens et présenter sa réflexion.
La CoAQ est consciente que pour remplir les différentes exigences de l'étude de cas, il faut également des méta-compétences qui sont décrites dans le guide et que l'on n’a pas forcément acquises automatiquement au terme de longues années de pratique. Les divers cours de préparation sont conçus pour vous aider, de même que les sessions d'information de l'OrTra MA, qui vous aideront à mieux comprendre les exigences spécifiques afin que vous puissiez participer à l'examen et le réussir.
La CoAQ souhaite une bonne réussite à tous les futurs candidats et candidates.
Mentorat M7
L'OrTra MA ayant organisé plusieurs réunions d'information au sujet de la future activité de mentor-e, la première formation obligatoire d'introduction à cette activité et permettant l’accréditation en tant que mentor-e, se tiendra en octobre. Cette formation prépare les mentor-e-s à assumer cette tâche spécifique. Les processus définis leurs seront présentés et des exercices seront proposés pour utiliser les instruments. Après cette formation, les personnes possédant l'expérience professionnelle nécessaire et ayant suivi une formation de mentor-e ou de coaching pourront être accréditées en tant que mentor-e-s officiel-le-s.
En novembre et en décembre, ils pourront participer à une formation au mentorat qui se tiendra sur trois jours. Cette formation, élaborée par deux enseignantes spécialisées dans les diplômes fédéraux qui forment des mentors en entreprise, a été spécialement adaptée à nos besoins. La formation se déroulera en petits groupes. Cette formation devrait très vite afficher complet. Il est donc recommandé de s'inscrire le plus tôt possible. D'autres formations sont prévues au printemps 2018.
Nous mettrons en ligne les publications et possibilités d'inscription sur le site de l'OrTra MA:
http://www.oda-am.ch/fr/examen-professionnel-superieur/certificats-de-modules/
|