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Bonjour, 

Que la force soit avez toi, et surtout que toutes ces petites misères ne te coupent pas l'appétit !

Crois-moi. Quelle que soit l'attitude de ce collègue odieux ou de cette hiérarchie déshumanisée : tout cela n'est qu'une course d'obstacles.


... Ce qui me rappelle un grand moment d'animation. Et tu te rappelles, je t'avais promis quelques bonnes répliques !

Alors, en voici deux qui me reviennent en mémoire...


La première se passe au jardin des plantes. 

Je suis avec les élèves d'une classe de 4e, nous sommes sous les marronniers situés en contrebas de la Gloriette de Buffon.

Je montre la feuille caractéristique ainsi que quelques marrons qui jonchent le sol, et demande comment s'appelle cet arbre.

Les plus téméraires se lancent dans un débat sans merci : "Un chêne m'sieur" ; "Mais n'importe quoi, c'est pas comme ça un chêne" ; "Un marronnier ?" 

"Oui, bravo !"

Alors, je donne le nom complet de l'essence et demande à la joyeuse assemblée : "D'après vous, pourquoi l'appelle-t-on marronnier d'Inde ?"

Et là, une marmotte que j'avais cru définitivement hermétique à la botanique lance au travers des cogitations silencieuses "À cause de la dinde aux marrons m'sieur !"

... Ils sont mignons...


Mais celle qui nous concerne vraiment aujourd'hui se déroule au parc Monceau.

C'était un mercredi d'animation de centres de loisirs.

Les garçons faisaient la tête parce qu'ils étaient cantonnés à la sortie nature, faute de places à la sortie foot. (no comment)

Je passe ma journée à rattraper les plus "sportifs" et, profitant de ma bonhomie, en voilà un qui saute par dessus la clôture ! 

Là, je m'étrangle ! "Hey toi, tu fais quoi là ?"

Il revient (trop sympa !) et je lui demande : "À ton avis, ça sert à quoi une barrière ?" 

Sa réponse vaut de l'or : "À être franchie m'sieur !"


Je ne me doutais pas à l'époque que cette phrase puisse être utile à quiconque :)

Et pourtant, aujourd'hui, j'ai envie de te demander : que se passe-t-il quand tu franchis un obstacle ?

Tu t'élèves au-dessus de toi-même.



Alors, je veux te proposer deux idées pour t'aider à supporter l'agressivité et la bêtise au travail :

1 - Ces obstacles vont t'élever
2 - Rien ne te fais réagir par hasard.



Pour qu'un événement te fasse réagir, il faut qu'il trouve en toi un "réactif". Un composant qui t'es personnel et qui n'existe peut-être pas chez ton voisin. (La preuve, nous ne réagissons pas tous de la même manière aux mêmes choses)


Leur agressivité VS ta lucidité 

Les souffrances et le stress que j'ai vécu au travail ont été avant tout l'occasion de mieux me connaître moi-même - ma sensibilité, mes fragilités, mes valeurs, mes aprioris - 

Et elles m'ont offert l'opportunité :
  • d'identifier des nœuds que j'ai pu délier pour gagner en fluidité
  • et de faire de ma sensibilité le maillon fort de ma construction (comme une fracture osseuse qui devient plus solide après réparation)

Je voudrais te donner tout de suite la clef symbolique et philosophique que mes aînés m'ont transmise et qui permet de replacer les auteurs de ces agressions dans une dynamique constructive.

Tu verras d'ailleurs que ça concerne autant les personnes de ta hiérarchie qui exercent une autorité abusive, que tes proches qui peuvent te renvoyer leur incompréhension.


Mais si je rentre là-dedans tout de suite, on va encore me dire que mes lettres sont interminables !

Surtout qu'on m'a demandé de revenir sur le cycle du deuil psychologique dont je te parlais la semaine dernière...

Alors, gardons ça pour la semaine prochaine et en attendant...


Mieux vaut en rire...

10h07, j'ouvre ma boite mails : "Daniel, qui vous a demandé de traiter l'article de cette manière ? Ça ne va pas ! Recommencez".

1. le choc

Tu ne t'y attendais pas hein !

Pour atténuer le coup, lève-toi et recule d'un mètre pour esquiver l'attaque et relire le mail à bonne distance (rare situation ou le myope peut garder ses lunettes pour se bagarrer).

2. la douleur

Une vague de malaise t'oppresse la poitrine.

Mords dans une ceinture en cuire et serre tes accoudoirs de toutes tes forces jusqu'à produire assez d'adrénaline pour combattre le poison psychologique.

3. le déni

Ferme les yeux et répète trois fois "non, ce n'est pas vrai, non, ce n'est pas vrai, non, ce n'est pas vrai".

Puis ouvre les yeux pour prendre connaissance de la date limite du rendu attendu.

Ah !? Il te reste 1 heure et demi pour trouver la solution.

4. la colère + la plainte + les commérages à la machine à café

Plains-toi à voix haute et cherches quelques alliés de commérage pour aller boire un café.

L'agitation attire les collègues curieux trop heureux de pouvoir râler avec toi, tu prends un second café.

5. le marchandage interne + les fuites variées + la bouderie

Croise les bras sur ta poitrine en disant à tes collègues impressionnés "non, alors là, elle peut se brosser Ginette, je ne le referai pas"

et penses à toutes les autres urgences qui pourraient justifier cette "décision"...

6. la prise de conscience + l'acceptation + la conversion 

... Puis, retourne à ton poste en marmonnant que Marx aurait beaucoup à dire du tertiaire et pense au collègue qui va se récupérer la mission si tu ne la prends pas en charge.

7. la reconstruction + l'empowerment

Alors :
  • gonfle la poitrine en te disant que de toute façon nul ne serait capable de le faire comme toi,
  • relis ton article, inverses deux paragraphes
  • et renvoie-le à ta boss qui sera émue aux larmes d'avoir tant d'autorité et d'influence positive sur ses larbins... euh, pardon, ses collaborateurs.


Et oui, je l'ai récrit, son fichu article !

Alors, j'entends d'ici les "mauviette, tu t'es couché !" ou bien "oh mon pauvre, tu as dû subir une telle pression"...

Mais non non non !


Je fais flèche de tous bois

Si une situation me fait réagir, si ça frotte et que ça veut me faire sombrer, je dois adoucir cet écueil et apprendre à m'élever grâce à lui.

Et une des techniques les plus puissantes pour calmer une émotion, c'est de l'observer et de lui accorder son espace-temps de parole.

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Et quand un message toxique empoisonne ton esprit et se transforment en doute obsessionnel, en peur et en inquiétude, aide ton cerveau reptilien (couché !!!) à sortir de son triptyque habituel - attaquer / fuir / faire le mort -


Allez, je te laisse, je me rends compte que je t'ai encore écrit une lettre trop longue mais si tu en extrait la substantifique moelle, tu gagneras en liberté et tu sauras trouver l’œil du cyclone au milieu de la tempête... enfin, tu me comprends


Que la force soit avec toi !

À bientôt !
> Daniel de zouzen.fr
 
 

zouzen.fr

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