Appel à l’Action sur la RAM par le Wellcome Trust, Berlin
L’Appel à l’Action lancé à Berlin lors de la réunion des 12-13 octobre dernier à l’initiative du Wellcome Trust, en partenariat avec le Royaume Uni, la Thaïlande, et le Ghana, ainsi que la Fondation des Nations-Unies, a eu pour but de traiter des progrès encore ‘fragiles’ dans la lutte contre les super-microbes, pour reprendre les termes de leur communiqué de presse. Le président de ACdeBMR, Jean Carlet y a représenté l’association.
“ Fragile” : un mot clef.
L’analyse par le Wellcome Trust et la Fondation des Nations-Unies montre que si 151 pays sur 195 ont un plan d’action pour s’occuper des infections pharmaco-résistantes, seulement la moitié traite de la question sur tous les plans: santé humaine, santé animale et environnementale.
Un plan sur 5 s’engage à réduire l’usage des antibiotiques, améliorant l’hygiène et préservant les antibiotiques de dernière intention, et seulement 5 pour cent sont financés et incluent un suivi (monitoring) de façon adéquate.
La déclaration des Nations-Unies avait appelé à établir une Inter-Agence de Coordination Ad Hoc avec trois responsables:
Angleterre: Pr Dame Sally Davies, Médecin en Chef.
Chine: Pr Junshi Chen, Institut pour la Nutrition et la Sécurité Alimentaire, CDC-Chine
Ghana: Ms Martha Gyansa-Lutterodt, Directeur des Services de Pharmacie
La IACG devra présenter un rapport au Secrétaire général des Nations Unies durant la 73me session de l’Assemblée générale (AG-NU) en 2018 et en 2019.
Dame Sally Davies, lors de ses apparences dans les médias lors de ce meeting de Berlin a souligné que si la plupart des pays ont maintenant leur propre plan national sur la RAM, le mot clef doit être “l’implémentation”.
La principale action résultant du meeting a été le lancement du Projet Global pour suivre la résistance aux antibiotiques et aider ainsi les gouvernements à traiter de la RAM.
L’Allemagne était représentée par la directrice de son projet de “Hub” sur la Recherche.
Le Dr Jean Carlet, Président de ACdeBMR participant au meeting, a noté que cet effort semble principalement dirigé par les USA et le Royaume uni, étant donné la faible représentation de la France et de l’Allemagne, malgré la tenue du meeting à Berlin, et le fait qu’il faisait suite au G20 où l’Allemagne avait mis la RAM à l’ordre du jour.
Parmi la société civile à but non lucratif, on notait la présence de la Foundation pour l'Accès aux médicaments des Pays Bas, avec son projet de Benchmarking sur les producteurs d’antibiotiques (voir AMR-Times de Septembre).
De l’industrie, IFPMA a publié sa réflexion sur l’appel global, rappelant l’Alliance de l’Industrie sur la RAM.
JPIAMR a aussi fait un communiqué de presse où l’Initiative annonce 3 appels à projets de recherche conjoint avec un budget préliminaire de 15 millions d’Euros, ciblant les pathogènes de la liste établie par l’OMS et la surveillance. Et puis JPIAMR rappelle le Centre Virtuel pour la Recherche annoncé précédemment afin de créer une plateforme de collaboration scientifique, et enfin la JPIAMR se propose d’établir une cartographie de tous les efforts en matière de R&D sur le sujet.
Web=links (tous en anglais): UN Foundation: http://www.unfoundation.org/news-and-media/press-releases/2017/global-leaders-urged-to-address-fragile-progress-on-tackling-superbugs.html?referrer=https://t.co/sLFW0unr9A
Progress report by the Wellcome Trust: https://wellcome.ac.uk/sites/default/files/sustaining-global-action-on-antimicrobial-resistance.pdf
Meeting Summary:https://www.linkedin.com/pulse/one-persons-take-call-action-antimicrobial-resistance-michael-levy/?trackingId=8nFzEr1gbtPzxw9cuerolA%3D%3D
The Global antibiotic resistance tracking project:http://www.bmj.com/content/359/bmj.j4769 http://www.ox.ac.uk/news/2017-10-13-new-collaboration-tackle-superbugs https://wellcome.ac.uk/news/global-pledges-speed-action-superbugs?utm_source=twitter&utm_medium=referral-wellcome&utm_campaign=news
IFPMA: https://www.ifpma.org/wp-content/uploads/2017/10/Statement_AMR_Industry_Alliance.pdf
JPIAMR: https://www.jpiamr.eu/press-release-statement-for-the-call-to-action-on-amr-in-berlin-october-12-13-2017/
Les CDC allouent $9 millions pour efforts de recherche contre la RAM
Les Centres de Controle et Prévention de la Maladie (CDC) américains allouent plus de 9 millions de dollars à 25 recherches pour piloter des solutions novatrices et explorer des failles dans les connaissances sur la RAM en lien avec le microbiome humain, les services de soins de santé et les eaux de surface et les sols.
Pour protéger les populations, les CDC vont:
- Découvrir et évaluer de nouvelles stratégies qui protègent les patients en milieu de soins et améliorent la qualité des soins
- Enquêter sur le microbiome humain et identifier des stratégies de préventions pour protéger les gens, leurs microbiomes et l'efficacité des antibiotiques
- Examiner l'impact des éléments de résistance aux AB dans le cadre de l'environnement, comme les eaux de surface et les sols (terrains), pour déterminer les impactes possibles en aval sur la santé humaine. Les éléments de la résistance consistent en du matériel génétique qui peut se transférer ou se combiner d'un type de bactérie à un autre, et qui contribuent à la résistance aux antibiotiques.
Les germes continuent de trouver de nouvelles manières de résister aux médicaments. Les données de ce travail aideront les CDC à protéger les gens (c.a.d. détecter des réservoirs de gènes résistants, informer la réponses quand des épidémies surviennent, empécher de nouveau cas d'infections).
Ces financements font partie de l'Initiative pour des Solutions sur la RAM. Durant l'année fiscale 2016 et 2017, cette Initiative des CDC a alloué plus de 24 millions de dollars à des chercheurs dans le cadre de l'appel à projet des CDC sur la résistance aux antibiotiques. (extraits du communiqué de presse).
Web=links:
Pour la description des nouveaux projets (en anglais seulement) : www.cdc.gov/drugresistance/solutions-initiative/innovations-to-slow-AR.
CARB-X alloue 2,48 millions de dollars US pour accélérer le développement d'un antimicrobien d'application topique, Amicidin-β
CARB-X Communiqué de presse (extrait). La diversité du portefeuille de CARB-X est encore agrandie avec la recherche novatrice de la société Amicrobe sur un antimicrobien à usage externe (topique) pour utilisation dans des situations où il y a chirurgie, situations d'urgences, d'actions faisant suite à des désastres.
Boston, Massachusetts, le 24 octobre 2017. Carb-X annonce ce jour une récompense de $2, 48 millions pour Amicrobe Inc. afin d'accélérer le développement d'un antimicrobien topique fruit de bio-engineering, pour application locale sur des tissus infectés ou contaminés, avec la possibilité de $3,76 millions supplémentaires en cas de satisfaction lors des étapes de développement selon l'accord conclu avec la société.
"Ajouter le programme Amicidin-β, quand ce cernier représente le premier antimicrobien pour application locale, topique, dans le portefeuille CARB-X, représente la diversité de nos engagements sur le développement de produits en cours, et reflète une approche nouvelle contre les infections pharmaco-résistantes" a dit Kevin Outterson, Directeur exécutif de Carb-X.
"L'ère de la RAM nous met tous au défi d'aider à l'émergence de nouvelles technologies et de nouveaux produits pour traiter des infections qui peuvent être mortelles" a déclaré Michael P. Bevilacqua, M.D., Ph.D. le CEO de Amicrobe, société basée à Carlsbad, en Californie, "A Amicrobe, nous sommes très contents de recevoir la reconnaissance et le soutien de Carb-X pour accélérer notre programme Amicidin-β."
Web=link: http://www.carb-x.org/press_amicrobe_2017
La Valeur des Outils de Diagnostic pour combattre la RAM en optimisant l’usage des AB
Une nouvelle initiative pour promouvoir les outils de diagnostic et leur utilisation est en cours mettant ensemble le Wellcome Trust et l’Initiative pour l’Innovation en Médicaments (IMI)
L’appel est disponible sur le site de l’IMI.
“La valeur des tests diagnostic pour combattre la RAM en optimisant l’usage des antibiotiques”
L’ Appel dit:
Les diagnostics jouent un rôle majeur pour guider le traitement dans les maladies infectieuses. Cependant la valeur du test diagnostic comme élément critique dans les programmes sur le Bon Usage, le Stewardship, n’est pas complètement intégrée – comprise – en Europe, puisque les guidelines, le financement et les politiques varient d’un pays à l’autre.
Cela empêche tant l’adoption et l’utilisation des tests diagnostics existant par les professionnels de la santé, que le développement d’outils de diagnostics avancés ou innovants.
C’est ainsi que le besoin d’un approche pan-européenne se fait sentir pour démontrer la valeur en termes médicaux, économiques, et pour la santé publique, des outils de diagnostics pour combattre la RAM: la caractérisation rapide et fiable des pathogènes et de leurs caractéristiques en terme de résistance aux antibiotiques, ainsi que les biomarqueurs de sensibilité de l’hôte. Une des façon de déterminer la pleine valeur des tests et outils de diagnostics, et les moyens optimaux de faire face à la multitude d’obstacles à leur création, à l’établissement de leur valeur, et à leur déploiement, est d’analyser tous ces aspects dans un réseau d’essais cliniques standardisé.
La sur-utilisation des AB et la sous-utilisation de tests de diagnostics se retrouvent dans tout l’éventail des soins de santé: soins primaires, aussi bien que soins intensifs hospitaliers, centre de réadaptation et centre de soins à long terme, là où sont la plupart des pathogènes résistants aux AB qui émergent. En Europe, 30 à 50% des antibiotiques sont prescrits sans nécessité, selon les estimations du ECDC (Le Centre européen de Prévention et de Contrôle des Maladies).
La recherche en collaboration publique-privée, besoin et opportunité
L’action urgente à entreprendre face à la RAM demande la coopération avec l’industrie, le milieu universitaire, les patients et leurs représentants, les décideurs, les experts en santé publique et les responsables du secteur de la santé, afin de mettre en route des solutions critiques, y compris des tests diagnostic ayant un vrai impacte, ce qui permettra de préserver l’efficacité des AB actuellement disponibles ou en développement. Des tests/outils diagnostics multiples existent déjà qui pourraient être utiles pour guider plus efficacement et de façon plus adéquate la prescription antibiotique, mais ils sont sous-utilisés dans toute l’Europe.
L’objectif principal de cette action est de comprendre, démontrer, et quantifier la valeur du test diagnostic et des obstacles à leur adoption et utilisation dans le cadre d’un Réseau de Soins Standardisé afin de combattre la résistance aux AB, la RAM, en optimisant l’usage des AB en Europe.
Des modèles ‘économie de la santé’ pour l’usage des diagnostics doivent être développés pour:
- traiter du rapport coûts/bénéfice de l’usage des test/outil diagnostics et leur impacte sur la prescription d’antibiotiques
- proposer des modèles de financement (c.a.d. incitations à la recherche, cadre de remboursement, adoption de motivation) qui faciliteraient le développement, l’introduction, le déploiement et l’usage de tests diagnostics dans le soin médical de routine.
AMR-Times: Le texte est fort bien conçu et écrit comme plaidoyer pour les tests et outils diagnostics. Excellent pour l’argumentation à une époque où la tendance est de se limiter à financer le développement de nouveaux ab, et de faire du stewardship ‘en aveugle’ passant du tout antibiotique à aucun antibiotique.
La partie 5, Éducation et Plaidoyer est intéressante pour les ONG à but non lucratif qui dans le secteur de la santé, ne fournissent pas des soins et qui, peut être, pourraient s’allier pour postuler.
Web=Links: http://www.imi.europa.eu/sites/default/files/uploads/documents/apply-for-funding/call-documents/imi1/DraftTopic2017_AMRdiagnostics.pdf
Immunoexpert annonce
L'ImmunoXpert est un test diagnostic in vitro novateur qui distingue avec précision les infections bactériennes et virales en fonction de la réponse immunitaire du patient.
"Un nouveau test qui intègre des mesures de protéines-hôtes du sang, y compris le ligand induisant l'apoptose liée au facteur de nécrose tumorale (TRAIL), la protéine induite par l'interféron γ-10 (IP-10) et la protéine C-réactive été développé pour aider à différencier entre maladie virale et maladie bactérienne.”
"Une grande équipe de scientifiques sous la direction de la Faculté de Médecine de l'Institut de Technologie Technion-Israël (Haïfa, Israël) a effectué des tests multicentriques, en double aveugle en utilisant des restes de sérum recueillis dans des services d'urgence pédiatrique et deux salles d'enfants âgés de plus de trois mois - à moins de 18 ans, dont 68 sans et 529 avec une suspicion d'infection aiguë. Les critères d'inclusion des cohortes infectieuses étaient une fièvre égale ou supérieure à 38 °C et une durée des symptômes égale ou inférieure à sept jours.
Kfir Oved, MD, PhD, co-fondateur et un co-auteur de l'étude, a déclaré: «Notre idée était d'essayer d'apporter une solution très simple laquelle, en quelques minutes, avec quelques gouttes de sang, et avec relativement un haut niveau de précision, nous fournirions une information exacte aux médecins. "
Voir l’article sur l’étude scientifique: Validation of a Novel Assay to Distinguish Bacterial and Viral Infections is published in Pediatrics Sept 2017, principal auteur, Isaac Srugo, MD, Department of Pediatrics, Bnai-Zion Medical Center, Israël.
Web=Links: https://www.labmedica.com/?option=asearch&search=immunoXpert
http://pediatrics.aappublications.org/content/early/2017/09/11/peds.2016-3453
GenePOC lance son test moléculaire de Streptocoque Groupe B « Direct Swab » (DS) (Frottis direct ou écouvillonnage) en Europe
Québec, Canada - 12 octobre 2017 - GenePOC, Inc., membre du groupe Debiopharm, a annoncé le lancement de son deuxième test GenePOC ™ GBS DS cette année, pour utilisation sur l'instrument revogene ™. GenePOC GBS DS test intrapartum aidera à minimiser le risque de transmission du Streptocoque SGB de la mère à son nouveau-né et aidera à optimiser la gestion des antibiotiques.
À propos du dépistage du SGB en Europe: Aujourd'hui encore, le SGB est la principale cause d'infection chez les nourrissons dans le monde avec un taux de mortalité de 4 à 6%. Il existe un besoin clinique non satisfait car de nombreux pays ont mis en place des lignes directrices pour prévenir les maladies à apparition précoce chez les nouveau-nés alors que d'autres pays ne suivent pas encore de lignes directrices.
Dans la stratégie clinique actuelle, la détection de la colonisation par Streptocoques B chez la femme enceinte est réalisée entre 35 et 37 semaines de gestation et, si un résultat positif est obtenu, une antibioprophylaxie intrapartum (IAP) est administrée à la mère. Cependant, des études ont montré que jusqu'à 61, 4% des nourrissons nés à terme atteints de SGB sont nés de femmes qui ont été faussement diagnostiquées négatives ou dont le statut de colonisation a changé entre le moment où le test prénatal est effectué et le moment de l'accouchement.
Le test GenePOC permet un diagnostic sensible du GBS just avant l’accouchement, intrapartum, “ dit le Pr Dr Lutz von Müller de Christophorus-Kliniken, Coesfeld, en Allemagne. Dr Von Müller a étudié et comparé le test GenePOC et comparé à une mise en culture.
Patrice Allibert, PhD, CEO de GenePOC souligne que ce test permets de combler un manque en médecine clinique, et de faire face aux effets graves des maladies à la naissance: méningite, pneumonie, et même la mort.
Web=links: GenePOC www.genepoc-diagnostics.com
Debiopharm Group www.debiopharm.com
Roche et Warp Drive lance une collaboration sur les AB d’origine naturelle de plus de 387milions de $
(extrait de communiqué) Alex Philippidis
Roche s'associera à Warp Drive Bio pour développer de nouvelles classes d'antibiotiques contre les infections bactériennes multirésistantes, grâce à une collaboration qui générera jusqu'à 387 millions de dollars US pour Warp Drive, rapporte la biotech basée à Cambridge, Massachusetts.
Le partenariat vise à faire progresser de «multiples» nouvelles classes d'antibiotiques naturels qui démontrent une activité contre les agents pathogènes à Gram négatif cliniquement importants et résistants aux médicaments en appliquant la plate-forme Genome Mining ™ de Warp Drive, a indiqué la compagnie.
Genome Mining est une plate-forme de biologie synthétique «des génomes aux molécules» conçue pour rechercher les génomes des microbes afin de découvrir les gènes qui codent les produits naturels cachés, puis les inventer pour produire de nouveaux médicaments. Warp Drive indique qu'il a assemblé une base de données génomique de plus de 135 000 souches avec le potentiel de coder plus de quatre millions de groupes de gènes biosynthétiques.
En utilisant Genome Mining, Warp Drive prévoit d'identifier et d'évaluer plus de 100 nouvelles classes d'antibiotiques potentiels non encore découverts, donc jamais analysés pour leur impact sur la santé humaine. Le séquençage du génome microbien a révélé l'énorme capacité de biosynthèse des actinomycètes, avec environ 90% à 95% de toutes les voies de biosynthèse étant «silencieux» ou «cryptique» dans des conditions de fermentation en laboratoire standard, selon la société.
«Notre vision ultime pour ce programme est d'identifier l'arsenal complet des produits naturels de la famille des actinomycètes, créant ainsi un nouvel ensemble unique de diversité chimique pharmaceutique avec une large application dans la découverte de nouvelles thérapeutiques humaines», déclare Warp Drive sur son site .
Selon Warp Drive, 10 classes d'antibiotiques naturels ont été approuvées pour l'utilisation par les patients, comparativement à cinq classes d'antibiotiques synthétiques.
Le dernier antibiotique d'une classe naturelle nouvelle approuvée par la FDA a été Cubicin® (daptomycine), découvert il y a plus de 30 ans mais pour lequel une autorisation a été accordée en 2003 à Cubist Pharmaceuticals, rachetée par Merck & Co. en 2014 pour 9,5 milliards de dollars.
Warp Drive Bio a été lancé en 2012 avec un financement initial de 125 millions de dollars, grâce à un partenariat stratégique avec Sanofi et avec le capital de Third Rock Ventures et de Greylock Partners. L'année dernière, Sanofi et Warp Drive ont renouvelé leur partenariat en lançant une collaboration de plus de 750 millions de dollars sur cinq ans afin de découvrir de nouveaux traitements et antibiotiques oncologiques en utilisant la plate-forme SMART ™ de Genome Mining (SMARTTM pour Small Mollecule Assisted Receptor Targeting).
Web=lien: https://www.genengnews.com/contributor/alex-philippidis/5234
Plan d'action RAM de Nouvelle-Zélande
Le ministère néo-zélandais de la Santé et le ministère de l'industrie primaire, ainsi que 11 autres organisations et organismes professionnels représentant la santé humaine, la santé animale et le secteur agricole, ont publié le Plan d'action sur la RAM de la Nouvelle-Zélande, introduite lors de la 70ème Assemblée mondiale de la Santé de 2017.
Le rapport a souligné l'importance de la mise en œuvre d'une approche unique en matière de santé afin d'atteindre les objectifs du plan d'action (GAPAMR) pour les cinq prochaines années; s'assurer de l'efficacité et de la disponibilité des antimicrobiens pour pourvoir gérer les maladies à l’avenir, et améliorer les connaissances nécessaires pour lutter contre le développement et la propagation de la RAM.
Selon le rapport, les cinq objectifs clés qui seront ciblés sont: Améliorer la sensibilisation et la compréhension, la surveillance et la recherche, le Bon Usage - Stewardship, la gouvernance, la collaboration et l'investissement ainsi que les mesures nécessaire au contrôle infectieux.
Le rapport passe en revue tous les objectifs et discute en détail les activités en cours et les activités prioritaires pour chaque année à venir pour chaque domaine d'action.
Nouveau chapitre sur la lutte contre la RAM en Thaïlande
Dans cet article, l'auteure Nithima Sumpradit et ses collègues décrivent l'expérience de la Thaïlande dans l'élaboration de son plan stratégique national sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) et soulignent la nécessité d'un engagement politique durable et d'une collaboration multisectorielle.
Sumpradit a montré avec des chiffres et des données la prévalence de la RAM, l'effet de la RAM et la consommation d'antimicrobiens en Thaïlande;
Selon l'article "AMR se traduit par au moins 3,24 millions de jours supplémentaires à l'hôpital et 38 000 décès" (l’article ne mentionne pas sur quelle durée? -AMR-T)
- Les coûts directs des antibiotiques pour traiter les infections pharmaco-résistantes étaient d'environ 70 à 170 M $ (54 à 132 M £, 62 à 150 M €, 2400 à 800 M Baht) où les coûts indirects de morbidité et de mortalité prématurée étaient d'au moins 1100 M $.
L'auteur présente diverses Initiatives sur la RAM en Thaïlande et les mesures prises pour élaborer le plan national stratégique tant au niveau niveau local que mondial, parlant de la contribution de la Thaïlande au programme mondial sur la RAM (le GAPAMR/Plan D’Action Mondial du la RAM voté par les Nations-Unies).
Sumpradit résume enfin le plan stratégique national thaïlandais sur la RAM pour les cinq prochaines années, comme indiqué dans l'article:
- La Thaïlande a activement contribué à l'établissement du GAPAMR
- Le plan stratégique national sur la RAM (2017-21) encourage la collaboration multisectorielle pour réduire la consommation d'antimicrobiens et la morbidité liée à la RAM et améliorer la sensibilisation du public
- Le renforcement des systèmes de surveillance pour mesurer le poids de la RAM et l'effet des politiques doivent être une priorité, lit-on dans le plan.
L'article présente un bon aperçu de la vision et de l'action de la Thaïlande à l'égard de la RAM; discute de ce qui a été accompli et du prochain plan d'action qui sera mis en œuvre dans les cinq prochaines années jusqu'en 2021.
Web=link: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5582296/?report=reader
Encourager le financement de la recherche, notamment publique, sur la RAM en Inde
Dans cet article, l'auteur Bhabatosh Das et ses collègues discutent de la R&D pour découvrir de nouveaux antimicrobiens et des diagnostics rapides, comme éléments cruciaux pour lutter contre la RAM en Inde.
Das commence par exposer la situation actuelle en Inde en indiquant les facteurs de risque qui ont aggravé la crise de la RAM dans le pays : le lourd fardeau de maladies, la mauvaise infrastructure de santé publique, l'augmentation des revenus et la vente non réglementée d'antibiotiques bon marché. Ensuite, il présente la vision du Plan global RAM concernant le domaine de la recherche, en fournissant des exemples de l'impact de la recherche sur la RAM et des interventions dans différents pays.
"Dans l'ensemble, nous notons que la recherche entreprise a été insuffisante pour ce qui a trait à de nouvelles interventions et alternatives au traitement antimicrobien. La plupart des recherches (70% des 1744 études) ont porté sur de nouvelles formulations antimicrobiennes, la caractérisation des propriétés antimicrobiennes de produits synthétiques ou naturels connus et le développement d'agents antimicrobiens à base de nanoparticules. "
Les auteurs notent également que: "Il n'y a pas assez de recherches sur les mécanismes de résistance et de diagnostic rapide de la sensibilité aux antimicrobiens, ce qui fournirait un meilleur guide pour prescrire le traitement des infections."
Les auteurs présentent les sujets de recherche en RAM en Inde démontrant l'impact des différents types de recherches qui ont été faites sur la RAM après avoir examiné et analysé tous les articles publiés sur la RAM en Inde, y compris les efforts de recherches, critiques, articles, rapports de cas, commentaires , éditoriaux et nouveaux brevets antimicrobiens.
Les auteurs soulignent l'absence de nouveaux antibiotiques et de diagnostics rapides pour la RAM et suggèrent de concentrer la recherche sur la surveillance des pathogènes résistants.
Ils appellent notamment à davantage de recherche publique:
"Le financement du secteur public pour la recherche a été inadéquate par manque de conscience de la gravité du problème et de volonté politique. Le plan d'action national prévoit des investissements dans des initiatives visant à contenir la résistance aux RAM, mais ne précise pas la proportion qui devrait être allouée à la recherche sur la RAM".
Cet article fournit un aperçu exceptionnel sur la recherche sur la RAM en Inde; ce qui a été fait, à quel point elle a été efficace et à eu un impact et quels sont les domaines d'intervention prioritaires à privilégier au cours de la prochaine période.
“Fostering research into antimicrobial resistance in India”
Web=link: http://www.bmj.com/content/bmj/358/bmj.j3535.full.pdf
Démarche graduelle pour la mise en œuvre de la surveillance de la RAM en Afrique
Dans cet article, publié récemment dans la revue africaine de médecine de laboratoire (African journal of laboratory medicine), les auteurs (Olga Perovic pour l’Afrique du Sud, Membre du STAG -RAM à l’OMS, le groupe d’experts; et Constance Schultsz, Univ. d’Amsterdam) ont cherché à fournir un cadre pour une approche graduelle de la mise en œuvre de la surveillance en laboratoire concernant la RAM sur le continent.
Selon l'article, "en Afrique subsaharienne, la nécessité d'une amélioration en terme de laboratoires est évidente, certains pays ayant besoin d'un système de laboratoire construit à partir de zéro. Le manque de ressources en laboratoires est très répandu (en Afrique) d’où la difficulté d'obtenir des résultats précis sur la sensibilité aux antimicrobiens, or avoir cette capacité de dépistage de la sensibilité est un défi important à relever lorsqu'on propose une approche par étapes."
L'article parle de la nécessité d'établir des laboratoires nationaux de référence et de définir les critères à remplir pour garantir la qualité des diagnostics de la surveillance de la RAM.
En outre, les auteurs ont veillé à souligner l'importance que revêtent la possibilité d'évaluation de la capacité des laboratoires pour effectuer la surveillance de la RAM, des rapports de laboratoire et des possibilités de système d'information-laboratoire dans les pays à revenu bas ou intermédiaire.
L'article fournit de manière prudente et complète les mesures pratiques concrètes, par étapes, qui devraient être prises pour mettre en œuvre des systèmes de surveillance de la RAM en Afrique et souligne les remarques importantes qui devraient être prises en compte lors de la conception du plan de surveillance de la résistance aux antimicrobiens; Il examine en particulier quelques solutions et recommandations pour résoudre les problèmes logistiques et les limites qui pourraient survenir dans la mise en œuvre de la surveillance RAM en laboratoire, en tenant compte du problème de ressources limitées et de la différence de préparation des infrastructures dans les pays africains.
Les auteures demandent que soit entrepris l’effort ‘énorme’, disent-elle, impliquant des partenariats internationaux, pour la mise à niveau des systèmes de laboratoires sur le continent, et font la liste de tous les obstacles quant à une surveillance adéquate de la RAM, qui vont de la demande que les patients payent de leur poche un test de diagnostic, jusqu’à l’absence de demande de tests par les médecins soignants, où le manque de formation et d’embauche de personnel de laboratoire, les faiblesses dans les chaînes d’approvisionnement, etc.
Un article à lire absolument.
Web=link: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5433811/pdf/AJLM-5-482.pdf
La publication par Pfizer de sa prise de position RAM
A la suite des prises de position que Pfizer publie régulièrement depuis deux ans, depuis la signature de la déclaration de Davos en janvier 2016, leur nouvelle édition sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) a été publiée un mois avant le Sommet mondial de la santé ce mois-ci (octobre) 2017 à Berlin, en Allemagne.
- Leur nouveau document se concentre sur la feuille de route pour progresser dans la lutte contre la RAM
- Réduire l'impact environnemental de la production d'antibiotiques
- L'éducation en continu des médecins et des patients pour assurer l'utilisation efficace des antibiotiques
- Collaboration avec les parties prenantes dans le but de renforcer les systèmes de santé
- R & D de nouveaux antibiotiques, vaccins et diagnostics.
AMR-Times: Commentaire du rapporteur, M. El Ateek: Il est très instructif d'avoir un aperçu des politiques et actions concernant la RAM de la part des sociétés pharmaceutiques et du secteur privé par la publication périodique de leurs prises de position, en plus, il faut noter que Pfizer a récemment dévoilé ATLAS®, un site Web interactif et convivial qui fournit des données de surveillance de la résistance aux antibiotiques dans 60 pays.
Web=lien: http://www.pfizer.com/files/about/Policy-Position-on-Antimicrobial-Resistance-8-17-17.pdf
Critique de livre
Tuberculose à Maputo
Titre du livre: "Treatment Delays Among Tuberculosis Patients in Maputo”
(Délais dans le traitement des tuberculeux à Maputo)
"Le but de ce travail était d'explorer les facteurs qui influencent l'utilisation des services, la détection et les retards de traitement chez les patients atteints de tuberculose à Maputo, de la part des utilisateurs comme des prestataires.
Une revue systématique de la littérature a été utilisée, des rapports publiés et non publiés ont été consultés. En outre, des discussions avec le personnel médical du terrain et ceux impliqués dans les programmes de lutte contre la tuberculose à Maputo (ont été effectué) (…)
(...) L'étude a montré que du côté des prestataires, il y a un manque de personnel qualifié et motivé pour diagnostiquer et traiter la tuberculose. (...) Heures d'ouverture, services non amicaux, manque de confidentialité, ruptures de stock et obstacles à la communication.
L'inefficacité du système de santé et la fourniture de services sont le facteur le plus important pour les personnes qui se méfient des services de santé publique.
Biographie de l'auteur: Nordino I. Sulemane, MPH: Études de santé publique internationale au Royal Tropical Institute aux Pays-Bas. Avec spécialisation en politique et gestion des systèmes de santé. Huit ans d'expérience en Santé Publique VIH et TB / MDR avec Médecins Sans Frontières. Actuellement fait une formation à l'Institut Supérieur de la Santé de Rome, Italie.
Actions du Ministère de la Santé: le gouvernement a pris des initiatives pour améliorer le diagnostic et le suivi de la tuberculose et de la pharmaco-résistante (TB-MDR ou Extra résistante TB-XDR) : les dépenses totales de santé en pourcentage du PIB sont passées de 2,3% en 1997 à 5,65% en 2009 l'engagement (pris à Abuja) était à 15%!
Plusieurs facteurs liés à la pauvreté entravent les progrès:
- Les principaux facteurs sont liés à la très mauvaise infrastructure de transport, ce qui signifie qu'une demi-journée peut être nécessaire pour qu'un patient vienne chercher chaque dose de traitement !
- Les logements sont insalubres et les systèmes d’approvisionnement en eau, d’assainissements, de traitement des ordures et d’égouts sont déficients.
L’auteur écrit : "À Maputo, 70% de la population vit dans la périphérie rurale et urbaine appelée «zona de caniço», en raison de sa composition en matériel précaire. Pendant la saison des pluies (de décembre à mars), les maisons sont remplies d'eau, inondées, rendant les déplacements presque impossibles, les gens passent 6 mois ou plus ... soucieux simplement de survivre ... "
Comme dans d'autres villes du Mozambique: "les ordures ne sont pas collectées, les routes sont pauvres, le drainage est mauvais."
Cela met en évidence la vulnérabilité de la population, à la pollution de l'environnement et la contamination. Inacceptable, et pourtant si négligé dans «l'ère AMR».
Ensuite, la question du mauvais système de dispensation des médicaments:
"Lorsque les patients sont diagnostiqués, dans certains cas, il n'y a pas de médicament disponible pour commencer le traitement et pour le suivi du traitement (...) en raison d'un mauvais système de prise en charge, et d'un mauvais approvisionnement en médicaments ..."
En 2014, Maputo (1,5 million d'habitants,"l'une des 15 plus grandes zones urbaines de l'Afrique subsaharienne) a enregistré un taux de patients tuberculeux perdus en cours de traitement de 11% (l'objectif de l'OMS est de 4%)."
AMR-Times note que : là comme ailleurs, il y a extrêmement peu d'attention accordée pour prévenir le risque de contamination dans les établissements de soins de santé, le contrôle infectieux est systématiquement négligé dans la gestion de la tuberculose comme en témoigne le rapport de l'auteur qui écrit que la "Ventilation est faible ou inexistante dans les cabinets de consultation" mettant ainsi les patients à risque de contracter la tuberculose du voisin.
Nous notons que l'auteur du livre n'aborde pas la question des injections «sales» estimées concerner 20% de toutes les injections liées aux soins de santé dans les pays LMIC sélectionnés pour des études approfondies (communication privée, POPS, OMS), car l’insalubrité des injections n'est pas mentionné dans le livre.
Une enquête récente sur les pratiques d'injection à risque aux États-Unis a rapporté qu'environ 10% du personnel soignant a déclaré avoir été témoin d'une réutilisation «sale» de matériel !! ( à suivre dans notre prochaine édition, une étude des CDC USA).
Cependant, les patients infectés par le VIH peuvent recevoir du cotrimoxazole injectable à titre prophylactique.. Tandis que les patients tuberculeux reçoivent de la streptomycine injectable et, dans le cas d'un traitement de deuxième intention, peuvent recevoir plusieurs médicaments injectables.
L'utilisation de procédures non stériles dans un traitement injectable comporte un risque sérieux de transmission de maladies bactériennes et virales, y compris du VIH résistant aux ARV.
Du personnel peu motivé:
Nordino Sulemane souligne que, globalement, le personnel de santé n'est pas motivé, il a du matériel médiocre, un accès difficile et mal organisé aux médicaments, un manque de supervision … or les mauvaises conditions de travail le mettent à risque de contamination également.
"Si les performances des agents de santé peuvent être médiocres, cela est lié à des systèmes de soins de santé médiocres en général, les agents de santé sont victimes de la tuberculose et de l'XDRTB alors qu'ils travaillent dans des conditions difficiles."
Sulemane rapporte aussi qu’en terme de réussite dans les traitements : les différences entre les sexes sont étonnantes. Alors que les hommes sont plus susceptibles que les femmes d'être détectés lorsqu'ils sont affectés par la TB et qu’ils vont plus souvent être mis sous traitement, les femmes, si elles accèdent effectivement au traitement, sont plus à même de terminer le traitement et de guérir.
Un diagnostic correct?
La microscopie directe, la culture, les rayons X sont toujours tous utilisés, tandis que l'introduction du test rapide GeneXpert apporte un diagnostic sensible de la tuberculose (y compris dans les co-infections tuberculose et VIH) et des capacités d'identification de la sensibilité à la rifampicine et à l'isoniazide.
MSF fait beaucoup pour améliorer la détection et le taux de guérison de la tuberculose. La stratégie DOTS à domicile avec MSF a été lancée en 2015. Le gouvernement néerlandais a mis en place un programme de santé ambulatoire CheckTB.
En 2013, 23 nouveaux cas de tuberculose ultrarésistante ont été identifiés, dont un professionnel de la santé. Parmi ceux-ci, 8 étaient morts en 2016.
Témoignage d’une patiente atteinte de tuberculose extrêmement résistante aux médicaments, TB-XDR, résistance due à une rupture de stock dans les établissements de santé publics:
"Je suis infirmière, fonctionnaire, et j'ai contracté la tuberculose dans l'exercice de mes fonctions. J'ai commencé le traitement le 8 janvier 2013. Au 3ème trimestre de mon traitement, la culture était négative et j'ai commencé à me sentir mieux ... (puis) il y a eu un manque de médicaments et mon état clinique s'est aggravé au point que j’ai été hospitalisée à l'hôpital de Machava pendant 8 mois (...) J'ai recommencé le traitement avec tous les médicaments avec MSF mais la maladie avait déjà progressé vers la résistance à tous les médicaments... "
AMR-Times: La publication de ce livre vient à point pour rappeler à tous que la route est longue pour la mise en route de la CSU, la Couverture Sanitaire Universelle, et son existence sur papier, comme dans le cas des protocoles de traitement de la tuberculose, ne saurait être réelle qu’avec de vrais systèmes de santé performants et des investissements contre l’insalubrité en générale.
"Treatment Delays Among Tuberculosis Patients in Maputo”
Maison d’édition: Lambert Academic Publishing.
Email pour commander : order AT morebooks.de ISBN (978-620-2-02515-7)
|