La Chambre des mines du Botswana (BCM) a annoncé son adoption de l’initiative Vers le développement minier durable ^MD (VDMD), devenant ainsi la première association minière d’Afrique à prendre cette voie. L’AMC et la BCM ont célébré l’annonce lors de la cérémonie de signature officielle le 10 février 2017 à Gabarone, au Botswana.

L’AMC partage librement cette initiative avec d’autres pays qui recherchent des outils leur permettant d’améliorer le rendement environnemental et social de leur secteur minier, notamment par un engagement auprès de la société civile, de même que par une transparence et une responsabilisation. La BCM est la troisième association minière étrangère à adopter cette initiative. Il y avait eu d’abord FinnMin, l’association minière de la Finlande, en novembre 2015, puis la Cámara Argentina de Empresarios Mineros (CAEM), l’association minière nationale de l’Argentine, en octobre 2016.

« Le Canada se réjouit que l’Association minière du Canada et la Chambre des mines du Botswana travaillent ensemble au programme Vers le développement minier durable. Cette initiative témoigne de la relation solide qui existe entre le Canada et le Botswana et de notre engagement à soutenir le développement durable du secteur minier au Botswana. »

- Son Excellence Kumar Gupta, ambassadeur du Canada auprès de la République du Zimbabwe, de la République du Botswana et de la République d’Angola

L’AMC et ses membres ont lancé le programme VDMD en 2004. Le programme est obligatoire pour tous les établissements des membres de l’AMC en territoire canadien, mais nombreuses sont les sociétés qui ont volontairement adopté le programme pour leurs établissements à l’étranger. Conformément au programme VDMD, les sociétés minières sont tenues d’évaluer chaque année le rendement de leurs installations dans six domaines importants, soit la gestion des résidus, les relations avec les collectivités, la santé et la sécurité, la conservation de la biodiversité, la gestion des crises ainsi que la gestion de l’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. Le public peut consulter gratuitement les résultats, lesquels sont vérifiés par un tiers tous les trois ans pour en assurer l’exactitude.

Pour veiller à ce que le programme VDMD reflète les attentes de la société civile et des intervenants de l’industrie, il a été conçu et continue d’être perfectionné par un comité consultatif multilatéral indépendant. Même si la BCM adaptera ses domaines de rendement à évaluer en fonction des aspects uniques de son industrie minière, ceux-ci seront semblables à ceux du Canada. Elle devra également former un organisme consultatif dont la structure s’apparente à celui de l’AMC pour fournir cette précieuse fonction de surveillance.


Cérémonie de signature d’adoption de l’initiative VDMD par la Chambre des mines du Botswana à Gabarone, au Botswana.

Un optimisme prudent renaît dans le secteur minier mondial, ce qui pourrait amener les sociétés minières à consentir d’importants nouveaux investissements. Le dernier rapport de l’AMC fait cependant état d’un déclin évident de la compétitivité canadienne et de la perspective d’un déplacement vers l’étranger des investissements majeurs consacrés à l’exploration et au secteur minier.

Le rapport Faits et chiffres 2016 de l’AMC mentionne plusieurs indicateurs qui révèlent que le Canada n’est pas aussi concurrentiel qu’il l’était jadis.

• En 2015, l’investissement direct étranger dans le secteur minier canadien a chuté de plus de 50 % en comparaison avec l’année précédente.
• Par ailleurs, l’Australie a ravi au Canada le premier rang pour la plus grande part des dépenses internationales d’exploration minière.
• Aucun nouveau projet minier n’a amorcé l’étape de l’évaluation environnementale du gouvernement fédéral en 2016.

Le déclin de l’investissement direct étranger dans le secteur minier est disproportionné par rapport aux investissements directs canadiens à l’étranger, qui n’ont connu qu’une baisse de 6 %. Ce déséquilibre révèle que les entreprises investissent dans le développement de projets, mais qu’elles peuvent montrer moins d’intérêt à le faire au Canada. Si ces tendances se poursuivent, nous verrons moins de découvertes et moins de projets se transformeront en mines en activité au Canada.

Le rapport de l’AMC souligne aussi que l’importante contribution de l’industrie minière à l’économie canadienne s’est maintenue malgré le ralentissement de 2015. L’industrie générait plus de 370 000 emplois directs au Canada et demeurait le principal employeur privé de Canadiens autochtones (toutes proportions gardées). Il faut aussi compter 190 000 emplois indirects et plus de 3 700 entreprises qui fournissaient des biens et des services à l’industrie minière canadienne. En 2015, la part du PIB et des exportations de marchandises attribuables au secteur s’élevait à 56 milliards de dollars, alors que les minéraux et les produits métalliques représentaient 19 % des exportations.

Politiques qui améliorent la compétitivité du secteur minier canadien :

1)   Améliorer le processus fédéral d’examen des projets – Le processus devrait être efficace et rapide, depuis la pré-évaluation environnementale (EE) jusqu’à la délivrance de permis après l’EE. Il devrait se poursuivre et comprendre une consultation constructive des communautés autochtones.

2)   Investir dans les infrastructures essentielles en régions éloignées et nordiques – Introduire des mesures fiscales stratégiques et s’assurer que la nouvelle Banque de l’infrastructure du Canada mise principalement sur le développement économique du Nord canadien.

3)   Améliorer l’accès au commerce – S’assurer que les politiques commerciales ouvrent l’accès à de nouveaux marchés importants, y compris la Chine, et améliorer le réseau de transport canadien afin d’acheminer plus efficacement les minéraux et les produits métalliques vers le marché.

4)   Lutter contre les changements climatiques tout en protégeant les entreprises canadiennes – Adopter des politiques qui mènent à une véritable réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en protégeant les secteurs à forte intensité d’émissions exposés aux échanges commerciaux (FIEEEC), notamment le secteur minier. Faute d’y parvenir, il s’ensuivrait un « transfert des émissions de carbone », c’est-à-dire un déplacement entre la production et les avantages économiques qui s’y rapportent de pays qui prennent des mesures en vue de prévenir les changements climatiques à des pays qui ne le font pas.

5)   Aider à accélérer l’innovation au sein de l’industrie – Le Conseil canadien de l’innovation minière tente d’obtenir un investissement de 50 millions de dollars dans le cadre de la stratégie pour l’exploitation minière sans résidus du gouvernement canadien afin d’accélérer l’adoption de technologies qui changeront la donne, en appui à la transition vers un avenir à faible empreinte carbone.

Téléchargez le rapport Faits et chiffres 2016 à l’adresse : www.mining.ca/fr/faits-et-chiffres-2016

Au cours des 20 dernières années, Mining Indaba est devenue la plus importante conférence sur les investissements miniers. Elle est aussi l’événement par excellence pour les représentants de l’industrie et les autres parties intéressées puisqu’ils peuvent discuter d’enjeux tels que la durabilité, l’innovation et le développement des collectivités.

Cette conférence annuelle se tient dans la ville du Cap, en Afrique du Sud, et l’AMC est un membre de longue date de la délégation canadienne qui y participe. Cette année, Pierre Gratton et Ben Chalmers de l’AMC étaient inscrits au programme officiel en tant que conférenciers pour plusieurs panels. En compagnie d’autres dirigeants de l’industrie, comme Mark Cutifani, PDG d’Anglo American et Nick Holland, PDG de Goldfields Limited, ainsi que d’autres experts du WWF, du ICMM et de la Bench Marks Foundation, l’AMC a exposé les approches du Canada en matière d’exploitation minière durable. Parmi les sujets abordés par nos représentants, soulignons notre travail d’amélioration continue des guides de gestion des résidus reconnus à l’échelle mondiale, nos efforts pour faire adopter le programme VDMD par d’autres pays miniers et nos mécanismes de collaboration et de mobilisation auprès de la société civile et des communautés d’intérêts en vue de créer des avantages communs.


Table ronde sur la gestion des résidus et des eaux à la conférence Mining Indaba. (De gauche à droite) Tom Butler, PDG, ICMM, Nick Holland, PDG, Goldfields Limited, Pierre Gratton, président et chef de la direction, AMC, Mark Cutifani, PDG, Anglo American, et Christine Colvin, gestionnaire principale, Eau douce, WWF.

Le Temple de la renommée du secteur minier canadien compte désormais 178 membres après l’intronisation de cinq pionniers de l’industrie en janvier dernier. Les intronisés 2017 incluent James E.C. (Jim) Carter, Robert McEwan, Donald McLeod, William S. (Steve) Vaughan et John Zigarlick. L’événement a été célébré lors de la cérémonie d’intronisation et du dîner annuel du Temple de la renommée du secteur minier canadien, lequel a attiré un nombre record d’invités (1 000) au Palais des congrès du Toronto métropolitain.

Nous tenons à féliciter Jim Carter, un ancien président et membre de longue date du conseil d’administration de notre association, pour ses contributions exceptionnelles à notre association et à l’industrie en général tout au long de son impressionnante carrière.

Ce pionnier de l’industrie des sables bitumineux s’est joint à Syncrude à une époque où le secteur en était à ses premiers pas et qu’il n’était pas encore le moteur économique qu’il est aujourd’hui. Durant ses 28 années chez Syncrude, il a gravi les échelons avant d’assumer les fonctions de président et chef de l’exploitation de 1997 à 2007. Sous sa direction, Syncrude est devenue une grande réussite canadienne. Toutefois, son plus grand héritage est incontestablement son travail en faveur de la durabilité, de l’embauche des Autochtones et de l’innovation. Sa passion à cet égard a profondément transformé de nombreuses collectivités en Alberta et a contribué de façon très large à un changement de culture au sein de l’industrie. En tant membre du conseil d’administration de l’AMC, il a incité l’Association et ses membres à prendre des mesures audacieuses pour veiller à ce que l’industrie applique des pratiques sociales et environnementales exemplaires et a favorisé l’élaboration du programme Vers le développement minier durable de l’AMC.

L’AMC est un des commanditaires du Temple de la renommée du secteur minier canadien. Vous pouvez obtenir des renseignements supplémentaires sur les membres intronisés et le processus de nomination à l’adresse : http://www.mininghalloffame.ca/fr


(De gauche à droite) Kara Flynn, vice-présidente, Affaires gouvernementales et publiques, Syncrude, et Jim Carter, ancien président et directeur de l’exploitation, Syncrude, lors de la cérémonie d’intronisation du Temple de la renommée du secteur minier canadien à Toronto.

L'Association minière du Canada (AMC) est l'organisme national qui représente l'industrie minière canadienne. Ses membres, qui sont responsables de la majeure partie de la production canadienne de métaux de base et précieux, d'uranium, de diamants, de charbon métallurgique et de pétrole extrait des sables bitumineux, sont présents dans les secteurs de l'exploration minérale, de l'exploitation minière, de la fonte, de l'affinage et de la fabrication de produits semi-finis.

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