S01E13 : Sélection canapé
Il y a des semaines comme ça, où, alors que les salles de cinéma nous accueilleraient à bras ouverts, on préfère rester à la maison...
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Pour réaliser cette newsletter hebdomadaire, il nous faut voir un paquet de films. Quelques uns à l'avance en projection de presse, mais le plus souvent le mercredi de la sortie en croisant les doigts pour faire le bon choix.
Car oui, avant de vous aider à faire le vôtre, il nous faut aussi faire le nôtre (de choix, pas le traiteur). Or, avec la bonne quinzaine de films qui sortent en salles chaque semaine, ce n'est pas si aisé. Ainsi, hier, outre Corporate, que nous avons pu voir et aimer (cf. ci-dessous), sortaient L'Opéra de Jean-Stéphane Bron, qui a tout l'air d'être un chouette docu, mais aussi Heis (Chroniques) d'Anaïs Volpé et Le Serpent aux mille coupures d'Eric Valette, dont on a lu et entendu le plus grand bien. Tout ça sans compter les Schtroumpfs, les Power Rangers et les comédies françaises, paraît-il « à gerber », sur lesquelles on reviendra peut-être si on finit par les voir.
Mais ce n'est pas tout ! En plus des sorties salles, le cinéma débarque désormais directement à la maison. Ainsi, pris d'un virus très dangereux pour les salles de ciné (qu'on appelle vulgairement "la flemme"), nous voici happés par une frénésie d'alléchantes sorties VOD. The Edge of Seventeen en tête, remarquable teen movie de Kelly Fremon Craig, produit par James L. Brooks et qui n'a pas à rougir d'une comparaison avec ce que John Hugues faisait de mieux dans les années 1980.
A peine le générique terminé, Détour de Christopher Smith et Swiss Army Man de Daniel Kwan et Daniel Scheinert nous font de l'oeil, tout ça sans bouger du canapé...
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Le film de la semaine
Chaque semaine, notre avis, un peu détaillé sur un nouveau film à l'affiche...
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Corporate, de Nicolas Silhol - 1h35 • Corporate tombe à pic dans un contexte d’élection présidentielle où la question du travail (et donc du sens du travail) est au coeur des débats publics. Emilie Tesson-Hansen (Céline Sallette), DRH chargée de se débarrasser de membres indésirables de son personnel, est mise en cause suite au suicide de l’une de ses cibles. Abandonnée par sa hiérarchie, elle va reprendre conscience de son intérêt individuel jusqu’alors abandonné au profit de celui de son entreprise. Au delà de la vision un brin caricaturale qu’il propose du monde de l’entreprise – ses espaces cloisonnés, impersonnels, mortifères – Nicolas Silhol pose la question de l’aliénation au travail, et dans une plus large mesure celle de la légitimité du questionnement individuel face au rouleau compresseur de l’intérêt collectif. Le choix de Céline Sallette dans le rôle principal fonctionne à merveille. D’abord glaçante dans un rôle de DRH déshumanisée et soumise, elle redevient progressivement le personnage clairvoyant et rebelle de ses précédents films à mesure qu'elle reprend possession d’elle-même. On découvre également le talent de Violaine Fumeau, lumineuse en inspectrice du travail zélée, vraie respiration dans cette ambiance oppressante d’opacité vitrée.
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Le reste en bref
Le reste des sorties de la semaine avec nos résumés approximatifs...
🎥 Les Schtroumpfs et le village perdu, de Kelly Asbury - 1h30 • Quand on n'a rien à dire sur un film qu'on n'a pas vu, il est toujours temps de taper "Schtroumpfs blague drôle" dans Google.
🎥 À bras ouverts, de Philippe de Chauveron - 1h32 • Etonnante(s) polémique(s), car quoi de plus fédérateur pour le public français que la haine de Bernard-Henri Levy ?
🎥 Power Rangers, de Dean Israelite- 2h04 • Au point où on en est, on s'attend sous peu à un reboot ciné des Maîtres des sortilèges.
🎥 United States of Love, de Tomasz Wasilewski - 1h46 • Un film qui, comme nous l'indique son titre, nous vient tout droit... de Pologne.
🎥 La Consolation, de Cyril Mennegun - 1h20 • Le deuxième long métrage de fiction de Cyril Mennegun, dont le vrai nom est, tenez-vous bien : Cyril Menneguin.
🎥 Parfaites, de Jérémie Battaglia - 1h16 • Une plongée dans l'univers méconnu de la natation synchronisée. "Plongée" : vous l'avez ?
🎥 Les Mauvaises herbes, de Louis Bélanger - 1h47 • On aurait adoré un documentaire fouillé sur ce sujet qui préoccupe tous les jardiniers, mais c'est pas du tout ça en fait.
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La piel que habito, de Pedro Almodóvar • 2011
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Il dit qu'il voit pas le rapport
Et pourtant il y a un lien (et même plusieurs). Le meilleur de l'Internet cinéphile à portée de clic :
- Il faut savoir que le front de Joaquin Phoenix dans Her est une personne à part entière.
- Chaque année, le journaliste britannique Neil Young met à jour en temps réel une liste des films candidats à la Palme d'or, classés selon leur probabilité de remporter le prix avec une cote comme chez les bookmakers. Notons qu'à ce stade, la sélection n'a toujours pas été dévoilée. Avec Happy End évalué à 7 contre 2, Michael Haneke devance Yorgos Lanthimos (qui n'a peut-être même pas terminé The Killing of a Sacred Deer) à 6 contre 1.
- Ce poster alternatif de Citizen Kane, par le graphiste espagnol Juan Esteban Rodríguez, est de toute beauté.
- Nos abonnés ont du talent, la preuve avec Thomas, qui propose, tous les jours à 10h29, une énigme visuelle avec un titre à découvrir. Les pros du rébus sauront sans aucun doute apprécier et, bonne nouvelle pour ceux qui ont du mal, il suffit de cliquer pour avoir des indices.
- En s'appuyant sur les archives de la scripte Sylvette Baudrot, la Cinémathèque détaille l'évolution du choix des morceaux utilisés dans On connaît la chanson d'Alain Resnais (1997). Le tout illustré par de magnifiques polaroïds d'époque.
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L'inconnu(e) de la semaine
Chaque semaine, la bio d'une personnalité méconnue dégotée dans les tréfonds de Wikipédia.
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Kevin Peter Hall est grand. Très grand. Titulaire d’un diplôme d’arts du théâtre, ses 2m18 lui permettent d’obtenir un rôle d’ours mutant dans Prophecy (John Frankenheimer, 1979), puis celui de l’alien de Terreur Extraterrestre (Greydon Clark, 1980). Il se spécialise alors dans les rôles de monstres et d’extraterrestres, ce qui le mène à incarner successivement pendant la même année 1987 Le Monstre du Placard, Bigfoot (dans Bigfoot & les Henderson), et surtout le rôle du Predator de John McTiernan, initialement dévolu à Jean-Claude Van Damme. Cela restera le sommet de sa carrière qui s’arrête net en 1991 : porteur du VIH suite à une transfusion sanguine, il meurt d’une pneumonie à l’âge de 35 ans.
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That's what they said
Ils en disent des choses les gens du cinéma...
« Après Il faut sauver le soldat Ryan, j'ai promis à ma femme de ne pas tourner pendant trois ans. Six mois plus tard, je reçois le scénario de Mon Beau-Père et Moi. Je suis allé voir Kate et je lui ai dit : "Chérie, est-ce que je peux seulement réaliser celui-là ? On continuera notre période sabbatique juste après." Elle a lu le scénario et m'a répondu : "Ce n'est pas assez bon pour toi." Puis, quand on a vu le film : "Effectivement, ça aurait pu être drôle." »
– Steven Spielberg, Première - Septembre 2004
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Chabada-bada
Le meilleur de la musique entendue au cinéma compilé dans une playlist Spotify...
🎶 Power Rangers • Le rappeur Vince Staples, la chanteuse Santigold et le collectif With You. se réunissent pour former un robot géant produire ce sympathique remix hip-hop du tube I got the power de Snap!, qui sert de thème principal au reboot de la franchise Power Rangers.
🎶 La Consolation • L’acteur Alexandre Guansé interprète au piano plusieurs morceaux de musique classique dans le nouveau film de Cyril Mennegun, dont cette Consolation n°3 de Franz Liszt, évoquée dans le titre.
🎶 Les Mauvaises herbes • Comme à son habitude, le réalisateur canadien Louis Bélanger a fait appel à son harmoniciste de frère Guy Bélanger pour la musique de sa nouvelle comédie.
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Le rébus énervant
On vous quitte avec ça, réponse dans une semaine...
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Solution de la semaine précédente : Alyssa Milano (Alice a 1000 anneaux)
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A jeudi prochain, si vous le voulez bien...
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David
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