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Retrouvez dans cette Newsletter un condensé des dernières activités de l'Eurodéputé Ecolo Philippe LAMBERTS. Pour plus de contenu, visitez www.philippelamberts.eu

Quelques nouvelles avant l'été et rendez-vous à la rentrée

A l'entame de l'été, la Belgique francophone se trouve dans un état de crise politique, causée de manière pour le moins improvisée, pour ne pas dire irresponsable, par Benoit Lutgen. Ce dernier, outré par les dérives du PS (dont il feignait d'ignorer l'existence jusque là), s'est dit résolu à tourner la page de pratiques politiques devenues désormais insupportables. Chiche! lui avons-nous dit. Pour rapidement constater qu'en la matière, ni le CDH de Benoit Lutgen ni le MR d'Olivier Chastel ne sont prêts à toucher aux éléments les plus cruciaux du système : conflits d'intérêts et captation du pouvoir à des fins personnelles. Tout cela n'entame en rien notre détermination à œuvrer en faveur d'un vrai renouveau démocratique dans notre pays. Nous allons très bientôt joindre le geste à la parole en déposant dans les Parlements concernés des textes traduisant en propositions de lois les idées que nous avons défendues face au CDH et au MR.
 
Depuis la Belgique francophone, les regards se tournent plus souvent qu’à leur tour vers la France voisine, tant géographiquement que culturellement. L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron pouvait donner une nouvelle impulsion à la construction européenne, notamment en remédiant aux carences structurelles de la monnaie unique. Ses premiers pas sur le terrain socio-économique cependant, indiquent plutôt le choix de l’orthodoxie néolibérale. Xavier Timbeau, de l’OFCE, montrait ces jours-ci que les réformes fiscales annoncées profiteront d’abord aux plus riches. Mais ma plus grande déception à l’égard de Macron est ailleurs. Après avoir été un des rares responsables politiques à ne pas avoir sombrer dans l’hystérie sécuritaire après les attentats qui ont touché la France en 2015 et 2016, il fait maintenant le choix d’inscrire dans le droit ordinaire les dispositions les plus liberticides de l’état d’urgence. La police aura à présent le droit d’assigner à résidence ou de perquisitionner de nuit quiconque sans aucun mandat judiciaire. Renforcement de l’exécutif au détriment du législatif – l’Assemblée Nationale est désormais priée d’adopter sans discussion les réformes écrites par l’exécutif – et du judiciaire. C’est l’équilibre des pouvoirs, l’un des piliers centraux de la démocratie, qui se trouve encore affaibli.
 
Vous découvrirez dans cette lettre d'information quelques-uns des moments marquants des mois écoulés. Je vous en souhaite bonne lecture et surtout de profiter des mois d’été pour prendre quelque distance avec le tourbillon du quotidien. 
 
Je profite également de cette occasion pour vous convier à une soirée citoyenne autour des thèmes d'actualité le 7 septembre prochain à Molenbeek. Au plaisir de vous y retrouver.
 
Bel été à toutes et tous.

Philippe

Brevetage des semences

Mauvaise nouvelle pour les biens communs : l'Office européen des Brevets a modifié ses règles, ouvrant subrepticement de nouvelles possibilités de brevetage de plantes "naturelles", c'est-à-dire non génétiquement modifiées. La Commission européenne et le Parlement européen sont pourtant très claires sur le sujet, leur avis est que cette pratique doit être interdite; mais l'OEB ne dépendant pas des institutions européennes, il a décidé de ne pas suivre leur avis et d'exploiter une lacune de la législation plutôt que d'en suivre l'esprit. Plus de détails par ici.

La dérégulation continue

Sans surprise, la Commission continue sur sa lancée dérégulatoire. Elle en a encore fait la preuve récemment concernant les perturbateurs endocriniens: alors qu'elle avait la possibilité de définir des critères forts qui auraient permis d'interdire ces substances dangereuses, sa proposition a déçu par sa faiblesse mais a pourtant été votée par les États-Membres.
C'est au sujet de la dérégulation que j'ai interpellé la Commission début juillet à l'occasion du débat sur son programme de travail 2018. Vous pouvez visionner ici mon intervention.

Transparence, les paroles sans les actes

La transparence est l'une des priorités du Groupe des Verts/ALE. Tout le monde en parle, mais une fois qu'il s'agit d'agir, nous nous sentons souvent bien seuls... Le 15 juin les grands groupes du PE ont réussi à affaiblir considérablement la position du Parlement en matière de transparence des réunions avec les lobbies. Il en avait été de même concernant notre demande récurrente d'une gestion plus transparente des  "frais généraux" des députés.
Qu'à cela ne tienne, les Verts n'ont pas attendu le consensus pour s'appliquer la transparence qu'ils attendent de tous. Nous publions nos rencontres avec des lobbyistes, et depuis le 1er juillet nous avons également adopté des règles pour l'utilisation et la publication de notre utilisation des frais généraux. 

 

Journée mondiale des réfugiés: l'heure de la rencontre

Du 20 au 22 juin, un container très particulier avait élu domicile sur l'Esplanade du Parlement : à notre initiative, pour la journée mondiale des réfugiés nous avons invité politiques, artistes, société civile, écoles et citoyens de passage à dialoguer avec des réfugiés vivant dans des camps en Irak, en Palestine ou encore au Rwanda. Nous avions aussi, pour l'occasion, confié les clés de nos réseaux sociaux à une équipe de 5 réfugiés afin qu'ils racontent ces journées à travers leurs yeux. Rencontres touchantes et passionnantes, concerts, danses échanges furent au menu de ces 3 journées.
 

TTIP, CETA, JEFTA & Co

Quelques nouvelles du front des traités de libre-échange : il aura fallu une décision du Tribunal de de l'UE, mais ça y est: la Commission européenne a enfin décidé d'enregistrer l'Initiative citoyenne européenne StopTTIP ! Par contre, il semblerait qu'elle n'ait pas appris grand-chose des expériences précédentes puisqu'elle remet le couvert en négociant dans l'ombre un traité avec le Japon: le JEFTA. Affaire à suivre... Et pour ce qui est du CETA, les gouvernements belges s'étaient engagés à saisir avant l'été la Cour de justice sur la question de l'ISDS; Or le 21 juillet approche à grand pas... Qu'attend-on ? Le CETA entre en vigueur provisoirement le 21 septembre, on n'a pas fini d'entendre parler de lui. Retrouvez ma carte blanche dans le Vif à ce sujet.

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