Dissipons d’emblée le possible malentendu suscité par ce titre accrocheur mais équivoque : cette lettre ne va nullement suggérer que la foi en Dieu ou l’adhésion à une religion prédisposent au cancer. Au contraire, de nombreuses recherches scientifiques ont déjà démontré que la vie spirituelle et l’appartenance à une communauté de croyants contribuaient à protéger de cette maladie et à en guérir. Le mensuel Néosanté s’en est plusieurs fois fait l’écho. S’il existe, Dieu n’est certainement pas cancérigène pour tous ses fidèles ! En revanche, il semblerait que certains d’entre eux soient effectivement plus enclins à développer des pathologies cancéreuses : ceux qui choisissent la vie monacale, se cloîtrent dans des abbayes ou des couvents, et passent toute leur existence terrestre en vase clos, à l’écart du monde laïc.
C’est en tout cas ce que soutient le Dr Georges Ceulemans dans son ouvrage « Le cancer : pour qui, pourquoi, comment » (voir mes lettres du 20 juillet et du 27 juillet). Rappelons que ce chirurgien spécialisé dans les opérations du côlon a consacré tous les dimanches matins de sa vie professionnelle à interroger ses patients cancéreux sur les chocs émotionnels ayant précédé leur diagnostic, tout comme le fera plus tard le Dr Ryke Geerd Hamer. A l’instar du médecin allemand, le chirurgien belge a tiré de ce travail l’évidente conclusion que la grande majorité des malades du cancer avaient subi, dans les mois précédant leur maladie, un traumatisme psychique allant de pair avec une atrophie des glandes surrénales. Celles-ci, estime le Dr Ceulemans, ont besoin d’être stimulées pour rester en santé. Or la vie trop paisible, trop silencieuse et trop spirituelle (carence d’activité physique et sexuelle) des moines et des nonnes empêcherait cette stimulation. Face au stress psycho-émotionnel, cette population serait dès lors beaucoup plus vulnérable. Appelé très souvent dans les carmels et béguinages de Flandre , le Dr Ceulemans y a observé que « les surrénales des religieuse sont de volume très réduit » et que « le nombre de cancers est particulièrement élevé dans ce milieu », notamment les tumeurs mammaires « en raison du non-usage des seins ». Appelé très fréquemment au chevet de détenu(e)s, le médecin estimait que l’incarcération était également très cancérigène et que le taux de cancers était nettement plus élevé en prison qu’à l’extérieur : « L’atrophie des surrénales est la conséquence inéluctable de l’état de stress des prisonniers. J’ai opéré un très grand nombre de cancéreux parmi les incarcérés de droit commun ».
Bien sûr, il ne s’agit pas d’une recherche scientifique, seulement des intuitions d’un médecin confirmées par ses 40 années de pratique et par sa matinée d’enquête hebdomadaire. C’est troublant, mais ce n’est pas suffisant pour faire avancer la science. Pour que celle-ci admette l’impact néfaste de la vie monacale ou carcérale, il faudrait que de grandes études épidémiologiques examinent l’incidence du cancer dans ces deux types de biotopes. Et bien justement, un tel travail a été ébauché par le Dr Michel Moirot ! Comme je vous l’ai déjà signalé à plusieurs reprises, ce médecin français décédé en 1997 a eu, lui aussi, le pressentiment que les maladies cancéreuses étaient anormalement fréquentes parmi les communautés religieuses. Pour vérifier cette impression, il a collecté des données dans toute la France et dans plusieurs autres pays. Il en ressort en effet que le nombre de cancers est significativement supérieur chez les hommes cloîtrés par rapport aux non-cloîtrés. Pour expliquer que cette différence ne se retrouve pas chez les femmes, le Dr Moirot a émis l’hypothèse que celles-ci supportaient mieux (ou moins mal) la réclusion volontaire. Vous pouvez consulter un résumé de cette étude en cliquant ici . Et vous pouvez télécharger le livre « Origine des cancers » , ouvrage dans lequel le médecin français expose ses découvertes, en cliquant ici. Avant Hamer et Ceulemans, Moirot avait déjà soulevé un fameux lièvre !
Car il ne faut pas se leurrer : l’enjeu est colossal ! Comme d‘autres avant eux, ces trois-là ont fait une trouvaille majeure qui aurait dû chambouler la médecine et la faire entrer dans un nouveau paradigme. Chacun de leur côté, ces trois médecins ont perçu que LA cause du cancer était d’ordre psychosomatique. Le style de vie influence le terrain, l’isolement accroît le risque, la personnalité prédispose, mais c’est le traumatisme psycho-émotionnel qui, dans la plupart des cas, fait office d’élément déclencheur de la cancérogenèse. Ceulemans témoigne que les premiers signes cliniques interviennent à peine quelques mois après le surstress pathogène, voire plus rapidement encore pour des leucémies aigues. Hamer l’a vérifié des milliers de fois et a conçu une toute nouvelle médecine qui explique lumineusement le rôle central du cerveau et le sens biologique de la somatisation. Moirot avait bien pressenti que le mal-être psychique pesait bien plus lourd que les facteurs environnementaux dans la naissance des tumeurs. Il est terriblement navrant que ces trois voix médicales ne soient toujours pas entendues dans les milieux de la recherche fondamentale. Il suffirait qu’un chercheur un peu curieux s’y intéresse pour rédiger une thèse aux conséquences potentiellement inouïes. Je propose déjà le titre : Dieu est-il cancérigène ?
Yves Rasir
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