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La lettre d'info de l'Espace Volontariats du Tchad
N°24 - Juillet-Août 2016
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Chounou khan fi Tchad ?*
 
*Quelles sont les nouvelles au Tchad ? (arabe tchadien)
 
L'ÉDITO

Chers lecteurs,

C'est la rentrée ! Et même si la saison des pluies n'a pas encore touché à sa fin, les volontaires, eux, sont de retour au Tchad. Malheureusement, nous vivons aussi une période de départs, beaucoup s'en vont vers de nouveaux horizons, et nous leur souhaitons une très belle suite. Une nouvelle vague de volontaires va donc bientôt arriver, notamment avec France Volontaires et la Délégation Catholique pour la Coopération, pour des missions de solidarité et de développement. Nous espérons donc créer avec eux des liens aussi forts qu'avec les volontaires précédents.

Et c'est peut-être la Journée du Volontariat Français qui va nous y aider ! Comme chaque année, l'Espace Volontariats du Tchad organise, le 1er octobre, cet événement symbolique et majeur pour le volontariat français et international. Cette année, le thème sera "Volontariat, Jeunesse et Cohésion Sociale". Au programme : toute une semaine avec des conférences, des tables rondes, un café Eco, un village associatif, des projections, des animations, du théâtre... Mais aussi et surtout la venue de volontaires vivant au Sud et à l'Est du Tchad. La JVF 2016 sera donc un moment de partage et de rencontre, et nous espérons vous y retrouver nombreux.

En attendant, nous vous souhaitons une très bonne lecture de cette 24e édition de notre lettre d'information et nous vous souhaitons un excellent mois de septembre. 


Marion SEVENIER
Chargée de communication
Espace Volontariats Tchad
À NE PAS MANQUER !
Le 1er octobre, c'est...
La Journée du Volontariat Français !

Comme tous les ans, l'équipe de France Volontaires au Tchad organise la Journée du Volontariat Français. Cette dernière aura lieu le samedi 1er octobre prochain, à l'Institut Français du Tchad, mais aussi la semaine précédente avec des causeries, des projections de reportages, un café Eco et une conférence d'information. Le jour J, nous espérons vous retrouver nombreux pour participer aux tables rondes, aux conférences, aux représentations théâtrales, au village associatif et à tous les moments informels de cette journée dédiée aux volontaires et aux jeunes de tous horizons.

Pour consulter le programme, cliquez ici !
ZOOM SUR...
Caroline, 2 ans de volontariat avec la DCC
Caroline et 3 jeunes étudiants tchadiens lors de la remise des diplômes de l'UCAC-ICAM à Douala

Caroline, bilan de deux années de volontariat au Tchad avec la DCC

A quelques jours de son départ, Caroline, d’ordinaire si enjouée, n’a pas vraiment le cœur à rire. Parce que ce qu’elle a vécu au Tchad était intense, pas tous les jours facile mais tellement enrichissant, elle n’est pas pressée de passer à autre chose. Des rencontres, des moments forts, des amitiés, des réussites professionnelles, des petites et des grosses galères ont fait de son expérience quelque chose d’unique, qu’elle n’est pas près d’oublier.

 « Les moments les plus forts, ce sont les premiers mois. J’étais tellement heureuse d’être là, de vivre au quartier, dans une concession avec une famille tchadienne… On avait des problèmes d’eau, d’électricité, très peu de moyens, mais on s’entraidait et pour moi, à l’époque, c’était ça le volontariat », raconte-t-elle.

Arrivée en septembre 2014, Caroline a été choisie par la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC) pour assurer une mission de responsable d’antenne de l’Institut UCAC-ICAM (Université Catholique d’Afrique Centrale – Institut Catholique des Arts et Métiers), une école qui forme des ingénieurs et des techniciens en Afrique Centrale. « Ma mission était d’assurer le recrutement des étudiants tchadiens, de leur faire passer le concours, de leur trouver des stages en entreprise au Tchad pour favoriser leur employabilité, de trouver des financements et des bourses pour que certains puissent payer leurs études, et d’assurer la gestion administrative et financière de l’antenne », explique la jeune fille.

« C’est un travail vraiment enrichissant car il y a une grande autonomie et beaucoup de responsabilités… Humainement aussi, j’ai vécu des moments émotionnellement très forts, notamment lorsque j’assistais à la remise des diplômes des étudiants que j’avais suivis, ou quand j’annonçais aux jeunes bacheliers qu’ils avaient réussi le concours. C’est là que je voyais vraiment le fruit de mon travail », ajoute-t-elle, nostalgique, mais le sourire aux lèvres.

Dans le cadre professionnel, mais aussi personnel, Caroline a beaucoup voyagé : dans le sud du Tchad à Moundou, Doba, Sarh, Koumra, Am Timan, la réserve naturelle de Zakouma, dans l’est à Mongo et Abéché, mais aussi au Cameroun et au Congo. Des découvertes qui restent pour elle de très beaux souvenirs. Mais c’est surtout humainement qu’elle se trouve enrichie : « J’ai beaucoup aimé la mentalité des tchadiens car ce sont des gens qui ne sont pas forcément faciles d’accès au premier abord, mais une fois que tu réussis à créer des liens avec eux, tu peux être sûre que ce sera durable et que tu pourras toujours compter sur eux. La bonté et la gentillesse de certains m’ont vraiment beaucoup touchée ».

D’ailleurs, rien de grandiose dans ce qui va le plus lui manquer, seulement « les moments passés avec mes amis, les discussions, l’entraide, et mes petits étudiants… C’est comme si je quittais une famille », conclue-t-elle, le cœur rempli de toutes ces rencontres qui ont fait partie de ce qu’elle a vécu au Tchad.

Et avant de chercher à repartir en Afrique pour une nouvelle mission, ce continent dont il lui reste tant à découvrir, Caroline retourne dans sa Lorraine natale : « Je vais profiter de ma famille, bichonner ma future nièce, me reposer, profiter d’un climat un peu moins rude, et voyager quelques semaines au Chili ». Un programme chargé et de nouvelles aventures en perspective qui, on l’espère, seront à la hauteur de ses aspirations. En attendant, souhaitons-lui un bon retour parmi les siens et une très belle route pour la suite.

RENCONTRE AVEC...
Alice, VSI pour la Fondation CST

Alice, 28 ans, a posé le pied au Tchad au début du mois d'août. Volontaire de Solidarité Internationale de la Délégation Catholique pour la Coopération, elle débute une mission de 2 ans au sein de la Fondation CST (Somdiaa). Elle a accepté de se présenter et de répondre à quelques unes de nos questions... Cliquez plus bas pour lire son interview !
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Ugo, VIA pour l'Agence Française de Développement

Derrière son grand sourire et sa bonne humeur communicative, Ugo, 27 ans, est un jeune homme qui a la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Travailleur, il sait ce qu’il veut et pourquoi il est là. Economiste de formation, titulaire d’un double master en économie du développement et en commerce international, il est aujourd’hui Volontaire International en Administration (VIA) pour le Service Economique Régional (SER) et pour l’Agence Française de Développement (AFD).
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Sophie, VIE pour EGIS-Eau

Sophie, 26 ans, est volontaire internationale en entreprise. Arrivée au début du mois de juin, au sein du bureau d’études EGIS-Eau, elle assume les fonctions d’administrateur gestionnaire au niveau local sur des projets d’accès à l’eau potable et d’assainissement. Elle a accepté de répondre à quelques unes de nos questions.
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CET ÉTÉ...
A la découverte de l'encens tchadien

Samedi 23 juillet, une dizaine de personnes, dont plusieurs volontaires de divers statuts, ont pu découvrir tous les secrets de la fabrication du doukhan, cet encens fabriqué traditionnellement par les femmes tchadiennes à l’occasion de diverses cérémonies (mariages, baptêmes, fêtes religieuses) ou tout simplement pour parfumer leurs intérieurs, tissus, draps et vêtements.
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Journal de bord de notre ambassadeur de l'engagement citoyen à l'international

Au Tchad depuis bientôt 3 mois, Yves, notre ambassadeur de l’engagement citoyen à l’international, a écrit un journal de bord sur son expérience au Tchad, ses découvertes, sa mission, mais aussi ses vacances au Togo, où il a rejoint ses deux homologues.Témoignage.
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5 nouveaux volontaires du PNVT pour aider les jeunes en difficulté

Au mois de juillet 2016, dans le cadre du Programme National de Volontariat au Tchad (PNVT), cinq nouveaux volontaires ont été recrutés pour les maisons de quartier gérées par Université Populaire (UP)et l’ONG ESSOR.

Pour les préparer au mieux à ce qui les attend, deux formations ont été organisés dans le courant du mois d’août pour les préparer au mieux à leur future mission. Nima, un Volontaire International de la Francophonie qui œuvre au sein du Comité pour le Développement du Volontariat au Tchad, les a accueillis tout au long d’une journée pour qu’ils en apprennent davantage sur le sens du volontariat et la manière de s’intégrer au mieux à leur organisme d’accueil.

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LE CONTE AFRICAIN DU MOIS
L'Homme et le Crocodile
Ou Le bienfait gâté
Partie 1

 
Un jour, il y a très longtemps – alors que les animaux et les hommes se comprenaient encore -, un crocodile s’était aventuré assez loin sur la terre ferme. Or, ce jour-là, un feu vint à se déclarer dans la brousse aux herbes touffues.
Notre malheureux crocodile, bientôt bloqué par les flammes, ne peut plus rejoindre les eaux maternelles de la rivière. Le feu se rapproche. La fumée l’entoure. Suffoqué, la respiration lui manque. Cherchant son chemin à tâtons, ses pattes heurtant maladroitement les cailloux, il va tout de travers…
Soudain il aperçoit au loin, marchant à grands pas vers le village, un jeune homme robuste qui porte sur la tête une charge de feuilles. Un sac de grande taille pend à ses côtés.
Le crocodile crie, appelle à l’aide. L’homme s’arrête.
« Qu’y-a-t-il, crocodile ? Que veux-tu ?
- Je t’en supplie, viens à mon secours. Je vais mourir ici si tu ne me ramènes pas à la rivière.
- Je crains une querelle, dit l’homme.
- Une querelle ? Quelle querelle redoutes-tu ?
- Celle qui résulte d’un bienfait gâté.
- Comme pourrais-je gâter le bienfait d’un homme qui va m’empêcher de périr ? s’exclame le crocodile.
- On verra bien, dit l’homme. Toute chose qui va au soleil finira par sécher… »
Il entoure solidement ses pieds de feuilles vertes pour les protéger du feu, se rapproche du crocodile et lui jette son sac :
« Entre là-dedans ! lui dit-il.
- Pourquoi ?
- Pour que je puisse te porter sans crainte.
- C’est juste ! dit le crocodile. Et, à force de se tortiller, il finit par entrer dans le sac.
Lhomme soulève alors le lourd fardeau, le pose sur sa tête, saute à travers la zone enflammée et court jusqu’au bord de la rivière. Là, il dépose le sac sur le rivage, puis s’éloigne.
« Crocodile, dit-il, te voici arrivé au bord de l’eau !
- Homme généreux ! dit le crocodile du fond de son sac. Je t’en prie, parfais ton geste et la considération dont tu as fait preuve à mon égard, et porte-moi jusque dans l’eau. Alors il sera clair pour moi que je suis vraiment sauvé du feu. »
L’homme retrousse son pagne, ramasse le sac et entre dans la rivière. Afin que le crocodile se sente à l’aise, il dépose son fardeau suffisamment au large.
« Tu peux sortir ! lui dit-il. Tu es maintenant dans l’eau. »
Le crocodile sort, se détend, et fait mine de s’engager vers les profondeurs. Tout à coup, avant que l’homme ait eu le temps de regagner le rivage, dans une détente foudroyante il se retourne et lui happe le pied dans ses mâchoires redoutables.
« Ô homme ! dit-il. Ne m’adresse pas de reproches, car une semaine j’étais perdu dans la brousse et de tout ce temps je n’ai rien trouvé à manger. Si je te laissais aller maintenant, je mourrais de faim. »
Indigné par une telle injustice, l’homme s’écrie :
« Tu n’as pas honte de payer ainsi en mal le bien que je t’ai fait ?
- Bon ! dit le crocodile. Attendons que quelqu’un vienne boire à la rivière, et demandons-lui de juger entre nous ».
Quelque temps plus tard, alors que le feu s’était calmé, une vieille jument arrive d’un pas branlant jusqu’au bord de la rivière. Comme elle s’incline et tend le cou pour se désaltérer, le crocodile fouette l’eau de sa queue et dit :
« Vieille jument édentée ! Si tes lèvres touchent l’eau avant que tu n’aies jugé entre moi et cet homme, je te fouetterai de ma queue repliée jusqu’à arracher la peau de ton corps ! Puis je te saisirai de mes dents, je te noierai dans les profondeurs de la rivière et je te mangerai ! Le courant emportera tes os là où tu ne peux même pas l’imaginer !...
La jument recule précipitamment de quelques pas…
« Que dois-je donc juger entre toi et cet homme ? demande-t-elle en tremblant.
-Prête-moi l’oreille et entends bien ma parole. He désire que tu me dises si là-bas, chez vous, habitant de la terre ferme, un bienfait est rendu en mal, ou si cela n’arrive jamais. »
A ces mots, la jument lève la tête comme pour prendre le ciel à témoin. Puis, au plus grand étonnement de l’homme et du crocodile qui se demandent si le grand âge ne lui a pas quelque peu fait perdre ses esprits, elle rabat violemment sa tête et la secoue plusieurs fois de haut en bas, retrousse ses lèvres en exposant ses vieilles dents à nu et se met à hennir jusqu’à ce que sa gorge fatiguée n’émette plus que des gargouillements confus. Soulevant la queue, elle fait alors face au crocodile :
« Et qui t’a dit qu’un bienfait ne se rend pas en mal chez les habitants de la terre ferme ?
- Cet homme ! Répond le crocodile.
- Eh bien, crocodile ! Sache que si le bienfait n’était point rendu par le mal, je ne serais pas dans l’état où tu me vois aujourd’hui ! Dans notre village, tu ne trouveras pas un seul étalon monté par des cavaliers qui n’ait été mis bas par moi au temps où j’étais une jument fringante qui ne cessait de produire et de reproduire… En ce temps-là, on m’avait logée dans un hangar tapissé de sable fin. Chaque jour on fauchait pour moi de l’herbe fraîche, on me gavait, on m’enduisait de beurre de karité, on peignait ma crinière… Les poils de mes oreilles étaient régulièrement coupés, et mon piquet soigneusement nettoyé. Je ne buvais que de l’eau ayant servi à laver le mil, et chaque fois que je hennissais, mon maître criait contre mon palefrenier.
« Mais… du jour où je suis devenue vieille et ai cessé de produire de beaux petits poulains, du jour où j’ai commencé à perdre mes forces, où mes yeux se sont mis à larmoyer et mes côtes à saillir sur mes flancs, du jour où mes jambes se sont mises à trembler et ma tête à dodeliner d’un côté à l’autre, alors mon maître m’a fait sortir de sous le hangar tapissé de sable fin. Il m’a fait attacher au-dehors, dans la cour de la concession, sous le feu du soleil et les trombes d’eau des pluies d’hivernage. Des essaims de mouches hargneuses se sont disputé mes plaies. Personne ne taillait plus mes sabots, ni ne me donnait de mil. Et tous ceux qui passaient dans la cour s’esclaffaient : ‘Comment ? La vieille jument sénile n’est donc pas encore morte ?’.
« Un matin, comme on me laissait faire quelques pas, je suis tombée dans un trou de la cour. Mon maître a ordonné de me sortir de là et d’aller me jeter dans la brousse. Des hommes ont placé des morceaux de bois sous mon ventre pour me soulever, ils m’ont hissée sans précautions et son allés me jeter dans un coin de brousse desséché. J’ai heurté si durement le sol que mon dos en a été tout meurtri. Je ne pouvais plus bouger. Toute la journée je suis restée étendue là, en plein soleil, la queue dressée, les yeux blessés par la lumière trop vive. Des charognards planaient et tournoyaient au-dessus de ma tête. Seul mon hennissement parvenait à les effaroucher un peu.
« Hélas ! Ni mes petits que j’ai mis au monde, ni ceux qui font galoper et caracoler mes petits ne se sont souciés de moi. Personne n’est venu me jeter un seul regard de pitié, en souvenir du bien que je leur avais fait.
« Ce n’est qu’au coucher du soleil que j’ai pu enfin me relever et me traîner jusqu’au bord de la rivière pour étancher ma soif. Et depuis lors, jusqu’à ce jour, je suis dans cet état où vous me voyez. Chaque fois que je me couche, les charognards viennent s’assembler autour de moi, attendant que je crève.
« Alors s’il est vrai qu’un bienfait ne doit pas être payé en mal, ce n’est certainement pas dans notre village !
- Vieille jument, dit le crocodile, bois et va-t-en doucement. Rentre chez toi en paix. Et toi, homme, as-tu entendu ? »
L’homme dit :
«  Je n’accepte pas le jugement émis par cette vieille imbécile aux yeux exorbités, qui va rendre son dernier souffle à la première forte pluie de la saison. Ce n’est qu’un résidu de vie répugnant ! Attendons quelqu’un d’autre. »
Peu après, un vieil âne s’approche de la rive. Comme il penche sa tête pour boire, le crocodile l’arrête d’un sonore claquement de mâchoire :
« Vieil âne ! dit-il. Tu ne boiras pas avant d’avoir jugé entre moi et cet homme. Il prétend qu’un bienfait ne doit jamais être payé en mal.
- Hi-han ! fait l’âne en ricanant… Le bienfait, c’est justement ce qui doit être payé en mal ! S’il en allait autrement, comment expliquer ce qui m’est arrivé ? Depuis mon jeune âge, les hommes ont mis un bât sur mon dos pour porter des charges, et à aucun moment je n’ai manifesté la moindre mauvaise volonté. A cette époque, mon maître ne jurait que par moi. Il m’a attaché au cou des gris-gris pour me protéger de tout mal, et une jolie clochette de cuivre rouge afin de ne point me perdre. J’avais même droit à un chasse-mouche agrémenté de peau vernie…
« Mais lorsque je suis devenu vieux, lorsque mes yeux ont cessé de bien voir, que mon corps s’est affaibli et que la base de ma colonne vertébrale s’est affaissée, alors mon maître a ordonné que je sois mené sur la décharge d’ordures située en dehors du village. Il a interdit de me donner la moindre nourriture, pas même des pelures de mil… Ma misère était telle que j’ai été envahi d’une gale dévorante. J’ai dépéri, ma peau est devenue rêche et mon poil broussailleux, des tâches se sont formées un peu partout sur mon corps. J’avais si faim que ma voix est devenue tout enrouée. Et quand un homme du village venait à passer, si je me dirigeais vers lui pour faire appel à sa pitié, il me frappait de son bâton noueux !
« Alors, crocodile, saisis-toi de cet homme ! Attrape-le, oui, attrape-le bien ! Mords-le douloureusement, déchire ses chairs et entraîne-le jusque dans les profondeurs du fleuve ! Qu’il y périsse, qu’il s’y perde, et que tous les habitants des eaux apprennent sa mort, même le poisson aux décharges foudroyantes ! Que les morceaux de sa chair soient emportés par le courant à la dérive, et que ses talons jamais plus ne se posent sur la terre ferme ! »
A ces mots, le crocodile, qui se laissait bercer doucement par le courant, paupières à demi abaissées, se met à rire :
- « Ô homme ! As-tu entendu dire ce qu’a dit l’âne ? Voilà une parole qui est la vérité vraie ! »
L’homme ricane :
« Ce vieil âne a la queue écourtée, assoiffé jusqu’à en être à moitié sourd, dit n’importe quoi. Si quelqu’un lui interdit de boire sauf s’il raconte des mensonges, alors certes il mentira : et même s’il le faut, il ruera jusqu’à en crever l’abcès de son dos ! Je n’accepte pas son dire, et n’y répondrai même pas… »

Extrait des Nouveaux Contes de la Savane, d’Amadou Hampâté Bâ
Amadou Hampâté Bâ, descendant d’une famille aristocratique peule, est né au Mali en 1900. Ecrivain, ethnologue, historien, poète et conteur, il est un des plus grands spécialistes de la culture peule et des traditions africaines. Chercheur à l’Institut Français d’Afrique noire de Dakar dès 1942, Amadou Hampâté Bâ fut l’un des premiers intellectuels africains à recueillir, retranscrire et expliquer les trésors de la littérature orale traditionnelle ouest-africaine – contes, récits, fables, mythes et légendes. En 1962, au Conseil exécutif de l’UNESCO, où il siégeait depuis 1960, il a attiré l’attention sur l’extrême fragilité de la culture ancestrale africaine en lançant un cri d’alarme devenu célèbre : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Amadou Hampâté Bâ est mort à Abidjan en 1991.
 
Retrouvez la 2e et dernière partie du conte L'Homme et le Crocodile dans la prochaine lettre d'information !
LE PROVERBE DU MOIS
« On entend le fracas d'un arbre qui tombe, mais pas le murmure de la forêt qui pousse.  »
 
L'ÉQUIPE
De droite à gauche : 
Daro N'DIAYE

Représentant National de France Volontaires au Tchad
Marion SEVENIER
Chargée de communication de l'Espace Volontariats
Nanhas GUERDJITA
Chargé d'Appui au Développement des Volontariats
L'Espace Volontariats du Tchad est un lieu convivial d'échange, de formation et d'information à destination de tous les acteurs du volontariat. N'hésitez pas à venir nous rendre visite !

Adresse :
Quartier Béguinage, rue Joseph Brahim Seïd
BP 448 N’djamena, Tchad


Contact :
Daro N'DIAYE - Représentant National : 
+235 66 11 98 57
Nanhas GUERDJITA - Chargé d'Appui au Développement des Volontariats (CADV) :
+ 235 66 87 44 61
Marion SEVENIER - Chargée de Communication :
+235 63 38 46 03
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À CONSULTER
Le dossier de presse de la Journée du Volontariat Français 2016 au Tchad est consultable en ligne ! Pour tout savoir sur l'événement qui aura lieu le 1er octobre prochain, cliquez ici.
AGENDA CULTUREL
L'institut Français du Tchad
propose une large variété de concerts, spectacles, expositions, conférences et temps de réflexion.

Pour tout savoir sur la programmation semaine après semaine, abonnez-vous à leur lettre d'information

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L'abonnement à la médiathèque
(10 000 F CFA /an) vous offre la possibilité d'emprunter des livres, des DVD et de la musique, ainsi que d'obtenir des réductions sur les spectacles.

Abonnements à souscrire sur place !


Ateliers et formations
Ateliers de dessin, de danse, de théâtre, de recherche documentaire, de sensibilisation autour du numérique sont dispensés au sein de l'IFT chaque semaine !

Renseignements et inscriptions au secrétariat de l'IFT ou au 22 51 91 56
Quoi ?
Semaine Art et Thérapie
Théâtre

Quand ?
>>> Du 20 au 24 septembre

Où ?
A l'Institut Français du Tchad


Combien ?
Entrée libre

Programme :
Mercredi 21 septembre à 16h30 : pièce de théâtre "Je parle" avec les bénéficiaires du Cediraa
Vendredi 3 septembre à 16h : Café philo : "La résilience est-elle possible après l'alcool et la drogue ?
Samedi 24 septembre de 15h à 18h : rencontre au Cediraa
Quoi ?
Abdoulaye Ndergué
Musique

Quand ?
>>> Vendredi 3 septembre à 19h30

Où ?
A l'Institut Français du Tchad


Combien ?
Non-adhérents : 1500F / Adhérents : 1000F / Groupes : 500F
Quoi ?
Soirée du Rire - N'Djam Comedy Club
Humour

Quand ?
>>> Vendredi 30 septembre à 19h30

Où ?
A l'Institut Français du Tchad


Combien ?
Non-adhérents : 1500F / Adhérents : 1000F / Groupes : 500F
CÔTÉ CINÉ
Quoi ?
Des films présents au box-office mondial (en VO ou en VF selon les jours) et des matchs de foot sur écran géant

Où ?
Au cinéma Le Normandie

Combien ?
De 1000 à 3000 FCFA selon le film, le jour et l'heure de diffusion

Programme hebdomadaire disponible en cliquant ici
Le Petit Nicolas, de Laurent Tirard, 2009. France. 1h30.
 
Synopsis. Une comédie à voir ou à revoir en famille. Nicolas mène une existence paisible. Il a des parents qui l'aiment, une bande de chouettes copains avec lesquels il s'amuse bien, et il n'a pas du tout envie que cela change. Mais un jour, Nicolas surprend une conversation entre ses parents qui lui laisse penser que sa mère est enceinte. Il panique alors et imagine le pire...
 
Où et Quand ?
A l'Institut Français du Tchad
>> Mardi 13 septembre à 18h30
>> Jeudi 15 septembre à 16h

Combien ?
Entrée libre
Hotel Transylvanie, de Genndy Tartakovsky, 2013. Etats-Unis. 1h31.
 
Synopsis. Bienvenue à l'Hotel Transylvanie, où les monstres et leurs familles peuvent enfin vivre leur vie, se détendre et faire "monstrueusement" la fête comme ils en ont envie sans être embêtés par les humains.
 
Où et Quand ?
A l'Institut Français du Tchad
>> Samedi 17 septembre à 15h30

Combien ?
Entrée libre
Flight, de Robert Zemeckis, 2013. Etats-Unis. 2h18.
 
Synopsis. Whip Whitaker, pilote de ligne chevronné, réussit miraculeusement à faire atterrir son avion en catastrophe après un accident en plein ciel. L'enquête qui suit fait naître de nombreuses interrogations. Que s'est-il réellement passé à bord du vol 227 ? Salué comme un héros après le crash, Whip va voir sa vie entière exposée en pleine lumière.
 
Où et Quand ?
A l'Institut Français du Tchad
>> Mardi 20 septembre à 18h30
>> Jeudi 22 septembre à 16h
>> Samedi 24 septembre à 15h30

Combien ?
Entrée libre
Les Profs, de Pierre-François Martin-Laval, 2013. France. 1h28.
 
Synopsis. Avec ses 12% de réussite au bac, le lycée Jules Ferry est le pire lycée de France. Ayant déjà épuisé toutes les méthodes conventionnelles, l'Inspecteur d'Académie, au désespoir, s'en remet aux conseils de son adjoint. Ce dernier lui propose de recruter une équipe de professeurs selon une nouvelle formule : aux pires élèves, les pires profs.
 
Où et Quand ?
A l'Institut Français du Tchad
>> Mardi 27 septembre à 18h30
>> Jeudi 29 septembre à 16h
>> Samedi 1 octobre à 15h30

Combien ?
Entrée libre
RÉFLÉCHIR
Mardi Solidaire
Dans le cadre de la Journée du Volontariat 2016.

>>> Mardi 27 septembre à 16h :

Projection de reportages réalisés dans le cadre de la Journée du Volontariat Français sur les thèmes du volontariat, de la jeunesse et de la cohésion sociale.
Conférence
Dans le cadre de la Journée du Volontariat 2016.

>>> Mercredi 28 septembre à 16h30 :

Comment accueillir un volontaire ? Destinée à tous les acteurs du développement et de l'humanitaire, cette session d'information abordera la question des procédures et des moyens à mettre en place pour bénéficier de l'appui d'un volontaire dans le cadre de projets humanitaires, de solidarité ou de développement.
Café Philo / Café Eco

>>> Vendredi 9 septembre - 16h : Introduction à la philosophie - Philo

>>>
Vendredi 16 septembre - 16h : Le marché de l'emploi au Tchad - Eco

>>>
Vendredi 23 septembre - 16h : La résilience après l'alcool - Philo

>>>
Vendredi 30 septembre - 16h : Jeunesse, emploi et cohésion sociale - Eco (Dans le cadre de la Journée du Volontariat Français 2016)
PORTE-MONNAIE
Ils varient chaque semaine, en fonction des circonstances géopolitiques, des arrivages, de la tête du client et de son pouvoir de négociation... Au Tchad, difficile de s'y retrouver pour un novice du marchandage. Pour vous aider, voici quelques prix du moment...

Ce mois-ci, focus sur... préparer ses démarches administratives !


Les photos d'identité : 
Studios photo en centre ville de N'Djamena :  de 3000F à 5000F pour 6 photos conformes aux normes administratives
Cabanes en bord de rue : 1500F pour 6 photos
=> Dans les deux cas, les tirages se font instantanément (5-7 minutes d'attente sur place)


Les photocopies : 
Noir et blanc
En centre ville de N'Djamena :
- de 100 pages : 50F/page
+ de 100 pages : 25F/page
Dans les quartiers périphériques :
- de 100 pages : 25F/page
+ de 100 pages : 15F/page
Couleur :
500F/page
=> Le tarif est sensiblement le même en centre-ville et dans les quartiers


Légalisation d'une copie de document officiel chez le notaire : 
500F/page
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Espace Volontariats Tchad · Tchad · N'Djamena 0000 · Chad

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