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Sawatdee ka <<Prénom>>,
Après avoir quittés le Laos, nous avons pris un aller simple pour la Thaïlande. Vous nous direz que nous y sommes déjà allés (si vous suivez bien)... En effet, c’est le cas. Cependant, nous n’avions pas eu le temps de visiter le nord de la Thaïlande ! Ayant pour objectif de rejoindre la Birmanie par une frontière terrestre, nous avons pensé pouvoir passer par l’extrême nord du pays, dans le fameux triangle d’or. Sauf que cette frontière est certes ouverte aux locaux et aux étrangers, mais il faut un permis signé par le gouvernement pour dépasser cette ville frontière car le reste de la région est interdite aux touristes. Cette (fausse) opportunité nous a tout de même permis de visiter de magnifiques cités impériales déchues et de fabuleux temples à Chiang Mai et Chiang Rai. Nous ne sommes finalement restés qu’une heure à Bangkok, ce qui ne nous a pas empêché de profiter du métro particulièrement efficace et de sauter dans un mini-van.
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Direction les anciennes cités d’Ayutthaya et de Sukhothai ! Nous les avons visité comme à notre (nouvelle) habitude en scooter, pour aller un peu plus vite, et nous sommes tombés sous le charme de ces temples gigantesques, abimés par les guerres et le temps. C’est le genre d’endroit où on ne peut que s’assoir un instant et imaginer la splendeur de ces monuments aux XIIIème et XIVème siècles et comment cela devait être impressionnant à cette époque. Nous y avons parfois même retrouvé des vestiges khmers, nous plongeant à nouveau dans le monde d’Angkor. Au fur et à mesure de notre découverte de l’Asie du Sud Est, nous apprenons l’histoire des pays et nous recréons les liens qu’il y a pu avoir en fonction des empires et des époques. Cela nous permet de comprendre aussi la situation aujourd’hui, ce qui est moins facile sur une courte durée.
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La célèbre tête de bouddha entourée de racines, le Wat Chaiwatthanaram d'inspiration kmère, un bouddha qui a retrouvé toute sa tête, un bouddha couché qui a atteint l'illumination et une photo du Wat Phra Si Sanphet à Ayutthaya.
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Sukhothai : remarquable bouddha assis du Wat Si Chum, haut de 15 mètres. Un tunnel caché permet d'accéder au sommet de sa tête.
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Après la quiétude et les grands espaces de Sukhothai, nous nous sommes dirigés vers la grande ville du nord de la Thaïlande, Chiang Mai. C’était pour nous l’occasion de se reposer un peu, dans une maison d’hôtes, tenue par un couple franco-thaï, à l’abri du brouhaha urbain et où les invités séjournent au milieu d’une tribu de chats, d’un chien à bouclettes, de nombreux poissons et de deux iguanes appréciant particulièrement le soleil. Une fois la fatigue passée, nous avons profité des plaisirs gastronomiques de la ville en essayant ses spécialités mais aussi en participant à un cours de cuisine. Au petit matin, Oun de Tom Yum Thai Cooking school nous a emmené faire les achats au marché puis nous avons cuisiné cinq plats de notre choix en cinq heures de temps. C’était une super expérience ! Nous avons pu comprendre comment les Thaïs cuisinent leurs bons petits plats (vous n’imaginez pas le nombre d’ingrédients qu’il faut et le sucre qu'il y a dedans),
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et nous nous sommes évidemment régalés. Le petit bonus : l’équipe était pleine de vie et nous nous sommes beaucoup amusés avec nos camarades d’un jour car nous étions tous un peu patauds, il ne faut pas se le cacher. L’autre atout de Chiang Mai réside dans ses temples. Oui encore des temples… Ce n’est pas qu’on est fan de la religion bouddhiste mais en Asie du Sud Est, les temples sont les premiers voire les seuls monuments / musées à visiter. Avec 36 pagodes à l'intérieur de ses remparts, Chiang Mai est une ville essentielle pour les fervents Thaïs. Nous avons aussi fait un détour par une colline à 15km où se trouve le Wat Doi Suthep, un temple sacré qui date du XIVème siècle. Nous avons alors pris une moto pour silloner la route montagneuse et surtout nous avons été très bien guidés toute la journée par Léo et Clém avec qui on a passé de super moments à Chiang Mai et qui nous ont fait découvrir un petit monastère loin de la foule.
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Après le marché, on est prêt à cuisiner de délicieux plats thaïs ! Au menu : soupe de poulet au lait de coco, pad thaï, spring rolls, khao soy et mangue au riz gluant.
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Wat Phrathat Doi Suthep, les immenses bouddhas d'un temple au centre de Chiang Mai, un panneau interdisant les femmes d'entrer dans un temple sacré (oui oui vous avez bien lu...), un petit bouddha près d'une cascade dans un temple l'abri de la cohue, des peintures étonnantes dans un nouveau temple et une vue magnifique sur les montagnes environnantes en allant vers un village Hmong.
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Notre dernier stop, à Chiang Rai, a été rapide mais il nous a laissé le temps de profiter des bons plats thaïs au marché de nuit, de la campagne environnante et surtout du Wat Rong Khun. Le temple blanc a été construit par Chalermchai Kositpipat, un artiste de renom qui a voulu rendre un hommage durable à Rama IX et également honorer sa ville.
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Celui-ci est d’une blancheur extraordinaire, pour symboliser la pureté du bouddhisme, et incrusté de petits miroirs pour suggérer la réflexion de l’illumination. À peine nous étions acclimaté à un nouveau pays que nous avons repris l’avion, direction Yangon en passant par Bangkok. Finalement, ce n’est que la cinquième fois qu’on y va...
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Ensemble et détails du Wat Rong Khun, le temple blanc de Chiang Rai et photos du parc de Singha à l'ambiance étonnamment américaine.
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COUP DE COEUR
À Ayutthaya, nous avons été impressionnés par les temples pillés et en partis détruits par les armées birmanes au XVIème siècle. Et nous avons adoré voir en vrai la curieuse tête de Bouddha dans les racines d'un arbre (que Pod a cherché partout à Angkor…). Mais notre préférence va à Sukhothai. Également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, la première capitale du Siam, fondée en 1238, est aujourd'hui en ruines et le palais en bois de ses rois a disparu. Toutefois, la cité impériale possède encore de nombreux vestiges de temples, construits en latérite et en brique. La plupart des édifices qui ont été découverts se trouvent à l'intérieur d'un rempart renforcé de douves. Mais de nombreux autres bâtiments, disséminés dans les rizières environnantes, attendent d'être dégagés de la terre qui les recouvre. À l’image d’Angkor, Sukhothai est à l’écart de la nouvelle ville et est paisiblement entourée d'un parc parsemé d’arbres centenaires et d’étendues d’herbe verte qui nous a charmé par son atmosphère tranquille et chargée d’histoire.
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APARTÉ
Quelques jours avant d’arriver en Thaïlande, le roi Rama IX, Bhumibol Adulyadej, est décédé après 70 ans de règne. Gravement malade pendant les deux dernières années de sa vie, les Thaïs ont été extrêmement choqués par la mort de celui qu’ils considèrent comme le père de la nation. Arrivé au pouvoir en 1946, Rama IX est le seul roi qu’ait connu la grande majorité des Thaïs. Son fils n’étant que très peu apprécié par le peuple et donc l’avenir de la dynastie étant incertain, les Thaïs redoutent des changements politiques et regrettent profondément d’avoir perdu un roi vénéré comme un demi-dieu. En arrivant à Bangkok, nous n’avons pu que remarquer que les Thaïs étaient vêtus de
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noirs ou de couleurs très sombres avec parfois un petit ruban noir accroché à leur chemise. Des portraits du roi ont été accrochés partout dans les villes avec des tissus noirs et blancs, signes de deuil. En remontant vers le nord, plusieurs personnes se sont même ouvertes à nous en nous parlant de leur tristesse face à cette perte immense en réprimant parfois quelques larmes. Évidemment, il est difficile pour nous de nous imaginer dans la même situation mais nous comprenons leur désarroi quand on voit la place qu’à aujourd’hui la Thaïlande en Asie du Sud Est. Rien n’est jamais parfait, c’est certain. Et même si nous ne sommes pas des spécialistes de la question, quand on voit le développement de ce pays par rapport à ses voisins, le fait que les inégalités tendent à se réduire et la liberté qu’ont ses habitants, nous comprenons que ce roi a fait beaucoup de bien à son pays et que ses habitants n’ont aujourd’hui qu’envie de lui rendre un dernier hommage à la hauteur de sa dévotion en se déplaçant par centaines de milliers à Bangkok.
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NOS IMPRESSIONS
Après avoir baroudés au Vietnam, au Cambodge et au Laos, la Thaïlande est un pays tellement facile à visiter ! Nous n’en avions pas conscience la première fois, en juillet dernier. Mais cette fois-ci, le pays nous a paru beaucoup plus accueillant. Nous avons pu échanger longuement avec des Thaïs et parfois même rigoler un peu quand ils nous disent que ce qu’il leur vient à l’esprit quand on dit qu’on vient de France, c’est Pogba ! D’après l’un de nos chefs cuisiniers, les Thaïs du nord sont beaucoup plus souriants que ceux du sud. C’est le genre de guéguerre que nous connaissons aussi en France, mais nous ne pouvons que constater qu’il a raison.
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Nous avons beaucoup plus échangé avec eux cette fois-ci que lors de notre premier séjour. Cela est peut-être aussi la conséquence de trois mois de voyage qui nous ont permis de plus nous ouvrir aux autres. On s’est aussi rendu compte que les Thaïs sont proches de nous et qu’on a moins de différences culturelles avec eux qu’avec d’autres pays. C’était très agréable de retrouver un pays organisé même si les bus peuvent avoir deux heures de retard, au moins, on n’avait personne sur les genoux. Notre séjour au Royaume de Siam nous a permis de faire une douce pause avant d’attaquer la découverte du mystérieux Myanmar.
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ANECDOTE DE LA SEMAINE
Pendant les 10 jours que nous avons passé en Thaïlande, nous avons rencontré beaucoup de monde ! Des Thaïs accueillants, des anglophones bavards et surtout beaucoup de Français contents de retrouver des compatriotes pour échanger sur les impressions de chacun et partager un repas ensemble (coucou Céline et Jean-No). Présents pour des vacances ou pour le travail, les Français adorent la Thaïlande et on en croise très régulièrement, notamment quand il y a un lieu culturel dans le coin. Si vous souhaitez commencer doucement votre découverte de l’Asie du Sud-Est, la Thaïlande est un bon pays alliant exotisme et modernité qui permet de ne pas totalement perdre ses repères.
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Quelques infos sur la Thaïlande
Monarchie constitutionnelle & dictature militaire
Devise nationale : L'unité du peuple fait le succès et la prospérité.
67,9 millions d'habitants
95% de la population est bouddhiste
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