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Des nouvelles de delibere
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La lettre de délibéré 

4 janvier 2017

Délibéré commence en fanfare la nouvelle année – que nous vous souhaitons belle, fructueuse et gaie – avec deux nouveautés.

Antoine de Baecque reprend ses pérégrinations de marcheur urbain, à New York cette fois-ci. Il y est pour six semaines dans le cadre d’une bourse de recherche, et quand il n’écrit pas, il marche deux, trois, voire quatre heures par jour. Ainsi a commencé une vie d’errance et de solitaire au milieu de l’un des endroits les plus densément peuplé de la terre. L’ermite aux pieds ailés perdu dans la Babylone moderne nous racontera ses aventures chaque semaine dans Degré Zéro. Pour l’instant, il a froid.

C’est une toute autre histoire que va nous dévoiler Pierre Teboul avec un  Abécédaire en dessins à ne pas mettre sous tous les yeux. L’affaire commence bien entendu avec la lettre A. A comme Agrigente, ou comme... Anus. Vous devinerez – ou pas – ce qui se cachera la semaine prochaine derrière la lettre B…

Pendant ce temps, Nicolas Witkowski continue son exploration scientifique du monde de Tex Avery, s’intéressant cette fois à une nouvelle fonction du langage. Chez le cartoonist fou, dont les œuvres regorgent de panneaux divers et variés et de dispositifs visant à matérialiser le langage, les mots écrits ou dits commandent aux lois de la physique. Et c’est toujours surprenant. Prégnances, saillances, ambulances : la nouvelle Chronique avéryenne vous explique tout cela dans l’alacrité.

Alacrité encore avec Nathalie Peyrebonne qui nous dévoile le courrier hallucinant qu’une des ses amies enseignante à la fac a reçu de l’agent comptable de l’établissement. Ce n’est plus un panneau de Tex Avery, ce sont les Marx Brothers chez Kafka. La chroniqueuse en profite pour rédiger une Ordonnance Littéraire à cet agent, et la prescription de la semaine a pour titre La Vie secrète du Fonctionnaire, d’Arnaud Friedmann (JC Lattès). Dix portraits, dix nouvelles, dix agents de la fonction publique qui rament, souffrent, rêvent. Ils résistent aussi et, écrit Nathalie Peyrebonne, “il leur faut pour cela une foi hors du commun, celle peut-être que vous n’avez plus, madame (l’agent comptable), pour écrire des épîtres aussi incompréhensibles, ravagées de fautes et de bêtise”.

Dans son lycée de Z, Gilles Pétel a repris son cours sur l’art pour ses terminales scientifiques en leur parlant de L’Assommoir, de Zola. Erreur ! Pour ces élèves, un roman ne peut être un chef-d’œuvre, la littérature ne fait pas partie des beaux-arts. Et pourquoi la littérature ne serait-elle pas un art ? Parce que c’est une discipline scolaire, CQFD. Commence alors un dialogue de sourds dans la classe de notre Diogène en banlieue, où l’on n’est plus chez Kafka ni chez les Marx Brothers mais aux confins d’un système scolaire qui tourne décidément d’une façon très bizarre.

Lionel Besnier, lui, est bien convaincu que la littérature est un art, mais cette semaine il doit se séparer de quelques livres. Et, triant les ouvrages, il retombe un roman noir écrit en 1968 par un jeune homme de 19 ans, alors en deuxième année de fac en Pennsylvanie. Le titre : Le Vautour (L’Olivier). L’auteur : Gil Scott-Heron qui, avant de devenir le chanteur et musicien que l’on sait, voulut d’abord devenir romancier. Eh bien ce livre-là ne disparaîtra pas de la bibliothèque de Lionel Besnier, ni les autres peut-être, ainsi que nous le raconte le chroniqueur du Genre idéal.

Terminons avec le “premier YouTubeur des politiques français” : nous avons nommé Jean-Luc Mélenchon. Le leader de France Insoumise a déjà 140.000 abonnés. Mais il en voudrait plus. Idée : et si le titulaire du compte twitter @victorhugo (un jeune Mexicain) lui donnait un coup de pouce en faisant un peu de buzz ? Reste à imaginer la tonalité qu’auraient les tweets de soutien de Victor Hugo. Edouard Launet s’y risque dans le nouvel épisode de 2017, Année Terrible. Pas sûr que cela dope l’audience de la chaîne mélenchonienne. Mais 2017, soyez-en sûrs, sera une année pleine de surprises. Qu’elles soient bonnes !

Et pour finir, une nouveauté : vous pouvez désormais télécharger la une.

Bonne lecture !

Le guide


Livres, films, expos, danse, théâtre, musique...
Le guide propose chaque semaine les choix délibérés de la rédaction. 

 
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Des critiques
 

Au  menu des critiques : la danse (Marie-Christine Vernay), le théâtre (René Solis), le design, l’architecture (Anne-Marie Fèvre), la photo (Édouard Launet), les arts plastiques (Nina Leger), le cinéma (Thomas Gayrard), les livres (Nathalie Peyrebonne, Lionel Besnier, Édouard Launet...), la musique (Dino Di Meo, Nicolas Witkowski, Édouard Launet)… 
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Des chroniques

  • Ordonnances littéraires, par Nathalie Peyrebonne et ses invité.e.s, ou le pari de soigner par la littérature. 
  • Le nombre imaginaire, par Yannick Cras : les mathématiques comme espace de liberté, terrain de jeu où l’imagination seule fixe les limites. 
  • Diogène en banlieue: les heurs et malheurs d'un prof de philo aux confins du système scolaire, par Gilles Pétel
  • Footbologies, par Sébastien Rutés : les mythes et les représentations propres à un championnat de football analysés journée après journée de Ligue 1.
  • Chroniques avéryennes, par Nicolas Witkowski : une chronique consacrée à Tex Avery, plus présent que jamais sur les fronts de l’impertinence et de la transgression. 
  • L’Amérique de…, par Hélène Quanquin : une chronique éphémère sur des Américain.e.s qui font ou ont fait l’histoire des États-Unis. 
  • 2017, Année terrible, par Édouard Launet : chaque semaine, une petite phrase de la campagne des présidentielles passe sous l’hugoscope. Car en France, lorsqu’il n’y a plus rien, il reste Victor Hugo.
  • Le genre idéal, par Lionel Besnier : noir comme un polar, un thriller, une enquête judiciaire, un roman naturaliste ou une tragédie grecque. 
  • Caméras suggestives, par Thomas Gayrard : SF, horreur, thriller, polar, comédies régressives ou burlesques, films de super héros… une chronique des “mauvais genres” au cinéma.
  • Chanson de gestes, par Marie-Christine Vernay : gestes oubliés, mis au rebut, injurieux, réprimés, automatiques, de séduction… Lexique muet qui dit nos nouvelles manies, nos censures corporelles, nos abandons, nos égarements.
  • Vu par Clo’e : le regard de la dessinatrice Clo’e sur l’actualité des arts et de la culture, en lien avec les articles publiés dans délibéré.
  • Et ce n'est pas tout... 
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Des histoires

  • Sept histoires de la mémoire par Paco Ignacio Taibo II
  • Sur les traces des camisards : le carnet de bord de Thomas Gayrard parti dans les Cévennes tourner un documentaire la guérilla de ces paysans ou artisans animés d’une foi mystique et menés par des prophètes-guerriers charismatiques.
  • Trotsky, photos inédites, par Gilles Walusinski et René Solis : l’histoire de dix-huit photos prises lors du séjour de Trotsky au Mexique, dont les négatifs furent conservés pendant plus de quarante ans pour être enfin dévoilés dans les pages de délibéré
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