Nous prenons le traversier à Patras pour nous rendre à Chios, une île grecque. Nous confions à un de nos jeunes, la responsabilité de voir quels sont documents à fournir pour traverser de la Turquie à la Grèce avec deux chiens. Comme nos enfants sont bilingues, notre jeune saura gérer le dossier avec aisance. Il a accès à internet, il consulte, il parle à la compagnie de transport qui lui donne tous les renseignements. Nous montons à bord avec le chihuahua et le berger allemand. Nous arrivons à la douane grecque à Chios. Ils nous demandent une série de documents...Oh problème. Gros problème. Nous n'avons pas le titrage antirabique qui requiert une prise de sang et confirme le taux d'anticorps contre la rage. Ce document d'analyse coûte, par chien, un minimum de 225 $ plus les frais vétérinaires pour la prise de sang... et prend parfois jusqu'à trois mois à obtenir. Impossible de passer la douane. Nous assistons à des prises de bec salées entre le douanier et son subalterne. Ils réécoutent la conversation avec la compagnie du traversier. On nous la fait réentendre. Les renseignements ont bel et bien été dits. Notre jeune a bien confirmé avoir tous les papiers. Oups... Que faire? Nous sommes dans une impasse! Nous ne pouvons pas quitter le terminal. Résignés, nous y passons la nuit coincée dans une zone international. Depuis un petit moment, notre fille Danièle mineure, envoutée, veut retourner au bercail toute seule avec son chien. Qu'aurait-elle fait? Un chien ne peut monter à bord que d'un vol direct. Elle aurait dû prendre deux avions, faire un arrêt à Istanbul ou la tentative du coup d'État avait eu lieu. Aurait-elle été bloquée là, sans argent, sans carte de crédit, sans cellulaire, sans les bons documents pour son chien? Dans une telle situation, il y a trois options : on refuse l'animal de compagnie et quelqu'un doit venir le chercher, on le met en quarantaine aux frais de son propriétaire, ou on l'euthanasie! Heureusement que nous avons retardé son départ. Finalement, au cours de la matinée, un vétérinaire grec se présente. Il parle très bien français, anglais, grec, turc et espagnol. Qui aurait cru qu'on aurait trouvé un homme multilingue comme lui sur cette île? Il nous explique qu'il est impossible de traverser la frontière. Quelle option va-t-il choisir? C'est la première fois qu'il rencontre un cas comme le nôtre! Que faire? Nous restons à l'écouter. Inquiet! Il parle au ministère à Athènes. Finalement, après une leçon de morale sévère... il nous laisse partir. Quelle chance avons-nous eue!

Danièle n'en peut plus. Elle a le béguin pour une famille de notre village ou elle travaillait comme gardienne d'enfants. Nous sentons qu'elle est sous leur emprise... Elle s'envole vers eux avec son chien, la tête dans les nuages et les pieds dans ses sandales. À l'aéroport d'Athènes, tout se passe bien jusqu'au moment où elle réalise qu'elle a oublié qu'il lui fallait de l'argent pour le billet d'avion de son chien, presque 300 $! Sans carte de crédit, elle est coincée! Que faire? Heureusement, papa n'a pas encore quitté le terminal de l'aéroport. Il est là et lui avance l'argent du billet d'avion et quelques dollars en cas de nécessité. Ils seront remis à la douane canadienne pour payer les frais à Agriculture Canada pour l'inspection des documents de son fidèle compagnon. Notre fille arrive à bon port.

De l'Italie, nous traversons le tunnel du Mont Blanc. En France, une des premières villes que nous visitons est Chamonix. Nous arrivons à un bon moment. Il y a plein d’activités d’organisées pour le public un peu partout. Nous apprécions un spectacle d’highline (une funambule qui marche sur une sangle attachée entre deux édifices en hauteur. Nous faisons un peu de slackline au sol. Un mur d’escalade est mis à notre disposition. Nous pouvons monter. Tous les garçons ont un tour sur le mur. Nous visitons la bibliothèque de la ville et répondons à nos courriels et vérifions s’il n'y a pas de livres à donner. Nous trouvons un beau cadeau dans la ville : une cloche en forme de bouc pour notre oncle Jacky, chevrier. J’ai aussi la chance de faire le plein en bière. Je goute à de la bière aux fleurs; elle est mauve clair. Elle goûte un peu sucré, mais n’a pas assez de gout à mon avis!

De la Bourgogne, chez la belle famille, nous montons vers le nord-est saluer belle-maman quelques heures, et nous filons direction Lille chez Marc et Bénédicte, des CouchSurfers très accueillants. Nous régularisons en bonne et due forme les papiers pour entre en Angleterre avec Zia, notre berger allemand. Le problème est que notre chien a reçu ses vaccins provenant du Canada, mais elle arrive de l'Europe depuis plus de 6 mois. Nous sommes dans une législation ambigüe. Nous n'avons ni les bons papiers du Canada qui demande le « troisième certificat », ni ceux de la France qui demande un passeport avec ses vaccins de rage effectués sur leur territoire. Nous faisons transférer les renseignements médicaux sur un passeport nouveau canin français chez un vétérinaire, nous y apposons l'autocollant de sa puce d'identification. Et voilà le tout est conforme! Sans inquiétude, et sans embûches, nous prenons le traversier pour Douve en Angleterre .

À la semaine prochaine, non pas de l'Angleterre, mais du Pays de Galles où nous sommes restés qu'une petite semaine. C'est vraiment trop peu. Montagnes érodées, littoral océanique, lacs et campagne composent le paysage de ce pays enchanteur à l'esprit celtique.

Merci! Et à bientôt!