Faut-il parler aux investisseurs comme à des débiles ?
CB Insight a sorti un rapport passionnant qui analyse les retranscriptions des audioconférences entre investisseurs sur les résultats financiers de Ford, General Motors, Daimler et Telsa de 2011 à 2017. Pour en sortir quelque chose de pertinent, cet énorme volume de données (l'équivalent de deux fois Guerre et Paix) a été qualifié par quatre algos sur ces critères :
- Niveau de la langue (complexité des mots, longueur des phrases
- Sentiment du CEO (positif, neutre, négatif)
- Jargon (emploi d'expressions très business difficiles à comprendre)
- Imprécisions (expressions vagues, tournures pas claires)
Ont été aussi analysées les thématiques les plus abordées par chaque acteur, et leur propension à parler d'eux ou des concurrents. Et c'est surtout sur le long terme que ces mesures sont intéressantes à lire. Ainsi, on peut voir qu'Elon Musk, qui a pour habitude de parler comme un individu de 12-13 ans, complexifie son langage depuis quelques semestres, pile au moment où ses concurrents embrassent de plus en plus ses sujets de prédilection et s'y sentent à l'aise...
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