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Salut les kids,

cette semaine on vous parle de vandalisme de trottinettes à grande échelle, de Spotify comme baromètre d'humeur, des zinzins autolâtres de la smartfood et de pourquoi les grands groupes industriels s'intéressent à la musique...

Pas sûr qu'on sorte une newsletter avant la rentrée, donc hydratez-vous bien et gardez la pêche.

Bonne lecture.
 
American Vandals

Qui se souvient de la vague de vandalisme qui a touché les vélos en free-floating qui ont envahi Paris et les grandes villes de province au printemps ? Qui se rappelle des experts en sociologie qui ont fleuri sur Twitter, blâmant la France pour son manque de civisme ? À PLMNDM, on a l'esprit de l'escalier...

Après avoir bien cassé les couilles des piétons en se garant comme des merdes, celles des cyclistes en monopolisant les parkings à vélo, et celles des pouvoirs publics en leur demandant de les protéger contre les incivilités, les génies du free-floating reviennent avec les trottinettes électriques. Dans cette vidéo de Vice US, on explique bien la stratégie de ces boîtes : investir l'espace public, puis attendre la régulation. Ensuite, 2 postures : se poser en héros de l'entrepreneuriat contre un État qui bride les entreprises, et en victime face à la colère des usagers et aux dégradations que subissent leurs flottes. En omettant de dire qu'ils n'avaient pas vraiment réfléchi à la sécurisation de leur matos...

Alors on est tous d'accord que tout ce qui peut remplacer une voiture en ville est une excellente idée, mais on pense aussi que tout ce qui peut remplacer des bro' de la Silicon Valley en est une également. Et surprise, alors qu'on avait déploré en France une vague de vandalisme, les Américains ont réussi à tourner ça en un mouvement de colère citoyenne, et comme ce sont des Américains, ils en ont fait un super compte Instagram hyper jouissif à regarder.
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Spotify et le moral de la nation

La Bank of England a remarqué que la consommation de musique pouvait être prédictive du moral des ménages. 

En effet, en encodant certains mots et en les associant à des émotions dans les recherches des utilisateurs de plateformes de musique comme Spotify, les économistes se sont aperçus que les recherches associées à la colère et à la tristesse avaient augmenté significativement durant la crise économique de 2009.
 
La finesse de la segmentation et du mapping des émotions, permises par ces plateformes, pourraient aider à piloter les politiques économiques de façon plus fine. Par exemple, le moral des ménages est déterminant pour l’impact d’une remontée des taux d’intérêt. Si les ménages sont trop pessimistes, la demande intérieure s’en verra écrasée et les effets obtenus seront à l’inverse de ceux recherchés.

Pour la peine, on vous balance une playlist “Brexit Blues”. On pense que c’est plutôt clair.
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Les zinzins autolâtres de la smartfood
 
Un billet d’humeur documenté et parti d’une expérience personnelle de la “smartfood” écrit par notre nouvelle rédac' Binnie, confrontée au projet de la Valley pour nous rendre immortels et productifs et riches et beaux et tout.

Une évaluation jouissive de la culture de l’optimisation à l’aune de ses véritables effets et résultats. L’excellence peut-elle être délivrée dans un contexte de performance permanente ? De nombreux exemples issus de la NASA, de la recherche fondamentale, de la littérature et de la philosophie font penser que non. Entre productivité et productivisme, il y a un monde.

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Music makes the bourgeoisie and the rebels
 
On constate une soudaine passion des grands groupes industriels pour la musique, avec le rachat par de grands groupes de petits acteurs interdépendants par Live Nation, Vivendi, Fimalac… Mais pourquoi soutenir une industrie remplie de gauchistes et qu’on tient comme peu rentable, voire en crise ? 5 raisons à ça : 
  • la passion (les leaders adorent jouer les mécènes), 
  • la médiation (même si l’activité n’est pas rentable, elle permet d’inviter en VIP, tisser des relations en loge, serrer des paluches et signer des contrats - j’aurais appelé ça « l’hospitality »),
  • la vision (on perd aujourd’hui pour mieux gagner demain. Le spectacle s’est construit sur les subventions, les opérateurs privés rachètent une fois que le secteur est solide et anticipent la baisse des subventions qui faussent la concurrence), 
  • l’attention (je ne vous fait pas un cours sur l’économie de l’attention et la data que peux générer une activité de billetterie, hein…), 
  • et la caution (même si on perd un peu d’argent, on a néanmoins acquis des biens).
 
Pas mal d’explications sur la concentration diagonale du marché également, indispensable, car il est impossible d’associer des opérateurs à un seul créneau. Chaque opérateur touche plus ou moins aux secteurs des festivals, des salles de spectacle, de la production, des réseaux sociaux, de la billetterie, de l’édition ou des produits dérivés.

Bien sûr il y a des conséquences pas forcément heureuses à tout ça, mais c’est à lire dans l’article...
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