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Tip & Shaft, la newsletter des pros et des passionnés de course au large
Vendredi 27 juillet 2018  #124
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Tip & Shaft

© Pedro Martinez / Sailing Energy / World Sailing
#1 AARHUS, ÉTAPE CAPITALE SUR LA ROUTE DE TOKYO
 
A deux ans des Jeux Olympiques de 2020, les meilleurs spécialistes mondiaux de voile olympique se retrouvent du 2 au 12 août , au Danemark, pour les Championnats du monde d’Aarhus qui vont délivrer les premiers quotas pour Tokyo. A mi-olympiade, Tip & Shaft fait le point sur les objectifs et les ambitions tricolores.

Forts d’un bilan jugé "très bon" à Rio par la FFVoile - l’or pour Charline Picon en RS:X, le bronze pour Pierre Le Coq en RS:X et pour le duo Camille Lecointre/Hélène Defrance en 470 - une organisation similaire a été conservée pour la nouvelle olympiade, "le plus possible axée série par série". L'encadrement a été peu modifié, avec seulement deux nouveaux entraîneurs : Pascal Chaullet (ex-entraîneur des médaillés olympiques Faustine Merret et Julien Bontemps en planche), a succédé comme coach du Finn à François Lecastrec, désormais en charge de la cellule d’optimisation de la performance humaine, tandis qu’en Laser Radial, François Husson a remplacé Xavier Leclair.
 
Les objectifs de cette nouvelle olympiade ? "Comme pour la dernière PO (préparation olympique), on ne les annonce pas. Maintenant, le président de la fédération a pour nous de grandes ambitions pour 2024 : dans cette perspective, il faudra faire aussi bien, si ce n’est mieux, à Tokyo", explique Guillaume Chiellino, directeur de l'équipe de France. Qui ajoute, lorsqu'on lui parle de Paris 2024 : "Dans ma tête et dans celle des membres de l’équipe de France et du staff, le seul objectif aujourd’hui, c’est 2020. Se dire qu’on prépare 2024 peut faire croire que 2020 est un galop d’essai, ce qui n’est absolument pas le cas : Tokyo, c’est les Jeux olympiques et il faut les réussir !".
 
Les réussir, c’est donc d’abord y participer, d’où le rendez-vous capital que constituent les Championnats du monde d’Aarhus qui marquent le début du parcours de qualification pour les Jeux nippons. Dans chacune dix séries, entre 8 et 14 sésames seront ainsi attribués (pas plus d’un par nation). "Dans six disciplines [470 H et F, 49er et 49er FX, Finn et Nacra 17, NDLR], il n’y aura que huit places attribuées, ça situe le niveau de l’enjeu : il faudra terminer dans les huit premières nations, ça va être une vraie bataille", prédit Guillaume Chiellino. L’objectif de l’équipe de France au Danemark ? "Je serais content si on qualifie huit séries et si on fait deux-trois médailles".
 
Et le directeur de l’équipe de France de citer les médaillables possibles : "Le RS:X hommes, une valeur sûre depuis longtemps et particulièrement sur ce début de saison" ; Charline Picon en RS:X femmes, de retour après avoir donné naissance à sa fille, - "Elle a une grosse envie de régater, connaît le chemin pour aller sur un podium, mais elle est quand même très courte au niveau de sa préparation" - le duo Camille Lecointre (elle aussi devenue maman depuis Rio)/Aloïse Retornaz en 470 féminin, le 470 hommes avec Kevin Peponnet/Jérémie Mion en fers de lance, les expérimentés Jean-Baptiste Bernaz en Laser et Jonathan Lobert en Finn et les 49er garçons, "une série dont la hiérarchie est très mouvante". Les séries où, a priori, l’équipe de France est la moins bien placée sont le 49er FX et le Nacra 17, où Billy Besson et Marie Riou sont absents, les intéressés attaquant début août à l’ENVSN leur PO après le long intermède Volvo Ocean Race de la seconde.
 
L’encadrement a-t-il tout de même pensé à les aligner à Aarhus ? "Bien sûr que nous y avons pensé ! répond Guillaume Chiellino. Ce n’était pas infaisable, mais ce n’était pas raisonnable : Marie est allée puiser au bout de ses réserves sur la Volvo, c’était nécessaire de la laisser se reposer. Il faut qu’ils reprennent à leur rythme sur un bateau qui est dangereux et fait des dégâts humains, il était hors de question de les mettre en danger sur une reprise trop précoce".

Les quadruples champions du monde, 6e à Rio (Billy Besson était blessé au dos), seront en revanche du test-event d’Ewoshima en septembre. Le directeur de l’équipe de France ne doute pas de leur capacité à rattraper leur retard sur le support désormais doté de foils : "Ils ont un sens de la voile de haut niveau hors du commun, et du catamaran en particulier. Ils ont fait une PO pour Rio extraordinaire, c’est très bien qu’ils en fassent une différente, plus sèche, sans être forcément les plus en vue et les plus attendus. Le champion olympique argentin (Santiago Lange), qui n’est plus tout jeune, réussit relativement bien à s’adapter ; pour moi, Billy et Marie, sont un cran au-dessus et je suis sûr qu’ils seront prêts pour le Championnat du monde de Nacra en 2019".

C’est donc au Japon, en septembre, lors du premier test-event sur le site olympique des Jeux de 2020 que le duo fera son grand retour en compétition. Un rendez-vous qui, aux dires du directeur de l'équipe de France, sera "un moment très important pour apprendre du plan d’eau et marquer les esprits". S'il est focalisé sur l'échéance 2020, le patron des Bleus ouvre aussi la porte à une nouvelle génération qui, dans six ans, disputera les Jeux olympiques à domicile, à Marseille. "Nous avons mis en place l’année dernière un groupe d’une trentaine de jeunes, les « avenirs olympiques », qui, pour certains, voudront être de la partie pour Tokyo, mais ont plus un profil 2024, précise Guillaume Chiellino On essaie de les accompagner au mieux, en termes d’encadrement et financièrement, pour qu’ils préparent les Jeux de 2024".
Pub Musto
[SI VOUS AVEZ PASSÉ LA SEMAINE À REGARDER LES AUDITIONS DES COMMISSIONS D'ENQUÊTE SUR L'AFFAIRE BENALLA...]

[C'EST FAIT]
  • TOUR VOILE. Lorina Limonade-Golfe du Morbihan (Quentin Delapierre) a remporté l'édition 2018 du Tour Voile devant Beijaflore (Valentin Bellet) et Team Réseau Ixio (Sandro Lacan).
  • TP52. Quantum Racing (Doug DeVos) s'est imposé à Cascais sur la troisième épreuve de la saison des 52 Super Series, le TP52 World Championship ; l'équipe américaine est en tête du classement au général.
  • VOILE OLYMPIQUE. La France a rapporté deux médailles de bronze des Championnats du monde jeunes à Corpus Christi (Texas) : grâce à Fabien Pianazza en RS:X et au duo Violette Dorange/Camille Orion en 420, la France termine 5e au Trophée des Nations.
  • ORC/IRC. Team Beau Geste (Karl Kwok) en classe A, Santa (Claus Landmark) en classe B et J Lance 12 , bateau français mené par l'équipage néerlandais de Gideon Messink, en classe C, ont été sacrés champions du monde à l'issue du premier Offshore sailing world championship à La Haye.
  • DRHEAM CUP. La deuxième édition de la Drheam Cup-Destination Cotentin a été remportée sur le parcours de 400 milles par A Capella-Soréal-Proludic (Charlie Capelle), également vainqueur en Multi 2000, Amanjiwo 2 (Sébastien Harincouck) s'est imposé en IRC ; sur le parcours de 700 milles, victoires de Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton-Arsep), Sam Davies (Initiatives Coeur) et Yoann Richomme (Veedol) en Class40.
  • CLIPPER ROUND THE WORLD RACE. Le départ de la dernière étape de la course autour du monde entre Derry-Londonderry et Liverpool a été donné dimanche dernier ; on devrait connaître vendredi en fin de journée le lauréat de cette édition 2017-2018.
  • RECORD. Après plusieurs études du tracking, le WSSRC a validé le record de la traversée de la Méditerranée en catamaran de 20 pieds par Yvan Bourgnon et son fils Mathis en 1 jour 18 heures 56 minutes et 14 secondes qui battent le précédent record de 2 minutes et 5 secondes ; les deux hommes comptent désormais s'attaquer à Cowes-Dinard.
  • RECORD. De retour du continent américain après une longue tournée de relations publiques, Alex Thomson et son équipage ont battu sur Hugo Boss le record de la distance parcourue en 24 heures sur un monocoque Imoca, avec 540 milles (il détenait le précédent, 536,81 milles), record qui doit encore être homologué par le WSSRC.
[C'EST MAINTENANT]
  • GOLDEN GLOBE RACE. Alors que la flotte est éparpillée au milieu de l'Atlantique, Philippe Péché (PRB) est toujours en tête de la Golden Globe Race devant Jean-Luc Van den Heede (Matmut) et le Norvégien Are Wiig (Olleanna).
  • MINI 6.50. Le départ de la première étape de Les Sables-Les Açores-Les Sables a été donné dimanche dernier ; au large de la péninsule ibérique ce vendredi, Ambrogio Beccaria (Geomag) en série et François Jambou (Team Bfr Marée Haute) sont en tête.
  • WMRT. La Match Cup Norway, deuxième des trois étapes du World Match Racing Tour 2018, a débuté jeudi et s'achève dimanche à Risor.
  • CARAVELLE. Brest accueille de jeudi à dimanche le National Caravelle.
  • MATCH-RACE. Les 17e Internationaux de France de match-racing se disputent en cette fin de semaine à Pornichet.
[C'EST BIENTÔT]
  • RORC. Le départ de la Channel Race sera donné samedi.
  • ULTIM. La mise à l'eau de Macif, après un long chantier destiné notamment à l'équiper de nouveaux appendices, a été repoussée au mardi 31 juillet, toujours à à Lorient.
  • COPA DEL REY. La 37e édition de la Copa del Rey Mapfre a lieu du 28 juillet au 4 août à Palma de Majorque, elle accueille notamment la troisième étape de la saison du GC32 Racing Tour.
  • SAILING CHAMPIONS LEAGUE. Saint-Pétersbourg accueille du 3 au 6 août la deuxième demi-finale de la Sailing Champions League.
  • COWES WEEK. La traditionnelle Lendy Cowes Week se déroule du 4 au 11 août dans le Solent.
  • RORC. La Sevenstar Round Britain and Ireland Race (1805 milles) s'élancera le 12 août de Cowes.
  • VOILE OLYMPIQUE. Brest accueille du 18 au 24 août le Championnat de France Espoir Solitaire Equipage.
  • 52 SUPER SERIES. La quatrième étape de la saison des 52 Super Series, la Puerta Portals Sailing Week, aura lieu du 21 au 25 août.
  • ESS. La cinquième épreuve de la saison des Extreme Sailing Series se déroulera du 24 au 27 août à Cardiff.
  • MULTI50. Les Multi 50 seront du 24 au 27 août à Saint-Quay Portrieux pour le Trophée des Multicoques (à ne pas confondre avec celui qui aura lieu une semaine plus tard à La Trinité-sur-Mer).
  • FIGARO. L'édition 2018 de la Solitaire Urgo Le Figaro débutera le 26 août par une première étape entre Le Havre et Saint-Brieuc.

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[LA PHOTO DE LA SEMAINE PAR MAXIME HORLAVILLE/PIKES]
A quelques jours de la mise à l'eau de la V2 de son Ultim Macif, François Gabart ne relâche pas ses efforts en matière de R & D : la semaine dernière, en baie de Port-la-Forêt, il a testé son Diam24 customisé - foils, safrans avec plans porteurs, pilote automatique - dans une configuration... assez particulière. Télécommande au bras, François Gabart s'est fait tracter sur son sup à foil dans une quinzaine de noeuds de vent par son Diam 24 sous pilote. Evidemment, il y a une vidéo et elle est là. Une exclusivité Tip & Shaft.
François Gabart fait du sup à foil tracté par un Diam24

En partenariat avec  Pub Pantaenius
#2 DAVID SINEAU : "LE PROJET INITIATIVES-COEUR DÉPASSE TOUTES MES ESPÉRANCES"

Sam Davies a signé ce vendredi sa première victoire en Imoca en remportant la Drheam Cup-Destination Cotentin devant Isabelle Joschke et Yann Eliès. Une occasion toute trouvée pour s’entretenir avec le team manager d’Initiatives Cœur, David Sineau de l’évolution d’un projet qui devient au fil des saisons de plus en plus ambitieux.
 
Sam a remporté ce vendredi la Drheam Cup, cette victoire est-elle la récompense de la montée en puissance du projet Initiatives Cœur ?
C’est déjà une première victoire pour Initiatives Cœur et pour Sam en Imoca, donc ça fait vraiment plaisir à toute l’équipe, ça nous met dans une dynamique intéressante. Quant à la montée en puissance, je dirais qu’elle est progressive depuis 2014. A l’époque, quand Initiatives a proposé à Tanguy de repartir sur une campagne de Vendée Globe, il avait répondu : « OK, mais pas sur la même histoire », il voulait un bateau un peu plus performant. Avant, le projet était géré intégralement chez Initiatives, à partir de 2014, avec l’arrivée d’un deuxième partenaire-titre, K-Line, Tanguy s’est dit qu’il fallait créer une structure pour gérer le projet, c’est à ce moment-là que je l’ai rejoint et que nous avons peu à peu monté l’équipe. Je veux d’ailleurs lui rendre hommage car dès le début, même quand le projet avait moins de moyens, il a voulu le structurer comme un grand projet en faisant appel à un team manager, à un responsable de bureau d’études, à un boat-captain... il n’a pas pris trois copains préparateurs. Après, sur le dernier Vendée Globe, même si nous n’avons pas eu les résultats escomptés avec l’abandon, nous étions plutôt contents de la façon dont ça s’est passé, cette campagne a permis à cette équipe de se faire la main.

Le projet a encore pris de l'ampleur après ce Vendée Globe...
Oui, quand Sam est arrivée, nous avons encore eu la possibilité de monter d’un cran, avec le nouveau bateau [l'ex Maître CoQ de Jérémie Beyou, NDLR], déjà, avec l’arrivée d’un nouveau partenaire, ensuite, Vinci Energies, qui nous a permis d’avoir les moyens d’aller au-delà de ce que nous faisions d’habitude. Jusqu’ici, nous nous efforcions de nous préparer sérieusement, en étant malins avec nos moyens ; là, on peut se permettre de vraiment avoir une feuille de route en termes de développement du projet et d’aller un peu plus loin.
 
Comment t’es-tu retrouvé à la tête de ce projet ?
J’avais un parcours à moitié de chef d’entreprise, dans l’Internet puis les énergies renouvelables, et à moitié de navigateur, j’ai fait deux fois la Mini-Transat en 2003 et 2007, puis le Figaro en 2011 et 2012. A l’été 2013, Tanguy, que j’avais rencontré en Mini, est venu me voir en me disant que le projet allait grossir, il m’a proposé de m’en occuper. Pour moi, c’était la bonne manière de concilier mes envies de bateau et ce que je savais faire professionnellement. Aujourd’hui, le projet dépasse toutes mes espérances d’il y a cinq ans. En 2013, c’était juste un petit coup de main sur son ancien bateau, Le Pingouin. Quand je vois cinq ans après, ce qu’est devenu le projet avec une équipe de neuf personnes, le nouveau bateau, nos partenaires, l’arrivée de Sam, les premiers résultats, quel chemin parcouru ! Avec un projet qui, chaque année, est de plus en plus intéressant et motivant.
 
Tu parlais de développements, quels sont-ils sur le bateau ?
L’hiver dernier, nous avons fait un chantier qui a consisté à changer la configuration des ballasts en mettant le bateau à la jauge 2016, en gros, nous les avons excentrés. Nous avons aussi changé la configuration du gréement : comme il fallait supprimer une voile [huit au lieu de neuf, NDLR], plutôt que de se demander laquelle supprimer dans le jeu de voiles existant, nous avons redéfini l’intégralité du jeu de voiles et des surfaces, nous l’avons donc refait en grande partie. Il y a encore deux voiles précédentes qu’on utilise, parce que nous n’avons pas encore tranché sur ce qu’on veut faire. Nous avons enfin beaucoup travaillé sur l’ergonomie pour adapter le bateau au gabarit de Sam et installé le système de réglage de l’incidence des foils, nous sommes l’un des premiers bateaux à avoir fait ça. A l’arrivée, Sam est beaucoup plus à l’aise dans certaines conditions, on l’a vu sur la Drheam Cup : après le Fastnet, dans des conditions ressemblant un peu à l’alizé de sud-est qu’on rencontre au début de l’Atlantique Sud, où le bateau n’était pas très à l’aise, elle a repris sur Isa et sur Yann [Joschke et Eliès, NDLR]. Après, ce qui fait aussi la différence, c’est que Sam travaille et s’entraîne énormément, il y a beaucoup de contenu dans les navigations et les débriefings, ça paie aussi.
 
Avez-vous déjà planifié d’autres évolutions ?
Oui, pour l’année prochaine, nous faisons de nouveaux foils, nous travaillons avec Guillaume Verdier comme architecte et nous n’avons pas encore choisi le chantier, le bateau aura ses nouveaux foils au printemps 2019. Une des feuilles de route que nous nous sommes fixées, c’est d’avoir le bateau tôt en configuration Vendée Globe pour que Sam navigue beaucoup avec. Elle garde le souvenir de son Vendée Globe 2008 où elle finit quatrième avec un bateau qui en était à son troisième Vendée Globe alors qu’il y avait seize bateaux neufs au départ de la course. Pour elle, un de ses points forts était d’avoir beaucoup navigué en amont avec son bateau, elle se sentait très bien dessus, elle veut faire la même chose.
 
Le projet devient donc de plus en plus ambitieux, peut-on dire que Sam fait désormais partie des prétendantes à la victoire sur les courses du circuit ?
Notre objectif est d’être dans le match sur le Vendée Globe, on est aussi lucide sur le fait que face aux plus gros projets que seront Charal, Apivia, Hugo Boss et autres, avec des bateaux neufs, ils auront un avantage sur le papier. Nous, ce sera le troisième Vendée Globe du bateau, mais on espère que nous aurons d’autres avantages : on sera sans doute le projet sérieux avec le skipper qui aura le plus navigué sur son bateau au départ. Sur le Rhum, on espère être un outsider sérieux : pour moi, les favoris objectifs sur le Rhum seront Yann et Alex. Après, ce qui est important pour nous, c’est la philosophie générale du projet, qui reste la même, liée à sa partie solidaire. Nous ne sommes pas prêts à prendre tous les risques pour gagner à tout prix et le fait de finir les courses reste important pour faire durer le projet. Maintenant, les deux parties du slogan « Défier les océans pour sauver des enfants » sont de plus en plus associées : la première partie de la phrase prend de plus en plus de crédibilité parce que le projet monte en performance, mais la seconde est tout aussi importante. 
 
Quel est le budget annuel d’Initiatives Cœur ?
On ne le dévoile pas, en partie parce qu’on ne sait jamais de quoi on parle, on compare sans arrêt des budgets qui ne comprennent pas les mêmes choses. Je dis juste que pour moi, un petit projet professionnel en Imoca, c’est un million d’euros de budget technique par an, un gros, c’est 3 millions ; nous on est un projet moyen, entre les deux.
 
Avec Vinci Energies, vous avez un partenaire qui est une grosse multinationale, cela vous donne-t-il encore davantage d’ambitions à l’avenir ? Sens-tu chez eux une envie d’aller plus loin ?
Cela ne fait qu’un an et demi qu’ils sont dans l’histoire, c’est un peu prématuré, voire limite grossier, de leur parler d’après, sachant qu’ils sont engagés jusqu’en 2021. Après, à titre personnel, mon métier est de penser à la suite et mon souhait est évidemment que les choses continuent. On a en tout cas un truc assez rigolo dans notre projet, c’est qu’on a trois sponsors extrêmement différents : Initiatives, une boîte du Mans de 50 personnes, K-Line, une PME vendéenne d’environ 2 000 personnes, et Vinci Energies, une multinationale de 70 000 personnes. C’est intéressant de fédérer au sein d’un même projet des entreprises aux objectifs vraiment différents.
 
Quelles sont les pistes de réflexion pour la suite ?
Il y a eu récemment deux mouvements de fond majeurs dans notre petit monde : le premier a été le départ de beaucoup de sponsors historiques et emblématiques de la voile vers la classe Ultim ; le second est le fait que l’Imoca devienne le support de la Volvo Ocean Race. Pour ce qui est de la Volvo, je trouve que c’est une bonne chose : d'abord c’est assez valorisant pour le travail fait par l’ensemble des équipes et de la classe. Ensuite, on entend parler dans toutes les classes d’internationalisation sans trop savoir par quel bout prendre le problème, ça peut donner un coup d’accélérateur. C’est forcément attirant, maintenant, l’avis qui compte, c’est celui de Sam et de nos partenaires.
 
Et la classe Ultim ?
Franchement, je n’en sais rien. Et à un moment donné, ce qui est important, c’est les bateaux et les circuits. C’est un point de vue personnel, mais quand les investissements sont élevés, il faut que les circuits soient robustes.
 
Justement, le circuit des Imoca Globe Series a récemment vu le jour, avec une nouvelle course au printemps, les Valence Globe Series, qui vient d’être adoptée par la classe Imoca, qu’en penses-tu ?
Déjà, il y a une chose qui me plaît, c’est le concept d’Imoca Globe Series : c’est une manière de mettre ensemble tous les organisateurs de la classe tout en affirmant que l’objectif premier de l'Imoca est de préparer le Vendée Globe. Après, j’ai tendance à considérer que ce dont nous avons besoin, c’est d’une grande course océanique par an, avec, au printemps, une course d’entraînement. Donc ce qui nous importe, c’est la qualité du parcours en tant qu’entraînement. De ce point de vue, notre cœur penchait plus pour Lorient-les Bermudes-Lorient, plus océanique et peut-être un peu plus dure. Maintenant, le projet de Valence semble bien ficelé avec une partie océanique assez copieuse.
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[DPPI 30 ANS DE VOILE - 2007 : LA MINI-TRANSAT, PAR OLIVIER BLANCHET]
"À l'arrivée de la première étape de cette Mini-Transat, à Madère, je suis le seul Français au milieu de plusieurs journalistes, tous portugais. Il fait nuit noire, la mer est agitée et je semble être le seul à connaitre l’identité du skipper qui va franchir la ligne d'arrivée en vainqueur. Lorsqu'Isabelle Joschke s’est trouvée à portée de nos objectifs, une sorte d’hystérie a envahi le bateau presse, les journalistes portugais n’en revenaient pas de voir une femme remporter la première étape. Je me souviens même d'en avoir vu un pleurer !"
Isabelle Joschke arrive à Funchal

Une fois par mois l'agence photographique  Pub Pantaenius plonge dans ses archives pour Tip & Shaft
 
Bannière Défi Azimut 2018
#3 MERCATO : LES MOUVEMENTS DE LA COURSE AU LARGE

Vous avez une info pour la rubrique #MERCATO ? Envoyez-nous un mail !  La première parution est gratuite. Les trois suivantes coûtent 60 € HT.
 
[RECRUTEMENTS & NOMINATIONS]
  • FANNY POUDER (ex Windreport) est désormais chargée de projets voile chez Rivacom.
[JOBS]
[OFFRES DE SERVICES]
[STAGES]
  • LORIENT GRAND LARGE propose deux stages, le premier d'assistant coordinateur, chargé du suivi des adhérents et de la mise en place du programme de formations, le second d'assistant sponsoring et partenariats.
[FORMATION]
  • TIP & SHAFT/WORKSHOP. Nous sommes en train de préparer le planning des formations Tip & Shaft pour la rentrée de septembre, alors si vous avez des envies ou des besoins, si vous souhaitez organiser une formation dans votre club, pôle ou association, contactez-nous, on se déplace !
[ANNONCES & PARTENARIATS]
  • ROUTE DU RHUM. A moins de 100 jours du départ de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, la liste des 123 inscrits a subi quelques modifications avec plusieurs forfaits qui ont permis à certains de l'intégrer comme Claire Pruvot et Antoine Carpentier en Class40 ou Yannick Bestaven en Imoca ; par ailleurs, la conférence de presse de présentation de la transat aura lieu le jeudi 27 septembre à la Maison de la Radio, à Paris.
  • LORIENT-LES BERMUDES-LORIENT. Changement de date pour Lorient-les Bermudes-Lorient qui s'élancera le 5 mai 2019. La course, dont le site Internet a été lancé vendredi dernier, est ouverte à la classe Ultim 32/23, les Imoca sont également invités.
  • VOLVO OCEAN RACE. Les organisateurs de la Volvo Ocean Race ont annoncé jeudi que la prochaine édition, en 2021-2022, se courrait finalement à la fois en Imoca et en VO65, avec des équipages probablement jeunes pour ces derniers. Le parcours, à l'étude, devrait comprendre de 8 à 10 étapes, au départ d'Alicante.
  • PETER BURLING et BLAIR TUKE, après avoir disputé la Volvo Ocean Race, le premier sur Brunel, le second sur Mapfre, ont annoncé leur intention de repartir sur une préparation olympique en vue des JO de Tokyo en 49er, support dont ils sont les tenants du titre.
  • Le DIAM 24 restera le bateau du Tour Voile au moins jusqu'en 2021, a confirmé le directeur de l'épreuve, Jean-Baptiste Durier.
[LANCEMENTS]
  • GRAND PAVOIS ORGANISATION lance une nouvelle transat en Class40, le Défi Atlantique, qui s'élancera en 2019 de Guadeloupe vers La Rochelle via une escale à Horta, permettant un retour en course des Class40 après la Route du Rhum-Destination Guadeloupe.
  • TEAM WINDS lance une nouvelle régate côtière réservée aux Grand Surprise, entre La Trinité-sur-Mer et La Rochelle, départ le 21 août.
  • DAMIEN IEHL et AURÉLIEN DUCROZ ont officiellement lancé le Team I.D avec un double objectif : le Tour Voile 2019 et le Vendée Globe 2020 pour le second.
  • J COMPOSITES lancera à l'automne prochain le J/99, monocoque de 32 pieds conçu pour la régate au large sans contrainte d'équipage.
  • SÉBASTIEN PÉBELIER, président de la classe Mini, a récemment créé Decosail, société spécialisée dans la décoration de voiles.
  • ÉDITION. Tanguy de Lamotte, une aventure humaine, récit du parcours du skipper récemment parti à San Francisco, sortira en kiosques le 6 septembre aux éditions Hugo & Cie.
[VENTES & LOCATIONS]
  • STÉPHANE MARCIAK souhaite vendre rapidement sa flotte itinérante de 8 minisailing, Imoca format karts à voile, accessibles à tous, avec toute sa logistique associée (remorque, ponton, etc.).

En partenariat avec  Pub Altaïde
Bannière GC32 MedCup
[TIP & SHAFT A REPÉRÉ DERNIÈREMENT]

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[MESSAGE(S) DE SERVICE]
  • VACANCES : Tip & Shaft fait une pause en août, histoire de recharger les batteries pour une rentrée dense prévue le vendredi 31 août. Bonnes vacances à tous !
  • ERRATUM : la nouvelle bôme de Banque Populaire IX, est en cours de  fabrication chez CDK et non Lorima (qui construit le mât), comme indiqué par erreur dans Tip & Shaft #123.
  • SPAM : si vous ne retrouvez pas Tip & Shaft dans votre boîte mail, vérifiez bien votre poubelle, vos dossiers spam, et, en particulier pour ceux qui ont un compte Gmail, l'onglet "Promotions", c'est souvent là qu'on se cache !
  • CONTACTS : on le rappelle, pour ceux qui ne l'ont pas encore fait : abonnez-vous sur tipandshaft.com ;-) Sinon, vous pouvez toujours nous joindre là : axel@tipandshaft.com et pyl@tipandshaft.com.
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