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Tip & Shaft, la newsletter de la voile de compétition
Vendredi 19 octobre 2018  #132
Pub Julbo

Tip & Shaft

Ben Ainslie
© Harry KH/Ineos Team UK
BEN AINSLIE : "J'AI MOINS DE PRESSION SUR CETTE CAMPAGNE DE LA COUPE"
 
Vainqueur  le week-end dernier de la TPM Med Cup à Toulon en GC32, Ben Ainslie dirige Ineos Team UK, le challenger britannique de la 36e Coupe de l'America. Le quadruple champion olympique britannique, anobli par la reine, a accepté de se livrer en exclusivité à l'occasion du lancement de la version en anglais de Tip & Shaft , évoquant le GC32, la Coupe, mais aussi son regard sur la voile française.

Vous avez intégré le GC32 Racing Tour cette saison pour finir par gagner la dernière épreuve à Toulon, qu’est-ce que ce circuit vous a apporté ?
Le GC32 Racing Tour a été une très bonne expérience pour nous, parce qu’il nous a permis de faire tourner notre équipe navigante tout au long de la saison. Nous avons recruté deux-trois nouveaux équipiers, cela nous a donné l’occasion de les voir à l’œuvre et de créer des liens sur un support approprié : un bateau à foils, qui n'est certes pas un monocoque, mais c’était intéressant de pouvoir élargir notre champ de compétences et nous avons énormément progressé en tant qu’équipe

Comment jugez-vous le niveau de ce circuit ?
C’est clairement du haut niveau. La preuve, il nous a fallu attendre la fin pour finir au top. Franck Cammas a beaucoup navigué sur les GC32, il s’en est servi pour s’entraîner en vue de la dernière Coupe de l’America, lui et son équipage sont la référence du circuit. Deux-trois autres bateaux, qui se sont entraînés avec Norauto, sont à peu près au même niveau. Et je dois dire que j’ai été particulièrement impressionné par les facultés des skippers-propriétaires à mener ces bateaux puissants, réactifs et pas faciles.

Parlons de la Coupe : vous êtes jusqu’à présent la seule équipe à avoir lancé un bateau d’entraînement en vue de la prochaine édition, le Quant 28, baptisé T5. Que vous a-t-il apporté ?
Nous avons navigué tout l’été pour essayer de comprendre les défis que posait ce nouveau type de bateau. Comme toutes les équipes, nous avons poussé les simulations très loin, y compris sur l’eau, pour comprendre, à la fois en termes de navigation et de conception, les problématiques-clés. Ce travail a été très important pour nous et ce bateau est un très bon outil.
 
Où en êtes-vous avec le design et la construction de votre premier AC75 et où placez-vous le curseur en termes de développement du second bateau ?
La conception et la construction sont bien avancées. Nous ne pouvons pas dire quand nous le mettrons à l’eau, mais c’est vraiment bien de le construire, comme les règlements l’imposent, en Grande-Bretagne, où il y a énormément de talent avec des garçons comme Jason Carrington et d’autres. Le truc vraiment important sera la façon de bien ajuster le package en vue du deuxième bateau et de voir à quel point on peut être « agressif » dans le design initial. Bien sûr, nous ne saurons pas réellement où nous en sommes tant que les autres n’auront pas lancé leurs bateaux, mais je suis assez satisfait du point où nous sommes arrivés aujourd’hui, avec des possibilités d’apprendre encore et de peaufiner cette première base.

Votre défi, qui s'appelait Land Rover BAR lors de la dernière édition, est devenu Ineos Team UK, avec le plus gros budget à la clé [150 millions d'euros, NDLR], qu'est-ce qui change sur ce nouveau projet ?
L’un des changements clés, pour moi, sur cette campagne est d’avoir à mes côtés Grant Simmer, qui a une énorme expérience, et Nick Holroyd. J'ai le sentiment que nous sommes vraiment bien structurés. Je crois beaucoup en la capacité des gens à prendre leurs responsabilités dans leurs domaines de compétences respectifs. En cela, j’ai beaucoup appris de Grant Dalton et de Russell Coutts : il faut s’assurer d’avoir les meilleures personnes autour de soi et ensuite les laisser faire leur travail. J’essaie de donner l’exemple : Grant, en tant que directeur général, s’occupe beaucoup plus de l’aspect commercial des choses ; moi, je regarde le fonctionnement de l'ensemble pour voir où nous en sommes et je vais sur l’eau avec l’équipe. J’ai aussi beaucoup appris de Jim [Ratcliiffe, patron d'Ineos, NDLR] qui est très impressionnant, c’est un plaisir de travailler avec lui. Avec Grant, nous le voyons tous les mois pour lui faire un compte-rendu précis de l’état d’avancement du projet et des dossiers sur lesquels nous travaillons. Ce n’est pas un marin, mais il est habitué à mener des gros projets techniques et il sait très bien comment faire en sorte qu’ils fonctionnent bien. Et si nous avons un problème, il est là pour nous aider à le résoudre.

Vous êtes considérés par certains de vos concurrents comme la plus grande menace pour le defender Emirates Team New Zealand en vue de la prochaine Coupe de l’America. Sentez-vous plus de pression sur vos épaules ?
Non, il y a moins de pression, je suis vraiment content. La dernière fois, il y avait une réelle pression liée au temps : par exemple, nous avons eu beaucoup de partenaires, ils ont été fantastiques, mais j’ai dû passer beaucoup de temps avec eux pour apprendre à les connaître et travailler avec chacun d'entre eyx. Là, c’est vraiment super d’avoir Grant, avec lequel j’ai de très bons rapports, pour prendre en main cet aspect commercial, ce qui me permet de libérer du temps pour me concentrer sur que je sais faire de mieux. Après, il y a toujours la pression que l’on se met, l’envie de bien faire, ça ne change pas, pas plus que la difficulté du travail pour faire en sorte de réussir. 

Vous vous considérez quand même comme faisant partie des challengers favoris ?
Je pense que le niveau va être très élevé et très serré. Regardez Luna Rossa : vous avez une équipe qui a quelque chose comme 25 ans d’expérience sur la Coupe de l’America et plein de marins talentueux, sans compter Terry Hutchinson, ou Marcelino Botin qui est un des meilleurs spécialistes des monocoques de compétition. Et d'autres équipes devraient encore arriver.

Etes-vous satisfait du nombre d’inscrits pour la prochaine Coupe de l'America ?
C’est évident que nous aimerions avoir plus d’équipes, mais c’est la Coupe de l’America. Le point-clé, et j’espère que ce sera le cas, c’est que cette classe de bateau fonctionne bien, pour qu’elle puisse perdurer dans les dix années à venir. Si c’est le cas, nous pourrons espérer faire baisser les coûts et attirer ainsi plus d’équipes.

Larry Ellison et Russell Coutts ne risquent-ils pas de concurrencer la Coupe de l’America avec leur SailGP ?
Je ne crois pas. Je pense que c’est formidable pour la voile d’avoir, année après année, des circuits au top, comme les TP52 par exemple, dans lesquels les gens peuvent s’engager et prendre du plaisir. La Coupe de l’America est une épreuve à part, le challenge est tellement relevé... Mais je pense que ces circuits sont complémentaires et que, d’un côté comme de l’autre, tout le monde va travailler dur pour qu’ils puissent cohabiter et bien marcher, chacun de leur côté.

Quelle vision as-tu de la voile française ?
La voile française est aujourd’hui une place forte. Dongfeng était en grande partie une équipe française et ce qu’ils ont fait était vraiment impressionnant. Il y a aussi la Route du Rhum qui arrive, le Vendée Globe, le Trophée Jules Verne... il y a vraiment beaucoup de grands talents en ce moment en France, et ce que j’aime le plus, c’est leur désir de toujours repousser les limites. De ce côté-ci de la Manche, j’adore ce qu’a fait Alex Thomson ces dernières années. Ce serait formidable de voir plus de navigateurs britanniques aller défier les Français avec Alex. Sinon, Franck Cammas est un très bon ami et un grand rival avec lequel je régate depuis maintenant trois ou quatre ans. Je suis tellement impressionné – vraiment – par la façon dont il est passé de la course au large à des bateaux comme les GC32, et comment, à force de travail, il est parvenu à en devenir un des meilleurs spécialistes.

Antoine Guillou, Ben Vernieres, Benjamin Muyl, Damien Charveriat, Gautier Sergent, Philibert Chenais... :  votre design team a un sacré accent français...
Ce sont des garçons très talentueux, avec de très bonnes idées, avec qui il est très agréable de travailler.. Nombre d'entre eux étaient déjà avec nous lors de la campagne précédente et nous avons voulu les garder avec nous.
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[C'EST FAIT]
  • GC32. Ineos Team UK (Ben Ainslie) s'est imposé le week-end dernier sur la TPM Med Cup à Toulon, dernière épreuve de la saison du GC32 Racing Tour ; au classement général final, c'est Norauto (Franck Cammas) qui remporte le GC32 Racing Tour 2018.
  • STAR. Les Brésiliens Jorge Zarif/Guilherme de Almeida ont été sacrés champions du monde de Star à Oxford (Maryland) devant les champions 2017 Eivind Melleby/Joshua Revkin et le duo Paul Cayard/Arthur Lopes.
  • JOJ. La France a décroché trois médailles d'argent en voile aux Jeux olympiques de la jeunesse grâce à Manon Pianazza en planche T293, Titouan Pétard/Kenza Coutard en Nacra 15 et Poema Newland en kitesurf.
[C'EST MAINTENANT]
  • F18. Les championnats du monde de F18 s'achèvent ce vendredi à Sarasota (Floride), les Grecs Iordanis Paschalidis/Konstantinos Trigonis étaient leaders provisoires jeudi soir, les Français Emmanuel Boulogne/Mathieu Marfaing 9e.
  • ESS. Sept équipages, dont un invité, mené par Taylor Canfield, disputent depuis jeudi et jusqu'à dimanche l'Act 6 des Extreme Sailing Series 2018 ; Alinghi (Arnaud Psarofaghis) a pris les commandes à l'issue de la première journée jeudi.
  • LNV. 18 équipages participent ce week-end à La Rochelle à la seconde étape de la Ligue Nationale de Voile.
  • GGR. Deuxième de la Golden Globe Race, le Néerlandais Mark Slats, qui s'est blessé dans un coup de vent, est attendu ce week-end à la porte de Hobart, environ 15-16 jours après le leader Jean-Luc Van den Heede qui a quant à lui dépassé la Nouvelle-Zélande.
  • SALON. Le Salon nautique international de Hambourg se tient du 17 au 21 octobre.
  • FAST40+. La dernière épreuve de la saison de Fast40+ se dispute de vendredi à dimanche, organisée par le Royal Southern Yacht Club de Hamble.
[C'EST BIENTÔT]
  • ROLEX MIDDLE SEA RACE. 149 équipages, nouveau record, prennent le départ samedi à La Valette (Malte) de la Rolex Middle Sea Race qui fête cette année son 50e anniversaire.
  • INVICTUS GAMES. La voile fait son apparition cette année aux Invictus Games, compétition réservée aux invalides de guerre, qui a lieu du 20 au 27 octobre à Sydney.
  • ETCHELLS. Brisbane accueille du 22 au 27 octobre les championnats du monde d'Etchells, auxquels prendront part 95 équipages.
  • ROUTE DU RHUM. Le village officiel de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe ouvrira mercredi prochain, 24 octobre, à Saint-Malo.
  • WORLD SAILING. La Conférence annuelle de World Sailing se tiendra du 27 octobre au 4 novembre à Sarasota.

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[LA PHOTO DE LA SEMAINE PAR STUDIO BORLENGHI]
On ne se lasse pas chaque année du spectacle de la Barcolana, la plus grande course du monde en nombre de participants, qui, samedi dernier, pour sa 50e édition, a réuni 2 689 bateaux, pulvérisant le record de 2017 (2 101). C'est 
Spirit of Portopiccolo (Gabriele et Furio Benussi) qui a coupé le premier la ligne d'arrivée à Trieste au bout de 57 minutes et 4 secondes.
Lalou en préparation

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COMMENT S'ORGANISE LE YACHT RACING FORUM
 
Après Aarhus l’année dernière, le Yacht Racing Forum pose cette année ses valises à Lorient pour deux jours de conférences, de débats et de rencontres BtoB les 22 et 23 octobre. Tip & Shaft s’est intéressé à l’organisation d’un événement qui, au coeur de la Sailing Valley, accueillera 450 participants.
 
Lancée en 2008, la manifestation s’est d’abord appelée World Yacht Racing Forum et a été organisée par Informa, société basée à Dubaï, spécialisée dans l’organisation de conférences. Et si les premières éditions à Monaco ont été un succès, le rendez-vous annuel, passé ensuite par Estoril (2011), Göteborg (2012-2013) et Barcelone (2014), s’est peu à peu essoufflé, avec 200 participants lors de cette édition en Catalogne. Jusqu’ici en charge de la communication de l’événement avec sa société MaxComm, Bernard Schopfer - ancien dircom d'Alinghi puis d'Ericsson sur la Volvo Ocean Race - a alors pris l’initiative d’en reprendre l’organisation : "Je l’ai fait par passion, avec l’objectif de le relancer et d’en faire un événement digne de son potentiel. C’est un rendez-vous qui répond à un besoin pour la communauté vélique, il n’y a rien d’autre de comparable", explique le Suisse. La première édition de ce qui devient alors le Yacht Racing Forum se tient fin 2015 à Genève, les suivantes à Malte et Aarhus (Danemark), avant de s'arrêter cette année à Lorient (voir le programme et les speakers).
 
Les critères du choix des villes ? "Comme la ville est le partenaire principal, il faut qu’elle ait une volonté stratégique d’accueillir le Forum, répond Bernard Schopfer. Par exemple à Malte, ils avaient parallèlement organisé une étape du RC44 Tour : ils voulaient à la fois montrer à la communauté vélique internationale qu’on pouvait régater chez eux en hiver et qu’ils savaient organiser des événements. Pour Aarhus, cela faisait suite aux aménagements de la zone portuaire transformée en espace de tourisme dédié aux sports nautiques, leur but était de montrer que cet endroit était apte à organiser des événements de voile de haut niveau, ce qu’ils ont fait en août dernier avec les championnats du monde de World Sailing".
 
Le rapprochement avec Lorient s’est fait par l’intermédiaire de Carole Bourlon, en charge notamment de la voile de compétition à Bretagne Développement Innovation, l’agence régionale de développement économique financée par la région Bretagne. "Quand je suis arrivée en octobre 2016, j'ai rédigé une feuille de route pour la voile de compétition avec comme objectif majeur de permettre aux entreprises bretonnes de davantage pénétrer le milieu anglo-saxon et international. Je me suis mise à la recherche d’un événement porteur pour faire passer ce message, j'ai vite identifié le Yacht Racing Forum comme essentiel. Je me suis alors rendue à Malte pour voir l’événement, prendre contact avec Bernard Schopfer et faire le forcing".
 
Un forcing qui a payé, puisque deux mois plus tard, une lettre d’intention était signée entre MaxComm et BDI pour l'accueil de l’événement. Concrètement, cette dernière, soutenue par des partenaires institutionnels (département du Morbihan, Golfe du Morbihan Vannes Agglomération, Lorient Agglomération et Quimper Cornouaille Développement), prend en charge tout ce qui a trait à la logistique sur place, pour un budget total que Carole Bourlon estime à 150 000 eurosL'équipe de MaxComm (5 personnes à l’année, 12 pendant l’événement) s’occupe du contenu (organisation des ateliers/débats/conférences, sélection des speakers), de la recherche des partenaires privés, auxquels sont proposés trois niveaux d’engagement (12 000, 5 000 et 2 500 euros), et de la gestion des inscriptions (400 euros par délégué pour les deux jours).
 
"Pour nous, c’est un vrai investissement, poursuit Carole Bourlon. Notre but est de rayonner et d'attirer. Nous aurons en ce sens un stand présentant sept entreprises emblématiques de la Bretagne Sailing Valley et nous avons obtenu de l’organisateur un atelier qui présentera l’excellence du Morbihan dans la voile de compétition. Enfin, on organise gratuitement, en marge de l’événement, trois circuits le 24 octobre sur trois territoires de la Sailing Valley, pour lesquels on a d’ores et déjà 40 inscrits". Et l’intéressée de se réjouir du total de 450 participants (ils étaient 280 à Aarhus) annoncé par Bernard Schopfer, dont environ 35% de Français – les autres pays les plus représentés sont la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Suisse, l’Irlande, les pays scandinaves, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne : "C’est déjà une réussite avant que l’événement commence". Un événement qui devrait cette année encore réserver quelques scoops, comme cela a régulièrement été le cas par le passé (nouveau nom de l'ex Isaf, devenue World Sailing, annonce du sponsoring OSM/Imoca, du choix du VO65 pour la Volvo Ocean Race...).
[COMMENT LES LUNETTES JULBO ONT CONQUIS LA VOILE]
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A Longchaumois, au coeur du parc naturel du Haut-Jura, entre Les Rousses et Saint-Claude, la mer est loin. C'est pourtant dans cette petite ville de 1 200 habitants qu'on trouve le siège d'un fournisseur de la voile de compétition qui aligne l'un des plus beau palmarès dont on puisse rêver : Vendée Globe, Route du Rhum, Solitaire du Figaro, Volvo Ocean Race, Jeux Olympiques... ses produits ont tout gagné. Cette entreprise, c'est le lunetier Julbo, fondé voilà 130 ans à Morez, à quelques encablures, par Jules Baud.

Comment une PME franc-comtoise, spécialisée dans la lunette de protection industrielle à ses débuts, en est-elle venue à équiper des marins en course ? En passant par la montagne ! "Au début du XXe siècle, Jules Baud a été sollicité par des chasseurs de cristaux chamoniards qui souhaitaient protéger leurs yeux en montagne, raconte Benjamin Thaller, le directeur du marketing. Puis les guides, les expéditions himalayennes et les alpinistes de haut-vol des années 1980 ont adopté les lunettes solaires de Julbo, qui en fait sa principale activité." A la fin des années 1990, sous l'impulsion de Christophe Beaud, son PDG, qui a repris la marque avec son frère cadet Matthieu, Julbo s'intéresse à la mer. "Une diversification naturelle pour nous : après les montagnards, les marins sont les sportifs les plus exposés au soleil, qui a la même agressivité sur l'eau et sur la neige", rappelle l'aîné.

Pour s'implanter dans la voile, Julbo applique la même stratégie qu'avec ses lunettes de montagnes, en nouant des partenariats avec des athlètes. Bien conseillée, la marque jurassienne décide en 1998 de sponsoriser un petit jeune qui monte, un certain... Franck Cammas, vainqueur de la Solitaire du Figaro l'année précédente. Avec l'Aixois, Julbo va se bâtir un palmarès et une image, tout en innovant : c'est avec lui que le lunetier développe ses verres Octopusphotochromiques, polarisants et hydrophobes - spécialement adaptés à la pratique de la voile. L'entreprise franc-comtoise recrute dans son team quelques années plus tard Armel Le Cléac'h, mais aussi Tanguy de Lamotte puis Samantha Davies - qui bénéficient tous les deux de séries limitées aux couleurs de leurs teams respectifs, Banque Populaire et Initiatives Coeur. Elle soutient également les médaillés olympiques Charline Picon et Jonathan Lobert, avec, lors des JO de 2012, sa fameuse monture bleu-blanc-rouge.

Chez Julbo, les marins ne doivent pas se contenter de jouer aux mannequins qui cautionnent la marque. "La proximité est une valeur de base chez nous, souligne Christophe Beaud. C’est dans cette logique que nous travaillons avec nos athlètes." Pour beaucoup d'entre eux, le partenariat s'inscrit dans la durée et ils sont sollicités pour faire évoluer les produits. "Il y a une somme de détails qui nous viennent d'eux, explique Benjamin Thaller, comme par exemple les verres affleurant la monture, afin que l'eau s'évacue facilement. On a besoin de leurs retours pour nourrir nos idées.

En cette veille de Route du Rhum, et pour célébrer cette relation avec les marins, Julbo consacre deux films à deux de ses principaux porte-drapeaux, Armel Le Cléac'h et Samantha Davies. Une série baptisée The First Second, dont le premier épisode (Armel Le Cléac'h) est déjà disponible tandis que le second (Samantha Davies) sera mis en ligne le 23 octobre. "Nous sommes une marque très centrée sur les produits, les pratiques, les expériences, explique Benjamin Thaller. Or, les athlètes ont plein de choses à dire : d'où l'idée de The First Second, ce moment intime où tu mets tes lunettes. Le dernier geste avant de partir, quand tu te retrouves seul face à toi-même."

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[MERCATO : LES MOUVEMENTS DE LA COURSE AU LARGE]

Vous avez une info pour la rubrique #MERCATO ? Envoyez-nous un mail !  La première parution est gratuite. Les trois suivantes coûtent 60 € HT.

[DÉPARTS & NOMINATIONS]
  • TOM SLINGSBY sera le skipper du Team Australia SailGP, il sera accompagné de Kyle Langford, Jason Waterhouse, Sam Newton et Kinley Fowler.
  • VINCENT RIOU est devenu ambassadeur de WWF France sur la vie des océans, l'un des cinq thèmes majeurs sur lesquels est engagée l'ONG.
  • PIERRE QUIROGA  a remporté la sélection Skipper Macif et sera donc à la barre du Figaro 3 Skipper Macif 2019 pour les deux prochaines années.
  • KÉVIN BLOCH, TOM LAPERCHE et GASTON MORVAN sont les trois finalistes de la sélection Challenge Espoir Bretagne-Crédit Mutuel de Bretagne. Le lauréat sera connu à l'issue de la dernière phase de tests à Port-la-Forêt du 22 au 26 octobre.
  • ARMEL LE CLÉAC'H est devenu ambassadeur du bracelet Force 10 de Fred Joaillerie.
  • CÉLINE HÉGLY-DELFOUR est depuis début octobre en charge de la communication de la Brest Oceans, le tour du monde en solitaire et en Ultim, ALIZÉE BROCHARD étant de son côté depuis le 1er septembre cheffe de projet dans le cadre d'un contrat en alternance. L'agence ADDVISO a été choisie pour le site web et l'application, JEAN-BAPTISTE ÉPRON et ISABELLE KELLER pour l'identité graphique
[JOBS]
[STAGES]
[FORMATION]
  • TIP & SHAFT/WORKSHOP. Nous sommes en train de préparer le planning des formations Tip & Shaft pour les mois à venir, alors si vous avez des envies ou des besoins, si vous souhaitez organiser une formation dans votre club, pôle ou association, contactez-nous, on se déplace.
[OFFRES DE SERVICES]
[ANNONCES & PARTENARIATS]
  • INTO THE WIND, le podcast de Tip & Shaft, lancé vendredi dernier, a vu son premier épisode, dont l'invité est Charles Caudrelier, franchir la barre des 4 000 écoutes en moins d'une semaine. Vous pouvez le retrouver sur de nombreuses plateformes dont  iTunesSoundCloudSpotifyDeezerAusha et TuneIn.
  • LE CRÉDIT MUTUEL s'est engagé ce vendredi sur un programme de quatre ans en Class40 aux côtés de Ian Lipinski qui disposera dès 2019 d'un bateau neuf signé David Raison.
  • FOX SPORTS a signé un partenariat de trois ans avec SailGP en tant que diffuseur officiel du circuit en Australie, la chaîne retransmettra notamment en direct l'étape de Sydney en février 2019 ; la société britannique WHISPER FILMS, dirigée par l'ancien pilote de F1 David Coulthard, assurera la production pour trois ans.
  • Le GC32 RACING TOUR et les EXTREME SAILING SERIES fusionneront à partir de 2019, comme l'indiquait samedi dernier Course au large, information qui a été confirmée à Tip & Shaft par OC Sport, l'organisateur des Extreme Sailing Series ; chaque partie prendra en charge l'organisation de trois épreuves.
  • COLLIERS INTERNATIONAL a rejoint le cercle des partenaires de The Energy Challenge, le projet de Phil Sharp en Class40.
  • BROTHER s’engage aux côtés de Yoann Richomme, qui prend le départ de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe en Class40.
  • HUGO BOSS, le prochain Imoca d'Alex Thomson sur plans VPLP, sera doté d'un moteur électrique et de panneaux solaires sur toute la longueur du pont, selon les propos du skipper dans une vidéo diffusée sur le site web de son sponsor.
  • MACIF (François Gabart) est le premier trimaran de la classe Ultim à être inscrit à Lorient-Les Bermudes-Lorient, dont le départ sera donné le 5 mai 2019.
[LANCEMENTS]
  • WORLD SAILING a ouvert lundi le vote du public pour les titres de Rolex World Sailing Award Sailor de l'année, les internautes ont jusqu'au 29 octobre, 13h, pour se prononcer, soit la veille de l'annonce des lauréats.
  • 727SAILBAGS a créé sa filiale américaine et lance à partir du 23 octobre une campagne de financement participatif pour continuer à se développer en France et se faire connaître sur le territoire américain via la création de son premier sac à dos en voile 100% recyclée.
  • OC SPORT a lancé jeudi une application dédiée aux Extreme Sailing Series, développée avec le fournisseur officiel du circuit, Spark Compass.
  • SO-BOAT, le spécialiste des maquettes de bateaux de course en papier, lance sa boutique en ligne.
[VENTES & ACQUISITIONS]
[ERRATUM]
  • La jauge de la classe Figaro 3 Bénéteau sera dévoilée le 8 décembre au moment du tirage au sort des bateaux au Salon nautique de Paris, et non le 15 novembre, comme indiqué, par erreur, dans Tip & Shaft #131.

En partenariat avec  Pub Altaïde
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 [TIP & SHAFT A REPÉRÉ DERNIÈREMENT]

YACHTRACING.LIFE/JUSTIN CHISHOLM
SailGP F50 v America's Cup AC50 catamarans
Pour tout savoir sur les différences entre les AC50 de la 35e Coupe de l'America et les futurs F50 du SailGP qui s'annoncent plus performants, avec des pointes annoncées à... 54 noeuds. Un F50 dont les premières images ont été dévoilées vendredi sur la page Facebook de SailGP.

SEAHORSE/JAMES BOYD
Really, truly this time?
Article très complet sur le circuit SailGP, avec de nombreuses précisions par Russell Coutts en personne.

SAIL-WORLD.COM/RICHARD GLADWELL
America's Cup : Three new Challengers in the Waiting Room for Auckland
C'est en tout cas ce que laisse entendre le Français Laurent Esquier, CEO de COR36, l'organisateur de la Prada Cup, qui évoque la 36e Coupe de l'America à l'occasion d'un passage à Auckland ; la deuxième partie de l'entretien est notamment consacrée au circuit SailGP, à la médiatisation de la Coupe et aux bases des équipes à Auckland, qui ont fait l'objet de nombreux débats.

LE TÉLÉGRAMME/PHILIPPE ÉLIÈS
Cammas : "J'ai acheté un Figaro 3"
Coupe de l'America, GC32, Figaro 3, Imoca, Volvo Ocean Race... l'Aixois fait le tour de ses projets.

PAUL CRONIN STUDIOS BLOG
Figaro 3
Une visite guidée (et convaincue) en texte et en photos du nouveau monotype, décortiqué par l'auteur au salon d'Annapolis.

LE TÉLÉGRAMME
Class40 : avec coach Tanguy Leglatin...
Entraîneur à Lorient de nombreux ministes, figaristes et skippers engagés sur la Route du Rhum en Class40, Tanguy Leglatin présente son rôle qui nécessite d'être "le plus innovant possible, créatif, intelligent et efficace".

OUEST-FRANCE
La Route du Rhum, pour donner plus de visibilité à la Guadeloupe
Interview d'Ary Chalus, président de la région Guadeloupe, qui explique pourquoi la collectivité s'est engagée en tant que partenaire-titre de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe pour deux éditions.

OUEST-FRANCE/STÉPHANE BACRO
François Gabart à Concarneau, ça se précise !
Trop à l'étroit à Port-la-Forêt, l'écurie MerConcept de François Gabart devrait déménager prochainement à Concarneau.

VOILE MAG/POLO GURY
MMW 40 Racer : il en a sous le capot !
Les JPK, qui trustent de nombreux podiums en IRC et sur les courses au large comme la Transquadra devraient prochainement avoir de la concurrence venue d'Espagne. 

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A nos lecteurs,

C'est une étape importante de son histoire que vit Tip & Shaft ce vendredi. Après quelques trois années d'existence, 132 numéros et plus de 5 000 abonnés, votre newsletter franchit un nouveau cap en se dotant d'une édition internationale. En collaboration avec Andi Robertson, nous proposons en effet à partir d'aujourd'hui une version en anglais de Tip & Shaft - d'où le nouveau logo ci-dessus.

A l'heure où les mondes français et anglo-saxon de la voile de compétition se rapprochent, où un skipper français gagne la Volvo Ocean Race, où les Imoca participeront à la prochaine édition du tour du monde en équipage, où les ingénieurs français sont présents dans toutes les équipes de la Coupe, il nous a paru naturel de répondre à la demande croissante d'information et d'expertise émanant du public anglophone qui suit avec de plus en plus d'attention ce qui se passe en France.


Si l'édition internationale de Tip & Shaft sera dans un premier temps traduite et adaptée de la version française, elle proposera rapidement des articles et des interviews spécifiques. Si vous souhaitez vous y abonner, le formulaire est disponible ici. Si vous souhaitez y annoncer, n'hésitez pas à contacter Jean-Christophe Chrétien, en charge de la régie publicitaire de Tip & Shaft, en France comme à l'international.
Axel Capron & Pierre-Yves Lautrou
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Editeur : Pierre-Yves Lautrou - Rédacteur en chef : Axel Capron

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