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Tip & Shaft, la newsletter de la voile de compĂ©tition
Vendredi 2 novembre 2018  #134
Pub Virtual Regatta

Tip & Shaft

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Patricia et Thomas
© Vincent Curutchet/Sodebo
PATRICIA BROCHARD : "LE SPONSORING VOILE EST UN OUTIL MERVEILLEUX"

Sodebo fĂȘte sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe vingt ans de sponsoring voile, avec une sixiĂšme participation consĂ©cutive pour l’entreprise vendĂ©enne, une cinquiĂšme pour Thomas Coville, qui disputera Ă  cette occasion sa derniĂšre course sur l’actuel Sodebo Ultim’, vendu Ă  Actual et Yves Le BlĂ©vec. L’occasion pour Tip & Shaft de revenir sur ces deux dĂ©cennies avec Patricia Brochard, co-prĂ©sidente de l’entreprise vendĂ©enne.
 
Revenons vingt ans en arriĂšre et Ă  la premiĂšre Route du Rhum de Sodebo avec RaphaĂ«l Dinelli, en 1998, quels souvenirs en gardez-vous ?
Je me souviens que nous avons vĂ©cu ça de façon assez naĂŻve... et assez angoissĂ©e aussi parce que c’était un univers inconnu ; nous Ă©tions complĂštement novices, nous avions tout Ă  dĂ©couvrir. Je me souviens aussi d’une arrivĂ©e "challengĂ©e", dans le sens oĂč le bateau s’était quand mĂȘme bien classĂ© [12e et 3e monocoque, NDLR], mais aussi d’un moment fort, puisque, avec mes parents [fondateurs de la sociĂ©tĂ©, NDLR], nous Ă©tions sur place quand Thomas est arrivĂ© en vainqueur sur Aquitaine Innovations. Nous avons assistĂ© Ă  sa confĂ©rence de presse et lĂ , ça a Ă©tĂ© une rĂ©vĂ©lation pour nous : Thomas Ă©tait rayonnant, il nous a fait vibrer, on s’est dit qu’il se dĂ©gageait quelque chose de trĂšs particulier chez ce jeune homme. C’est ensuite que nous avons dĂ©cidĂ© de reconstruire une nouvelle histoire avec un nouveau skipper. Nous avons pour cela cherchĂ© Ă  nous faire accompagner et dans la liste des cinq skippers qui nous a Ă©tĂ© proposĂ©e, il y avait Thomas. Nous les avons presque tous rencontrĂ©s en leur faisant passer une journĂ©e dans l’entreprise. Thomas a sĂ©duit tout le monde : Ă  la fin de cette journĂ©e, nous savions que c’était lui.
 
Depuis, vous avez dĂ©veloppĂ© avec lui des rapports trĂšs forts. Quand il Ă©voque vos parents, il parle souvent de liens presque filiaux, comment dĂ©finiriez vous ceux qui vous unissent Ă  lui ?
Je ne saurais pas comment les dĂ©finir, mais ce qui nous relie, ce sont les Ă©changes que nous avons. On se fait progresser l’un et l’autre, nous avons des discussions assez fascinantes qui partent de son expĂ©rience ou de notre expĂ©rience d’entrepreneurs. C’est ce dĂ©bat d’idĂ©es permanent qui nous relie.
 
Quelles images marquantes gardez-vous de ces vingt ans de sponsoring voile ?
C’est une question difficile car chaque Ă©vĂ©nement a construit notre histoire, mais je dirais que les tours du monde ont toujours Ă©tĂ© des temps forts, qu’ils aient Ă©tĂ© des Ă©checs ou des rĂ©ussites. J’ai en tĂȘte l'image de Thomas quand il a bouclĂ© son tour du monde avec deux jours de plus que le chrono de Francis Joyon [en 2011, NDLR], et l'Ă©motion incroyable qu’il a rĂ©ussi Ă  partager avec ceux qui Ă©taient venus l’accueillir. C’était une autre forme de victoire pour moi, celle du partage et de la transmission.
 
En parlant de tour du monde : vous ĂȘtes une entreprise vendĂ©enne, partenaire principal du VendĂ©e Globe, pourquoi n’avoir jamais refait le VendĂ©e Globe depuis celui de Thomas, en 2000 ?
Justement, parce que nous sommes devenus partenaires. Ce qui nous avait Ă©videmment attirĂ©s lorsque nous nous sommes lancĂ©s dans le sponsoring, c’était de participer au VendĂ©e Globe parce que nous sommes vendĂ©ens. AprĂšs, soit nous sommes partenaires de la course, soit nous sommes le sponsor d'un participant, mais je ne nous vois pas ĂȘtre les deux en mĂȘme temps.
 
Avez-vous eu des moments de doute ou de remise en question, en vingt ans ?
Quand on fait du sponsoring, il faut avoir une conviction chevillĂ©e au corps parce que sinon, Ă  chaque problĂšme, on plie bagage. Nous l’avons toujours eue, mais ce n’est pas pour autant que ça n’a pas Ă©tĂ© difficile. En interne, certains ont pu se demander pourquoi on continuait sur ce chemin-lĂ  quand il n’y avait pas trop de rĂ©sultats. Dans la presse aussi, on nous a parfois interpellĂ©s en nous demandant pourquoi nous Ă©tions encore lĂ . Il faut avoir une vraie confiance dans le choix qu’on fait.
 
Imoca, Orma, Ultim, les bateaux Sodebo ont grandi, l’entreprise aussi, avec aujourd’hui un chiffre d’affaires de 434 millions d’euros et plus de 2 200 salariĂ©s, quelle est la part du sponsoring voile dans cette croissance ?
Il fait partie intĂ©grante de notre stratĂ©gie de communication, c’est une Ă©vidence, et dĂšs le dĂ©part, ça a Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment moteur : avant mĂȘme d'investir dans la publicitĂ© TV, nous nous sommes lancĂ©s dans le sponsoring. On a continuĂ© Ă  en faire un vrai fil conducteur et, aujourd’hui, nous pouvons mesurer que nous n'avons pas le mĂȘme capital confiance ni les mĂȘmes intentions d’achat lorsqu’on s’adresse Ă  des personnes qui connaissent notre engagement dans la voile et Ă  ceux qui ne le connaissent pas. C’est aussi ce qu’on recherche : crĂ©er un lien trĂšs diffĂ©rent avec nos clients grĂące Ă  la voile.
 
Vous Ă©voquez des retombĂ©es mĂ©dias de 150 millions d’euros en vingt ans, mais concrĂštement, combien coĂ»te chaque annĂ©e le sponsoring voile Ă  l’entreprise ?
C’est à peu prùs 2,5 millions d’euros par an, amortissement du bateau inclus. Mais ce que j’explique à chaque fois pour motiver des entreprises à nous rejoindre dans la voile, c’est que lorsqu'on achùte un bateau, c’est un investissement qui s’amortit et se revend.
 
Reste que ces bateaux commencent Ă  devenir trĂšs cher, Emmanuel Bachellerie, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la classe Ultim 32/23, Ă©voquait rĂ©cemment au Yacht Racing Forum des budgets de construction autour de 12-13 millions d’euros. N’y a-t-il pas un risque de surenchĂšre ?
On peut construire avec moins, et c’est ce qu’on attache Ă  rĂ©aliser avec Thomas parce que nous ne sommes pas une multinationale, puisque le budget de construction de Sodebo Ultim 3 est de 10 millions d'euros. Mais c’est un sujet qui est au cƓur de la classe Ultim : faire en sorte que les budgets ne soient pas exponentiels pour que la classe reste accessible Ă  des entreprises de taille intermĂ©diaire et pas uniquement Ă  de grands groupes. Ce qui fait la richesse de notre classe, c’est que nous avons des entreprises avec des profils assez diffĂ©rents. Donc il ne faut pas que ces bateaux tombent dans la "robotisation" Ă  tout crin, nous voulons garder une place importante au cĂŽtĂ© sportif et humain. C’est un enjeu majeur et un objectif que nous nous fixons. Maintenant, il faut rĂ©flĂ©chir Ă  comment nous pouvons y parvenir.
 
MalgrĂ© ces efforts, deux teams, Gitana et Idec, ne font toujours pas partie de la classe, le dernier ayant mĂȘme annoncĂ© rĂ©cemment qu’il ne s’alignerait pas l’an prochain au dĂ©part de Brest Oceans, pourquoi cela coince-t-il avec eux ?
Pour Idec, ils ont un autre mode de fonctionnement, c’est leur choix, ils l’assument et ils vont au bout. Le fait d’intĂ©grer un collectif ne fait pas partie de leur mode de fonctionnement, ce n’est pas la peine d’aller chercher plus loin des explications. Gitana, on discute depuis de longs mois, je croise les doigts pour que prochainement, il nous rejoignent, je l’espĂšre fondamentalement, parce que je pense qu’il n’y a rien aujourd’hui qui s’y oppose, je pense que les projets que nous construisons dans le cadre du collectif Ultilm peuvent les intĂ©resser. Et c’est, Ă  mon avis, plus facile de discuter en Ă©tant Ă  l’intĂ©rieur qu’à l’extĂ©rieur. Je pense que ce qui est important pour eux aujourd'hui, c’est d’abord de faire cette fameuse Route du Rhum et de voir comment ça se passe. Mais nous serons ravis de les accueillir au sein de la classe.
 
Dans la perspective de Brest Oceans, cette Route du Rhum est-elle primordiale, dans le sens oĂč il faut que tout se passe bien pour ĂȘtre sĂ»r d’avoir un plateau Ă©toffĂ© dans un an ?
C’est d’abord une premiĂšre confrontation en solitaire avec tous ces bateaux, un temps fort pour l’ensemble des teams un an avant Brest Oceans. AprĂšs, on sait que, quelle que soit la course, il y a une part d’inconnu liĂ©e au sport mĂ©canique qu’est la voile, ce n’est pas propre Ă  la Route du Rhum. Au-delĂ  de l’univers de la voile, Ă  chaque fois que des rĂ©volutions technologiques interviennent, on passe par plusieurs phases : les Ă©tudes, l’exploitation et le dĂ©veloppement ; il n’y a aucune raison qu’on ne vive pas ces diffĂ©rentes phases dans notre classe.
 
Sodebo n'a jamais gagnĂ© la Route du Rhum en six participations, vous dites-vous que cette fois, cela peut ĂȘtre la bonne ?
Evidemment, je serais ravie que Thomas gagne, je rĂȘve forcĂ©ment de ça, et lui aussi. AprĂšs, il y a un principe de rĂ©alitĂ© : on a un bateau qui commence Ă  ĂȘtre un peu vieux par rapport aux nouveaux bateaux volants. Donc aujourd’hui, je ne pars pas dans l’état d’esprit de me dire que si Thomas ne gagne pas, c’est un Ă©chec ; je sais qu’il n’est pas favori, il le sait, Tip & Shaft le sait puisque vous l’avez Ă©crit la semaine derniĂšre. AprĂšs, on sait que sur de telles courses, rien n’est Ă©crit Ă  l’avance.
 
Vous ĂȘtes d’ailleurs bien placĂ©e pour le savoir, puisqu’il y a quatre ans, Thomas avait vu sa Route du Rhum s’interrompre dĂšs la premiĂšre nuit aprĂšs une collision avec un cargo, comment avez-vous vĂ©cu ce moment ?
Thomas Ă©tait immensĂ©ment déçu, c’était ultra-brutal pour lui. Nous, de notre cĂŽtĂ©, nous nous sommes dit : cet Ă©vĂ©nement inattendu vient de se passer, il peut avoir des consĂ©quences importantes, comment on fait pour que ça ne tombe pas du mauvais cĂŽtĂ©, mais que ça tombe du bon cĂŽtĂ©. Je pense que nous n’avons pas trop mal rĂ©ussi, puisque nous avons fait de cet Ă©vĂ©nement quelque chose de fondateur parce que, derriĂšre, Thomas a enchaĂźnĂ© les succĂšs. Ce moment a finalement marquĂ© un renouveau, le dĂ©but d’une nouvelle histoire avec une autre façon de faire, c’est restĂ© un temps fort de notre histoire.
 
Si vous vous projetez dans vingt ans, voyez-vous toujours des bateaux de course Sodebo parcourir le monde ?
Ce que je sais, c’est que le sponsoring en tant qu’outil de communication est encore plus vrai et important maintenant qu'il y a vingt ans. Dans le nouveau monde d'aujourd’hui, on a besoin de ces choses authentiques, Ă©motionnelles. Et le sponsoring, particuliĂšrement le sponsoring voile, est un outil merveilleux et inspirant.
Pub Musto
[SI VOUS AVEZ PASSÉ LA SEMAINE À  FAIRE DES ROUTAGES...]

[C'EST FAIT]
  • ETCHELLS. Les Australiens de Lisa Rose (Martin Hill/Sean O'Rourke/Julian Plante/Matt Belcher) ont Ă©tĂ© sacrĂ©s champions du monde d'Etchells Ă  Brisbane.
  • ESAILING. La finale du premier championnat du monde d'eSailing a eu lieu mardi Ă  Sarasota, remportĂ©e par un Français  rĂ©pondant au pseudonyme de L1, sa vĂ©ritable identitĂ© Ă©tant Elouane Le Coq, mĂ©daillĂ© d'argent par Ă©quipes aux Mondiaux d'Optimist  en 1989.
[C'EST MAINTENANT]
  • GOLDEN GLOBE RACE. AprĂšs Jean-Luc Van den Heede, Mark Slats et Uku Randmaa, Susie Godall a Ă  son tour franchi la porte de Hobart mercredi, suivi vendredi par Istvan Kopar.
  • WORLD SAILING. La ConfĂ©rence annuelle de World Sailing se tient du 27 octobre au 4 novembre Ă  Sarasota.  
  • WIM SERIES. Le Swiss International Women's Match, quatriĂšme et avant-derniĂšre Ă©tape des WIM Series 2018,  a dĂ©butĂ© mardi Ă  Ascona et se termine samedi.
  • SALON. Le Salon Nautique du LĂ©man, Ă  GenĂšve, ouvre ses portes du 2 au 4 novembre.
  • J70. Le National J70 a dĂ©butĂ© jeudi Ă  La Rochelle et s'achĂšve dimanche.
[C'EST BIENTÔT]
  • RECORD. Initialement prĂ©vu mi-novembre, le stand-by de Spindrift 2 en vue de sa tentative de record sur le TrophĂ©e Jules-Verne a Ă©tĂ© avancĂ© au 5 novembre. 
  • FOILS. La finale mondiale du Red Bull Foiling Generation se dispute Ă  Miami du 9 au 11 novembre.

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[LA PHOTO DE LA SEMAINE PAR ARNAUD PILPRÉ ]
Jour et nuit, qu'il vente ou qu'il pleuve, la foule est lĂ  : le village de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe ne dĂ©semplit quasiment jamais. PrĂšs de 600 000 visiteurs ont Ă©tĂ© comptĂ©s en moins d'une semaine et ils sont 80 000 en moyenne Ă  s'y prĂ©senter chaque jour. MĂȘme aprĂšs quarante annĂ©es d'existence, la fascination pour le Rhum ne faiblit pas.
Lalou en préparation

En partenariat avec  Pub Pantaenius
CLASS 40/MULTI50 : QUI VA GAGNER LA ROUTE DU RHUM ?
 
Comme lors de chaque dĂ©part de grande course, Tip & Shaft rĂ©unit un panel de spĂ©cialistes pour Ă©voquer les favoris de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Pour cette seconde partie consacrĂ©e Ă  la Class40 et aux Multi50, ont jouĂ© le jeu : Tanguy Leglatin, dont le groupe d’entraĂźnement lorientais comporte nombre de favoris en Class40, Franck-Yves Escoffier, triple vainqueur de la Route du Rhum en Multi50, Sam Manuard, architecte naval auteur des Mach40, Karine Fauconnier, navigatrice et routeuse du Multi50 Arkema, Yves Le BlĂ©vec, 4e en Multi50 en 2014, Jean-Christophe Caso, navigateur en Class40 depuis 2006, et les journalistes Pierre-François Bonneau, Philippe EliĂšs et Jacques Guyader.
 
CLASS40 : TROUSSEL ET RICHOMME, DEUX FIGARISTES DÉTACHÉS

Difficile d’établir le podium de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe en Class40 ! Avec 53 bateaux au dĂ©part, la classe la plus nombreuse est aussi celle qui affiche le plus grand nombre de candidats au podium, puisqu'ils sont au moins une dizaine Ă  y prĂ©tendre. MĂȘme si, au regard des pronostics de nos experts, un duo semble se dĂ©tacher : Nicolas Troussel (Corum) et Yoann Richomme (Veedol-AIC). "Ils sont tous les deux anciens vainqueurs de la Solitaire du Figaro. Ils y ont pris un rythme qui leur servira", juge Pierre-François Bonneau. Philippe EliĂšs pose le mĂȘme regard sur les figaristes. "Troussel et Richomme sont au-dessus du lot. Quand tu as fait la Solitaire, tu sais au mieux gĂ©rer les phases de transition et gĂ©rer le bonhomme. Ils ont l’expĂ©rience de joueurs de L1 quand les autres disputent la L2."
 
Mais tous nos experts s'accordent Ă  dire qu'ils ne seront pas seuls Ă  se bagarrer devant : "C’est la classe oĂč il y a le plus de jeu et oĂč le niveau est le plus homogĂšne, explique Tanguy Leglatin. La jauge est relativement bien faite et le potentiel des bateaux est assez nivelĂ© sur une course en solitaire comme le Rhum". "Il y a un super niveau ! renchĂ©rit Jacques Guyader : Aymeric Chappellier me paraĂźt trĂšs bien maĂźtriser son bateau aprĂšs une belle Transat Jacques-Vabre avec Arthur Le Vaillant qui, lui aussi, va bien. Kito de Pavant, plus c’est dur, plus il est dans le coup. Quant Ă  Yoann Richomme, il a un super bateau dont il a visiblement trouvĂ© les ficelles assez vite [Il a gagnĂ© la Dhream Cup, NDLR]".
 
Pour Sam Manuard, le dĂ©but de la Route du Rhum s'annonce dĂ©terminant au vu des conditions annoncĂ©es : "Ce sera une course par Ă©limination. Quand les conditions seront difficiles, quand il faudra gĂ©rer le matĂ©riel sans casser - et cela arrivera assez vite, semble-t-il - six Ă  sept bateaux devraient partir devant. Le tri sera vite fait". Une analyse confirmĂ©e par Jean-Christophe Caso : "Ils devront nĂ©gocier un front avec 40 Ă  45 nƓuds de vent. Ceux qui en sortiront le plus proprement avec le bateau dans le meilleur Ă©tat devraient jouer la gagne".
 
Dans ces conditions, les gros bras devraient faire la diffĂ©rence, parmi lesquels, outre les marins prĂ©citĂ©s, sont Ă©galement citĂ©s comme pouvant tirer leur Ă©pingle du jeu Louis Duc, LoĂŻc FĂ©quet ou encore Luke Berry, qui font figure de solides outsiders. Mais aussi Sam Goodchild dont Tanguy Leglatin dit : "C’est le skipper qui a le plus d’expĂ©rience et de savoir-faire, il a un bon bateau et cette finesse du geste que n’a pas forcĂ©ment, par exemple, Phil Sharp".

Le podium cumulĂ© de nos experts :  1. Nicolas Troussel 2. Yoann Richomme 3. Aymeric Chappellier ou Phil Sharp.
 
MULTI50 : LE ROUX EN POLE POSITION
 
Sur les six bateaux inscrits - dont cinq munis de foils -, ils sont quatre Ă  se partager la faveur de nos experts, Erwan Le Roux (FenĂȘtrĂ©A-MixBuffet), Lalou Roucayrol (Arkema), Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en peloton Arsep) et Armel Tripon (RĂ©autĂ© Chocolat). 
 
"Mon pronostic se joue entre deux bateaux, annonce Franck-Yves Escoffier. S’ils font une route Nord, le plus rapide au prĂšs devrait ĂȘtre FenĂȘtrĂ©A-MixBuffet. L’autre route bĂ©nĂ©ficiera au bateau le plus lĂ©ger, celui de Thibaut Vauchel-Camus, mĂȘme s’il manque encore d’expĂ©rience en Multi50". Yves Le BlĂ©vec ajoute : "Erwan est celui qui a le plus d’expĂ©rience sur le support mais Lalou Roucayrol s’est bien rapprochĂ© en terme de potentiel. Les derniĂšres courses ont Ă©tĂ© trĂšs serrĂ©s. Les bateaux se ressemblent dĂ©sormais beaucoup, mais le critĂšre poids joue quand mĂȘme. Et le seul qui soit au poids minimum, c’est celui d’Erwan, c’est un critĂšre de vitesse important". 
 
Le petit nouveau de la classe, Thibaut Vauchel-Camus, fait figure d’empĂȘcheur de tourner en rond, certains n’hĂ©sitant pas Ă  le placer sinon en tĂȘte, du moins placĂ©. "Thibault a un excellent bateau et c’est un spĂ©cialiste du multicoque [Il a Ă©tĂ© plusieurs fois champion de France de F18, NDLR]. VoilĂ  quatre ans, quand il a disputĂ© la Route du Rhum, il Ă©tait nĂ©ophyte en solitaire et il finit deuxiĂšme des Class40. C’est un talent brut", note Pierre-François Bonneau. Quant Ă  Armel Tripon (RĂ©autĂ© Chocolat), sur l’ancien Actual, un plan Verdier solide et Ă  l’aise dans la brise, il est citĂ© Ă  deux reprises sur la troisiĂšme marche du podium.
 
Reste que tous s'accordent pour dire que le passage d’un front, prĂ©vu dans la journĂ©e de mardi Ă  mercredi (selon les routages de jeudi matin), pourrait bien dĂ©terminer le classement final. "Aucun bateau ne survole la classe qui a mis du temps Ă  se construire. C’est une classe engagĂ©e oĂč l’on peut se retourner ; sur un parcours automnal dans le golfe de Gascogne, il faudra ĂȘtre trĂšs fort pour arriver en tĂȘte en Guadeloupe", analyse Karine Fauconnier. Le record de l’épreuve (11 jours et 5 heures), Ă©tabli voilĂ  quatre ans par Erwan Le Roux, devrait ĂȘtre battu. "Avec les foils ce serait logique... si les bateaux tiennent le coup. La flotte est plus homogĂšne qu’en 2014 et ils vont vraiment se tirer la bourre ! Reste que l’important est de toucher au but, en Guadeloupe", conclut Franck-Yves Escoffier.

Le podium cumulĂ© de nos experts : 1. Erwan Le Roux 2. Lalou Roucayrol 3. Thibaut Vauchel-Camus et Armel Tripon.
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[MERCATO : LES MOUVEMENTS DE LA COURSE AU LARGE]

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[DÉPARTS & NOMINATIONS]
  • MARIE RIOU et CAROLIJN BROUWER, Ă©quipiĂšres de Dongfeng Race Team lors de la derniĂšre Volvo Ocean Race, ont Ă©tĂ© Ă©lues mardi marins fĂ©minins de l'annĂ©e par World Sailing, le titre masculin revenant au Chypriote PAVLOS KONTYDES, champion du monde de Laser. Lors de cette mĂȘme cĂ©rĂ©monie, DONGFENG RACE TEAM a reçu le prix d'Ă©quipe de l'annĂ©e, le Fast40+ RAN VII celui du bateau de l'annĂ©e, le CORPUS CHRISTI YACHT CLUB celui du dĂ©veloppement durable.
[JOBS]
  • POGO STRUCTURES recrute un-e chargĂ©-e de clientĂšle ; poste en CDI basĂ© Ă  Combrit.
  • MULTIPLAST propose plusieurs postes : un-e responsable de projet, un-e chef-fe d’équipe, un-e peintre et 5 technicien-ne-s en matĂ©riaux composites ; postes en CDI (pour le premier) et en CDD pouvant Ă©voluer en CDI,  basĂ©s Ă  Vannes.
  • ALAN ROURA (La Fabrique Sailing Team) recherche un-e responsable finances et administratif Ă  partir de mi-novembre. Poste en CDD pouvant dĂ©boucher sur un CDI, basĂ© Ă  Lorient.
[STAGES]
[FORMATION]
  • TIP & SHAFT/WORKSHOP. Nous sommes en train de prĂ©parer le planning des formations Tip & Shaft pour les mois Ă  venir, alors si vous avez des envies ou des besoins, si vous souhaitez organiser une formation dans votre club, pĂŽle ou association, contactez-nous, on se dĂ©place.
[OFFRES DE SERVICES]
[ANNONCES & PARTENARIATS]
  • INTO THE WIND, le podcast de Tip & Shaft, lancĂ© vendredi 12 octobre, a vu son premier Ă©pisode, dont l'invitĂ© est Charles Caudrelier, franchir la barre des 7 000 Ă©coutes en moins de deux semaines. Vous pouvez le retrouver sur de nombreuses plateformes, dont  iTunesSoundCloudSpotifyDeezerAusha et TuneIn.
  • Les WOMEN'S INTERNATIONAL MATCH RACING SERIES feront pour la premiĂšre fois escale en Chine en 2019.
  • CRE'ACTUEL, entreprise rennaise spĂ©cialisĂ©e dans la construction de maisons individuelles, sera partenaire-titre de Bertrand de Broc sur la Route du Rhum en classe Rhum multi.
  • Le WORLD MATCH RACING TOUR devrait en 2019 repasser en monocoque aprĂšs la vente annoncĂ©e du circuit, selon Scuttlebutt, au groupe CShine. Le championnat du monde 2018, prĂ©vu Ă  Shenzen du 8 au 12 novembre, a Ă©tĂ© annulĂ©.
  • La SOCIÉTÉ SUISSE DE RADIODIFFUSION ET TÉLÉVISION s'est engagĂ©e aux cĂŽtĂ©s d'Alan Roura en tant que partenaire mĂ©dia jusqu'au VendĂ©e Globe 2020.
  • La VOLVO OCEAN RACE publie le Volvo High Density Traffic Report, le rapport de la commission d'experts indĂ©pendants chargĂ©s d'Ă©tudier la collision mortelle entre Vestas 11th Hour Racing et un bateau de pĂȘche lors de l'arrivĂ©e de l'Ă©tape entre Melbourne et Honk Kong en janvier 2018.
  • Le NEW YORK YACHT CLUB accueillera l'Ă©dition 2020 du championnat du monde IRC/ORC
  • L'IMOCA a officialisĂ© mercredi Ă  Saint-Malo le programme des Imoca Globe Series 2018-2021 avec 8 courses dont le coefficient varie de 1 Ă  10, qui comprendra notamment les Valencia Mediterranean Globe Series (solo ou double) au printemps prochain.
  • ARMEL LE CLÉAC'H (Banque Populaire IX), THOMAS COVILLE (Sodebo) et YVES LE BLÉVEC (Actual) se sont officiellement inscrits Ă  Lorient-Les Bermudes-Lorient (dĂ©part le 5 mai 2019), Ă  la suite de François Gabart.
  • HEMPEL devient le "partenaire peinture officiel" de World Sailing et le partenaire-titre des World Cup Series ; la marque danoise de revĂȘtement avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© partenaire-titre des Mondiaux d'Aarhus.
  • WORLD SAILING pourrait finalement lancer une Ă©preuve de course au large pour les Jeux Olympiques de 2024 : le conseil de la fĂ©dĂ©ration internationale a en effet proposĂ© lors de sa rĂ©union annuelle en cours Ă  Saratoga (Floride) une "soumission" pour une Ă©preuve offshore en quillard mixte, votĂ©e Ă  7 voix contre 6. C'est dĂ©sormais l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale qui doit se prononcer sur le sujet d'ici la fin du week-end. Le support proposĂ© dans une autre soumission serait un bateau de 6 Ă  10 mĂštres, non-foiler.
  • MAXIME SOREL, qui prend le dĂ©part, dimanche, de la Route du Rhum en Class40, a annoncĂ© ce midi Ă  Saint-Malo la poursuite de son partenariat avec son sponsor V & B en Imoca : il courra les deux prochaines saisons et le VendĂ©e Globe Ă  bord de l'ancien Souffle du Nord (plan VPLP/Verdier). Un co partenaire-titre est recherchĂ© pour boucler le budget annoncĂ© entre 2,7 et 2,8 millions d'euros sur 2 ans.
[LANCEMENTS]
  • AMERICAN MAGIC a lancĂ© cette semaine son bateau-test Ă©quipĂ© de foils en vue de la prochaine Ă©dition de la Coupe de l'America.
[ERRATUM]
  • Vainqueur de la Rolex Middle Sea Race en temps compensĂ©, Courrier RecommandĂ© est un JPK 11.80 et non 10.80, comme indiquĂ© par erreur dans Tip & Shaft #133.
  • Dans l'interview de Ian Lipinski dans Tip & Shaft #133, il fallait lire : "Au niveau de la forme de carĂšne, il y a une contrainte de jauge sur le volume d’étrave, qui dit qu’à vingt centimĂštres [Et non un centimĂštre, comme indiquĂ© par erreur] de l’avant du bateau, le livet doit prĂ©senter seulement 45 centimĂštres de largeur sans faire d’inflexion".

En partenariat avec  Pub AltaĂŻde
BanniĂšre Juzzy
 [TIP & SHAFT A REPÉRÉ DERNIÈREMENT]
 
Le Parisien/Sandrine LefĂšvre
La voile, l’eldorado des sponsors
EnquĂȘte trĂšs complĂšte et trĂšs chiffrĂ©e sur les budgets sponsoring et les retombĂ©es de la voile de compĂ©tition.
 
Ouest-France/Jacques Guyader
Alex Thomson : « Les gars de Bretagne sont les meilleurs du monde Â»
Le Britannique va disputer sa premiùre Route du Rhum. Il s’en explique et fait un large tour d'horizon.

Le Figaro/Guillaume Loisy
Comment Josse apprend aussi Ă  voler en Ultime... devant un Ă©cran
Le skipper d'Edmond de Rothschild s’entraĂźne sur un simulateur Ă  100 000 euros pour perfectionner le pilotage de son maxi-trimaran.

Les Echos/Christophe Palierse
FrĂ©dĂ©ric Puzin : Â« Pour nous, cette Route du Rhum est un test grandeur nature Â»
Le prĂ©sident de Corum, partenaire de Nicolas Troussel sur la Route du Rhum, dĂ©taille ce qui motive sa premiĂšre opĂ©ration de sponsoring.

Le Télégramme/Philippe EliÚs
Route du Rhum : quel est le prix d’un bateau de course
Assurances : la coque oui, le mĂąt et les voiles non
Combien gagne un skipper
Encore des chiffres - beaucoup de chiffres - sur trois dossiers importants de l'Ă©conomie d'un projet de course : le coĂ»t des bateaux, les primes d'assurance et le salaire des marins.
 
BFM Business/ Aurélie Planeix et Frédéric Roy
Imoca : comment allier performances sportives et rentabilitĂ© pour les sponsors ?
Antoine Mermod, prĂ©sident de l'Imoca, fait le point sur l’attrait d’une classe pour des partenaires, en B to B comme en B to C.
 
SportBusiness.Club/Bruno Fraioli
Campings Tohapi lĂąche la TV pour le sponsoring voile
Comment une sociĂ©tĂ©, leader sur son marchĂ© en France et en Europe, dĂ©cide d’abandonner sa communication TV au profit d'un partenariat en Class40 avec SĂ©bastien Marsset.
 
Yachtracing.life/Justin Chisholm
Phil Sharp Route du Rhum pre-start interview
Vainqueur de la Route du Rhum en 2006 en Class40 - et parmi les favoris cette annĂ©e - le Britannique discute de la classe, de sa prĂ©paration et de son avenir.

Le Télégramme/Aline Merret
Gavignet, la vie d’aprùs
Une derniĂšre Route du Rhum et Sidney Gavignet met un terme Ă  sa carriĂšre de 25 ans de coureur du large.

Sailing World/James Boyd
Niklas Zennström’s Fast40+
Ran VII, le Fast40+ de l’homme d’affaires suĂ©dois Niklas Zennström, crĂ©ateur du logiciel Skype, est prĂ©sentĂ© comme le monocoque de cette classe de propriĂ©taires le plus avancĂ© de sa gĂ©nĂ©ration. James Boyd explique pourquoi.

Sail-World.com/Richard Gladwell
Anti-Trust probe could put 2024 Olympic classes on hold
Selon Sail-World.com, la commission europĂ©enne enquĂȘte sur le monopole dont bĂ©nĂ©ficieraient certains constructeurs des supports engagĂ©s aux Jeux Olympiques.
 
Sail-World.com/Richard Gladwell
America's Cup - Second team launch Surrogate AC75
A partir d'images vidĂ©o, Richard Gladwell dĂ©cortique la rĂ©plique d'AC75 construit par le dĂ©fi American Magic du New York Yacht Club, en vue de la 36e Coupe de l’America.
 
BoatIndustry.com/Briag Merlet
« Ne vous concentrez pas sur le type de bateau, mais ce que vous apportez au sponsor Â»
Nathalie Quéré, directrice de la campagne d'Akzo Nobel sur la Volvo Ocean Race 2017-2018, donne de précieux conseils aux skippers en recherche de partenaires.

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Editeur : Pierre-Yves Lautrou - RĂ©dacteur en chef : Axel Capron

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