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Tip & Shaft, la newsletter de la voile de compĂ©tition
Vendredi 7 dĂ©cembre 2018 
Numéro #139
Pub Multiplast
© Yvan Zedda #RDR2018
LES ULTIMS EN RÉFLEXION
 
Avec un bateau perdu (Banque Populaire IX) et deux autres assez sĂ©rieusement endommagĂ©s (Edmond de Rothschild et Macif), la flotte des maxi-trimarans n’est pas sortie indemne de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. ConsĂ©quence : le calendrier de la classe Ultim s'en trouve bouleversĂ©, avec les annonces des reports de Lorient-Les Bermudes-Lorient et de Brest OceansTip & Shaft fait le point sur les options possibles.
 
AprĂšs Lorient-Les Bermudes-Lorient, c’est donc Brest Oceans qui a Ă©tĂ© reportĂ©, l’annonce a Ă©tĂ© faite mercredi via un communiquĂ© de la classe Ultim 32/23. Une dĂ©cision inĂ©luctable au regard de l’état de la flotte et prise aprĂšs concertation entre architectes, teams, reprĂ©sentants de la classe et Brest MĂ©tropole, actionnaire Ă  hauteur de 36,3% de Brest Ultim Sailing, la sociĂ©tĂ© organisatrice. "Les armateurs se sont tout de suite parlĂ© et nous avons nouĂ© un Ă©change avec les architectes pour comprendre la nature des diffĂ©rents incidents ; les collectivitĂ©s ont Ă©galement Ă©tĂ© mises dans la boucle et ont actĂ© le fait qu'il Ă©tait plus sage de reporter", explique Emmanuel Bachellerie, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la classe et directeur gĂ©nĂ©ral de Brest Ultim Sailing.
 
Ce report fait l’unanimitĂ© des skippers de la classe Ultim 32/23 et de leurs teams qui se sont rĂ©unis lundi dernier Ă  Lorient, d’abord pour dĂ©briefer la Route du Rhum, ensuite pour se projeter sur un programme Ă  rĂ©inventer. InvitĂ© avec SĂ©bastien Josse, Cyril Dardashti, directeur du Gitana Team - qui ne fait toujours pas partie de la classe Ultim 32/23 -, explique : "Cette rĂ©union nous a permis de voir que c’était un peu anticipĂ© de faire un tour du monde dĂšs 2019. Peut-ĂȘtre que nous avons Ă©tĂ© un peu gourmands sur l’envie de faire cette course, je pense c’était une dĂ©cision raisonnable de leur part de repousser cette Ă©chĂ©ance". Beaucoup reconnaissent aujourd’hui que cette Brest Oceans venait trop tĂŽt. "A posteriori, oui, commente Emmanuel Bachellerie. On Ă©tait conscient qu’un temps d’apprentissage serait nĂ©cessaire sur ces nouveaux bateaux, ce qui Ă©tait plus difficilement quantifiable, c’était le temps qu'il faudrait pour apprĂ©hender le passage du mode archimĂ©dien au mode vol. La Route du Rhum Ă©tait le dernier pĂ©age avant Brest Oceans".
 
Les teams, les architectes et les calculateurs ont-ils mĂ©sestimĂ© l’impact de la mer sur la structure de trimarans aux coques trĂšs effilĂ©es ? "Je ne sais pas si c’est une mĂ©sestimation, je parlerais plutĂŽt d’apprentissage. Aujourd’hui, les bateaux affrontent des Ă©tats de mer Ă  des vitesses supĂ©rieures, donc il y a des choses Ă  apprendre pour tout le monde", rĂ©pond Vincent Lauriot-PrĂ©vost dont le cabinet VPLP a dessinĂ© Macif et Banque Populaire IX. PrĂ©sent lundi Ă  Lorient, Yves Le BlĂ©vec, qui vient de rĂ©cupĂ©rer le Sodebo de Thomas Coville, estime quant Ă  lui "qu’on est dans un domaine de la course au large oĂč il y a beaucoup d’inconnues liĂ©es Ă  la vitesse des bateaux, les marins sont les premiers surpris du potentiel de vitesse et de ce que ça gĂ©nĂšre". Tandis que Cyril Dardshti ajoute : "On s’est beaucoup focalisĂ©s sur ce qu’a fait François (Gabart) qui a prĂ©parĂ© son bateau en deux ans avant de s’élancer sur le tour du monde et d'obtenir un rĂ©sultat exceptionnel l'an dernier, mais on Ă©tait encore dans un mode archimĂ©dien. Depuis, les bateaux ont fait un bond de dingue, mĂȘme François dit qu’il a pris 5-6 nƓuds dans certaines conditions sur son bateau modifiĂ©, c’est colossal en terme d’efforts : les plateformes sont beaucoup plus sollicitĂ©es que ne l’imaginaient les Ă©quipes et les architectes".

Cette Route du Rhum a en tout cas de nouveau soulignĂ© la fragilitĂ© d’une classe qui ne compte, pour l'instant, qu'une poignĂ©e de membres et peine Ă  assurer un plateau suffisant aux organisateurs dĂšs qu'elle connaĂźt des avaries, comme l'avait dĂ©jĂ  montrĂ© Nice Ultimed au printemps, avec une flotte rĂ©duite Ă  3 bateaux - dont un ancien Orma rallongĂ© - aprĂšs la perte d'Actual et le chavirage de Banque Populaire IX. Une fois les chantiers terminĂ©s, la flotte des Ultimes ne comptera que quatre unitĂ©s en 2019 - Actual, le nouveau Sodebo, Macif et Edmond de Rothschild - et cinq en 2020 avec l’arrivĂ©e du nouveau Macif. Pascal BidĂ©gorry, qui tente justement de monter un projet Ultim, passant soit par une construction, soit par le rachat de Macif, ne s’alarme pas pour autant : "C’est sĂ»r que quand deux ou trois bateaux ont des problĂšmes comme sur la Route du Rhum, ça fait le buzz. Mais aujourd’hui, qu’est-ce que tu peux proposer de plus excitant qu’un tour du monde en solitaire ou en Ă©quipage sur ces bateaux qui sont dingues ? Pour moi, quatre, cinq ou six dans trois ans pour faire un tour du monde en Ă©quipage, ça suffit. La Volvo Ocean Race ne comptait que sept bateaux et elle a trĂšs bien marchĂ©".
 
Reste dĂ©sormais Ă  reconstruire un programme de courses, dossier auquel s’attellent aujourd’hui la classe, les armateurs et les organisateurs concernĂ©s. Un programme qui dĂ©pend en partie de la dĂ©cision que prendra Banque Populaire dans les semaines Ă  venir sur la suite de son sponsoring. "Ce que va faire Banque Populaire changera la donne de beaucoup de choses, confirme Yves Le BlĂ©vec. Les plans ne sont pas les mĂȘmes selon leur prĂ©sence dans la classe ou non". Emmanuel Bachellerie complĂšte : "Leur nouveau calendrier n’est pas une donnĂ©e neutre pour nous. On ne peut certes pas tout suspendre Ă  tel ou tel opĂ©rateur, mais on doit tout faire pour prĂ©server un partenaire incontournable comme Banque Populaire, ce n’est pas seulement une marque sur une voile". ContactĂ©s, Thierry Bouvard, directeur du sponsoring et du mĂ©cĂ©nat du Groupe Banque Populaire, et Ronan Lucas, directeur du Team, nous ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas communiquer pour l’instant.
 
Pour 2019, les deux courses prĂ©vues, Lorient-Les Bermudes-Lorient et Brest Oceans, ont Ă©tĂ© reportĂ©es ; la premiĂšre pourrait-elle avoir lieu plus tard dans l’annĂ©e ? "A ce jour, rien n’est officialisĂ©, mais c’est trĂšs compromis pour 2019 compte tenu d’un ensemble de paramĂštres logistiques, financiers et autres", rĂ©pond Christophe Baudry, directeur de Lorient Grand Large, qui organise la course. Pour Yves Le BlĂ©vec, "si ce n’est pas Lorient-Les Bermudes-Lorient, ce serait bien de rĂ©flĂ©chir Ă  un format proche. Et il y a aussi la Jacques-Vabre, je trouverais ça gĂ©nial de naviguer en double".

Une Transat Jacques-Vabre vers laquelle beaucoup de regards se tournent, mais dont les organisateurs se montrent prudents : "Aujourd’hui, la classe Ultim n’est pas venue vers nous et elle ne figure pas dans notre avis de course annoncĂ© prochainement et qui comprend l’Imoca, la classe Multi50 et la Class40", prĂ©cise Gildas Gautier, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la transat en double, qui prĂ©sentera l’édition 2019 ce samedi matin au Nautic. Et l’intĂ©ressĂ© d’ajouter, en cas de demande des Ultims en ce sens : "Ça me paraĂźt compliquĂ© parce qu’on a aujourd’hui calĂ© toute notre organisation logistique, entre le voyage de presse, la durĂ©e de prĂ©sence au BrĂ©sil et les capacitĂ©s d’amarrage Ă  Salvador, au regard des classes prĂ©sentes. Il faudrait donc tout revoir. L'organisation s'est aussi construite en terme de communication autour des classes qui participent". En clair, les trois classes engagĂ©es sur la Jacques-Vabre ne verraient pas forcĂ©ment d’un bon Ɠil l’arrivĂ©e des Ultims susceptibles de leur faire de l’ombre.
 
La grande inconnue reste la nouvelle date de Brest Oceans, officiellement reportĂ©e cette semaine. Ce ne sera ni en 2020, concurrence du VendĂ©e Globe oblige - comme l'a logiquement confirmĂ© Patricia Brochard dans Ouest-France - ni en 2022 - annĂ©e de la prochaine Route du Rhum. Ne subsistent donc comme crĂ©neaux que 2021 ou 2023. C'est tout l'enjeu des discussions en cours entre toutes les parties, dont Brest MĂ©tropole - qui n'a pas rĂ©pondu Ă  nos sollicitations - et ASO. L'organisateur de Nice Ultimed et du Tour Voile, comme nous l’a confirmĂ© Jean-Baptiste Durier, directeur de la voile et du golf, "travaille activement sur un projet de tour du monde en Ultims en Ă©quipage", qui devait Ă  l’origine avoir lieu en 2021 (sans doute au dĂ©part de Nice), deux ans aprĂšs Brest Oceans. Verdict, normalement, d'ici la fin janvier.
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[SI VOUS AVEZ PASSÉ LA SEMAINE À  MÉDITER SUR LA VIOLENCE...]

[C'EST FAIT]
  • ESS. Alinghi (Arnaud Psarofaghis) a signĂ© Ă  Los Cabos (Mexique) sa cinquiĂšme victoire en sept Ă©preuves sur les Extreme Sailing Series 2018, remportant le championnat pour la quatriĂšme fois.
  • MATCH-RACING. Tenant du titre, l'Ă©quipage de Match in Pink by Normandy Elite Team, menĂ© par Pauline Courtois, a conservĂ© son bien sur les Women's International Match Racing Series suite Ă  sa victoire le week-end dernier dans la Carlos Aguilar Match Race, aux Iles Vierges.
[C'EST MAINTENANT]
  • GOLDEN GLOBE RACE. Le NĂ©erlandais Mark Slats a franchi le cap Horn le 2 dĂ©cembre, 9 jours prĂšs le leader Jean-Luc Van den Heede ; la Britannique Susie Goodall a dĂ©mĂątĂ© mercredi Ă  2 000 milles Ă  l'Ouest du cap Horn, elle devrait ĂȘtre rejointe prochainement par un navire de commerce auquel les secours chiliens ont demandĂ© de se dĂ©router pour lui porter secours.
  • STAR. Les finales de la Star Sailors League ont dĂ©butĂ© mardi Ă  Nassau (Bahamas) et s'achĂšvent samedi. Mark Mendelblatt et Brian Fatih Ă©taient en tĂȘte jeudi soir.
[C'EST BIENTÔT]
  • SALON. Le Nautic de Paris ouvre ses portes samedi au Parc des expositions de la porte de Versailles, jusqu'au 16 dĂ©cembre.
  • TOP CLUBS. La FFVoile rĂ©compensera les clubs le samedi 15 dĂ©cembre, toujours au Nautic, avec deux prix dĂ©cernĂ©s Ă  l'Ă©cole française de voile de l'annĂ©e et au club compĂ©tition de l'annĂ©e.
  • FOILS. Sydney (Australie) accueille du 13 au 16 dĂ©cembre la Foiling Week qui comprend notamment des rĂ©gates en Moth.
  • RORC. Le calendrier 2019 du RORC intĂšgre pour la premiĂšre fois la Volvo Dun Laoghaire to Dingle  Race (300 milles, dĂ©part le 12 juin).  

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[LA PHOTO DE LA SEMAINE PAR ARTHUR DANIEL]
My Song, le Baltic 130 de Pier Luigi Loro Piana, a Ă©tĂ© le premier monocoque Ă  couper, mardi Ă  Grenade, la ligne d'arrivĂ©e de la RORC Transatlantic Race partie des Canaries. Il Ă©tablit un nouveau record en 10 jours 5 heures 47 minutes et 11 secondes. La victoire en temps rĂ©el est revenue Ă  un autre Italien, Giovanni Soldini, sur le Multi 70 Maserati, en un peu moins de 7 jours.
DĂ©part en volant

En partenariat avec  Pub Pantaenius
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HERVÉ FAVRE : "LA ROUTE DU RHUM PERMET À OC SPORT D'ÊTRE RENTABLE SUR UN CYCLE DE 4 ANS"

La Route du Rhum-Destination Guadeloupe est officiellement terminĂ©e depuis ce vendredi 14h, heure de la fermeture de la ligne, que 79 skippers sur 123 ont coupĂ©e dans les temps. L’occasion d’un bilan avec HervĂ© Favre, nommĂ© en mai dernier co CEO d’OC Sport en charge de l’ensemble des activitĂ©s voile [aux cĂŽtĂ©s de RĂ©mi Duchemin, qui dirige les activitĂ©s outdoor, NDLR]. L’organisateur de la course Ă©voque Ă©galement les nombreux autres dossiers dans lesquels l’entreprise fondĂ©e par Ellen McArthur et Mark Turner, filiale du groupe Le TĂ©lĂ©gramme, est impliquĂ©e, de prĂšs ou de loin.
 
Quel premier bilan dresses-tu de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe ?
Le bilan est au-delĂ  de nos espĂ©rances : d’un point de vue sportif, nous avions un plateau incroyable et le dĂ©roulement de la course a donnĂ© lieu Ă  un grand suspense, notamment chez les Ultimes que chez les Imoca. Du point de vue de la frĂ©quentation, les chiffres sont exceptionnels : vous avez pu vous en rendre compte Ă  Saint-Malo, nous avons encore passĂ© un niveau supĂ©rieur. Du cĂŽtĂ© des partenaires, ils sont tous trĂšs contents, les villes et la Guadeloupe Ă©galement, et, je pense, les coureurs.
 
Des coureurs qui sont arrivĂ©s en ordre trĂšs dispersĂ©, sur quasiment un mois. Cela vous fait-il rĂ©flĂ©chir pour la suite ?
Une chose est certaine, ce serait une grave erreur de toucher au mĂ©lange de professionnels et d’amateurs qui fait la magie du Rhum et marque la diffĂ©rence avec une course comme la Transat anglaise, sur laquelle ce mĂ©lange manque clairement [deux courses diffĂ©rentes existent, NDLR]. AprĂšs, il y a sans doute des amĂ©liorations possibles, je verrais bien, par exemple, une classe Rhum composĂ©e de bateaux de course vintage plutĂŽt que de bateaux de sĂ©rie. Ce qui est sĂ»r, c’est que nous allons Ă©changer avec toutes les classes pour les prochaines Ă©ditions, sur lesquelles, forts du soutien de la Guadeloupe, partenaire-titre au moins jusqu’en 2026, nous allons pouvoir d’ores et dĂ©jĂ  travailler.  
 
La Route du Rhum est-elle rentable pour OC Sport ?
Oui, elle est rentable, et heureusement, parce qu’elle permet Ă  OC Sport d’ĂȘtre Ă  l’équilibre sur un cycle de quatre ans avec toutes les courses que nous organisons. Ce qui ne veut pas dire que les autres sont toutes dĂ©ficitaires : nous Ă©tions Ă  l’équilibre sur la derniĂšre Transat AG2R La Mondiale, ce n’est toujours pas le cas de la Solitaire Urgo Le Figaro, ni pour la Transat anglaise que nous avons relancĂ©e en 2016 en sachant bien que nous faisions un investissement. Aujourd’hui, nous avons des saisons trĂšs diffĂ©rentes, avec parfois trois courses la mĂȘme annĂ©e et une seule d'autres annĂ©es, et, malgrĂ© ça, nous gardons la mĂȘme base d’équipe, ce qui est important pour continuer Ă  progresser.
 
Un nouveau cycle de quatre ans dĂ©marre justement en 2019, avec notamment la Solitaire Urgo Le Figaro, pourquoi n’annoncez-vous pas le parcours comme de coutume au Salon nautique ?
La raison principale est que, avec la prolongation de la Route du Rhum, il Ă©tait difficile d’organiser la confĂ©rence de presse de l’annonce ces jours-ci, sachant qu’une partie de notre Ă©quipe Ă©tait encore occupĂ©e en Guadeloupe. Il y a aussi le fait que la maire de la ville de dĂ©part ne pouvait pas ĂȘtre prĂ©sente. Donc nous avons prĂ©fĂ©rĂ© attendre qu’elle soit lĂ  en janvier. AprĂšs, le parcours est quasiment bouclĂ©, nous attendons juste d’avoir 100% des confirmations.
 
Que manque-t-il Ă  la Solitaire pour ĂȘtre Ă  l’équilibre ? Le contrat avec Urgo, qui arrive Ă  terme aprĂšs la prochaine Ă©dition, sera-t-il prolongĂ© ?
C’est une course itinĂ©rante sur quatre semaines qui coĂ»te trĂšs cher Ă  organiser, nous avons essayĂ© de rĂ©duire au maximum les coĂ»ts, mais nous ne pourrons pas faire plus par rapport au niveau auquel nous devons livrer l’évĂ©nement. Donc il faut arriver Ă  trouver d’autres moyens de financement, il n’y a pas de solution miracle. L’énorme avantage de cette course est le partenariat mĂ©dia que nous avons avec Le Figaro qui permet de proposer des pages de publicitĂ© Ă  nos partenaires dans les journaux du groupe. Quant au partenariat avec Urgo, nous allons en discuter dans les prochains mois, sachant que ce serait Ă©videmment mieux de pouvoir annoncer quelque chose avant la prochaine Ă©dition.
 
En 2019, vous deviez aussi assurer la direction de course de Lorient-Les Bermudes-Lorient qui a Ă©tĂ© reportĂ©e, tout comme Brest Oceans, quel est ton sentiment sur les Ă©preuves de la classe Ultim ?
Je pense que ça montre un peu la limite du systĂšme. Un des points sur lesquels nous nous sommes toujours battus, c’est qu’il y a une diffĂ©rence entre ĂȘtre une classe et ĂȘtre un organisateur professionnel de courses. LĂ , il y a un problĂšme de conflit d’intĂ©rĂȘt entre la classe et l’organisateur de Brest Oceans [le capital de Brest Ultim Sailing est dĂ©tenu Ă  63,7% par les armateurs et la classe, NDLR]. Le Rhum a bien montrĂ© que lorsqu’il y a de gros progrĂšs techniques sur les multicoques, on fait un pas en avant, deux pas en arriĂšre. Il faut qu’un organisateur puisse dire Ă  la classe : « LĂ , vous allez trop loin, vous n’ĂȘtes pas encore assez point Â». Je pense qu’en voulant organiser la course, ils se sont un peu dispersĂ©s.
 
Vous devez aussi organiser en 2019 les Valencia Globe Series, oĂč en ĂȘtes-vous de cette nouvelle Ă©preuve?
C’est effectivement un projet que nous menons en commun avec la classe Imoca depuis juin. Nous sommes en discussion avec un consortium qui rĂ©unit la ville de Valence, la rĂ©gion et l’Etat central espagnol, nous avons une lettre de principe depuis juillet, le contrat doit passer devant une commission spĂ©ciale le 18 dĂ©cembre. Nous serions co-organisateurs de l’évĂ©nement avec Valence, sachant que c’est la classe qui dĂ©lĂšgue l’évĂ©nement. Une dĂ©cision sera aussi prise sur la date, sachant qu’elle pourrait ĂȘtre dĂ©calĂ©e au mois de juillet, ce qui satisferait tous les teams. Quant au parcours, il comprendra deux Ă©tapes, une boucle en MĂ©diterranĂ©e d'environ 5 jours et un retour en France dans un port qui n'a pas encore Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©.
 
Passons Ă  2020 : vous organiserez la Transat AG2R La Mondiale dont le partenariat-titre est en discussion, comment la course s’annonce-t-elle ?
Les discussions avec AG2R sont plutĂŽt favorables, la derniĂšre Ă©dition s’est trĂšs bien passĂ©e, nous aurons, je pense, une rĂ©ponse en dĂ©but d’annĂ©e prochaine. Ce qui est sĂ»r, c’est que nous avons un joli coup Ă  jouer avec cette course dans la perspective de l’arrivĂ©e de la course au large aux Jeux olympiques : nous allons faire en sorte de dĂ©velopper le format double mixte afin de capter des Ă©quipes souhaitant se prĂ©parer pour les JO, ce serait une belle reconnaissance pour tous les efforts faits par AG2R pour dĂ©velopper la course en double. AprĂšs, il faudra discuter avec la classe pour savoir si on fait des Ă©quipages mixtes obligatoires ou si on autorise deux formats. Une chose est sĂ»re : ça va dans le sens de l’histoire et le Nacra 17 mixte l’a bien montrĂ©, ça marche trĂšs bien. Ensuite, si le Figaro 3 n’est pas le bateau retenu pour les Jeux, je pense qu’on ouvrira aussi la Transat au bateau retenu, en 2020 s’il est connu suffisamment avant, ou en 2022.  

Lire l'intégralité de l'entretien avec Hervé Favre sur tipandshaft.com
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[MERCATO : LES MOUVEMENTS DE LA COURSE AU LARGE]

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[DÉPARTS & NOMINATIONS]
  • OMAN SAIL a annoncĂ© ce vendredi que Franck Cammas coordonnerait Ă  partir de 2019 ses activitĂ©s en France avec au programme du Diam 24 - trois Ă©quipages seront alignĂ©s sur le Tour Voile dont un menĂ© par l'Aixois et un 100% fĂ©minin - et le circuit Figaro 3, avec deux bateaux, l'ambition Ă©tant de former des skippers omanais sur ce support.
  • BRUNO MÉNARD a Ă©tĂ© nommĂ© Ă  compter du 1er janvier 2019 rĂ©dacteur en chef dĂ©lĂ©guĂ©, en charge du numĂ©rique, de Voiles & Voiliers.
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[ANNONCES & PARTENARIATS]
  • INTO THE WIND, le podcast de Tip & Shaft, reçoit Yves Le BlĂ©vec pour son deuxiĂšme Ă©pisode qui a dĂ©passĂ© les 3 000 Ă©coutes. Into The Wind est diffusĂ© sur les principales plateformes de podcast : iTunes, SoundClound, Deezer, Spotify.
  • FRANCIS JOYON a annoncĂ© un programme de records en solitaire et en Ă©quipage jusqu'en fĂ©vrier 2021 baptisĂ© Idec Sport Asian Tour incluant une tentative de record de la MĂ©diterranĂ©e en solo en mai ou juin 2019.
  • QUENTIN DELAPIERRE et MANON AUDINET se lancent dans une prĂ©paration olympique en Nacra 17 en vue des Jeux de Tokyo et recherchent pour cela un budget de 40 000 euros. Le premier a dĂ©voilĂ© au passage avoir renoncĂ© Ă  un projet de Multi50 neuf avec Lorina !
  • La remise du TROPHÉE ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY Ă  Thomas Coville et François Gabart, prĂ©vue le 8 dĂ©cembre au Nautic, a Ă©tĂ© remise Ă  plus tard, "compte tenu du climat social" ; c'est Ă©galement le cas de la cĂ©rĂ©monie du MARIN DE L'ANNÉE, qui Ă©tait aussi prĂ©vue ce samedi.
  • NF HABITAT s'est engagĂ© une saison de plus aux cĂŽtĂ©s de Corentin Douguet sur le circuit Figaro ; l'Irlandaise Joan Mulloy a quant Ă  elle annoncĂ© sa prĂ©sence sur la Solitaire 2019, tout comme Jules Delpech qui, avec son frĂšre NoĂ©, a fait l'acquisition d'un Figaro 3, l'une comme l'autre cherchant des partenaires.
  • HIVE ENERGY sera le partenaire titre du Britannique Will Harris engagĂ© en 2019 sur le circuit Figaro.
  • MINI-TRANSATl'avis de course de la l'Ă©dition 2019 (dĂ©part le 22 septembre) a Ă©tĂ© publiĂ© ; les inscriptions sont ouvertes Ă  partir de ce samedi 8 dĂ©cembre 17h au Nautic.
  • MĂȘme chose pour celui de la NORMANDY CHANNEL RACE 2019 dont le dĂ©part de la 10e Ă©dition sera donnĂ© le 19 mai.
  • TOUR VOILE SERIES est le nouveau nom des Diam Series qui deviennent en 2019 un circuit de cinq Ă©preuves prĂ©paratoires au Tour Voile, comprenant le Grand Prix de la Grande Motte, le Grand Prix de l’Atlantique, le Grand Prix Guyader, le Grand Prix de l’Ecole Navale et la Normandy Cup.
  • DIAM 24 : la classe Diam 24 OD s'est vue accorder par World Sailing le statut de classe internationale ; une nouvelle Ă©preuve, Nastro Nosa (Tour d'Italie), sera prĂ©sentĂ©e dimanche au Nautic. 
  • TEAM FRANCE renonce officiellement Ă  participer Ă  la 36e Coupe de l'America, "le projet n'ayant pas rĂ©uni la totalitĂ© du financement dans le temps imparti".
  • EDMOND DE ROTHSCHILD : l'Ă©trave du flotteur tribord de l'Ultime du Gitana Team, perdue lors de la Route du Rhum, a Ă©tĂ© retrouvĂ©e sur une plage de Cornouailles au sud de l'Angleterre.
  • DÉSIGNE a signĂ© la nouvelle identitĂ© visuelle du Spi Ouest-France.
  • Le DÉFI AZIMUT 2019 verra sa formule Ă©voluer en une course en double de 500 milles, selon Ouest-France.
[LANCEMENTS]
  • La CLASSE MINI a lancĂ© un appel Ă  candidatures pour l'organisation des Ă©ditions 2021, 2023 et 2025 de la Mini-Transat, les dossiers sont Ă  remettre avant le 30 juin 2019.
  • YANN RIOU et ELOI STICHELBAUT viennent de lancer polaRYSE, leur nouvelle sociĂ©tĂ© de production de contenus photos et vidĂ©os dĂ©diĂ©s Ă  la course au large et au monde de la mer.
  • ADH INOTEC, constructeur du Diam 24, lance Easy Regatta, un service logistique de mise Ă  disposition et d'entretien technique de Diam 24 Ă  destination des Ă©quipes souhaitant s'affranchir de ces contraintes.
  • Le YACHT CLUB DE PORQUEROLLES a annoncĂ© cette semaine le lancement d'une nouvelle course en IRC, la Porquerolle's Race, du 29 mai au 2 juin 2019.
  • MALTA ALTUS CHALLENGE, reprĂ©sentĂ© par le Royal Malta Yacht Club, est le nom du nouveau challenger de la 36e Coupe de l'America qui a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ© ce vendredi par Emirates Team New Zealand. Plus de dĂ©tails seront connus au premier trimestre 2019.
  • NIVELT-MURATET annonce le lancement du nouveau NMD 34 dont deux versions sont disponibles : RORC pour les courses du RORC et de format similaire et Transquadra.
[VENTES & ACQUISITIONS]

En partenariat avec  Pub AltaĂŻde
BanniĂšre podcast
 [TIP & SHAFT A REPÉRÉ DERNIÈREMENT]
 
LE MONDE/LAURENT TELO
Patrice Lafargue, un patron qui a le vent en poupe
Portrait du patron d'Idec qui investit 1% du chiffre d'affaires de sa sociĂ©tĂ© dans le sponsoring sportif. Un Patrice Lafargue qui confie Ă  Anouk Corge dans cet article dans L'Equipe "ne rien attendre" de son sponsoring voile !

LE TÉLÉGRAMME/PHILIPPE ELIÈS
Jacques Caraës : "Dure mais trÚs belle"
Le directeur de course de la Route du Rhum dresse le bilan de la 11e Ă©dition, estimant que "123 concurrents, c'est beaucoup trop !"

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World Sailing: Voting irregularities claimed on crucial Olympic vote
Des irrégularités ont-elles été commises lors du dernier Conseil de World Sailing au moment du vote qui a permis de réouvrir le processus de choix des "events" et permis à la course au large de revenir en grùce ? C'est ce que laisse entendre cet article qui s'appuie sur les révélations de Tom Ehman pour Sailing Illustrated.
 
LE TÉLÉGRAMME/PHILIPPE ELIÈS
Bruno Jourdren veut former les jeunes de la Baie de Morlaix
Le marin de Carantec explique qu'il a acquis un Figaro 3 dans l'objectif de participer aux courses en double du circuit Figaro, mais Ă©galement de former des jeunes. Pour cela, il cherche des partenaires.

STUFF/DUNCAN JOHNSTONE
Fifth challenger joins Malta's historic quest for America's Cup as squeeze on bases intensifies
Selon cet article, le nouveau challenger maltais serait en lien avec le projet italien Adelasia di Torres dĂ©voilĂ© cette annĂ©e et composĂ© de plusieurs membres de l'ancienne Ă©quipe d'Artemis, dont Iain Percy qui pourrait ĂȘtre le skipper.

SAIL-WORLD/RICHARD GLADWELL
America's Cup: Bases filling as Challengers go unconditional
L'arrivé de nouveaux challengers annoncés pour la 36e Coupe de l'America ne va pas aller sans poser quelques problÚmes de logistique, puisque la place est comptée sur le port d'Auckland.

YACHTRACING.LIFE/JUSTIN CHISHOLM
Rome Kirby Interview
Interview en deux parties du marin amĂ©ricain qui, aprĂšs avoir gagnĂ© la Coupe de l'America et couru la Volvo Ocean Race en tant qu'Ă©quipier, prend du galon, puisqu'il a Ă©tĂ© nommĂ© du skipper de US SailGP Team.

OUEST FRANCE/JACQUES GUYADER
Yann Guichard : "La barre des 40 jours est attaquable"
En stand-by avec son équipage de Spindrift 2 en vue du Trophée Jules-Verne, le skipper du maxi-trimaran croit en ses chances de battre le record de Francis Joyon, à condition d'arriver à Bonne-Espérance en 12 jours.

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Editeur : Pierre-Yves Lautrou - RĂ©dacteur en chef : Axel Capron

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