|
|
|
© Yvan Zedda #RDR2018
|
|
LES ULTIMS EN RĂFLEXION
Avec un bateau perdu (Banque Populaire IX) et deux autres assez sĂ©rieusement endommagĂ©s (Edmond de Rothschild et Macif ), la flotte des maxi-trimarans nâest pas sortie indemne de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. ConsĂ©quence : le calendrier de la classe Ultim s'en trouve bouleversĂ©, avec les annonces des reports de Lorient-Les Bermudes-Lorient et de Brest Oceans. Tip & Shaft fait le point sur les options possibles.
AprĂšs Lorient-Les Bermudes-Lorient, câest donc Brest Oceans qui a Ă©tĂ© reportĂ©, lâannonce a Ă©tĂ© faite mercredi via un communiquĂ© de la classe Ultim 32/23. Une dĂ©cision inĂ©luctable au regard de lâĂ©tat de la flotte et prise aprĂšs concertation entre architectes, teams, reprĂ©sentants de la classe et Brest MĂ©tropole, actionnaire Ă hauteur de 36,3% de Brest Ultim Sailing, la sociĂ©tĂ© organisatrice. "Les armateurs se sont tout de suite parlĂ© et nous avons nouĂ© un Ă©change avec les architectes pour comprendre la nature des diffĂ©rents incidents ; les collectivitĂ©s ont Ă©galement Ă©tĂ© mises dans la boucle et ont actĂ© le fait qu'il Ă©tait plus sage de reporter", explique Emmanuel Bachellerie, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la classe et directeur gĂ©nĂ©ral de Brest Ultim Sailing.
Ce report fait lâunanimitĂ© des skippers de la classe Ultim 32/23 et de leurs teams qui se sont rĂ©unis lundi dernier Ă Lorient, dâabord pour dĂ©briefer la Route du Rhum, ensuite pour se projeter sur un programme Ă rĂ©inventer. InvitĂ© avec SĂ©bastien Josse, Cyril Dardashti, directeur du Gitana Team - qui ne fait toujours pas partie de la classe Ultim 32/23 -, explique : "Cette rĂ©union nous a permis de voir que câĂ©tait un peu anticipĂ© de faire un tour du monde dĂšs 2019. Peut-ĂȘtre que nous avons Ă©tĂ© un peu gourmands sur lâenvie de faire cette course, je pense câĂ©tait une dĂ©cision raisonnable de leur part de repousser cette Ă©chĂ©ance". Beaucoup reconnaissent aujourdâhui que cette Brest Oceans venait trop tĂŽt. "A posteriori, oui, commente Emmanuel Bachellerie. On Ă©tait conscient quâun temps dâapprentissage serait nĂ©cessaire sur ces nouveaux bateaux, ce qui Ă©tait plus difficilement quantifiable, câĂ©tait le temps qu'il faudrait pour apprĂ©hender le passage du mode archimĂ©dien au mode vol. La Route du Rhum Ă©tait le dernier pĂ©age avant Brest Oceans".
Les teams, les architectes et les calculateurs ont-ils mĂ©sestimĂ© lâimpact de la mer sur la structure de trimarans aux coques trĂšs effilĂ©es ? " Je ne sais pas si câest une mĂ©sestimation, je parlerais plutĂŽt dâapprentissage. Aujourdâhui, les bateaux affrontent des Ă©tats de mer Ă des vitesses supĂ©rieures, donc il y a des choses Ă apprendre pour tout le monde", rĂ©pond Vincent Lauriot-PrĂ©vost dont le cabinet VPLP a dessinĂ© Macif et Banque Populaire IX. PrĂ©sent lundi Ă Lorient, Yves Le BlĂ©vec, qui vient de rĂ©cupĂ©rer le Sodebo de Thomas Coville, estime quant Ă lui "quâon est dans un domaine de la course au large oĂč il y a beaucoup dâinconnues liĂ©es Ă la vitesse des bateaux, les marins sont les premiers surpris du potentiel de vitesse et de ce que ça gĂ©nĂšre". Tandis que Cyril Dardshti ajoute : "On sâest beaucoup focalisĂ©s sur ce quâa fait François (Gabart) qui a prĂ©parĂ© son bateau en deux ans avant de sâĂ©lancer sur le tour du monde et d'obtenir un rĂ©sultat exceptionnel l'an dernier, mais on Ă©tait encore dans un mode archimĂ©dien. Depuis, les bateaux ont fait un bond de dingue, mĂȘme François dit quâil a pris 5-6 nĆuds dans certaines conditions sur son bateau modifiĂ©, câest colossal en terme dâefforts : les plateformes sont beaucoup plus sollicitĂ©es que ne lâimaginaient les Ă©quipes et les architectes".
Cette Route du Rhum a en tout cas de nouveau soulignĂ© la fragilitĂ© dâune classe qui ne compte, pour l'instant, qu'une poignĂ©e de membres et peine Ă assurer un plateau suffisant aux organisateurs dĂšs qu'elle connaĂźt des avaries, comme l'avait dĂ©jĂ montrĂ© Nice Ultimed au printemps, avec une flotte rĂ©duite Ă 3 bateaux - dont un ancien Orma rallongĂ© - aprĂšs la perte d' Actual et le chavirage de Banque Populaire IX. Une fois les chantiers terminĂ©s, la flotte des Ultimes ne comptera que quatre unitĂ©s en 2019 - Actual, le nouveau Sodebo, Macif et Edmond de Rothschild - et cinq en 2020 avec lâarrivĂ©e du nouveau Macif. Pascal BidĂ©gorry, qui tente justement de monter un projet Ultim, passant soit par une construction, soit par le rachat de Macif, ne sâalarme pas pour autant : "Câest sĂ»r que quand deux ou trois bateaux ont des problĂšmes comme sur la Route du Rhum, ça fait le buzz. Mais aujourdâhui, quâest-ce que tu peux proposer de plus excitant quâun tour du monde en solitaire ou en Ă©quipage sur ces bateaux qui sont dingues ? Pour moi, quatre, cinq ou six dans trois ans pour faire un tour du monde en Ă©quipage, ça suffit. La Volvo Ocean Race ne comptait que sept bateaux et elle a trĂšs bien marchĂ©".
Reste dĂ©sormais Ă reconstruire un programme de courses, dossier auquel sâattellent aujourdâhui la classe, les armateurs et les organisateurs concernĂ©s. Un programme qui dĂ©pend en partie de la dĂ©cision que prendra Banque Populaire dans les semaines Ă venir sur la suite de son sponsoring. "Ce que va faire Banque Populaire changera la donne de beaucoup de choses, confirme Yves Le BlĂ©vec. Les plans ne sont pas les mĂȘmes selon leur prĂ©sence dans la classe ou non". Emmanuel Bachellerie complĂšte : "Leur nouveau calendrier nâest pas une donnĂ©e neutre pour nous. On ne peut certes pas tout suspendre Ă tel ou tel opĂ©rateur, mais on doit tout faire pour prĂ©server un partenaire incontournable comme Banque Populaire, ce nâest pas seulement une marque sur une voile". ContactĂ©s, Thierry Bouvard, directeur du sponsoring et du mĂ©cĂ©nat du Groupe Banque Populaire, et Ronan Lucas, directeur du Team, nous ont fait savoir quâils ne souhaitaient pas communiquer pour lâinstant.
Pour 2019, les deux courses prĂ©vues, Lorient-Les Bermudes-Lorient et Brest Oceans, ont Ă©tĂ© reportĂ©es ; la premiĂšre pourrait-elle avoir lieu plus tard dans lâannĂ©e ? "A ce jour, rien nâest officialisĂ©, mais câest trĂšs compromis pour 2019 compte tenu dâun ensemble de paramĂštres logistiques, financiers et autres", rĂ©pond Christophe Baudry, directeur de Lorient Grand Large, qui organise la course. Pour Yves Le BlĂ©vec, "si ce nâest pas Lorient-Les Bermudes-Lorient, ce serait bien de rĂ©flĂ©chir Ă un format proche. Et il y a aussi la Jacques-Vabre, je trouverais ça gĂ©nial de naviguer en double".
Une Transat Jacques-Vabre vers laquelle beaucoup de regards se tournent, mais dont les organisateurs se montrent prudents : "Aujourdâhui, la classe Ultim nâest pas venue vers nous et elle ne figure pas dans notre avis de course annoncĂ© prochainement et qui comprend lâImoca, la classe Multi50 et la Class40", prĂ©cise Gildas Gautier, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la transat en double, qui prĂ©sentera lâĂ©dition 2019 ce samedi matin au Nautic. Et lâintĂ©ressĂ© dâajouter, en cas de demande des Ultims en ce sens : "Ăa me paraĂźt compliquĂ© parce quâon a aujourdâhui calĂ© toute notre organisation logistique, entre le voyage de presse, la durĂ©e de prĂ©sence au BrĂ©sil et les capacitĂ©s dâamarrage Ă Salvador, au regard des classes prĂ©sentes. Il faudrait donc tout revoir. L'organisation s'est aussi construite en terme de communication autour des classes qui participent". En clair, les trois classes engagĂ©es sur la Jacques-Vabre ne verraient pas forcĂ©ment dâun bon Ćil lâarrivĂ©e des Ultims susceptibles de leur faire de lâombre.
La grande inconnue reste la nouvelle date de Brest Oceans, officiellement reportĂ©e cette semaine. Ce ne sera ni en 2020, concurrence du VendĂ©e Globe oblige - comme l'a logiquement confirmĂ© Patricia Brochard dans Ouest-France - ni en 2022 - annĂ©e de la prochaine Route du Rhum. Ne subsistent donc comme crĂ©neaux que 2021 ou 2023. C'est tout l'enjeu des discussions en cours entre toutes les parties, dont Brest MĂ©tropole - qui n'a pas rĂ©pondu Ă nos sollicitations - et ASO. L'organisateur de Nice Ultimed et du Tour Voile, comme nous lâa confirmĂ© Jean-Baptiste Durier, directeur de la voile et du golf, "travaille activement sur un projet de tour du monde en Ultims en Ă©quipage", qui devait Ă lâorigine avoir lieu en 2021 ( sans doute au dĂ©part de Nice), deux ans aprĂšs Brest Oceans. Verdict, normalement, d'ici la fin janvier.
|
|
|
[SI VOUS AVEZ PASSĂ LA SEMAINE Ă MĂDITER SUR LA VIOLENCE...]
[C'EST FAIT]
- ESS. Alinghi (Arnaud Psarofaghis) a signé à Los Cabos (Mexique) sa cinquiÚme victoire en sept épreuves sur les Extreme Sailing Series 2018, remportant le championnat pour la quatriÚme fois.
- MATCH-RACING. Tenant du titre, l'équipage de Match in Pink by Normandy Elite Team, mené par Pauline Courtois, a conservé son bien sur les Women's International Match Racing Series suite à sa victoire le week-end dernier dans la Carlos Aguilar Match Race, aux Iles Vierges.
[C'EST MAINTENANT]
- GOLDEN GLOBE RACE. Le NĂ©erlandais Mark Slats a franchi le cap Horn le 2 dĂ©cembre, 9 jours prĂšs le leader Jean-Luc Van den Heede ; la Britannique Susie Goodall a dĂ©mĂątĂ© mercredi Ă 2 000 milles Ă l'Ouest du cap Horn, elle devrait ĂȘtre rejointe prochainement par un navire de commerce auquel les secours chiliens ont demandĂ© de se dĂ©router pour lui porter secours.
- STAR. Les finales de la Star Sailors League ont dĂ©butĂ© mardi Ă Nassau (Bahamas) et s'achĂšvent samedi. Mark Mendelblatt et Brian Fatih Ă©taient en tĂȘte jeudi soir.
[C'EST BIENTĂT]
- SALON. Le Nautic de Paris ouvre ses portes samedi au Parc des expositions de la porte de Versailles, jusqu'au 16 décembre.
- TOP CLUBS. La FFVoile récompensera les clubs le samedi 15 décembre, toujours au Nautic, avec deux prix décernés à l'école française de voile de l'année et au club compétition de l'année.
- FOILS. Sydney (Australie) accueille du 13 au 16 décembre la Foiling Week qui comprend notamment des régates en Moth.
- RORC. Le calendrier 2019 du RORC intÚgre pour la premiÚre fois la Volvo Dun Laoghaire to Dingle Race (300 milles, départ le 12 juin).
|
|
|
[LA PHOTO DE LA SEMAINE PAR ARTHUR DANIEL]
My Song, le Baltic 130 de Pier Luigi Loro Piana, a été le premier monocoque à couper, mardi à Grenade, la ligne d'arrivée de la RORC Transatlantic Race partie des Canaries. Il établit un nouveau record en 10 jours 5 heures 47 minutes et 11 secondes. La victoire en temps réel est revenue à un autre Italien, Giovanni Soldini, sur le Multi 70 Maserati, en un peu moins de 7 jours.
En partenariat avec
|
|
|
HERVĂ FAVRE : "LA ROUTE DU RHUM PERMET Ă OC SPORT D'ĂTRE RENTABLE SUR UN CYCLE DE 4 ANS"
La Route du Rhum-Destination Guadeloupe est officiellement terminĂ©e depuis ce vendredi 14h, heure de la fermeture de la ligne, que 79 skippers sur 123 ont coupĂ©e dans les temps. Lâoccasion dâun bilan avec HervĂ© Favre, nommĂ© en mai dernier co CEO dâOC Sport en charge de lâensemble des activitĂ©s voile [aux cĂŽtĂ©s de RĂ©mi Duchemin, qui dirige les activitĂ©s outdoor, NDLR]. Lâorganisateur de la course Ă©voque Ă©galement les nombreux autres dossiers dans lesquels lâentreprise fondĂ©e par Ellen McArthur et Mark Turner, filiale du groupe Le TĂ©lĂ©gramme, est impliquĂ©e, de prĂšs ou de loin.
Quel premier bilan dresses-tu de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe ?
Le bilan est au-delĂ de nos espĂ©rances : dâun point de vue sportif, nous avions un plateau incroyable et le dĂ©roulement de la course a donnĂ© lieu Ă un grand suspense, notamment chez les Ultimes que chez les Imoca. Du point de vue de la frĂ©quentation, les chiffres sont exceptionnels : vous avez pu vous en rendre compte Ă Saint-Malo, nous avons encore passĂ© un niveau supĂ©rieur. Du cĂŽtĂ© des partenaires, ils sont tous trĂšs contents, les villes et la Guadeloupe Ă©galement, et, je pense, les coureurs.
Des coureurs qui sont arrivés en ordre trÚs dispersé, sur quasiment un mois. Cela vous fait-il réfléchir pour la suite ?
Une chose est certaine, ce serait une grave erreur de toucher au mĂ©lange de professionnels et dâamateurs qui fait la magie du Rhum et marque la diffĂ©rence avec une course comme la Transat anglaise, sur laquelle ce mĂ©lange manque clairement [deux courses diffĂ©rentes existent, NDLR]. AprĂšs, il y a sans doute des amĂ©liorations possibles, je verrais bien, par exemple, une classe Rhum composĂ©e de bateaux de course vintage plutĂŽt que de bateaux de sĂ©rie. Ce qui est sĂ»r, câest que nous allons Ă©changer avec toutes les classes pour les prochaines Ă©ditions, sur lesquelles, forts du soutien de la Guadeloupe, partenaire-titre au moins jusquâen 2026, nous allons pouvoir dâores et dĂ©jĂ travailler.
La Route du Rhum est-elle rentable pour OC Sport ?
Oui, elle est rentable, et heureusement, parce quâelle permet Ă OC Sport dâĂȘtre Ă lâĂ©quilibre sur un cycle de quatre ans avec toutes les courses que nous organisons. Ce qui ne veut pas dire que les autres sont toutes dĂ©ficitaires : nous Ă©tions Ă lâĂ©quilibre sur la derniĂšre Transat AG2R La Mondiale, ce nâest toujours pas le cas de la Solitaire Urgo Le Figaro, ni pour la Transat anglaise que nous avons relancĂ©e en 2016 en sachant bien que nous faisions un investissement. Aujourdâhui, nous avons des saisons trĂšs diffĂ©rentes, avec parfois trois courses la mĂȘme annĂ©e et une seule d'autres annĂ©es, et, malgrĂ© ça, nous gardons la mĂȘme base dâĂ©quipe, ce qui est important pour continuer Ă progresser.
Un nouveau cycle de quatre ans dĂ©marre justement en 2019, avec notamment la Solitaire Urgo Le Figaro, pourquoi nâannoncez-vous pas le parcours comme de coutume au Salon nautique ?
La raison principale est que, avec la prolongation de la Route du Rhum, il Ă©tait difficile dâorganiser la confĂ©rence de presse de lâannonce ces jours-ci, sachant quâune partie de notre Ă©quipe Ă©tait encore occupĂ©e en Guadeloupe. Il y a aussi le fait que la maire de la ville de dĂ©part ne pouvait pas ĂȘtre prĂ©sente. Donc nous avons prĂ©fĂ©rĂ© attendre quâelle soit lĂ en janvier. AprĂšs, le parcours est quasiment bouclĂ©, nous attendons juste dâavoir 100% des confirmations.
Que manque-t-il Ă la Solitaire pour ĂȘtre Ă lâĂ©quilibre ? Le contrat avec Urgo, qui arrive Ă terme aprĂšs la prochaine Ă©dition, sera-t-il prolongĂ© ?
Câest une course itinĂ©rante sur quatre semaines qui coĂ»te trĂšs cher Ă organiser, nous avons essayĂ© de rĂ©duire au maximum les coĂ»ts, mais nous ne pourrons pas faire plus par rapport au niveau auquel nous devons livrer lâĂ©vĂ©nement. Donc il faut arriver Ă trouver dâautres moyens de financement, il nây a pas de solution miracle. LâĂ©norme avantage de cette course est le partenariat mĂ©dia que nous avons avec Le Figaro qui permet de proposer des pages de publicitĂ© Ă nos partenaires dans les journaux du groupe. Quant au partenariat avec Urgo, nous allons en discuter dans les prochains mois, sachant que ce serait Ă©videmment mieux de pouvoir annoncer quelque chose avant la prochaine Ă©dition.
En 2019, vous deviez aussi assurer la direction de course de Lorient-Les Bermudes-Lorient qui a été reportée, tout comme Brest Oceans, quel est ton sentiment sur les épreuves de la classe Ultim ?
Je pense que ça montre un peu la limite du systĂšme. Un des points sur lesquels nous nous sommes toujours battus, câest quâ il y a une diffĂ©rence entre ĂȘtre une classe et ĂȘtre un organisateur professionnel de courses. LĂ , il y a un problĂšme de conflit dâintĂ©rĂȘt entre la classe et lâorganisateur de Brest Oceans [le capital de Brest Ultim Sailing est dĂ©tenu Ă 63,7% par les armateurs et la classe, NDLR]. Le Rhum a bien montrĂ© que lorsquâil y a de gros progrĂšs techniques sur les multicoques, on fait un pas en avant, deux pas en arriĂšre. Il faut quâun organisateur puisse dire Ă la classe : « LĂ , vous allez trop loin, vous nâĂȘtes pas encore assez point ». Je pense quâen voulant organiser la course, ils se sont un peu dispersĂ©s.
Vous devez aussi organiser en 2019 les Valencia Globe Series, oĂč en ĂȘtes-vous de cette nouvelle Ă©preuve?
Câest effectivement un projet que nous menons en commun avec la classe Imoca depuis juin. Nous sommes en discussion avec un consortium qui rĂ©unit la ville de Valence, la rĂ©gion et lâEtat central espagnol, nous avons une lettre de principe depuis juillet, le contrat doit passer devant une commission spĂ©ciale le 18 dĂ©cembre. Nous serions co-organisateurs de lâĂ©vĂ©nement avec Valence, sachant que câest la classe qui dĂ©lĂšgue lâĂ©vĂ©nement. Une dĂ©cision sera aussi prise sur la date, sachant quâelle pourrait ĂȘtre dĂ©calĂ©e au mois de juillet, ce qui satisferait tous les teams. Quant au parcours, il comprendra deux Ă©tapes, une boucle en MĂ©diterranĂ©e d'environ 5 jours et un retour en France dans un port qui n'a pas encore Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©.
Passons Ă 2020 : vous organiserez la Transat AG2R La Mondiale dont le partenariat-titre est en discussion, comment la course sâannonce-t-elle ?
Les discussions avec AG2R sont plutĂŽt favorables, la derniĂšre Ă©dition sâest trĂšs bien passĂ©e, nous aurons, je pense, une rĂ©ponse en dĂ©but dâannĂ©e prochaine. Ce qui est sĂ»r, câest que nous avons un joli coup Ă jouer avec cette course dans la perspective de lâarrivĂ©e de la course au large aux Jeux olympiques : nous allons faire en sorte de dĂ©velopper le format double mixte afin de capter des Ă©quipes souhaitant se prĂ©parer pour les JO, ce serait une belle reconnaissance pour tous les efforts faits par AG2R pour dĂ©velopper la course en double. AprĂšs, il faudra discuter avec la classe pour savoir si on fait des Ă©quipages mixtes obligatoires ou si on autorise deux formats. Une chose est sĂ»re : ça va dans le sens de lâhistoire et le Nacra 17 mixte lâa bien montrĂ©, ça marche trĂšs bien. Ensuite, si le Figaro 3 nâest pas le bateau retenu pour les Jeux, je pense quâon ouvrira aussi la Transat au bateau retenu, en 2020 sâil est connu suffisamment avant, ou en 2022.
Lire l'intégralité de l'entretien avec Hervé Favre sur tipandshaft.com
|
|
|
[MERCATO : LES MOUVEMENTS DE LA COURSE AU LARGE]
Vous avez une info pour la rubrique #MERCATO ? Envoyez-nous un mail !
La premiÚre parution est gratuite. Les trois suivantes coûtent 60 ⏠HT.
[DĂPARTS & NOMINATIONS]
- OMAN SAIL a annoncé ce vendredi que Franck Cammas coordonnerait à partir de 2019 ses activités en France avec au programme du Diam 24 - trois équipages seront alignés sur le Tour Voile dont un mené par l'Aixois et un 100% féminin - et le circuit Figaro 3, avec deux bateaux, l'ambition étant de former des skippers omanais sur ce support.
- BRUNO MĂNARD a Ă©tĂ© nommĂ© Ă compter du 1er janvier 2019 rĂ©dacteur en chef dĂ©lĂ©guĂ©, en charge du numĂ©rique, de Voiles & Voiliers.
[JOBS]
- YACHTING EQUIPEMENT by Uship, shipchandler de 600 m2 au Crouesty, renforce son équipe en recrutant un-e technicien-ne en maintenance et préparation de bateaux (voile et moteur), doté-e de solides connaissances en gréement, accastillage, peinture, stratification, électronique, électricité et confort à bord ; poste en CDI.
- PLASTIMO recrute un-e assitant-e commercial-e B to B ; poste en CDI basé à Lorient.
- TEAM JOLOKIA boucle le recrutement de son équipage pour la saison 2019 de courses le dimanche 9 décembre à 23h59.
- SOS MĂDITERRANĂE recherche un-e chargĂ©-e des relations mĂ©dias et de la communication interne, CDD de 6 mois basĂ© Ă Paris, Ă pourvoir immĂ©diatement, candidatures Ă envoyer avant le 17 dĂ©cembre.
- Le TROPHĂE MER ET MONTAGNE cherche un bĂ©nĂ©vole dĂ©frayĂ© (nourri, logĂ©, forfait) du 20 au 24 janvier 2019 Ă Saint-Gervais pour s'occuper de ses rĂ©seaux sociaux.
- PIXEL SUR MER recrute 3 ingénieur-e-s (électronique, mécatronique/automatisme et développement Linux) et 1 technicien-ne électronique marine ; postes en CDI basés à Lorient.
[FORMATIONS]
[OFFRES DE SERVICES]
[ANNONCES & PARTENARIATS]
- INTO THE WIND, le podcast de Tip & Shaft, reçoit Yves Le Blévec pour son deuxiÚme épisode qui a dépassé les 3 000 écoutes. Into The Wind est diffusé sur les principales plateformes de podcast : iTunes, SoundClound, Deezer, Spotify.
- FRANCIS JOYON a annoncé un programme de records en solitaire et en équipage jusqu'en février 2021 baptisé Idec Sport Asian Tour incluant une tentative de record de la Méditerranée en solo en mai ou juin 2019.
- QUENTIN DELAPIERRE et MANON AUDINET se lancent dans une préparation olympique en Nacra 17 en vue des Jeux de Tokyo et recherchent pour cela un budget de 40 000 euros. Le premier a dévoilé au passage avoir renoncé à un projet de Multi50 neuf avec Lorina !
- La remise du TROPHĂE ANTOINE DE SAINT-EXUPĂRY Ă Thomas Coville et François Gabart, prĂ©vue le 8 dĂ©cembre au Nautic, a Ă©tĂ© remise Ă plus tard, "compte tenu du climat social" ; c'est Ă©galement le cas de la cĂ©rĂ©monie du MARIN DE L'ANNĂE, qui Ă©tait aussi prĂ©vue ce samedi.
- NF HABITAT s'est engagé une saison de plus aux cÎtés de Corentin Douguet sur le circuit Figaro ; l'Irlandaise Joan Mulloy a quant à elle annoncé sa présence sur la Solitaire 2019, tout comme Jules Delpech qui, avec son frÚre Noé, a fait l'acquisition d'un Figaro 3, l'une comme l'autre cherchant des partenaires.
- HIVE ENERGY sera le partenaire titre du Britannique Will Harris engagé en 2019 sur le circuit Figaro.
- MINI-TRANSAT : l'avis de course de la l'édition 2019 (départ le 22 septembre) a été publié ; les inscriptions sont ouvertes à partir de ce samedi 8 décembre 17h au Nautic.
- MĂȘme chose pour celui de la NORMANDY CHANNEL RACE 2019 dont le dĂ©part de la 10e Ă©dition sera donnĂ© le 19 mai.
- TOUR VOILE SERIES est le nouveau nom des Diam Series qui deviennent en 2019 un circuit de cinq Ă©preuves prĂ©paratoires au Tour Voile, comprenant le Grand Prix de la Grande Motte, le Grand Prix de lâAtlantique, le Grand Prix Guyader, le Grand Prix de lâEcole Navale et la Normandy Cup.
- DIAM 24 : la classe Diam 24 OD s'est vue accorder par World Sailing le statut de classe internationale ; une nouvelle épreuve, Nastro Nosa (Tour d'Italie), sera présentée dimanche au Nautic.
- TEAM FRANCE renonce officiellement à participer à la 36e Coupe de l'America, "le projet n'ayant pas réuni la totalité du financement dans le temps imparti".
- EDMOND DE ROTHSCHILD : l'étrave du flotteur tribord de l'Ultime du Gitana Team, perdue lors de la Route du Rhum, a été retrouvée sur une plage de Cornouailles au sud de l'Angleterre.
- DĂSIGNE a signĂ© la nouvelle identitĂ© visuelle du Spi Ouest-France.
- Le DĂFI AZIMUT 2019 verra sa formule Ă©voluer en une course en double de 500 milles, selon Ouest-France.
[LANCEMENTS]
- La CLASSE MINI a lancé un appel à candidatures pour l'organisation des éditions 2021, 2023 et 2025 de la Mini-Transat, les dossiers sont à remettre avant le 30 juin 2019.
- YANN RIOU et ELOI STICHELBAUT viennent de lancer polaRYSE, leur nouvelle société de production de contenus photos et vidéos dédiés à la course au large et au monde de la mer.
- ADH INOTEC, constructeur du Diam 24, lance Easy Regatta, un service logistique de mise Ă disposition et d'entretien technique de Diam 24 Ă destination des Ă©quipes souhaitant s'affranchir de ces contraintes.
- Le YACHT CLUB DE PORQUEROLLES a annoncé cette semaine le lancement d'une nouvelle course en IRC, la Porquerolle's Race, du 29 mai au 2 juin 2019.
- MALTA ALTUS CHALLENGE, représenté par le Royal Malta Yacht Club, est le nom du nouveau challenger de la 36e Coupe de l'America qui a été dévoilé ce vendredi par Emirates Team New Zealand. Plus de détails seront connus au premier trimestre 2019.
- NIVELT-MURATET annonce le lancement du nouveau NMD 34 dont deux versions sont disponibles : RORC pour les courses du RORC et de format similaire et Transquadra.
[VENTES & ACQUISITIONS]
En partenariat avec
|
|
|
[TIP & SHAFT A REPĂRĂ DERNIĂREMENT]
LE MONDE/LAURENT TELO
Patrice Lafargue, un patron qui a le vent en poupe
Portrait du patron d'Idec qui investit 1% du chiffre d'affaires de sa société dans le sponsoring sportif. Un Patrice Lafargue qui confie à Anouk Corge dans cet article dans L'Equipe "ne rien attendre" de son sponsoring voile !
LE TĂLĂGRAMME/PHILIPPE ELIĂS
Jacques Caraës : "Dure mais trÚs belle"
Le directeur de course de la Route du Rhum dresse le bilan de la 11e Ă©dition, estimant que "123 concurrents, c'est beaucoup trop !"
SAIL-WORLD/RICHARD GLADWELL
World Sailing: Voting irregularities claimed on crucial Olympic vote
Des irrégularités ont-elles été commises lors du dernier Conseil de World Sailing au moment du vote qui a permis de réouvrir le processus de choix des "events" et permis à la course au large de revenir en grùce ? C'est ce que laisse entendre cet article qui s'appuie sur les révélations de Tom Ehman pour Sailing Illustrated.
LE TĂLĂGRAMME/PHILIPPE ELIĂS
STUFF/DUNCAN JOHNSTONE
Fifth challenger joins Malta's historic quest for America's Cup as squeeze on bases intensifies
Selon cet article, le nouveau challenger maltais serait en lien avec le projet italien Adelasia di Torres dĂ©voilĂ© cette annĂ©e et composĂ© de plusieurs membres de l'ancienne Ă©quipe d'Artemis, dont Iain Percy qui pourrait ĂȘtre le skipper.
SAIL-WORLD/RICHARD GLADWELL
America's Cup: Bases filling as Challengers go unconditional
L'arrivé de nouveaux challengers annoncés pour la 36e Coupe de l'America ne va pas aller sans poser quelques problÚmes de logistique, puisque la place est comptée sur le port d'Auckland.
YACHTRACING.LIFE/JUSTIN CHISHOLM
Rome Kirby Interview
Interview en deux parties du marin américain qui, aprÚs avoir gagné la Coupe de l'America et couru la Volvo Ocean Race en tant qu'équipier, prend du galon, puisqu'il a été nommé du skipper de US SailGP Team.
OUEST FRANCE/JACQUES GUYADER
Yann Guichard : "La barre des 40 jours est attaquable"
En stand-by avec son équipage de Spindrift 2 en vue du Trophée Jules-Verne, le skipper du maxi-trimaran croit en ses chances de battre le record de Francis Joyon, à condition d'arriver à Bonne-Espérance en 12 jours.
|
|
|
|
|
|
|
|