3/ Schlumberger : priorité au travail et à l'épargne
Originaires de Guebwiller, en Alsace, les Schlumberger, alors tanneurs (décidément !), se sont convertis au protestantisme dès le XVIe siècle. La famille fait d'abord fortune au début du XIXe siècle avec ses filatures de coton. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Conrad et Marcel, deux frères, tous deux ingénieurs, fondent une petite société spécialisée dans les mesures du sous-sol. Cette initiative assure la prospérité de leur entreprise dans les décennies suivantes avec l'avènement de l'exploration pétrolière. L'entreprise Schlumberger déménage au Texas, en 1940, pour échapper à l'occupation allemande. C'est aujourd'hui un géant des services parapétroliers.
« En bons protestants, et contrairement aux pratiques en usage dans la grande aristocratie, les Schlumberger n'investissent guère dans les mondanités ou les signes extérieurs de richesse, se contentant d'un train de vie plutôt modeste », écrit l'historien d'entreprises Tristan Gaston-Breton . La priorité est donnée « au travail et à l'épargne ». La fortune foncière est délaissée : « L'argent gagné dans l'industrie retourne à l'industrie. »
L'entreprise ne communique pas sur sa politique CSR dans son rapport 2016, mais Jean-Pascal Arnaud, un de ses anciens collaborateurs RH a contribué à une étude pour les Echos sur le thème "Piloter une stratégie RH au service de l'entreprise responsable".
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