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Le Temps de la RAM Newsletter n°21
Decembre 2017
Dans cette édition:
  • Editorial: Vive la viande et Meilleurs Voeux!
  • Plasmides: véhicules de la résistance
  • Une Semaine de Prise de Conscience sur la Résistance  
  • CE de l'OMS: de la CSU à la résistance et à la Sécurité Sanitaire Globale
Prochain numéro mi-janvier
  • Le Sommet Tuberculose à Moscow: les BRICS s'engagent 
  • Rapport sur le congrès RICAI, à Paris, sur les anti-infectieux
  • Sydney propose la 1ère Conférence mondiale sur la Sécurité Sanitaire Globale.

Vous pouvez consulter les numéros précédents de ce bulletin en cliquant ici, et si vous souhaitez vous abonner à la newsletter, cliquez ici. Vous pouvez également consulter la publication annuelle de WAAAR (Alliance mondiale contre la résistance aux antibiotiques) / ACdeBMR sur AMR ici: AMR control 2015 (ou les éditions 2016/2017).

Editorial: Vive la Viande! 
Nos Meilleurs Voeux à Tous pour la Nouvelle Année !
Depuis quelques mois la grande presse rapporte de plus en plus d'arguments pour réduire la consommation de viande, tandis que les régimes sans viande sont présentés comme participant de l'effort contre la résistance antimicrobienne (RAM), à cause de l'utilisation des antibiotiques pour les bestiaux, (ce qui représente par ailleurs la plus grosse part de la vente et de la consommation d'antibiotiques). Cela est présenté comme une politique clef pour lutter contre le changement climatique, parce que l'élevage est un gros facteur d'émission de gaz à effet de serre (GES), avec, fréquemment des arguments 'anti-productivisme' et promouvant la 'décroissance'.

L'argumentation contre la viande s'accompagne de pétitions à cet effet.

Récemment le journal britannique The Guardian a publié des propositions demandant une taxation sur la viande, présentant cela comme inéluctable dans les dix années à venir. ("Une taxe sur la viande, inévitable  pour lutter contre le réchauffement climatique et la crise sanitaire"). L'article cite une étude montrant qu'augmenter le prix du bœuf de 40% intrainerait une baisse de 13% de la consommation. On y lit que : "un impôt pour faute, (péché) pour renverser la rapide augmentation dans la consommation de viande est à prévoir dans les 5 à 10 prochaines années selon un fond d'investissement gérant plus de 4 trillion de dollars..." 

Nous trouvons toujours étranges ces arguments se présentant comme 'sciences-basées-sur-les-preuves attaquant les humains comme 'pécheurs'(vis à vis d'une nouvelle Déesse?).

Pas un mois ne passe sans une critique ou une mise en garde sur l’augmentation de la production de viande dans les pays à bas et moyens revenus. Le plus souvent l'argumentation est associée à la promotion du 'tout bio' ou de la 'production de proximité'.

Pourtant, arrêter la production au niveau actuellement atteint  priverait les quelques 3 milliards de pauvres d'accès à une diète riche en protéine et ceci indéfiniment, tandis que des taxes sur la viande dans nos pays 'riches' réduirait encore l'accès aux protéines pour presque la moitié des populations au seuil de pauvreté ou en dessous, alors que leur accès à une bonne nutrition est déjà en péril. De telles taxes seraient également très dures pour les classes moyennes déjà sur-taxées à cause de la tendance à diminuer les impôts sur les plus riches et les entreprises tandis que l'on s'interdit des investissement publics dans l'éducation, l'infrastructure, la recherche et la santé. De surcroît, cela augmenterait la tendance à l'obésité, car l'on  devient gros avec un régime de pâtes et de patates et plus mince avec viande et légumes.

Et même dans les pays de l’OCDE se détourner de la production de viande mettrait en danger le niveau de nutrition nationale.  Un article paru dans la publication de l'Académie des Sciences des USA a analysé l'effet qu'aurait un changement d'un régime carné à un régime végétarien et conclu: "Cette évaluation suggère que le retrait de l'animal de l'agriculture américaine permettrait de réduire les émissions de GES agricoles, mais créerait également un approvisionnement alimentaire incapable de répondre aux besoins nutritionnels de la population américaine."

Loin de nous l'idée que la sur-utilisation des antibiotiques dans l'élevage n'est pas un problème. L'OMS est sensée en demandant une gestion plus responsable. Et nous sommes d'accords avec le formidable livre de la Pr. Ellen Silbergeld : "Chickensizing Farm and Food" (une histoire de l’industrialisation de la production de viande, partant du poulet): la production industrielle est essentielle pour nourrir l’humanité, mais elle doit devenir plus respectueuse des ouvriers comme des animaux et de l’environnement.

La viande est bonne pour la plus grande proportion d’humains ‘carnivores’, un régime carné a permis de prolonger la longévité et la bonne santé pour une population croissante. Chaque être humain a le Droit à une bonne nutrition, or nous ne pouvons pas nourrir l’humanité, notamment citadine, sans une agriculture industrialisée.

Nous sommes par ailleurs convaincus que la cuisine végétarienne de l’Inde est parmi les meilleures dans le monde (en tout cas nos papilles le pensent), mais nous devons respecter la diversité de la condition humaine et de ses cultures.

Entre l’utilisation extensive du glyphosate (enregistré comme antibiotique) jusqu’à l’utilisation des antibiotiques pour les fruits et les légumes ‘bio’, ce serait une voie sans issue que de cibler la viande en tant que telle.

Nous avons besoin d’une campagne pour contenir les infections RAM, pour empêcher les transmissions croisées, avec une bonne gestion des déchets, de l’hôpital jusqu’à l’usine à viande, avec une veille et la demande d’une gestion correcte pour prévenir et contenir toute épidémie, et avoir le meilleur niveau d’hygiène possible partout.

Non, combattre la RAM ne demande pas d’abandonner la viande pour le Nouvel An!

Nous présentons nos meilleurs souhaits de bonheur à nos lecteurs pour la nouvelle année. Faisons en sorte de nourrir le monde entier le plus vite possible !

Garance Upham

(Ce point de vue est ma seule responsabilité)

Web=lien: The Guardian: https://www.theguardian.com/environment/2017/dec/11/meat-tax-inevitable-to-beat-climate-and-health-crises-says-report

Nutritional and greenhouse gas impacts of removing animals from US agriculture by M. B. Hall and R.R. White. http://www.pnas.org/content/114/48/E10301

AGISAR et Ellen K. Silbergeld:

Dans la publication AMR Control 2017, Pr Silbergeld écrit avec Awa Aidara Kane (OMS, Groupe AGISAR) sur l’Agriculture et la Production de Nourriture comme Facteur dans l’Émergence et la Dissémination mondiales de la RAM – “Agriculture and Food Production as Drivers of the Global Emergence and Dissemination of Antimicrobial Resistance” (Ici en anglais, français à paraître en 2018) http://resistancecontrol.info/2017/agriculture-and-food-production-as-drivers-of-the-global-emergence-and-dissemination-of-antimicrobial-resistance/

Le livre sur l’histoire de l’industrialisation de la production animal, un super livre, par la Pr Silbergeld : “Chickenizing Farms and Food. How Industrial Meat Production Endangers Workers, Animals, and Consumers”

Web=lien: https://jhupbooks.press.jhu.edu/content/chickenizing-farms-and-food / or check on Amazon.
 

Le glyphosate, pesticide est aussi un anti-parasitaire (palu) et a été enregistré comme un antibiotique en 2014. La sur-utilisation des antibiotiques dans la production de plantes là aussi donne des infections résistantes aux antibiotiques très nuisibles aux plantes, comme le maïs.

Dans l’ensemble nous avons besoin de plus de science et de comportements responsables au niveau décisionnel de l’Etat. Non, la RAM ne saurait être juste un problème du ressort du patient individuel.

Quant’à la tendance à établir une division stricte entre anti-bactérien et anti-viral, il est bon de se rappeler que les pathogènes voyagent souvent en bande, et que le premier médicament utilisé contre le VIH/SIDA, l’AZT est aussi un puissant antibiotique.

Cher lecteur, si vous voulez réagir à cet éditorial: garance@waaar.ch


La Résistance aux Antibiotiques est couramment présente et se propage par les plasmides conjugatifs

L'étude de Lopatkin et al. se base sur le constat que la résistance aux antibiotiques est le plus communément présente sur les plasmides conjugatifs et se propagent via ceux-ci.

La propagation rapide et globale de plasmides conjugatifs portant des gènes RAM médicalement pertinents parmi les bactéries, en particulier les Gram-négatifs, est très préoccupante. Bien que ces plasmides soient sans doute les plus grands contributeurs à la propagation et au maintien des gènes de résistance chez les bactéries, ils sont pour autant rarement considérés comme des cibles importantes pour contrer la résistance antimicrobienne. 

Lopatkin et al. ont donc concentré leurs efforts sur la compréhension et la quantification de la persistance de la résistance, parmi les populations bactériennes, en raison du transfert horizontal de gènes (conjugaison). La première partie de l'étude décrit un modèle mathématique qui a été développé afin de déterminer la fréquence de transfert de plasmide nécessaire pour permettre le maintien des gènes de résistance parmi une population. En utilisant leur équation, le groupe a ainsi pu modéliser diverses situations ayant pour résultat le maintien et la propagation des plasmides et de la résistance, confirmant que les plasmides persistaient car ils portaient un trait bénéfique et sans charge métabolique et/ou qu’ils possédaient un taux de transfert élevés. 

Ces modèles suggèrent que si la conjugaison et/ou la stabilité du plasmide étaient ciblées, la résistance ne persisterait plus dans les populations bactériennes. Dans la deuxième partie de l'article, Lopatkin et al. recueillent des données pour leur modèle en utilisant des composés chimiques connus pour inhiber le transfert de plasmide et en augmenter la perte, mais n'ayant aucun effet sur la croissance bactérienne. Leurs résultats suggèrent qu'une perturbation efficace du transfert et de la stabilité du plasmide permettrait une perte efficace de la résistance d'une population bactérienne particulière. Cette étude souligne, en outre, la nécessité d'envisager différentes cibles face au problème de la RAM. Les plasmides sont omniprésents, parmi les bactéries, et sont des points chauds en ce qui concerne l'accumulation des gènes de résistance et des éléments clés pour leur propagation. Des méthodes de développement spécifiques pour éliminer les plasmides réduiront la charge globale de résistance et cette étude fournit des preuves convaincantes que le ciblage de la conjugaison individuelle et de la fonction de maintenance plasmidique aura un effet sur la population.

Résumé par Alessandro Lazdins, Ph.D.

Revue de Lopatkin, A.J., et al. (2017). « Persistence and reversal of plasmid-mediated antibiotic resistance »; Nat Commun 8(1): 1689.

Web=lien: https://www.nature.com/articles/s41467-017- 01532-1


OMS: Du «3 x 5» à 3 milliards : Épidémies, Sécurité et RAM?

Le Conseil Exécutif s'est réuni les 22 et 23 novembre au siège de l'OMS. Nous y avons vu un directeur général de l'OMS, le Docteur Tedros très ambitieux se fixant un objectif de 3 milliards de personnes au cœur du nouveau programme, dont un milliard de personnes couvertes par la Couverture Sanitaire Universelle, la CSU. 

On se souvenait là du Dr Jim Kim qui, en 2003, avait fortement marqué les esprits en initiant le programme ‘3x5’ à l'OMS: l’idée était de mettre 3 millions de personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral d’ici 2005, ce qui semblait alors par trop ambitieux et avait rencontré le cynisme de la direction du Fond Mondial qui susurrait que le Dr J.W. Lee (alors Directeur Général de l'OMS) était peut être un peu fou et se demandait s’il "n'avait pas un peu bu" pour lancer une telle initiative. Le ‘3X5’  n'avait pas trouvé, non plus, de soutien du côté de la Banque Mondiale. 

En fait, le 3x5 a "marché", même s'il a fallu du temps pour démarrer, car de nombreuses ONG ont sauté dans la mêlée, y compris certains d'entre nous du Forum des ONG pour la Santé (NGO Forum for Health) et du Réseau santé du Conseil Œcuménique des Églises, avec du plaidoyer, la popularisation  des objectifs, soutenu par le personnel de l'OMS (souvent déployé sur le terrain), le résultat est allé bien au-delà des attentes. 

Les années ont passé, et aujourd’hui beaucoup plus de PVVIH sont sous traitement. Quant au Dr Jim Kim il n'est plus simple «chef» du VIH à l'OMS, mais DG de la Banque Mondiale (nommé par Obama en 2012). Aujourd'hui, l'objectif du milliard sous CSU du nouveau programme mondial de travail GPW (Global Program of Work) de l’OMS est également confronté à de nombreux haussements d'épaules. A-t-il obtenu le soutien de Kim dans les coulisses? On peut raisonnablement le penser. De plus, la nomination de Peter Sands au Fond Mondial SIDA-Tuberculose-Paludisme pourrait, ironiquement, signifier le soutien de ce Fond (alors que les deux institutions étaient hostiles au plan de l'OMS en 2003), au vue du rôle de Sands en tant que président de la Commission post-Ebola sur le Cadre pour l’Avenir Du Risque Sanitaire Global (Commission on a Global Health Risk Framework for the Futur), et de son document: «La Dimension négligée de la Sécurité mondiale: un Cadre pour contrer les Urgences en terme de Maladies infectieuses» (The Neglected Dimension of Global Security: A Framework to Counter Infectious Disease Crises). 

En prenant pour objectif d’obtenir qu’un milliard de personnes bénéficient de la CSU, le programme tel que décrit par le Dr Bernhard Schwartländer (chef du cabinet du Dr Tedros, et homme de carrière à l'ONU au sein notamment de l'ONUSIDA) , demande, selon ses mots, que l’on comprenne que «les objectifs santé sont au cœur des ODD», les Objectifs de Développement Durable, de l'ONU. Pour cela, dit-il, un certain nombre de changements seront nécessaires, à commencer par une meilleure et plus étroite coordination dans l'organisation même de l'OMS (une réorganisation déjà engagée avec des réunions régulières des directeurs régionaux de l'OMS tous présents lors de cette session de soutien au Dr Tedros), avoir un personnel OMS dans les régions techniquement plus compétent au sein des pays (un recrutement moins politisé, par exemple) et surtout une plus grande place et un plus grand rôle des Ministères de la Santé, le plus souvent négligés et privés de pouvoir (selon Schwartländer) au cœur des gouvernements. Pour que le programme des « 3 milliards » fonctionne, dont la CSU pour ‘un milliard’, il aura besoin de mobiliser la société civile. Le Programme Mondial de Travail GPW du Dr Tedros, a, pour l’assister, recruté la Pr Ilona Kickbush, et nous aurons une nouvelle Directrice Générale Adjointe de l‘OMS pour les Programmes, la Pr Soumya Swaminathan, pour la mise en œuvre de celui-ci.  La RAM et la Sécurité Sanitaire Globale ont toutes deux été sélectionnées comme prioritaires parallèlement à la tâche principale que sera la mise en œuvre de la CSU. 

Il nous semble que ces priorités s'accordent puisque seule une prestation de soins de santé moderne, centrée sur le patient, avec un personnel suffisant, bien rémunéré et de grands investissements (publics) dans la santé, le tout combiné aux nouvelles technologies peuvent accomplir ces tâches de façon efficiente. Nous avons besoin de technologies de santé connectées, de technologies spatiales - (comme l'a envisagé l'OMS au cours des deux dernières années) - de nouveaux systèmes de santé ambulatoires utilisant Internet et les véhicules à moteur appropriés. Et, bien sûr, il faudra que les pays s’engagent à financer l’OMS. Le GPW sera discuté plus avant en janvier 2018 lors de la réunion du Conseil Exécutif. Nous vous tiendrons au courant.


Quelques images de la semaine de campagne 2017 sur la Résistance Antimicrobienne

Lors de la semaine sur la prise de conscience de la résistance aux antibiotiques, beaucoup de campagnes se sont appuyées sur des cartoonistes et artistes. Nous rapportons ici quelques uns. 

CDC USA: Les Centers for Disease Control and Prevention ont lancé “Soyez conscient de la valeur de l’antibiotique: Usage Intelligent = Meilleur Usage”. La campagne explique au public comment et quand les antibiotiques sont nécessaires et quand ils ne le sont pas. Ils ont publié des affiches promotionnelles qui différencient entre les maladies virales et les maladies bactériennes basées sur les symptômes des patients.

https://www.cdc.gov/features/antibioticuse/index.html

CDDEP USA: Beaucoup de campagnes ont tendance à présenter des bactéries comme des parasites, comme celle du CDDEP, alors que les bactéries même celles qui sont nocives ne sont pas à proprement parler des parasites. Mais leur dessin animé est amusant: https://www.youtube.com/watch?v=HYmRdrfC5nQ

Japon: Une campagne amusante utilisant des héros de BD au Japon: 

https://www.japantimes.co.jp/news/2017/10/11/national/science-health/japans-health-ministry-enlists-anime-hero-battle-overuse-antibiotics/#.WgwEfWh-rIU

L’Organisation mondiale de la Santé, OMS "Réfléchi ! Cherche Conseil", avec ce slogan l’OMS a lancé sa campagne pour inciter à réduire l’usage inapproprié des antibiotiques. 

Un poster qui montre que prendre un antibiotique comme un bonbon peut contribuer à la résistance bactérienne.
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/posters/misuse-of-antibiotics1.jpg?ua=1

Tandis qu’un autre poster montre que nous n’avons plus beaucoup de temps pour réagir.
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/posters/time-running-out.jpg?ua=1

Les antibiotiques ne sont pas toujours la bonne solution. Prenez conseil auprès d’un professionnel de la santé avant d’en prendre. 
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/posters/en/

Infographics:

D’autre part, l’OMS cible les média sociaux avec différentes plateformes, et des posters amusants. 

Aider à prévenir l’infection par une bonne hygiène et ne partager jamais les antibiotiques.
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/checklist.gif?ua=1
http://www.who.int/entity/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/hygiene.gif?ua=1

Toujours demander l’avis d’un professionnel avant de prendre un antibiotique

http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/antibiotics.gif?ua=1
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/seek-advice.jpg?ua=1

Là, nous voyons un poster sensible à la question du ‘genre’ mais peu conscient en terme de racisme : c’est à dire que le médecin est une femme BLANCHE, tandis que le patient, un homme, est NOIR (sic). 

Attention aux connotations racistes et anti-immigrés... 

Les antibiotiques ne soignent pas les infections virales, comme le rhume et la grippe.
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/flu.gif?ua=1
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/flu.jpg?ua=1

La montée de la résistance aux antibiotiques entraîne des infections que l’on ne peut plus soigner et qui peuvent affecter n’importe qui, à n’importe quel age et dans n’importe quel pays.

C’est la bactérie (responsable de l’infection) et non pas la personne ou l’animal qui devient résistant aux antibiotiques. 

Sans une action urgente, nous allons vers un futur où les infections et les petites blessures pourront tuer de nouveau.
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/bacteria.gif?ua=1
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/country.gif?ua=1
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/global-health.jpg?ua=1

Un traitement efficace des déchets peut  protéger l’environnement et réduire la résistance aux antibiotiques. 
http://www.who.int/campaigns/world-antibiotic-awareness-week/2017/social-media/waste-management.jpg?ua=1

Les organisations de lutte contre le racisme en Suisse on déploré les connotations racistes des poster de l’OMS. Le poster “Réfléchi” présente une mains ‘colorée’ (métissée, NOIRE) ayant la bonne conduite de prendre une prescription d’une main de professionnel de la médecine (stylo, ordonnance) or cette main est BLANCHE.

Nous suggérons à l’OMS qu’il serait opportun d’arrêter de blâmer le patient, et tout d’abord de blâmer le patient ‘noir’... 

Le public mériterait aussi une meilleure information sur le microbiome, le fait que nous, êtres humains, sommes constitués en bonne partie de bactéries, et l’usage inapproprié d’antibiotiques peut perturber cela, plutôt que de comprendre la bataille contre la RAM comme un individu combattant la bactérie comme envahisseur ennemi!

Dans l’ensemble la transmission des infections pharmaco-résistantes n’est pas bien communiquée, la résistance aux antibiotiques a toujours existé. S’il est très important de réduire la consommation d’antibiotiques en santé humaine et animale, il faudrait mettre l’accent sur le besoin de PREVENIR la transmission des infections d’une personne à l’autre, d’un animal à l’autre : l’hygiène, le contrôle infectieux, sont essentiels  dans la communauté, dans la ville, dans l’hôpital, dans l’élevage, dans l’abattoir, comme dans l’environnement.

Autrement le risque existe de glisser vers une stratégie de facilité, blâmant l’individu, le patient, le médecin de quartier (et la pente vers le blâme de l’immigré) tandis que ce sont les déficiences en hygiène et en préventions qui sont les principaux moteurs  de la dissémination de la RAM.

Rapport de Amr El-Ateek, et commentaire par rédacteur en chef.

AMR-Times apprécierait beaucoup la collaboration d’un artiste cartooniste, dessinateur, comme bénévole, rémunération possible à partir de fin février selon talents, quand notre E-Journal sera en ligne.

Écrire à editor@amr-times.info.

 

Agenda des conférences et événements sur la RAM

16 Novembre 2017, France 
Quelle communication sur l'antibiorésistance?
Min. Des Solidarités et de la Santé
Amphi Laroque, 14 avenue Duquesne, Paris
Avec Mrs & Mmes les Ministres, au programme : C. Brun-Buisson, J. Arquebourg, V. Laymand, M de Crepy, P Vannier, E. Badau, .E Cintas, G. Chapuis, X Herry, S Delouvée, A. Marie, C. Bruschke, G. Mancarella, P. Touboul, S. Fournier, P. Carenco, J. Bastien, D. Heard, E. Barre.
Sur invitation, nombre de places limitées​


26-28 janvier 2018, France
Congrès de Pneumologie de Langue Française (CPLF), Lyon Centre de Congrès

Web=link: http://www.congres-pneumologie.fr/


Jan 29 – Fev. 3, 2018, Thaïlande
Prince Mahidol Award Conference Secretariat Institute for Population and Social Research

Mahidol University 999 Phuttamonthon 4 Road, Salaya, Nakhon Pathom 73170,  Thaïlande
Tel: (66) 2441-0203 to 4 ext 627 or 628. E-mail: pmaconference@mahidol.ac.th
Web=link: www.pmaconference.mahidol.ac.th


15-16 Février 2018- Dublin, Irlande
Conférence co-présidée par le Dr Jean Carlet, président de ACdeBMR/WAAAR:
23rd International Symposium On Infections In The Critically Ill Patients; Le but de ce symposium de deux jours est de passer en revue les concepts actuels, ainsi que les techniques et les avancées actuelles à propos des infections chez les patients dans un état critique. La scepticémie, les infections pulmonaires, la recherche fondamentale, le traitement et la thérapie de prophylaxie des infections sévères seront les sujets abordés par les pannels d'experts. A la fin de chaque session, il y aura un pannel sur les controverses en matière de traitement, et des études de cas. (conférence en anglais seulement).


Organisée avec le concours de:

  • Antonio Artigas, MD Critical Care Center, Sabadell Hospital, University Institute Parc Taulí, Autonomous University of Barcelona, Ciberes, Spain.

  • Michael Niederman, MD, Division of Pulmonary and Critical Care Medicine, New York Presbyterian Hospital, Weill Cornell Medical College, USA

  • Jean Carlet, MD Consultant, President of the World Alliance Against Antibiotic Resistance (WAAAR)

  • I. Martin-Loeches, MD, St James's Hospital. Trinity Centre for Health Sciences. HRB-Welcome Trust St James's Hospital, Dublin, Ireland

  • Antoni Torres, MD, Pulmonology Department, Clinic Hospital of Barcelona

Web=link: https://www.srlf.org/en/agenda/evenement/23rd-international-symposium-on-infections-in-the-critically-ill-patient-2

Mai 2-4, 2018, Les Pays Bas
The International Forum on Quality and Safety in Healthcare (BMJ), Amsterdam

Web=link: http://www.bmj.com/company/international-forum-on-quality-safety/

Le Temps de la RAM/AMR-TIMES
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- Hervé Jacqueson, informaticien, Rédacteur Associé et traducteur édition française (editor@amr-times.info)
- Amr El-Ateek, (Egypte) Pharm.D., chercheur , traducteur (langue arabe) et collaborateur.
- Nora Mahfouf, (Algérie) Ph.D. chercheuse sur la RAM, traductrice (langue arabe) & collaboratrice
- Jean-Jacques Monot, (France) Ingénieur informatique, base de données et édition
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AMR CONTROL 2015 / 2016: L’ACdeBMR publie annuellement un livre -l'AMR CONTROL- avec plus de 30 experts de renommée mondiale pour chaque édition (2015 et 2016 et bientôt 2017) qui peut être librement téléchargée ou envoyé en format papier en remplissant le formulaire sur le site de l'éditeur londonien : www.globalhealthdynamics.co.uk.

Dans l'édition 2017: Meilleurs plans nationaux RAM – AMR avec l'Allemagne, le Sénégal, le Liban, la Chine, la Palestine sur les infections nosocomiales avec USAID, la R&D avec 'BARDA' (USA), les études économiques avec  E. Baris et Tim Evans, Banque mondiale, les alternatives aux antibiotiques avec Cassandra Quave, et bien plus encore.

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