• • •
Éditorial — Montréal, 24 mai 2018
|
|
—
Le centre d’artiste autogéré : siège de perpétuelles tensions politiques
—
par Anne Bertrand, directrice / ARCA
Dans le dernier numéro de l’arca dans la poche, j’ai parlé des tensions entre conseil d’administration et personnel, qui semblent parfois carrément faire partie de la vie politique des centres d’artistes autogérés (CAA). Au risque de passer pour moralisatrice, j’ajouterais que ces tensions, sans être manichéennes, engendrent autant du risque que des opportunités. Chose certaine, la gouvernance, ce n’est pas une science. C’est plutôt une danse entre les différentes personnes en orbite autour des CAA, toutes animées par des intérêts personnels et professionnels variés, mais qui, au bout du compte, doivent agir dans les meilleurs intérêts de l’organisation tout en respectant le cadre fourni d’une part par les règlements et les pratiques de gouvernance internes et d’autre part par les lois fédérales et provinciales qui régissent les organismes sans but lucratif.
On parle souvent de la relation entre le conseil et le personnel comme d’une zone où les rôles et les responsabilités sont ambigus. Mais peut-être que ces rôles ne sont tout simplement pas communiqués clairement aux nouveaux, qui manquent parfois d’expérience, mais qui sont des leaders à part entière et qui arrivent avec leur propre vision des choses et leurs propres questionnements (et frustrations) : des questionnements qui émergent avec chaque nouvelle génération qui fait son entrée dans nos organisations. Les artistes professionnels s’identifient habituellement aux CAA en fonction de leur programmation et de leur emplacement. Dans certaines villes où il n’y a qu’un seul centre, on peut donc s’attendre à des défis.
> Lire l’éditorial complet ici
|
|
—
Rappel : Colloque national des arts médiatiques autochtones 2018
—
Visitez régulièrement le site Internet pour rester à l’affût des dernières nouvelles, des rabais offerts pour le voyage et l’hébergement, des opportunités pour l’achat de publicités dans le programme, et des invités que vous rencontrerez.
|
|
• • •
Nouvelles des membres
|
|
—
Changement de garde au conseil d’administration de l’ARCA
—
Julia Aoki s’implique depuis longtemps dans la communauté artistique de Vancouver en tant que travailleuse culturelle, écrivaine, chercheure et organisatrice. Elle a été directrice générale par intérim et directrice de la programmation du Powell Street Festival, membre du conseil d’administration de la Access Gallery et de la Or Gallery, et a appuyé PAARC dans l’analyse des relations entre les centre d’artistes autogérés et le financement provincial. Ses écrits sur les histoires marginales peuvent être trouvés dans TOPIA, Space and Culture et dans un recueil publié par Lexington Books. Dans la tradition des études culturelles, son travail fait place à des expressions culturelles et à des collectivités qui sont sous-étudiées et mal desservies par les mécanismes et pratiques commerciales et politiques.
Ginger Carlson est une commissaire et auteure basée à Calgary. Elle est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en histoire de l’art de l’Université de l’Alberta et d’une maîtrise en art et en muséologie de l’Université de Manchester. Elle est présidente du conseil d’administration du M: ST Performative Art Festival et vice-présidente de l’Association des centres d’artistes de l’Alberta. Ses essais et critiques ont été publiés dans BlackFlash Magazine, Canadian Art, Luma Film et Media Art Quarterly, et SNAPline. En 2016, elle a reçu le Prix de rédaction de la Canadian Art Foundation.
L’équipe de l’ARCA s’ennuiera de la présence et du travail des directeurs sortants Jonathan Middleton et Todd Janes. Ce dernier a rejoint l’ARCA en 2006 et fut une force majeure de ralliement au fil des années, notamment durant son mandat de président du conseil depuis novembre 2009, exerçant son impartialité et apportant de la légèreté aux conférences téléphoniques épiques. En tant que l’un des membres fondateurs de l’ARCA, Jonathan a contribué à apporter une perspective historique au travail de représentation de l’organisme, en veillant à toujours soutenir les initiatives régionales de PAARC et d’autres membres, selon la structure fédérée de l’ARCA.
L’équipe leur souhaite le meilleur dans leurs projets futurs et sera honorée de rester en contact avec eux dans les années à venir.
|
|
• • •
Actualités générales
|
|
—
Entrer dans l’«âge mythique de l’âgisme» et s’attaquer aux défis auxquels se heurtent les artistes séniors
—
Un rapport sur Maintaining Creativity 3: Relevance, la conférence annuelle 2018 du CSARN, abordait cette année la pertinence de conserver la créativité.
Le Canadian Senior Artists’ Resource Network (CSARN), un organisme sans but lucratif qui a pour mandat d’aider les artistes professionnels à rester actifs et créatifs au fil du temps, a organisé le 19 avril 2018 sa conférence annuelle à la Metro Reference Library. Maintaining Creativity 3: Relevance, qui traitait de la pertinence de garder une créativité active, était divisée en trois volets : un panel sur la «pertinence», une présentation du neurologue Luis Fornazzari sur les effets de l’art sur la mémoire et un panel sur les options de logement. Les deux panels, parce qu’ils portaient sur la précarité et les défis auxquels font face les aînés du milieu artistique, étaient directement d’actualité pour ces derniers. (Quant au deuxième volet, la mémoire est assurément clé, mais outre mettre en lumière le lien entre art et faculté de rétention mémorielle, la présentation de Fornazzari n’était pas très utile pour les professionnels dans leurs préoccupations quotidiennes.) Le thème de la pertinence s’est avéré inspirant, approprié pour réfléchir au maintien en activité des aînés.
Plus important encore, le thème de la journée a permis de révéler que la communauté devrait être au cœur du développement des politiques s’adressant aux artistes séniors, un facteur sur lequel le deuxième panel a bien insisté. Sans proposer des solutions immédiatement applicables, celui-ci a souligné combien il est urgent de régler le problème de logement que vivent les aînés du milieu artistique, un problème qui a atteint un degré critique non seulement Toronto, mais aussi dans divers centres urbains au pays. En levant le voile sur cette urgence et sur l’importance de miser sur la communauté, Maintaining Creativity 3 a pu servir de précieux tremplin pour la discussion et le développement de politiques qui ont une incidence sur les aînés dans les arts visuels, les arts médiatiques et les métiers d’art.
Lire le rapport complet ici (anglais seulement).
|
|
• • •
Pratiques inspirantes
|
|
—
Étude nationale sur la rémunération 2017 – Gestion et administration des organismes artistiques sans but lucratif par le CRHSC
—
Le Conseil des ressources humaines du secteur culturel (CRHSC) publiait la troisième édition de l’Étude nationale sur la rémunération 2017 – Gestion et administration des organismes artistiques sans but lucratif, une étude financée par le Conseil des arts du Canada et Patrimoine canadien. L’étude identifie l’épuisement professionnel des employés en raison d’un manque de ressources dans les petits organismes artistiques comme étant une problématique de taille.
Selon l’étude nationale sur la rémunération, «les petits organismes artistiques ont toujours moins d’employés, qui doivent exercer diverses fonctions pour atteindre les objectifs de leur organisme. Ces organismes se sentent particulièrement vulnérables en raison de leurs contraintes budgétaires.» L’étude mentionne également la difficulté d’attirer et de garder du personnel qualifié dans les organismes artistiques de petite et moyenne taille en raison de «l’insuffisance globale des avantages sociaux offerts par les employeurs combinés à une capacité limitée de payer des salaires compétitifs (en moyenne, les salaires sont trois à cinq fois moins élevés que dans les grandes organisations).»
Lire le rapport complet.
|
|
—/ ARCA tient à remercier tous ceux et celles qui ont pris le temps de répondre au sondage Évaluation des conditions professionnelles des artistes de la performance au Canada. Les résultats seront analysés et partagés en collaboration avec CARFAC sous forme de proposition de révision de leur grille tarifaire. À suivre!
—/ Au sujet de la fiscalité des artistes, sujet récemment évoqué dans l'actualité, le Front des artistes canadiens (CARFAC) et la Coalition canadienne des arts sont en communication avec l’Agence du revenu du Canada, et œuvrent conjointement à un mémoire. Lors d’une rencontre récente des Organismes publics de soutien aux arts du Canada (OPSAC), la question de la transmission des T4A a été soulevée. Les différents conseils des arts ne s’entendent pas sur la manière d'inscrire les bourses d’artistes dans les rapport d'impôts, pratique qui devra être examinée et harmonisée. D’ici là, le Conseil des arts du Canada a émis le mémo suivant.
—/ Consultez Le Répertoire en ligne de l’ARCA pour connaître les plus récents appels de dossiers, résidences et autres projets spéciaux.
|
|
|
|
|