Pour son nouveau talk-show original - après ceux de Chelsea Handler et David Letterman - Netflix a réussi à attirer l’humoriste du moment, Michelle Wolf, tout juste auréolée d’une polémique après son audacieuse prestation au dîner des correspondants de la Maison-Blanche début mai. Une bonne promo pour ce The Break, où l’on retrouve son humour osé, féministe et qui tend parfois vers l’absurde.
Pour situer, The Break ne s’aventure pas trop loin de la norme des émissions humoristiques américaines de comédie type The Daily Show (où Wolf s’est faite connaître) ou le Last Week Tonight de John Oliver. Un peu étonnant donc de retrouver ce format très télévisuel sur Netflix. Michelle Wolf y a, au moins, la liberté d’aborder tous les sujets - certains d’entre eux sont peut-être un peu trop spécifiques à l’actualité américaine pour être facilement appréhendables par un public français - avec un humour plus cru que s’il s’agissait d’un late night traditionnel. Le fond est surtout politique, avec les attendues saillies envers Trump et son administration, mais aussi sociétal, avec des sketches féministes dans la veine d'Inside Amy Schumer.
On sent tout de même que l’émission se cherche encore, entre son monologue d’entrée (toujours un chouïa trop long), son sketch enregistré (à la qualité variable) et son segment final encore assez indéfinissable, où Wolf fait venir un partenaire de vannes. La qualité d’écriture laisse malgré tout espérer un futur prometteur.
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