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Communication + Digital + Innovation + Sociologie + Marques + Travail

Salut les kids,

cette semaine on vous parle du fulgurant retour de Twitter, de l'histoire du logo d'adidas, de la foirade Minutebuzz, et de speculative design...

Bonne lecture.

PS : on a besoin de payer les vacances, donc si vous avez du free à proposer en stratégie digitale, stratégie de contenus, stratégie éditoriale, stratégie sociale, stratégie de communication et tous types de stratégie, envoyez-nous un mail !
 
Le fulgurant retour de Twitter
 
À Probablement la Meilleure Newsletter du Monde, on est des vrais enfants de Twitter. On a grandi avec, créé à peu près un demi-milliard de comptes pour le boulot, pour le perso et bien sûr pour le lulz. On a connu cette période dorée où Twitter était un gros terrain de jeu, jusqu’à un désamour que l’on situe il y a 3, 4 ans : trop le bordel, trop la déprime, trop de bails sombres.

Mais on y revient, et apparemment on est pas les seuls, pour preuve cet article de BuzzFeed qui explique les efforts et la part de chance dont a bénéficié Twitter depuis 2 ans. Déjà, Twitter a enfin choisi de se concentrer sur une seule proposition de valeur : être une app de news. Poinbar.

Se concentrer là-dessus, ça voulait dire plein de choses : arrêter de vouloir être en compétition systématique avec Facebook, se concentrer sur les news, le live vidéo - et notamment le sport. Ce qui est marrant, c’est que dans l’autre media mourant qu’est la TV, ce sont les chaînes qui ont choisi les même axes de développement News & Sport qui survivent. Twitter a lié des partenariats avec des grosses chaines et des publishers locaux, et leur envoie de plus en plus de traffic, à la différence de Facebook. (Très personnellement, on est 2 à la rédaction de PLMNDM à bosser pour un media, et on le vérifie tous les jours). 

Se concentrer sur ce core business, ça voulait dire aussi couper la tête aux projets annexes comme la plateforme de micro-vidéo Vine, la plateforme de développement Fabric, la startup d’adtech TellApart… De façon générale, il s’agissait de cramer moins de pognon sur des projets qui mettait un temps fou à aboutir, pour se concentrer sur des projets parfaitement exécutés.

Ces choix ont eu un corollaire RH, avec moins de monde pour aller plus loin sur les projets sans se disperser, en gardant (ou en réembauchant) des gens qui avaient la foi, et en virant les personnes toxiques.

Du point de vue utilisateur, Twitter a été tiraillé entre l’ultra-conservatisme des utilisateurs historiques qui voulaient que rien ne bouge, et la perplexité de nouveaux utilisateurs aussi vite partis qu’arrivés. Son choix a été de repenser son algo à l’aune de sa nouvelle proposition de valeur pour délivrer de la news pertinente (exit les tweets chronologiques), rendre la plateforme safe (exit les fachos et les harceleurs), et lever plusieurs freins d’utilisation (exit les 140 caractères…).

Pour quels résultats ? De source sûre : les nouveaux formats publicitaires rapportent de l’argent. Le Rev share, le billboarding, etc. Ça fonctionne et c’est rentable. D’un point de vue utilisateurs, même si les cons sont toujours là, on les entend moins. En tous cas, on peut choisir ou pas de plonger dans le côté obscur de Twitter, ou d’en faire un outil agréable d’inspiration et d’ouverture d’esprit.
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Derrière les 3 bandes
 
On a découvert à l’épisode 2 un nouveau format du site Highsnobiety intitulé « Behind The Logo », qui nous a bien cassé les dents. Ce genre de format qui nous fait dire : « bordel pourquoi j’y ai pas pensé avant » ?

Dans ce format de 3-4 minutes, Highsnobiety raconte en animation l’histoire d’une marque au-travers l’histoire de son logo. Autant on connaît bien l’histoire du Swoosh de Nike, autant l’histoire des 3 bandes d’adidas (sans majuscule) est méconnue. Et mortelle.

En 3’30, on prend plusieurs leçons : Tout d’abord, une leçon d’histoire : pourquoi 3 bandes, et pas 2 ou 4 ? Et qu’est-ce que la marque finlandaise Karhu a à voir avec le succès d’adidas ?

Ensuite, une leçon de design : quelle est l’histoire, la signification et la sémiologie derrière les 3 bandes simples, les 3 bandes biseautées de la gamme EQT, ou le trèfle ? Comment un simple logo décliné diffuse un impression immédiate et des valeurs différentes ?

Enfin, une leçon de stratégie de marque : tout est logique, segmenté, compartimenté… C’est un cliché de dire « à l’allemande » ?
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Erratum ?
 
Rentabilité media et nivellement parle bas, le retour : Il y a 2 numéros, Probablement La Meilleure Newsletter du Monde réagissait au grand gâchis que constitue la « reprise en main » de Vice France par des financiers. Morceau choisi : 
 
"Aussi, les nouveaux dirigeants prônent le modèle des médias “positifs” 100% vidéo et to-do lists débilitantes, dont le positionnement est à l’opposé de celui de Vice."
 
On était très fiers de ce brûlot, mais ce beau schadenfreude était gâché en fin d’article par cette phrase :  
 
"A croire que les financiers ne connaissent rien au marché français, puisque Minutebuzz, racheté par TF1 et refondu en TF1 One, vient de fermer."
 
Nous avions confondu TF1 One, l’entité créée par TF1 pour pondre des vidéos d’actualité « à la Brut », avec Minutebuzz. Acte manqué ? Plutôt prophétie auto-réalisatrice : cette semaine on apprend que Minutebuzz, « La start up spécialisée dans les vidéos sur Facebook et rachetée par TF1 fin 2016 n'a pas tenu ses objectifs financiers, et voit son audience baisser. »

Retour de bâton ? Si l’article  de BFM Business reste très prosaïque et axé finances, chez Probablement La Meilleure Newsletter du Monde, on se dit qu’il y a peut être un lien entre qualité des contenus et dégonflement de la bulle...
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"C'est comme dans Black Mirror"
 
Du Black Mirror entre collègues, même. Il y quelques semaines, le « leak » d’une vidéo produite par le mystérieux laboratoire X de Google nous a un peu surpris. Cette vidéo renommée The Selfish Lodger imagine comment le Lodger, la mémoire de tous nos actes numériques, influencera non seulement notre comportement mais celui de toute notre espèce qui cherchera a se reproduire à travers les générations (= épigénisme lamarckien si vous voulez avoir l'air sérieux).

Pour se défendre, Google explique avoir créé une oeuvre de speculative design, cette discipline qui veut penser le design sans contrainte pratique, l'utilisant comme outil pour faire naître des idées et non des produits. Oui, comme dans Black Mirror, LOL.

Cependant, ce qu'a fait Google tient plus du design fiction, et c’est la où ça devient risqué. Bien moins critique envers le secteur, le design fiction repose sur l’idée que les faits et la fiction sont interchangeables, et qu'une fiction fantaisiste peut aboutir à une réalité géniale. C’est aussi un moyen de permettre aux employés de penser l’impensable et de palper la force et omniscience de Google.

Pourtant, les chercheurs en speculative design militent pour qu'une pensée des entreprises sur les implications de leurs produits devienne obligatoire. Et qu'elles ne fassent pas qu'inspirer ses employés, mais surtout informer le grand public.
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