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Journal de bord "Le Temps du Regard"
N°23 - 27 avril 2020

Au temps du Coronavirus
La phrase du jour

" L'optimisme est une forme de courage qui donne confiance aux autres et mène au succès "
Baden Powell

Des nouvelles de nous
Karaoké et boite de nuit, le temps d’un après-midi

La Cour aux bretons organise un Karaoké
Isabelle a commencé par chanter des chansons d'amour, ce qui a entraîné tout le groupe.
Christophe a chanté sur plusieurs musiques telles que "Je ne suis pas un héros". Il nous a tous impressionné avec sa voix, d'autant plus qu'il connaissait très bien les paroles.
Pascal B. a aussi très bien chanté, il connaît beaucoup de chansons de variété française dont "Aline" de Christophe (décédé récemment).
Pascal R. et Marine ont chanté en duo. Marine dit qu’il cachait ses fausses notes…
Claudine et Gwenaëlle se sont amusées à les écouter. 
Afin de reposer les cordes vocales, nous avons bu un jus détox à base de concombre, citron, kiwi et feuilles de menthe. 

 
Le foyer des Huniers se transforme en boite de nuit
Les organisateurs, Morgane et Nathalie, ont accueilli les résidents autour d'une ambiance festive.
Boissons et bonbons étaient au rendez-vous.
Chaque résident faisait le choix de la musique pour rythmer l'après-midi.
Les gestes barrières sont respectés à l'aide de guirlandes posées au sol.
Des nouvelles de vous

Bonjour,
Merci de nous tenir informés des activités des résidents des Foyers pendant ce long temps de confinement. Il est bien difficile de les occuper et d’éviter les tensions mais vous avez su motiver les professionnels des accueils de jours qui les accompagnent, qui les connaissent, ce qui les rassurent.
De plus, les résidents sont ravis de leur faire découvrir leur lieu de vie et leur studio.
Nous parents, apprécions la newsletter qui nous conforte car cette situation risque de perdurer …
MERCI pour cette initiative rassurante.

Nous irions mieux si nous pouvions marcher le long du canal à Hédé...

Les parents de Pascal
 

Aidez-nous à tisser un lien solidaire
Comment vivez-vous cette période de confinement ?

Envoyez-nous une photo et petit mot, racontez-nous votre quotidien!
Un chapitre du conte* : Le Pangolin et le Pingouin lent
Une oeuvre littéraire débutée au premier jour du confinement par Albert Lemant, artiste écrivain et illustrateur. A l’origine, ce texte a été pensé pour distraire ses petits-enfants mais tout ce qui est partagé fait du bien ! 
*2 parce que c'est lundi
Chapitre 32.
 
« Allons, ce n’est pas si grave que ça...Un sphinx de perdu, dix de retrouvés… tentait de plaisanter Maestro Leonardo ! Nous aurons d’autres commandes, tu en dessineras encore des Chimères et moi j’en peindrai d’autres des visages angéliques, enfin, pas comme celui-là, parce qu’entre nous, des faces de carême comme celle de cette pauvre Signora Giocondo, je m’en serais bien passé !... » Il grimaça en jetant un coup d’œil au tableau qui venait d’être balancé dans un coin de l’atelier par l’acheteur furieux, lequel avait évidemment refusé la commande.
Encore une croûte qui finira sa vie dans un grenier, se dit Leonardo.
Il essayait tant bien que mal de réconforter Giuletta, mais la malheureuse était inconsolable.
«  Je suis déshonorée Maître ! Je vous ai déshonoré ! Je ne comprends pas ce qui a bien pu se passer. » Saisissant fébrilement les pots de peinture derrière le chevalet elle les vidait par terre un par un. « Avec ces nouveaux pigments qui viennent des Flandres on ne sait jamais si…J’avais mis pourtant un dernier vernis qui aurait dû…Mais peut-être que ?… » Elle se précipita vers la toile et la retourna. « Non, il n’est pas passé au travers ! »
Leonardo éclata de rire. «  Mais non il n’est pas passé au travers ! C’est le Sphinx tout de même Giuletta !  Le maître des questions, le prince des mystères ! Il est parti, un point c’est tout. A mon avis il est déjà loin, peut-être à Venise, ou à Milan chez nos amis les Sforza. Peut-être pose-t-il déjà chez Vincenzo Foppa qui lui sert en ce moment un énorme plat de nouilles aux câpres afin qu’il se tienne tranquille… 
« Allons Maître, ne vous moquez pas de moi, ma honte est si grande que je ne sais pas si je pourrai retoucher un pinceau un jour…
« Bien sûr que si tu retoucheras un pinceau ! D’ailleurs c’est ce que tu vas faire tout de suite. Tiens, prends ceux-ci et ces carnets vierges et ces aquarelles…
Prends aussi ce petit cahier que j’ai rempli de croquis, il  te sera très utile pour ton voyage. Il y a dedans quelques-unes de mes inventions mécaniques, elles te permettront peut-être d’aller plus vite, plus loin. Tu y trouveras aussi comment construire une arbalète géante, ça pourrait t’être utile. Tu découvriras encore certaines réponses à certaines questions, enfin si tu arrives à déchiffrer mon écriture, tout ça au cas où quelqu’un de menaçant t’en poserait, des questions, qui sait ?....
«  Mais Maître, un voyage ? Pour aller où, et pourquoi ? Vous me chassez ?
«  Mais non voyons, quelle question !
«  Et ce voyage, il sera dangereux ?
« Dangereux…Voyons, ça dépend….J’ai beaucoup d’imagination comme tu sais, mais la chasse au Sphinx, je ne l’ai jamais pratiquée et j’avoue que je n’en sais rien…Toi en revanche, tu vas vite le savoir...
Tciao Giuletta !.... »
 
 
Chapitre 33.
 
Bon voyage, bon voyage…Il en avait de bonnes le Maître !
D’accord il avait du talent. Du génie même. Mais question pratique ce n’était pas la même chanson ! Si vous lui demandiez d’imaginer une statue équestre de trente mètres de haut il vous pondrait tout de suite dix projets. Pour se faire cuire un œuf à la coque, là c’était une autre histoire.
Giuletta ruminait de sombres pensées en rentrant dans sa chambrette sous les toits, à deux pas de l’Arno. Il n’avait qu’à y aller lui, avec sa longue barbe de magicien, chasser le Sphinx. Mais Le Maestro préférait minauder devant la Belle Ferronnière, là il était à son affaire. Ou s’attabler avec les treize ivrognes qu’il faisait poser tous les soirs derrière une longue table blanche, soi-disant pour une scène dont on reparlerait encore dans cinq cents ans…
Bien sûr elle assumait. C’était de sa responsabilité de réparer l’outrage fait au tableau et même si celui-ci était médiocre elle devait y aller.
Elle prit quelques affaires au hasard et les rangea dans une sacoche. Comment devait-on s’habiller pour la chasse au Sphinx ? Est-ce qu’il expliquait ça dans son cahier, le grand Leonardo da Vinci ? Elle feuilleta le carnet. Des croquis de machines infernales, des combinaisons extravagantes de vis sans fin et de roues crantées, des calculs et des notes en langages codés. Rien évidemment sur la chasse au Sphinx. Ni au sanglier, ni même au canard, ça aurait pu aider…
 
On gratta à la lucarne. Giuletta se retourna en souriant. Elle ouvrit la fenêtre.
«  Eh quoi ? dit-elle en prenant un air  faussement contrarié, Monsieur pensait peut-être que parce que Monsieur n’était pas rentré depuis deux jours, à courir probablement quelque autre jupon, j’allais partir sans lui ?  Il pensait que j’étais une ingrate et que mon amour pour lui n’était pas assez fort ? Monsieur ne me connaît pas encore ? Monsieur est un nigaud, un mufle, un sot, mais il est hors de question que je parte sans lui ! Allez, amore mio, grimpe !.... »
 
Un gros rat blanc sauta sur l’épaule de Giuletta et commença à lui grignoter le lobe de l’oreille
«  Tu me chatouilles, topolino ! Allez, accroche toi bien nous partons vers le nord, je ne sais pas du tout si nous rentrerons un jour mais la gloire nous attend…la gloire…ou autre chose…Tu es toujours partant ? »
Le rat hocha la tête.
«  Alors en route et prépare tes abattis le Sphinx ! Arrivederci Fiorenza !
Giuletta referma la porte de la chambre et descendit l’escalier quatre à quatre.
Elle fit une bise sur la tête du rat.
« Je savais que je pouvais compter sur toi, Roméo !.... »

 
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