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Crise Covid-19 : Agir malgré tout
Le CCEM continue son action pour accompagner les victimes

Avec l’arrivée du Covid-19 en France, et les mesures de confinement qui ont suivi, le Comité contre l’esclavage moderne a du réinventer son fonctionnement pour s’adapter à la nouvelle situation, faire face aux difficultés imprévues et maintenir son action habituelle, en activité partielle et à distance. Il y parvient jour après jour, malgré les embûches, en s’appuyant sur l’engagement de son équipe salariée, son bureau et ses bénévoles. Voici une petite cartographie de nos nouvelles actions :
 

S’adapter à une situation de confinement

Coronavirus et prévention 

Afin de préserver au maximum la sécurité des personnes pris en charge, le CCEM a repris le document informatif sur le coronavirus , et l’a décliné en plusieurs langues, afin de faciliter la compréhension des mesures d’isolement pour des individus ne maîtrisant pas nécessairement le français. Cette information a été renforcée par la diffusion des vidéos faites à cette fin par la ville de Paris en plusieurs langues. L'utilisation des attestations, a fait aussi l'objet de diffusion aux personnes accompagnées. Le CCEM s’est assuré de la bonne réception de ces éléments, en communiquant par WhatsApp ou par téléphone dans plusieurs langues , en mode simplifié, imagé ou vocal  pour  s'adapter aux différents besoins (non francophone, analphabète, ou sans accès à des applications internet/smartphone)
 
Maintenir le lien social 

La bonne communication avec les personnes prises en charge étant une de nos priorités, le Comité se penche régulièrement sur leur état moral par téléphone, pour les rassurer si nécessaire. Il peut aussi compter sur le bénévolat de sœurs religieuses pour renforcer le lien avec les personnes accueillies à l’appartement d’urgence.
 
Hébergement
 
Au niveau social, l’accès à un hébergement sécurisant est aussi un enjeu essentiel, quand certaines structures n’accueillent pendant la nuit, ou que des individus se retrouvent à la rue, ou bien sont menacés quand leur accueil habituel est compromis. Le confinement a effectivement augmenté les difficultés d’accès à l’hébergement. Le CCEM est parvenu à régler ces situations à travers le SIAO, mais aussi les équipes des CHRS qui continuent à travailler malgré les difficultés du confinement, des centres d’accueil de jour, de nouvelles structures, ou en dernier recours en finançant des chambres d’hôtel aux plus démunis. 
Assurer l'accès aux besoins primaires 
 
Le CCEM fait tout son possible pour soutenir financièrement les personnes prises en charge, et assurer à minima leurs besoins en nourriture, produits d’hygiène… Il effectue pour cela de nombreux déplacements, dans le respect des règles de sécurité, afin de livrer des colis, des cartes de restaurant solidaire, des masques confectionnés bénévolement par une salariée, ou encore des tickets de chèques services obtenus grâce à l’aide de la Fondation Abbé-Pierre et du Secours catholique. D’autres formes de soutien sont encore assurées : appels téléphoniques pour informer sur les lieux d’approvisionnement ouverts, aide financière par virements et chèques... Nous comptons pour cela sur toutes les actions mises en place par les acteurs sociaux, et les appels à dons, essentiels pour nous permettre de maintenir l’aide aux plus démunis.
Nous comptons aussi sur le maintien des services postaux et banquiers, essentiels pour aider ceux d'entre nous dans le besoin.
 
Soutien informationnel, veille juridique

Si les audiences ont été suspendues, l’activité juridique continue et s’adapte à la crise. De nombreuses informations concernant les droits des victimes et les aides associatives ont évolué depuis le début du confinement : au-delà du suivi habituel des personnes accompagnées, les juristes du CCEM assurent une veille sur toutes les nouvelles législations qui ont été adoptées et les décisions prises pendant la crise afin de pouvoir informer au mieux. Ainsi, les bénéficiaires ont pu être rassurés par la prolongation de leur titre de séjour pendant trois mois.
En outre, le pôle juridique communique sur le droit du travail en temps d'urgence sanitaire, les mesures de sécurités préconisées, les obligations des employeurs, l'accès au chômage partiel, etc. Et ce, dans le but de régler des contentieux potentiels avec les employeurs et d'assurer la défense des intérêts des personnes prises en charge.
Témoignage
Mme K. est obligée d'aller travailler. Son employeur, un particulier, ne veut pas la mettre au chômage technique et ne veut pas non plus lui faire une attestation de circulation professionnelle. Elle a une heure de transport à faire pour aller travailler. Elle a peur et fait part d'épuisement général, de troubles du sommeil, et de palpitations.
Le CCEM l'a soutenue pour faire entendre ses droits à son employeur.

Pour répondre à ces nouvelles exigences, une permanence téléphonique est maintenue 5 jours sur 7, de 9h à 17h.

Une ombre sur l'après-crise 

Vous l’aurez compris, le confinement amène de nouvelles urgences, de nouvelles formes de détresse à traiter dans l’immédiat. Les grandes difficultés restent la question de l’hébergement et celles des besoins primaires. Certains facteurs alarmants risquent d’augmenter les difficultés rencontrées par le CCEM, autant d’éléments qui ne dépendent malheureusement pas de notre volonté :
Plusieurs femmes actuellement prises en charge par le CCEM, hébergées en structure d’urgence, sont enceintes. Le risque qu’elles accouchent pendant la crise et se retrouvent sans solution d’hébergement est très angoissant, tout comme la situation des hommes isolés actuellement à la rue ou reçus en accueil solidaire. 
Témoignage
Mme B. explique vivre très difficilement la période de confinement en lien avec sa grossesse à risque. Elle se sent particulièrement isolée, elle ne peut quasiment pas sortir et n'a pas le droit de recevoir de visite, y compris du père de l'enfant. Le stress et l'angoisse nés de cette situation ont provoqué chez elle des troubles de l'alimentation. Le CCEM, même à distance, est un lien social pour elle, une écoute, et l'aide qui lui est remise la rassure et lui rend grand service.
L’arrêt de l’activité de nombreux services sociaux, s’il est nécessaire pour la protection de tous, risque de se faire au détriment des plus démunis. La fermeture quasi-totale de certains restaurants solidaires, et surtout de services bancaires et postaux accentue considérablement les difficultés rencontrées par le CCEM en cette période de crise. Certaines personnes en situation de précarité dépendent entièrement de ces services pour assurer leur survie. C’est pourquoi le CCEM s’est impliqué dans le plaidoyer proposé par le Collectif « Ensemble contre la traite des êtres humains » contre la fermeture de bureaux de poste (80% sur le territoire) et d’agences bancaires ou dans celui de La Strada International pour alerter sur les risques du confinement pour les travailleurs les plus vulnérables.
 
Un dernier point, et certainement des plus importants : le CCEM continue d’enregistrer et de traiter les signalements de personnes en exploitation, mais une baisse significative de leur nombre a été remarquée depuis le début du confinement. Il risque donc d’y avoir une augmentation considérable de personnes à prendre en charge après la crise, qui viendra s’ajouter aux besoins croissants des bénéficiaires actuels. Pour assurer cette activité supplémentaire, le Comité risque à échéance de devoir assurer un suivi plus important, avec des moyens financiers réduits.
 
C’est pourquoi nous faisons appel à votre attention pour nous contacter si vous avez des doutes sur des situations à nous signaler. Nous faisons aussi appel à votre générosité, afin de pallier aux difficultés de cette situation exceptionnelle.
Retrouvez-nous sur le site: www.esclavagemoderne.org

COMITÉ CONTRE L'ESCLAVAGE MODERNE
169bis Boulevard Vincent Auriol, 75013 PARIS
Tél. :
01 44 52 88 90
contact@ccem.org
 
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