Près de Rennes, Ludovic Faivre (LFCarrelage) et son équipe accompagnent leurs clients dans leurs projets de construction ou de rénovation (pose de carrelage et faïence sur sols et murs, salles de bains, escaliers et plans de travail béton ciré, terrasses sur plots…).

Bonjour Monsieur Faivre, autour de vous et dans votre entreprise, qui a repris le travail ?
Ludovic Faivre : Dans notre département, assez peu touché, les maçons et les plombiers par exemple ont assez vite repris le travail après quelques jours d’hésitation et de chômage partiel. D’autres activités, qui réclament beaucoup de co-activité, sont à cette heure encore totalement fermées. Je pense à une entreprise d’enduits voisine d’une dizaine de personnes. La désinfection (échafaudages, outils, matériaux…) est quasi ingérable. Et il est très compliqué d’avoir des masques et du gel hydro alcoolique.
J’ai personnellement redémarré l’activité il y a 15 jours et mon employé a repris cette semaine. Nous avions obtenu le chômage partiel pour lui, cela nous aide à passer ce cap difficile de mars/avril.

Vos chantiers se déroulant pour l’essentiel en intérieur, vos clients ont-ils des exigences particulières pour garantir leur sécurité ?
C’est un peu l’inverse car les clients ne comprennent pas toujours que nous voulons éviter la fameuse co-activité avec d’autres artisans. Je ne veux pas mettre mon ouvrier sur un chantier à risques, j’en suis responsable pénalement.

Partagez-vous vos interrogations et vos solutions avec d’autres entreprises de votre région ?
Je fais partie d’un réseau d’artisans. Encore aujourd’hui, tout n’est pas clair et précis. Cela nous permet d’échanger régulièrement sur les solutions de chacun et de prendre des nouvelles.

Comment imaginez-vous la reprise pour les métiers du bâtiment ?
Au tout début, cela devrait aller car nous rattraperons le temps perdu. Nous reprendrons contact avec nos clients pour relancer les devis mi-mai et reprogrammer les chantiers en attente. Mais c’est seulement dans quelques mois que nous pourrons vraiment mesurer l’ampleur des pertes et évaluer les nouvelles commandes à venir. Nous vivons également dans l’inquiétude d’une deuxième vague qui amènerait beaucoup d’incertitude pour l’avenir, moralement et financièrement.

Qu’est-ce qui peut changer demain ?
Pour les maîtres d’œuvre et la mise en place des corps d’état, les choses vont devenir compliquées. Sur les chantiers, tout va trop vite. Cette crise permettra, j’espère, de reprendre quelques bonnes habitudes, notamment que chaque artisan puisse intervenir au bon moment pour la bonne marche du chantier. On n’avance pas plus vite à travailler les uns sur les autres. Sur le chantier, les ouvriers pâtissent de la triple pression du patron, du maître d’œuvre/architecte et du client. Ce n’est une bonne méthode pour personne.

Comment gardez-vous le contact avec PERIMETRE ?
Avec Benoît Grau, mon commercial, on s’appelle au moins une fois par semaine. Nous avons gardé le rythme pendant la crise.

Vous avez un dernier message à faire passer ?
Bon courage à tous et restons solidaires dans ce moment difficile. Gardons le moral pour nos clients. Il faut positiver et montrer le meilleur de nous-mêmes.

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