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Cours vidéo 2 - Mai 2020

Capoeira, musica, cozinha, Historia e cinema/pipoca !

Séquences pour les enfants,
préados, et ados

Des vidéos seront régulièrement envoyées à vos enfants, afin qu'il puissent en face d'un ordinateur ou d'une télévision, faire des mouvements de capoeira de leur côté. 
Ils sont libres de poser des questions et de partager leurs idées avec le Mestre Tyson via messages ou mails !

Séquences capoeira
4 - 7 ans - 11 mai 2020 - Mestre Tyson

Séquences capoeira
8-15 ans - 11 mai 2020 - Mestre Tyson

Côté cuisine...

Téléchargez la recette de la limonada suiça à partir de ce lien.

Côté musique...

Pandeiro : ritmo de base + variaçao

Atabaque : ritmo de base + 1 variaçao

Atabaque : variaçoes

Côté défi-chansons

BRAVO à Instructor Raspado pour sa première ladainha ! Cliquez sur l'image pour écouter.
Pour celles et ceux qui souhaitent suivre le Capoeira World music festival online sur la chaine TVcapoeira, avec la participation de grands musiciens confirmés de la capoeiragem.
Bien organisé, ce concours est encadré par des règles définies (expliquées dans la vidéo suivante) : chanson de 2'30", 100% créée par l’auteur, accompagnement obligatoire d'un berimbau. Organisation en 2 étapes (1ère étape du 10 au 20 mai 2020), selection sur votes du public + votes d'un jury professionnel. Les 20 chansons en tête passent à la seconde étape. Plus de détails dans la vidéo ci-dessous.

Côté ciné...

Connaissez-vous la légende de Besouro de manganga ? Tant racontée dans les chansons de capoeira ?
Voici le film entier (classé trop violent pour les enfants).

Côté Histoire...

Initiative de l'instructeur Molhado : "Boa tarde Galera, j'espère que tout le monde va bien ainsi que vos familles et vos proches.
Pour faire suite au message de Mestre Tyson la semaine dernière, je voudrais profiter de cette période pour approfondir nos connaissances sur tout ce qui entoure la capoeira.
Alors pour commencer « par le commencement », je vous propose ces quelques lignes dans le document ci-dessous pour découvrir l’Histoire de la capoeira.
Cela vous permettra de découvrir ou approfondir vos connaissances.
Ensuite, cette présentation (non exhaustive) pourra vous permettre aussi d’aller chercher des informations complémentaires avec ces premiers éléments de lecture
Ce document est le premier d’une série que je vous adresserai chaque semaine.
Bonne lecture et rendez vous la semaine prochaine pour un document sur l’histoire du Groupe Senzala.
Axé total ! Viva capoeira !"
Histoire de la capoeira
 
L'histoire de la capoeira ne peut être comprise qu'à travers l'Histoire et le contexte historique qui ont marqué le Brésil depuis la fin du XVème siècle.
La découverte du Brésil désigne l'arrivée, en 1500, de la flotte commandée par Pedro Álvares Cabral sur la côte du territoire sud-américain où se trouve aujourd'hui l'État brésilien, et la prise de possession par le royaume du Portugal.
Lors de la découverte du Brésil par les Portugais, le littoral était occupé par deux nations indigènes du tronc linguistique tupi : les Tupinambas, qui occupaient une bande incluse entre Camamu et l'embouchure du Rio São Francisco, et les Tupiniquins, qui s'étendaient de Camamu jusqu'à la limite de l'actuel État de Espirito Santo. Mais, à l'intérieur du pays, sur une bande parallèle à celle des Tupiniquins, il y avait les Aymorés. Ces groupes occupaient le territoire depuis à peine deux siècles, et venaient probablement du Haut-Xingu dans l'Amazonie.

Dès le début du XVIème siècle, les esclaves arrivés d'Afrique provenaient des comptoirs commerciaux installés sur le continent africain depuis le XIIIème siècle.
Parqués dans les navires négriers, entassés dans la saleté, la puanteur et la mort (15% mourraient avant leur arrivée), la traversée durait plusieurs mois. A leur arrivée, les esclaves étaient séparés et mélangés entre tribus différentes, le but étant de casser toute forme de communication, toute forme d'identité sociale et de perdre leur traditions et cultures.
Asservis à travailler du matin au soir, (dans les colonies du Nordest du Brésil, les esclaves fournissaient une main d'œuvre domestique alors que dans les colonies du centre et du sud, ils travaillaient comme ouvriers agricoles), ils étaient ramenés à la nuit tombante dans les senzalas (quartiers dans lesquels les esclaves vivaient sur les domaines des patrons). Beaucoup à cette époque mourraient de tristesse (Banzo), pour d'autres la fuite apparaissait comme l'unique moyen de retrouver la liberté.
Mais ils étaient le plus souvent repris et châtiés de manière exemplaire pour décourager les autres esclaves. Beaucoup mourraient de ces tortures.
Les seigneurs portugais réalisant qu'ils perdaient de l'argent décidèrent alors d'assouplir les conditions de vies des esclaves, leur permettant ainsi de se regrouper le soir et de pratiquer leurs rites religieux, leurs danses, symboles de la culture africaine.
Chaque peuple y apporte ses traditions et ses coutumes pour donner naissance à une forme de danse dont les figures faisaient penser aux combats d'animaux.
Le divertissement d'Angola est né au brésil. Il a été crée avec pour inspiration le N'golo (danse angolaise), rituel de danse que le peuple angolais pratiquait en se basant sur les mouvements des animaux qui étaient présent autour de leur tribu (lions, macaques, zèbres...) : cette danse permit alors aux esclaves de déguiser leurs entrainements : lorsque les maitres apparaissaient, les esclaves faisaient semblant de chanter et de danser.

L'histoire de la capoeira prend donc naissance à partir du XVIème siècle au Brésil. Elle est née dans la clandestinité et exprimait une forme de rébellion contre la société esclavagiste.

Avec le temps, les esclaves prirent conscience peu à peu que leur corps pouvait être une véritable arme de défense et d'attaque et que les danses qu'ils pratiquaient une véritable forme de lutte. Le calme retrouvé, les seigneurs ne se souciaient guère des danses pratiquées par les esclaves.
Avec un entrainement quotidien, leurs techniques prenaient une ampleur considérable et donnaient aux esclaves un sentiment de puissance.
La fin du siècle se terminait et un événement extérieur allait ouvrir les portes de la rébellion.
Au début du XVIIème siècle, un événement majeur marque un tournant dans l'histoire esclavagiste du Brésil.

Dès le début du siècle, les seigneurs portugais doivent faire face aux invasions hollandaises et connurent alors une très grande désorganisation (principalement dans la région du Pernambuco, au Nordest du brésil).
Devant faire face à l'envahisseur, les portugais concentraient leurs efforts à repousser les invasions et diminuaient leur vigilance sur les esclaves. Ceci permit à ces derniers de s'enfuir des senzalas et de trouver refuge dans les forêts du Nordest du pays.
Ils formèrent alors ce qu'on appela les "Quilombos", refuges secrets où les fugitifs se retrouvaient pour y organiser et développer une société organisée politiquement et socialement.
Le XVIIème siècle est considéré comme le siècle qui voit la naissance et le développement de plus en plus de quilombos.
Le quilombo qui marque l'histoire de cette époque comme le plus abouti et le plus organisé est le Quilombo de Palmarès dans l'Etat d'Alagoas au Nordest du Brésil.
Des lois furent instaurées et un roi choisit : Ganga Zumba (qui sera assassiné en 1678).
Le quilombo de Palmarès a résisté pendant plusieurs décennies (90 ans) et a regroupé près de 30000 fugitifs. Après la mort de Gunga Zumba, ce fut le général des armées, Zumbi (dont le nom est aujourd'hui cité dans de nombreux chants) qui incarna le symbole de la résistance.
Face à ce phénomène grandissant, les  seigneurs portugais décidèrent alors de faire tomber les quilombos et de récupérer les esclaves.
il y eu alors un déploiement des armées portugaises et des commandants d'expédition, les Capitaes do Mato, furent chargés de reprendre les esclaves. Au cours de leurs combats, ces derniers racontent et décrivent d'étranges techniques de combat, tels des combats d'animaux et un étrange jeu du corps appliquant coups de pieds, coups de tête et ruades.
Le quilombo de Palmarès tomba sous les attaques du capitaine Domingo Jorge Velho et le roi Zumbi fut tué au combat.
Les survivants de ces terribles combats retournèrent à leurs conditions d'esclaves et de nombreuses années s'écoulèrent ainsi.
L'indépendance du Brésil est célébrée en 1822, s'émancipant ainsi de l'emprise portugaise.
Il porte à sa tête un empereur, Dom Pedro 1er .
Il faut attendre les années 1860's pour que les idées abolitionnistes se répandent avec la naissance de deux grandes associations : la " sociedade Brasilera contra a escradidao" et l' "Associaço Central Emncipacionista". En 1871, une loi , la loi de ventre libre, octroie la liberté d'office à tous les enfants à naitre. En 1885, une loi déclare libre, les hommes de plus de 60 ans.
L'abolition de l'esclavage est proclamée le 13 mai 1888, par la loi Aurea (initiée par la Princesse Isabel du Portugal) et l'affranchissement des esclaves.
Les esclaves affranchis vont alors dans leur grande majorité souffrir du chômage et errent dans les rues. Ils ont alors pour seule occupation la pratique de la capoeira et l'utilise alors pour survivre et commettre des crimes. Ils n'ont ni règles ni code d'honneur.

De nombreux quilombos apparaissent en périphérie de Rio (aujourd'hui les favelas) et deviennent le terrain de jeu privilégié des capoeiristes. Néanmoins la répression policière est très forte et oblige les pratiquants à se cacher.

Pratiquée par les brigands et les malfrats en tout genre, réunis en bandes rivales appelées les" Maltas de capoeira ", la capoeira se pratiquait clandestinement dans la rue et les capoeiristas causaient beaucoup de désordre car ils l'utilisaient régulièrement pour régler leurs comptes dans de violents affrontements.

En 1890, avec la naissance de la République, le code pénal interdit l'utilisation de la capoeira et prône la répression des capoeiristes, considérés comme des voyous.

On peut considérer ainsi que de 1890 à 1930, la capoeira connait une période de répression et d'interdiction à travers tout le pays.
Le dernier bastion à pratiquer la capoeira est à Bahia dans les terrains vagues de certains quartiers.
Devant cette répression grandissante, c'est au début du XXème siècle qu'apparaissent des instruments tels le berimbau, l'atabaque, agogo et reco reco qui apportent un nouveau mode d'expression.

On assiste au développement du côté folklorique et de la ruse (rythme Cavaleria : à l'arrivée de la police le combat se transforme en expression théâtrale).
La capoeira impose son style mais n'a aucune structure officielle; ainsi jusqu'au début des années 30's, il n'existe aucune structure officielle qui permet le développement de la capoeira.
Il faut attendre les années 20's pour voir apparaitre à Bahia les prémices de la capoeira régionale avec le travail et le développement que va mettre en place un homme, Manoel do reis Machado, plus connu dans la capoeira comme Maitre Bimba.

Il va jouer un rôle fondamental dans la démocratisation de la capoeira et est considéré comme le père fondateur de la capoeira régionale : la capoeira régionale se veut un mélange de la capoeira angola et du batuque (danse lutte africaine) dont Maître Bimba était fort expert. L'influence du batuque va donner à la capoeira plus de vitesse et d'agilité.

La pratique de la capoeira étant toujours interdite à cette époque, Maitre Bimba va appeler sa discipline la "lutte régionale bahianaise", avec la volonté d'effacer toute trace de son origine marginale et fonde en 1932 sa 1ère académie.

Pour s'entrainer avec Maitre Bimba, les élèves avaient l'obligation d'être inscrit à l'école et justifient de leur bulletin scolaire et pour ceux qui travaillaient de fournir leur carte de travail.
Maître Bimba va instaurer des règles et crée de nouvelles séquences (une 50 aine environ).
En 1937, Maître Bimba est invité à faire une démonstration par le gouverneur de Bahia et fait une représentation au palais devant de nombreuses personnalités importante; dès lors la capoeira est officialisée par le gouvernement en tant qu'instrument d'éducation physique.
Maitre Bimba reçoit une licence et inscrit son école comme centre d'éducation physique et développe un travail grandissant pour la promotion de la capoeira régionale.
La capoeira angola connait quand à elle un fort développement à travers le travail de Maitre Pastinha ( considéré comme le précurseur de la capoeira angola) , qui ouvre sa 1ère académie en 1941.
Maitre Pastinha veut conserver l'héritage africain au travers de la capoeira angola; il va lui aussi instaurer une structure et un une tenue ( pantalon et t-shirt)
A la fin des années 40's, les élèves de Maitre Bimba voyagent à Rio de Janeiro  et Sao Paulo pour y mener de nombreuses démonstrations et promouvoir le développement de la capoeira régionale.
A cette même époque, à Bahia, dans le quartier de Liberdade, Maitre Waldemar organise dans son Barraçao des rodas, qui deviendront très vite des événements de références, attirant de plus en plus de capoeiristes.
Dans les années 50-60's, l'identité noire commence à être incorporée de plus en plus dans les événements folkloriques.
Au début des années 60's (1963), Maitre Suassuna ( groupe Cordao de ouro) ouvre à Sao Paulo sa 1ère académie de capoeira régionale. La même année, Maitre Ananias ( un angoleiros bahianais ) fait de même.
A Rio, le groupe Capoeira Senzala se forme au début des années 60's.
Les années 70's voient une véritable émancipation de la capoeira à travers tout le pays par de nombreuses démonstrations et exhibitions. En 1972, la capoeira est homologuée par le ministère de l'éducation de la culture du Brésil comme sport.
Ceci constitue une étape importante et la reconnaissance d'une forme de culture assimilée au folklore traditionnel
A la fin des années 70's, la capoeira est exportée aux Etats-Unis et Maitre Acordéon ouvre en 1978 sa 1ère école.
Au cours des années 80's, on assiste à l'exportation d'un savoir faire : de nombreux Maitres et contremaitres partent en Europe pour développer l'apprentissage de la capoeira.
En 1986, Maitre Nénel, fils de Maitre Bimba crée l'école " filhos de Bimba" afin de faire perdurer le style régionale originaire de son père.
Les années 90's voient une internationalisation de la capoeira. De nombreux groupes ont développés et acquis une renommée internationale et fait de la capoeira une discipline regroupant aujourd'hui de nombreux pratiquants.
Depuis le début des années 2000 et au niveau international, la discipline de la capoeira est majoritairement organisée en groupes, eux-mêmes composés d'académies et d'écoles. Chaque groupe possède ses propres aspirations, pratiques et coutumes, tout en conservant la base culturelle commune de la discipline. Ces différences expliquent en partie l'absence d'une fédération qui pourrait représenter la capoeira nationalement ou internationalement.
Aujourd'hui il existe de nombreuses écoles toutes aussi prestigieuses les unes que les autres : on peut entre autre citer les groupe Capoeira Senzala, Capoeira Brésil, Capoeira Nago, Abada Capoeira, Capoeira Cordao de ouro, Capoeira Muzenza, Axé Capoeira ...
La capoeira est, aujourd’hui, le deuxième sport national du Brésil, après le football. Mais sa pratique s’étend désormais à l’ensemble du monde. Elle fait l’objet d’un véritable engouement en Europe comme en Amérique du Nord où il n’y a bientôt plus un centre sportif qui ne propose des cours de capoeira.
Et cette mode gagne tous les âges, toutes les races, tous les sexes. A ce titre, elle est présentée comme la meilleure expression du métissage culturel dont s’enorgueillit le Brésil.
Système de self-défense, la capoeira témoigne des traditions culturelles brésiliennes à travers les langages du chant et du corps. Au Brésil, cette lutte est aujourd'hui pratiquée dans les écoles, à l’université et même dans les écoles de Police.
On estime à un ½ million le nombre de Capoeiristes brésiliens.

Mondialement reconnue, la Capoeira est un art de vivre et de combattre.

Sources :
LA CAPOEIRA origines et techniques illustrées par Mestre Iram CUSTODIO
L'ESSENTIEL DE LA CAPOEIRA par Mestre Elias
Le petit manuel de capoeira par Mestre Nestor
https://fr.wikipedia.org/wiki/Capoeira 
http://capoeira-nanterre.over-blog.com/article-29844181.html
http://www.capoeirajacobina-arte.com/
Si vous souhaitez faire partager une activité, une vidéo, une chanson ou autre, écrivez-nous à tysoncapoeirasenzala@gmail.com.

A la semaine prochaine !
Até a proxima semana !
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