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Journal de bord "Le Temps du Regard"
N°29 - 5 mai 2020

Au temps du Coronavirus
La phrase du jour
" On peut éprouver une telle joie à faire plaisir à quelqu'un qu´on ait envie de le remercier. "
Henry de Montherlant
Des nouvelles de nous
Aujourd'hui, le Temps du Regard rejoint GivingTuesdayNow, la Journée mondiale du don et de l'unité face au Covid-19, pour valoriser et saluer les initiatives qui ont émergé durant cette période au Temps du Regard et ailleurs.

Engagement, mobilisation et adaptation des salariés et administrateurs
 :
- Les salariés des domiciles partagés sont mobilisés, depuis le début du confinement, auprès des 20 résidents.
- Des salariés des accueils de jours ont renforcé les équipes des domiciles partagés.
- Un service de soutien à domicile s’est créé pour assurer la continuité de l'accompagnement. On été proposés : suivi para-médical, soutien psychologique, appels téléphoniques réguliers, temps d’activités individualisés et sorties accompagnées. 59 personnes ont été ainsi accompagnées à distance et 12 personnes ont bénéficié d’accompagnement au domicile.
- L'équipe administrative a été présente en soutien à toute cette activité 
- Les administrateurs en télé-travail se sont investis à faire perdurer la vie et le lien associatif 

Maintien du lien par le numérique :
- La création d'une newsletter quotidienne pour se donner des nouvelles mutuelles.
- un conteur a créé chaque jour un chapitre pour susciter rêve et l'évasion poétique
- Des activités en ligne de bien-être en ligne ont été proposées aux professionnels et aux personnes accueillies.
- Des échanges par visio ont été mis en place entre personnes handicapées confinées et leur famille.

Solidarité locale :
- Des bénévoles ont livré aux domiciles partagés des fruits et légumes locaux bio
- Tout notre réseau s’est mobilisé pour la protection de chacun (confection et dons de masques, de blouses, de lunettes...).
- La forte mobilisation du réseau Graal 35 (association locale d’établissements médico-sociaux) a été précieuse en soutien à notre ré-organisation !

Merci à chacun d'avoir contribué à cette dynamique !

Par cette journée, vous pouvez manifester votre générosité de différentes manières qu'il s'agisse de montrer votre gratitude à nos professionnels, de partager une compétence, de relayer nos actions ou de faire un don : chaque acte de générosité compte. 


Faire un don en ligne : https://www.helloasso.com/associations/le-temps-du-regard/formulaires/1/widget   
Découvrez les autres modalités de donshttps://www.letempsduregard.org/articles.php?lng=fr&pg=4321 












Plus d'informations sur cette journée :
Sur notre site internet : https://www.letempsduregard.org/file/2020/Journe%CC%81e%20du%20Don.pdf 
Sur Facebook : https://www.facebook.com/TempsduRegard/
Des nouvelles de vous

L'heure du bilan du journal de bord : 29 newsletters plus tard...

- Vous êtes plus de 220 personnes à suivre quotidiennement cette newsletter,
- Plus de 250 mails ont été reçus afin de maintenir le lien et alimenter cette newsletter,
- Plus de 60 personnes ont écrit pour donner de leur nouvelle,
- 3 personnes ont contribué à l'illustration du conte (Morgane, Catherine et Maëlle),
- Les personnes accueillies, les familles, et plus largement tout notre réseau en ont parlé comme étant une démarche importante pour eux. Vous avez été très nombreux à encourager et saluer cette initiative qui a duré dans le temps !

Merci de nous avoir suivi dans cette aventure  ! 



C'est le moment de vous révéler un de nos secrets de rédaction...
Qui se cache derrière le partage de la phrase du jour ? 

Marie Leguil, administratrice !
Merci de nous avoir transporté chaque jour avec ces mots encourageants ! 

Deux chapitres du conte : Le Pangolin et le Pingouin lent
Une oeuvre littéraire débutée au premier jour du confinement par Albert Lemant, artiste écrivain et illustrateur. A l’origine, ce texte a été pensé pour distraire ses petits-enfants mais tout ce qui est partagé fait du bien ! 
Chapitre 41.
 
Chaque jour Billiwong Billidong s’émerveillait de son nouveau et aquatique terrain de jeu. Lulu, elle, s’émerveillait de la rapidité avec laquelle Billiwong Billidong absorbait les nouvelles connaissances. Cet humain-là était fait pour vivre dans la mer, il ne lui manquait que des branchies.
 
Lui qui n’avait quasiment connu comme couleur que le rouge s’était vite habitué à toutes les nuances possibles et imaginables de bleu.
Le bleu pâle au-dessus des bancs de sable, l’indigo ténébreux des abysses sans fond, le bleu d’émeraude des récifs huîtriers, le bleu verdâtre des immenses forêts d’algues, le bleu azuréen de certains coraux. Il se réjouissait de tout ce bleu, mais celui-ci, il l’apprendrait à ses dépens, pouvait parfois réserver des surprises…désagréables.
 
Car dans le bleu de l’océan, il n’y avait pas que de l’eau. Il y avait aussi des poissons. Beaucoup de poissons. Des petits poissons, des gros poissons et parfois même de très très gros poissons. Il lui fallut donc aussi apprendre à cohabiter avec eux. La chose n’avait pas été si facile, car si certains s’étaient montrés tout de suite plutôt amicaux, comme les exocets, les poissons volants, d’autres en revanche avaient été plus réticents.
 
Dès les premiers jours de tortue-navigation, le bouche à ouïe avait en effet fonctionné à toute vitesse. Les courants sous-marins avaient colporté la nouvelle : Lulu la tortue-luth avait un locataire sur le dos. Ce locataire était un humain pas très beau. Qui jouait de la musique comme un pied avec un bout de bois. Et cet humain serait à la recherche d’un Kouglouglou glou…
Comme la dernière information avait été transmise par un poisson-ballon réputé sourd comme un pot on n’était pas certain qu’elle soit exacte.
Mais pour le reste c’était bien suffisant pour attiser la curiosité de tout la faune subaquatique.
 
Les premiers à se manifester furent une famille de poissons clowns.
Ils firent tellement rire Lulu qu’elle faillit en faire tomber Billiwong Billidong.
Ensuite vinrent les poissons chats qui ne firent que miauler, les grondins qui ne firent que gronder, les morues hilares, les mérous mécontents, les rascasses à grandes bouches, les thons à petites bouches, bref, tout ce qui comptait d’écailles dans les parages voulut voir le phénomène. Ce fut une belle cohue.
«  Tu es devenu une star, soupira Lulu, je ne sais pas comment je vais calmer tout ce petit monde … »
«  Moi je sais comment les calmer ! tonna une voix qui arrivait des profondeurs…
Dans une immense gerbe d’eau, une énorme baleine blanche venait d’apparaître, faisant de tels remous que tous les poissons disparurent d’un coup.
«  Ah….On se sent mieux comme ça, fit-elle en s’ébrouant, rien ne vaut un peu d’intimité…Pour écouter de la bonne musique, il vaut mieux être en petit comité, pas vrai ma Lulu ?...
« Tu as tout à fait raison vieille canaille ! Toujours aussi mélomane à ce que je vois! gloussa Lulu, Bongbongbong mon chou,  tu ne jouerais pas un morceau pour notre chère amie, Mélo Dick ?... »
 
Chapitre 42.
 
En ce temps-là, certains cétacés ne pouvaient se passer de musique.
La raison en était simple, à force de passer leur vie sous-marine à chercher du plancton pour se nourrir, ils traversaient sans cesse de vastes étendues d’algues immondes, des forêts de fucus nauséabonds ou de goémons en pleine décomposition. Ils ressortaient de là recouverts de mousses urticantes qui leur collaient à la peau et les démangeaient atrocement. Ce qui les rendait évidemment très agressifs, c’était le cas en particulier de certains orques.
Il n’existait qu’un seul remède à ce cruel désagrément, c’était l’écoute, par ces monstres délicats, d’un joli morceau de musique.
Encore fallait-il que ces cétacés aient l’ouïe musicale, ce qui n’était pas donné à tous les mammifères marins. Il fallait aussi que quelqu’un, ou quelque chose, joue de la musique, ce qui n’était pas non plus évident à trouver. Des poulpes soufflant dans des ortolans faisaient parfois l’affaire, le son était médiocre,  mais il fallait bien s’en contenter.
 
Mélo Dick était mélomane. Et couverte de mousses.
Cette fois on avait un vrai musicien. Avec un vrai instrument. Lulu demanda le silence. Chacun avait pris sa place : les petits marsouins aux premiers rangs, les dauphins derrière, puis les baleineaux, les cachalots et quelques vieilles baleines tout au fond. Mélo Dick expulsa un long jet par son évent.
Billiwong Billidong saisit son didgeridoo.
Le concert pouvait commencer…
 
Billiwong Billidong n’avait jamais eu autant de public. La première note eut du mal à sortir, le trac probablement. Les suivantes mirent un peu de temps à se faufiler le long du didgeridoo. Le son, inaudible au départ, frissonna peu à peu, les vibrations enflèrent, enflèrent, puis finalement se déversèrent dans l’air et dans l’eau comme une tempête tropicale ! De mémoire de cétacés, dirent les baleines, il n’y eut jamais, depuis des siècles, de spectacle d’une telle qualité ! Ce fut un triomphe ! Un ouragan de bravos se déversa sur Billiwong Billidong. Des flots de bouquets d’algues furent projetés de toutes parts. L’artiste salua la foule en délire.
 
Mélo Dick se précipita vers Billiwong Billidong toujours en équilibre instable sur Lulu. L’énorme baleine était si heureuse qu’elle voulut les embrasser.
« Pas trop près Madame Dick, pas trop prêt ! fit Lulu, l’amour c’est une chose, les remous c’est autre chose…
« Oh pardon ma Lulu ! Mais tu avais raison ! Ce petit gars est un génie ! Regarde, c’est formidable, je ne me gratte plus, toutes mes mousses ont disparu !...
« C’est moi qui ai fait ça ? demanda Billiwong Billidong, comment est-ce possible ?
 « Ahhhh mon cher, on voit que tu n’es pas encore habitué aux mystères du Pacifique. Mais comme tu fais maintenant partie de la famille, retiens bien ce que je vais te dire, c’est un proverbe qui se transmet depuis la nuit des temps aquatiques de génération de baleines en génération de cachalots.
« Et c’est quoi ce proverbe ?
Mélo Dick prit un air sentencieux et déclara :
 «  La musique adoucit les mousses… »
 
 …Et ça marche !... »
 

 Vous avez manqué les chapitres précédents ou vous voulez poursuivre la lecture des chapitres suivants...pas d'inquiétude, les chapitres d'ores et déjà diffusés dans la newsletter quotidienne sont compilés sur notre site internet : https://www.letempsduregard.org/articles.php?lng=fr&pg=4333 
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