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Journal de bord "Le Temps du Regard"
N°27 - 1 mai 2020

Au temps du Coronavirus
La phrase du jour
" Si tu veux aller vite, marche seul. Si tu veux aller loin, marchons ensemble "
Un proverbe africain
Des nouvelles de nous
Une gouvernance en télé-travail

Les administrateurs, malgré le confinement, sont toujours autant investis et font en sorte que les projets associatifs continuent de vivre (réflexion associative sur le confinement et déconfinement, : maintien de la communication, soutien à l’avancée des projets…). Le bureau se réunit en audio-conférence toutes les semaines avec la direction. 

De gauche à droite :
Jean-Vincent Trellu-Faucheux, président
Marie-Annick Loisel, vice-présidente
Eric Cherel, trésorier
Suzanne Amba, secrétaire (non présente en photo)



De gauche à droite :
Marie Leguil, membre du bureau
Catherine Meunier, membre du bureau
George Kairallah, trésorier adjoint
Christine Berty, membre du bureau



Jean, Webmaster toujours en poste !
Information : J-6 avant la fin du journal de bord
Depuis le 17 mars, nous sommes tous confinés.
Le déconfinement (progressif) est annoncé pour le 11 mai, ce qui nous a décidé à arrêter la diffusion de notre lettre quotidienne le vendredi 07 mai.
Bien entendu, nous continuerons à vous donner de nos nouvelles, mais à un rythme moins soutenu !
La suite du conte, "le pangolin et le pingouin lent", sera publiée sur le site internet du Temps du Regard.
Merci d'avoir été, nombreux,  fidèles à cette initiative provoquée par ces circonstances exceptionnelles.
Merci à tous ceux qui ont contribué notamment par leurs messages à cette dynamique.
Des nouvelles de vous

Bonjour à tous, 
Je suis depuis le début le journal de bord et je constate que tout le monde est bien occupé et cela fait plaisir d'avoir des nouvelles rassurantes. 
Je ne suis pas confiné car je tiens un tabac Presse dans le centre ville de Nantes et nous faisons partie des magasins autorisés à ouvrir. Bien sûr masque et mesures barrières de rigueur pour accueillir les clients. 
Encore un peu de patience pour la fin du confinement. Prenez soin de vous et amusez vous bien. 


Loïc, le frère de Pascal

Un chapitre du conte* : Le Pangolin et le Pingouin lent
Une oeuvre littéraire débutée au premier jour du confinement par Albert Lemant, artiste écrivain et illustrateur. A l’origine, ce texte a été pensé pour distraire ses petits-enfants mais tout ce qui est partagé fait du bien ! 
*2 parce que c'est vendredi
Chapitre 37.
 
Le turbo-morse zigzaguait dans la nuit.
Sans ordres précis il laissait son instinct déterminer la direction à suivre.
La bagarre générale au Fast-Foque du Nord avait laissé des traces. Tulurgglurkuk, qui après avoir reçu quelques mauvais coups avait réussi à mettre les deux grizzlis K.O, tanguait dangereusement sur le dos du morse et menaçait de tomber à chaque virage. Chien-qui-pète quant à lui gémissait, serré entre les jambes de son maître, et n’en menait pas large. Les coups qu’il avait pris dans l’arrière-train venaient plus de la botte de Tulurgglurkuk que de celles des autres protagonistes de l’échauffourée qui, au passage, avait entièrement détruit le restaurant.
Non seulement une bande d’ours mal léchés et furieux voulaient maintenant leur faire la peau, mais la P.M.C. ( la Police Montée des Caribous) était sûrement aussi à leur trousse. Manquait plus que ça…
La bonne nouvelle c’était qu’ils avaient pu faire le plein de nourriture et qu’ils avaient rempli le réservoir du turbo-morse de harengs gras.
Mais c’était vraiment la seule bonne nouvelle, car dans l’immensité de la forêt enneigée, sous le silence d’un ciel plus plombé que jamais et sans le secours des étoiles, ils avaient cette fois réellement perdu la trace du pingouin lent.
Même Nanuuq-le-Grassouillet ne se manifestait plus.
 
Tulurgglurkuk resserra les talons. L’équipage freina brusquement, les dents du morse se soulevèrent faisant crisser des gerbes de neige. Chien-qui-pète bascula dans la poudreuse et pour une fois ne se plaignit pas.
« On fait un feu, marmonna Tulurgglurkuk, je vais chercher du bois, toi tu ne bouges pas, tu ne dis rien, tu ne pètes pas, tu n’existes pas… »
Il disparut derrière un taillis et s’enfonça jusqu’à la taille. L’épaule toujours douloureuse, il ramassait les branches avec difficulté. L’oreille coupée et l’œil au beurre noir que les grizzlis lui avaient laissé en souvenir l’empêchaient d’avoir une vision et une ouïe parfaitement claires.
C’est pourquoi il ne vit, ni n’entendit rien…
 
Elle était là, assise en tailleur sous d’épaisses couvertures de fourrures, dégustant lentement un morceau de viande crue. Un large sourire dégoulinant de graisse illuminait son visage. Avec un certain amusement elle regarda Tulurgglurkuk arriver vers elle, tête baissée et les bras chargés de bois.
Ses yeux pétillaient de malice. Elle s’essuya la bouche d’un revers de manche.
« Ahhhhh, fit-elle joyeusement, enfin de la compagnie ! Tu viens me tenir chaud mon mignon ?... »


Chapitre 38.
 
De stupeur, Tulurgglurkuk lâcha tous ses bouts de bois.
La femme inuit éclata de rire. Couchée à ses pieds, une grande chienne mi-louve mi-husky, blanche comme la neige, se leva d’un bond et se mit à grogner. La femme la calma d’une bourrade et lui envoya dans la gueule son dernier morceau de viande. Tout en faisant signe à Tulurgglurkuk d’avancer, elle continuait à pouffer de rire.
« Approche, je ne vais pas te manger. Ma chienne non plus, quoique…Mais tu as de la chance étranger, c’est une louve délicate, elle ne mange pas de viande faisandée... »
Tulurgglurkuk n’avait encore pas dit un mot. Il se traînait, abasourdi, à quatre pattes vers cette femme étrange quand Chien-qui-pète jaillit derrière son dos, sauta sur ses épaules et l’enfonça un peu plus dans la poudreuse.
Chien-qui-pète s’arrêta net devant la femme hilare. Quelle bonne blague cette inconnue  venait-elle de raconter à son maître pour se gondoler de la sorte? Et où était passé son maître d’ailleurs ? Et qui était cette magnifique créature assise à côté de l’inconnue et qui le regardait d’un air dégoûté ?
La magnifique créature aboya sèchement. Elle s’adressa à Chien-qui-pète :
« C’est toi qui pues de la sorte ? Quelle infection ! 
«  Non pas du tout, répondit Chien-qui-pète. Il tourna la tête de droite et de gauche, ça doit être mon maître, Tulurgglurkuk, je lui ai dit cent fois de se laver plus souvent mais tu sais ce que c’est les humains, plus ils sont sales mieux ils se portent...
« Ahhhh tu me l’as dit cent fois !!!!! » s’écria Tulurgglurkuk en se relevant péniblement de dessous Chien-qui-pète. Il secoua la neige qui l’ensevelissait et l’attrapa par les oreilles. » C’est cent fois que je vais t’étrangler stupide animal !... »
La femme inuit et sa chienne blanche hululaient à s’étouffer, elles avaient bien du mal à contenir leur fou-rire.
«  Eh bien…Eh bien…dit la femme en reprenant son souffle, je ne savais pas qu’un cirque avait débarqué ici. Ca fait bien longtemps qu’on ne s’était amusé comme ça ! Pour la peine étranger viens un peu t’assoir et partage notre souper. Ton chien aussi peut s’assoir, nous nourrissons même les idiots.
Et raconte-nous un peu ce qu’un homme qui préfère ramper plutôt que marcher fabrique dans cette contrée perdue.
J’adore les histoires qui ne tiennent pas debout… »
Elle tendit un morceau de foie saignant à Turlugglurkuk qui le prit avec force remerciements.
«  Je me nomme Tululurgglurkuk, du clan des cachalots à fourrure et voici mon chien, Chien-qui-pète…
«  Le bien nommé… », répondit dit la femme en gloussant. Elle se rapprochait insensiblement de Tulurgglurkuk. « Enchanté fils du clan des cachalots à fourrure. Mon nom à moi est Tanarak Tanarakak, qui veut dire Petite Fille de la Toundra, mais tu peux m’appeler Tanarak tout court. Je suis du clan des Petites Filles de la Toundra. A vrai dire c’est un tout petit clan. Tu as devant toi la seule membre de ce clan… Et voici ma louve : Tanarakaklaklaklaklaklaklakkkk , qui veut dire Chienne-de-Petite-Fille-de-la-Toundra, mais ça peut s’entendre aussi  comme : Chienne-qui-ne-pète-jamais-et-qui-sent-toujours-bon.
«  Je m’en doutais, grogna Chien-qui-pète, encore une snob !.... »


 Vous avez manqué les chapitres précédents...pas d'inquiétude, les chapitres d'ores et déjà diffusés dans la newsletter quotidienne sont compilés sur notre site internet : https://www.letempsduregard.org/articles.php?lng=fr&pg=4333 
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