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Votre petit mot du dimanche 10 mai 2020

Bonjour <<Prénom>>,

Nous avons le plaisir de vous adresser l'homélie du jour préparée par notre diacre Maurice ainsi que des informations importantes concernant les finances et la vie spirituelle de notre paroisse. En bonus, le lien vers un film portant sur l'accueil des migrants.

Bonne lecture !
Homélie de Maurice
Retrouvez les textes du jour ici

HOMELIE DU 5ème DIMANCHE DE PAQUES
Quand je lis la lettre de Saint Pierre, j'y vois que nous devons nous sacrifier pour Dieu. Dis comme ça, je pense que ça vous hérisse le poil et que vous envisagez déjà une place pour moi dans un établissement psychiatrique. Mais je vous demande de suspendre votre jugement le temps de reprendre ensemble la lettre de Saint Pierre, qui nous parle en profondeur de la vie chrétienne.
3 choses à voir :

  • Les mots avant la traduction 
  • Un remède contre l’idolâtrie
  • La vie chrétienne

D'abord, les mots avant la traduction
Le texte d'origine est en grec ancien et on est piégé par la pauvreté du vocabulaire français dans ce domaine là. Il nous faut remonter au texte grec d'origine pour pouvoir comprendre et éviter les contre-sens. 
L'auteur de la lettre parle de qui ? Il ne parle pas là des πρέσβυτές (presbutès), ce qui veut dire anciens, ce qui a donné le mot français prêtres, presbytère, presbytéral. Il en parlera plus loin au chapitre 5 de sa lettre1.
Là, il parle de la classe sociale des sacrificateurs ίερατευμα (iérateuma), attachés aux temples des divinités païennes et intermédiaires sacrés entre les dieux et les hommes. Ce qui veut dire que, pour Saint Pierre, tous les baptisés sont sacrés, intermédiaires entre eux-même et Dieu : les baptisés peuvent prier Dieu directement et ne sont pas, comme les païens, amenés à passer par des intermédiaires officiels pour s'adresser à Dieu. C'est une révolution encore aujourd'hui : je n'ai pas besoin d'intermédiaire pour prier !
Ces sacrificateurs que nous sommes doivent offrir des sacrifices spirituels  πνευματικὰς θυσίας (pneumatikas thusias) : – et thusias est bien le mot pour les sacrifices païens - chacun offre sa propre vie. Saint Paul ne parle pas autrement dans la lettre aux Romains2.

Un remède contre l’idolâtrie et la superstition
C'est bien ce don de nous-même à Dieu qui nous tient loin de l’idolâtrie : s'offrir au lieu d'offrir quelque chose bloque toute tentative de trafic avec Dieu, comme le font les païens :''je donne ça à tel dieu pour qu'il me donne ça en échange''. Si je me donne à Dieu, je ne peux plus faire d'échange de cadeaux avec lui, lui qui m'a tout donné et à qui je donne tout. Je ne peux que partager ce qu'il m'a donné avec les autres c'est à dire faire communauté avec tous les baptisés et ouvrir mon cœur à tous les autres au delà des limites de mon clocher.

S'offrir, ou la vie chrétienne
Si tous s'offrent eux-même, tous sont au Seigneur qui nous réunit.
Comment s'offrir : dans la vie quotidienne : ce que je reçois de Dieu est à partager :
  • dans le mariage : ''je te reçois et je me donne à toi'' ; si nous avons aussi le bonheur d'en avoir un nombre raisonnable, nous nous donnons aussi à nos enfants et à nos familles ;
  • dans le sacrement de l'ordre : ''Me voici'' en réponse à l'appel de l'Église et accepter des missions parfois inattendues, parfois difficiles ou dangereuses : pensez aux moines de Tibhirine, à Mgr Pierre Claverie et son chauffeur Mohamed ;
  • dans la vie consacrée : ''Suscipe'' prière de celui qui va prononcer les vœux chez les bénédictins : ''reçois Seigneur'' terme repris par Ignace de Loyola. Il faut alors le redire chaque jour : reçois moi, Seigneur dans ce cadre là où je suis et où tu m'as appelé
  • dans le célibat non désiré : vivre une disponibilité à Dieu et aux autres.
  • N'oublions pas tous ceux qui sont dans la peine, le deuil ou la souffrance et qui peuvent aussi offrir tout cela au pied de la croix.
Toutes nos vies offertes sont ainsi réunies à la vie offerte par le Christ et acquièrent ainsi un sens qui dépasse notre cadre personnel.
Tous, nous avons la mission d'annoncer ''les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.'' C'est à dire, être missionnaires comme nous le disent le pape François et notre évêque.

En résumé : 
Chrétiens, nous ne subissons pas nos états de vie, nous en faisons une offrande à Dieu.
Avec Dieu, nous ne sommes pas dans un rapport d'échange commercial, mais dans la réception du don et des dons qu'il nous fait. 
Ces merveilles de Dieu, nous devons les partager avec ceux qui nous entourent. Partage en communauté chrétienne, partage avec ceux qui nous entourent, et ainsi être missionnaire.
 
MB 2020 05 09

Pour prolonger votre méditation :
 
1. Prends Seigneur et reçois 
Toute ma liberté, 
Ma mémoire, mon intelligence, 
Toute ma volonté. 
 
2. Reçois tout ce que j'ai 
Tout ce que je possède. 
C'est Toi qui m'as tout donné. 
A Toi, Seigneur je le rends. 
·R/ Et donne-moi, donne-moi; 
Donne-moi seulement de t'aimer. 
Donne-moi, donne-moi; 
Donne-moi seulement de t'aimer. 
3. Tout est à toi, disposes- en 
Selon ton entière volonté 
Et donne-moi ta grâce 
Elle seule me suffit! 
 

1   1Pierre 5 01 ''Quant aux anciens en fonction parmi vous, je les exhorte, moi qui suis ancien comme eux et témoin des souffrances du Christ, communiant à la gloire qui va se révéler : 02 soyez les pasteurs du troupeau de Dieu qui se trouve chez vous '' il s'agit bien de ce que nous appelons prêtres.
2   Romains 12,1 :'' Je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps – votre personne tout entière –, en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte.''
Le diocèse c’est nous, la paroisse c’est nous
Chères chrétiennes, chers chrétiens

Nous vous espérons en bonne santé à la veille du déconfinement. Vous remerciant de vos efforts de participation à la vie de l’Église, nous vous informons que les équipes diocésaines vous donnent une nouvelle solution technique permettant de continuer à bâtir votre diocèse, votre paroisse. Il revient à chacun, chacune de choisir le moyen le plus sûr et facile de contribuer à la vie matérielle du diocèse et de la paroisse. Grâce à vos efforts, l’Église poursuivra sa mission.

C'est pourquoi je vous invite à participer dès aujourd'hui à notre grande souscription en donnant : 
  • Soit en ligne sur  https://don.catholique95.fr/lagrandesouscription (paiement 100% sécurisé)
  • Soit par chèque à l'ordre de "ADP – La Grande Souscription - Paroisse d'Osny" à adresser à :
    Évêché de Pontoise – La Grande Souscription
    16 chemin de la Pelouse - 95300 Pontoise
Sachez que votre don pourra être déductible de votre impôt si vous êtes imposable sur le revenu.

Que l’amour du Seigneur soit sur vous comme votre espoir est en Lui. Que chacun, chacune d’entre vous devienne toujours plus une «pierre vivante» faisant partie de la colonne centrale de l’église.  

Fraternellement à vous. 

Père Juvénal, curé
 
Parce que l’Église ne vit que de dons, même pendant le confinement : je donne !

 
Vous pouvez aller vous confesser !
 
Les mesures de distanciation physique et de gestes barrières ont été mises en place. Vous pouvez donc à nouveau venir vous confesser aux heures d'ouverture de l'église (15h-17h sauf pendant les célébrations d'enterrement). 
 
Déplacer les montagnes
 

Pendant plus d’un an, Isabelle Mahenc et Laetitia Cuvelier ont filmé de l’intérieur les rencontres entre les personnes exilées qui arrivent après un long périple et celles et ceux qui les accueillent entre les montagnes du Briançonnais.

Anne, Yves, Fanfan, Max et Alia habitent les vallées du Briançonnais. Les chemins de l’exil ont conduit Ossoul, Abdallah, Ali et Boubacar dans ces montagnes frontière et refuge. Comment se rencontrent-ils ? Quels sont leurs colères, leurs rêves et leurs espoirs ? Comment tentent-ils de déplacer des montagnes ? Dans leurs récits et dans les moments de fraternité qu’ils partagent, s’esquissent des réponses et d’autres interrogations…

"Dans nos montagnes, là où nous avons choisi de vivre, nous voyions des espaces de liberté, des cols, des passages et des invitations au voyage. Nous avons vu une frontière se dessiner, de la violence contre les personnes exilées, des drames et des élans de solidarité. Nous avons vu des portes s’ouvrir, des liens se nouer à la croisée de ces chemins d’exil et d’hospitalité. Nous avons eu envie de faire raconter cette aventure par ceux qui arrivent et celles et ceux qui accueillent. Parce que cette histoire de rencontres dit quelque chose de nous et du monde dans lequel nous vivons." 
Isabelle Mahenc et Laetitia Cuvelier, réalisatrices

Merci à la coordination nationale des "Cercles de Silence" de nous avoir informés de cette parution.

Le Cercle de Silence rassemble des citoyens qui par cette manifestation silencieuse veulent alerter les pouvoirs publics et l'opinion sur la situation des migrants et des réfugiés. Ses participants, dont beaucoup sont engagés dans diverses associations d'aide aux migrants, veulent montrer de façon plus visible leur volonté d'offrir le meilleur accueil possible à tous ceux que la guerre, les mauvais traitements, l'insécurité ont poussés sur les routes de l'exil.

Les Cercles de silence (il en existe des dizaines en France et dans d'autres pays européens) se sont formés à l'origine en réagissant aux conditions de privation de liberté de ceux que les autorités de l’Etat placent dans les Centres de Rétention Administrative (CRA) en vue d’une expulsion pour défaut de titre de séjour valide. Ils ont été amenés à élargir leur vigilance aux procédures suspicieuses et aux pratiques inutilement tracassières appliquées aux étrangers et à leurs familles.

Aujourd'hui l'accueil des étrangers est l'objet de crispations, de discours de fermeture et de rejet. Le Cercle de silence rappelle que l'étranger est d'abord une personne humaine, et que l'accueillir dignement est un devoir pour tous.

Le Cercle est ouvert à tout le monde : on peut s'y joindre à tout moment, pour une heure ou pour quelques minutes.

Plus d'informations sur le Cercle de Cergy ici.

Venez prier - Venez adorer !

Notre église est ouverte tous les jours de 15h à 17h sauf pendant les célébrations d'enterrement. En effet, la situation sanitaire impose de limiter le nombre de personnes présentes à 20 (Déjà 8 personnes sont requises pour l'organisation de la cérémonie ce qui ne laisse que 12 places pour les familles). Il faut donc revenir plus tard dans ces cas là. Merci de votre compréhension. 

Le Saint Sacrement est exposé pour adoration de 15h à 16h.
Fraternellement,

Votre Équipe d'Animation Pastorale
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