Des informations recueillies auprès des réseaux qui composent la CNRMS, il ressort que l’ensemble des équipes sont restées présentes et actives durant l’épidémie. Les médecins, en première ligne, ont continué d’exercer via des téléconsultations ou en restant présents dans leur cabinet, les psychologues et les travailleurs sociaux par le biais de consultations téléphoniques, par skype, ou autres dispositifs de visio-consultations. Plusieurs d’entre vous ont relevé l’importance, pour les patients, du lien maintenu ainsi.
Le surgissement de cette pandémie a confronté les équipes à de nouvelles difficultés. L’isolement, la précarisation, la fragilisation psychique des patients suivis en Ville sont apparus très vite. La CNRMS a proposé de ce fait, d’élargir le soutien prodigué par les équipes de microstructures aux patients non « addicts » qui le nécessiteront du fait du COVID, du confinement et de leurs conséquences.
Nous remercions l’ensemble des associations support de réseaux de microstructures ayant donné leur accord pour ce faire, cette démarche se faisant sur la base du volontariat. Nous avons sollicité la cellule de crise nationale afin d’obtenir le financement de l’intervention des psychologues et des travailleurs sociaux dont le temps de travail sera augmenté d’une à deux heures par semaine pour assurer le suivi de ces nouveaux patients. Notre dossier est en bonne voie, nos interlocuteurs ayant conscience de l’urgence à apporter un soutien aux patients grandement fragilisés. Une lettre d’intention précisant les modalités de cet élargissement est en discussion et vous sera transmise dès qu’elle sera validée.
Une ouverture à l’accompagnement de nouveaux patients répond à une demande récurrente de nombreux médecins de microstructures. L’épidémie de COVID fait bouger les lignes. La souplesse et la capacité rapide d’adaptation des microstructures médicales à l’urgence générée par les crises sanitaires qu’elles ont traversé depuis leur création (SIDA, Hépatites , précarité) permettent d’envisager sereinement un élargissement rapide de leur action aux problématiques de santé mentale et à celles générées par le Covid19 , dans l’intérêt des patients qui s’adressent à la médecine de premier recours.
Danièle Bader, Présidente CNRMS
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