Auditeurs sachant auditer,

          ​Le début de déconfinement et les règles qui l’encadrent ne laissent guère de doutes sur la reprise de nos enregistrements en public, ni même en studio : ce recommencement est davantage à l’horizon qu’à l’ordre du jour. 

          ​Nous poursuivrons donc nos conversations hebdomadaires avec les moyens du bord, lesquels, pour rudimentaires qu’ils soient, ne nous ont pas empêchés de mettre en ligne régulièrement des badas d’un genre nouveau et un Kitafétoi en deux épisodes avec Michelle Perrot qui ne sont pas tombés dans l’oreille de sourds. 

​​          Depuis que nous avons assuré sur la toile notre conversation hebdomadaire, nous avons souhaité l’enrichir d’informations sur la crise sanitaire et politique vue d’ailleurs : Russie, Japon, Royaume-Uni … Dimanche 10 mai, nous avons mis en ligne une conversation à bâtons rompus entre quatre correspondants de la presse européenne à Paris, Marc Bassets (El Pais), Paolo Levi (La Stampa), Richard Werly (Le Temps) et Michaela Wiegel (Frankfurter Allgemeine Zeitung). A la veille de cette étape importante (et peut-être décisive) du déconfinement partiel, je leur ai demandé comment ils ont vu notre pays depuis le 16 mars, comment nous a vus leur presse. 

          ​Ce mercredi, 13 mai, nous mettons en ligne à 19h (onglet les badas) un entretien avec François Bujon de l’Estang sur la situation actuelle aux États-Unis. Il s’agit d’éclairer l’histoire récente de ce pays dans toute son excentricité. Présenter FBE à nos auditeurs est superflu, mais il est utile de rappeler qu’il a fait partie du cabinet du général de Gaulle de 1966 à 1969, à sa sortie de l’ENA, dont il a été le 2ème « major de promotion » à choisir le Quai d’Orsay. Il a été conseiller diplomatique et de défense de Jacques Chirac de 1986 à 1988. Auparavant, de 1982 à 1986, il avait assuré la présidence de la filiale française de la Cogema à Washington. Il a été durant 7 ans, de 1995 à 2002, le représentant de la France aux États-Unis. Je l’interroge à un moment où toutes les tendances économiques et de l’emploi s’inversent, où la pandémie paraît moins solidement affrontée que dans tous les pays comparables, où le président Trump lâche la bride de sa démesure et où son potentiel adversaire démocrate mène sa campagne depuis le sous-sol de sa maison du Delaware.

          ​L’indicatif qui ouvre et clôt nos badas d’un nouveau genre, The Banana tree, est une œuvre du compositeur étatsunien formé à La Nouvelle Orléans et à Paris, Louis Moreau-Gottschalk. Le pianiste Noël Lee lui a consacré un disque chez Erato, dont nous avons extrait cette pièce.

          Enfin, dimanche 17 mai, notre conversation hebdomadaire réunira Nicolas Baverez, David Djaïz, Lucile Schmid et Lionel Zinsou autour de ces questions :
Quelle reprise ? Avec quelle répartition des rôles (public/privé ; État/société civile) ? Quel État ?  Quelles redistributions ?...​

       ​   ​Très cordialement,

​​​​                                                                                               Philippe Meyer