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NEWSLETTER WWF-RDC
Mai 2020

Message de Martin Kabaluapa, Directeur National de WWF en RDC


Chères lectrices/Chers lecteurs – partenaires,
Je vous transmets mes salutations et celles du WWF en RDC en ce mois où nous avons célébré la journée et la semaine de la biodiversité  dont le thème de cette année est ‘Les solutions sont dans la nature’. Je vous en dis un peu plus dans ce clip
 
Je saisis l’opportunité pour accueillir parmi nous Jennifer Hacking, notre nouvelle directrice de conservation qui nous a rejoints en mars dernier en provenance du Canada. Jennifer a l’expérience de la conservation au Canada, en Indonésie, au Cameroun et à Madagascar. Elle est impatiente de vous rencontrer et de travailler avec vous en face à face dès que possible. 
 

Nous vous annonçons aussi que le processus d’évaluation organisationnelle de notre organisation amorcé en avril dernier tend vers sa fin. Certains d’entre vous ont fourni des informations qui nous aideront à réajuster notre façon de travailler ; nous vous remercions pour votre temps.

Les résultats de cette évaluation nous serviront aussi dans notre planification stratégique pour les cinq prochaines années. En temps utile nous vous consulteront pour vos contributions à ce plan stratégique en préparation jusqu’en septembre prochain.

 
Dans ce numéro, vous lirez des nouvelles sur nos activités de terrain dans certains de nos paysages ainsi que des réflexions sur la pandémie de covid-19 qui affecte plus d’un. Je vous souhaite de rester en bonne santé.

 

Construction de centres de santé dans les villages de Sambwankoy et Mangilombe : des avancées sociales en appui à la conservation du Parc national de Salonga
 

Dans de nombreux villages des environs du parc de la Salonga, la vie est souvent très dure pour les populations locales, les services de base comme les écoles ou les dispensaires étant situées à de très grandes distances.

Mangilombe et Sambwankoy sont deux villages situés respectivement à 110 km et 70 km du quartier général du Parc à Monkoto et habités par une communauté autochtone de la région de la Salonga.
Le projet CAFEC mis en œuvre par le WWF-RDC et financé par l’USAID a construit deux centres de santé modernes dans ces deux villages qui ont été remis aux communautés en mars dernier.

Bofoma Bompata est le chef du village de Sambwankoy. Il est ému par la construction du nouveau dispensaire : « avant la construction du centre de santé la population devait se rendre à Wafania à 60 km de distance pour se faire soigner ».

Il ajoute : "nous ne pouvions pas imaginer qu'un jour un tel centre de santé serait construit dans le village. Au début, cela ressemblait même à une blague, mais le parc semblait vraiment désireux de voir ce projet se concrétiser. Lorsque j'ai réuni les villageois et leur ai expliqué ce qui allait être fait en notre faveur, la communauté a décidé d'allouer un terrain pour la construction du centre ».

Bokoko Bontolo Olivier est le chef de Mangilombe. Il exprime aussi ses sentiments avec émotion : "nous sommes très reconnaissants au Parc de la Salonga et à ses partenaires de nous avoir montré du respect et d'avoir construit ce centre de santé".
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Les deux centres de santé construits en octobre 2019 ont été remis aux communautés en mars dernier à Monkoto lors d'une cérémonie limitée en raison des restrictions imposées aux rassemblements publics du fait de la crise de Covid 19.

Harmoniser le développement local et la conservation de la biodiversité en soutenant diverses initiatives qui contribuent au bien-être des populations locales est donc le choix fait par le Parc de la Salonga.

Les initiatives de ce type ont ainsi pour effet de souder davantage la communauté au Parc comme le souligne fort à propos M. Bokoko : "les autorités du parc n'ont rien exigé de nous en échange. Nous nous considérons donc naturellement maintenant comme les protecteurs du parc et nous nous engageons à contribuer à sa défense contre le braconnage".

 

Résultats convaincants du projet PIREDD-Plateaux
PIREDD-Plateaux  est un des projets d’investissement qui a contribué à jeter les bases de la mise en œuvre du programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le Maï-Ndombe. Il a été également un des premiers projets REDD + à grande échelle en RDC.

Financé par la Banque Mondiale et géré par le PIF - Programme d’Investissement pour la Forêt- du Ministère de l’Environnement & du Développement Durable, PIREDD-Plateaux a initié des actions d'atténuation du changement climatique à travers le renforcement des capacités de l'utilisation des terres et de la gouvernance tout en promouvant des activités de développement durable dans le but de réduire la pression sur les forêts.  Débutée en 2015, et exécuté dans l’ex-District des Plateaux (Territoires de Bolobo, Mushie, Kwamouth et Yumbi dans la Province du Mai Ndombe), la première phase du projet s’est achevée à la fin 2019.

Les activités menées avec les populations encadrées par les Comités locaux de développement (CLD) ont permis de réduire significativement la pression sur les forêts, notamment les mises en défens des savanes, en vue de leur régénération en forêt, ainsi que le reboisement qui ont conduit à des paiements pour services environnementaux (PSE) en faveur des communautés.

Les communautés ont ainsi fait des progrès visibles avec l’encadrement assuré par le WWF : les représentants des populations témoignent des résultats obtenus qui ont apporté des changements concrets dans leurs moyens d’existence.

Mme Philo Ekofa qui est la présidente du CLD Lobobi témoigne ainsi que 765 hectares de savane ont été protégés contre le feu par son CLD qui nous ont permis d’obtenir 3825 dollars de paiements pour services environnementaux à raison de 5 dollars à l’hectare.

Elle explique comment son CLD a affecté cet argent : « nous avons décidé de consacrer cet argent à l’achat d’un moulin qui témoignerait ainsi du passage du projet. Le moulin que nous avons acheté soulage ainsi le travail des mamans qui faisaient auparavant le travail pénible de moudre le manioc au mortier et pilon, manuellement ».

Monsieur Mpia, président du CLD du village Bisiala confie : «avec le revenus générés grâce au projet PIREDDD, nous avons construit 3 écoles dans le village et réhabilité le forage qui était en panne depuis 3 ans ». 
Outre la réduction des émissions, PIREDDD s’est investi dans la réhabilitation des voies de communication pour les communautés. Ainsi plus de 250 km de routes ont été réhabilités et entretenus, 163 m de ponts et 2,35 km de digues construits grâce à une convention signée avec l’Office des Routes.

Monsieur Mpuo Rocky, chef du village de Bodjuna, témoigne : « avant la réhabilitation des ponts le passage des rivières à certains endroit était un véritable calvaire : il fallait décharger les marchandises transportées, leur faire traverser les rivières par toutes sortes de moyens de fortune et les recharger  de l’autre côté de la rive ». Monsieur Bawele Boyama qui transporte des passagers sur ces routes sur sa moto est heureux de constater qu’il n’est pas obligé de payer des droits sur ces routes réhabilitées.

Dans une prochaine phase, le projet pourrait se consacrer à la consolidation des acquis, à la mise en application des leçons apprises, à la poursuite de l’encadrement de proximité, et pourrait également explorer la piste du développement des capacités entrepreneuriales des populations locales.

 
Perte de la nature et Covid 19
Le COVID-19 qui a balayé le monde entier a causé des souffrances humaines, des bouleversements sociaux et des dommages économiques incommensurables.
Mais si la propagation de la crise actuelle est sans précédent, le nouveau coronavirus suit un certain nombre de maladies apparues au cours des dernières décennies, telles que le virus Ebola, le sida, le SRAS, la grippe aviaire et la grippe porcine. Toutes ont pour origine des animaux - et l'on constate de plus en plus la preuve que la surexploitation de la nature par l'humanité est l'un des facteurs à l'origine de la propagation de ces nouvelles maladies.
Les activités humaines ont modifié de manière significative les trois quarts des terres et les deux tiers des océans, changeant la planète au point de déterminer la naissance d'une nouvelle ère : l'"Anthropocène". Les changements dans l'utilisation des terres qui amènent la faune, le bétail et les hommes à des contacts plus étroits entre eux facilitent la propagation des maladies, y compris des nouvelles souches de bactéries et de virus.
Parallèlement, le commerce illégal et incontrôlé d'animaux sauvages vivants crée des possibilités dangereuses de contact entre les humains et les maladies dont ces espèces sont porteuses.

Un nouveau rapport du WWF illustre les liens entre les impacts de l'humanité sur les écosystèmes et la biodiversité et la propagation de certaines maladies. Si nombre de ces liens ne sont pas encore bien compris, il est clair que la santé humaine et la santé de la planète sont étroitement liées.

La crise actuelle crée un besoin urgent d'une réflexion approfondie sur la relation entre l'homme et la nature, les risques liés à la situation économique actuelle et comment nous pouvons mieux nous protéger à l'avenir.
Le rapport complet (en anglais) peut être téléchargé sous le lien suivant https://bit.ly/2TLdMJv
 

20 mai : Journée des abeilles

La biodiversité était célébrée toute la semaine du 18 au 22 mai et le 20 mai était spécialement consacré aux abeilles.
Il existe plus de 20 000 espèces d'abeilles. En tant que pollinisateurs, les abeilles jouent un rôle vital dans l'écosystème. Elles soutiennent la croissance des arbres et des fleurs qui servent de nourriture et d'abri aux créatures, grandes et petites, et elles sont essentielles aux cultures vivrières dont les humains dépendent. Cela peut paraître incroyable, mais sans les abeilles, nous pourrions devoir dire adieu à des aliments tels que les pommes, les oranges ou les avocats. 70 des 100 principales cultures vivrières cultivées dans le monde dépendent de pollinisateurs comme les abeilles.
Echos de Earth Hour 2020
Pour célébrer Earth Hour 2020, l’événement environnemental mondial grand public du WWF, qui tombait cette année le 28 mars, plusieurs activités avaient été prévues par les différents bureaux africains du WWF en vue de sensibiliser aux avantages et à la valeur de la nature, et appeler à une nouvelle donne pour la nature et les peuples.
La plupart des événements Earth Hour dans le monde y compris en Afrique se sont déroulés en ligne à cause des perturbations causées par la pandémie de Covid 19. WWF-RDC avait pour sa part prévu  de diffuser en ligne une activité pré enregistrée
https://www.facebook.com/1612261192366896/videos/575445896657245/
 
La vidéo africaine Earth Hour peut être visionnée ici https://www.youtube.com/watch?v=CcR8jtnlAqw
              
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