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Pendant que certains font tout pour revenir à l'anormal, des ex- et futurs ex-citadins retournent à la terre.  

L'Etat français promet 15 milliards à l’aéronautique

Il y a deux « l » à milliard. Le gouvernement français a annoncé la création d'une enveloppe de 15 milliards d'euros à destination du secteur de l'aéronautique

Mardi 9 juin, le ministre des finances Bruno Le Maire a décrété rien de moins que « l'état d'urgence pour sauver notre industrie aéronautique » après la chute brutale des activités née du confinement. L'avionneur Airbus et le fabricant de moteurs Safran ont connu une baisse respective de 40 et 50% de leur chiffre d'affaires, d'après Bercy ; le trafic aérien ne devrait pas retrouver ses niveaux habituels avant de nombreux mois. 
Arguant qu'un tiers des 300 000 emplois directs et indirects du secteur sont menacés, l'Etat a donc sorti le chéquier. Avec cette enveloppe : 

  • Les entreprises pourront continuer à bénéficier du chômage partiel.
  • Les compagnies aériennes auront droit à un moratoire d'un an sur le remboursement de leurs crédits à l'exportation.
  • Un fonds d'un milliard d'euros sera créé pour moderniser les petites et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille intermédiaire (ETI) du secteur. 
  • Les 15 milliards d'euros devraient inclure une partie des 7 milliards promis à Air France
  • 1,5 milliard d'euros seront consacrés à la recherche et au développement sur l'avion du futur – le ministre souhaite « parvenir à un avion neutre en carbone », fonctionnant à l'hydrogène, d'ici 2035 « au lieu de 2050 ». Rien de moins. 
L'avion de demain, une perle à l'auteur•rice inconnu•e repérée par Mathieu Duméry sur Twitter. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. 

Certaines ONG, comme Greenpeace, désespèrent toujours que des contreparties seront imposées en échange du soutien de l'Etat. Et les 140 000 salarié•e•s de la SNCF attendent toujours un mot du gouvernement à leur sujet. Plus d'informations dans Actu-environnement

En Île-de-France, la pollution est revenue à la « normale »

Tousse en voiture ! En Île-de-France, la pollution de l'air revient aux niveaux habituels de l'avant-confinement

C'est ce qui ressort du premier bilan du déconfinement publié mercredi 10 juin par Airparif, association de surveillance de la qualité de l'air dans la région parisienne. A la mi-mars, l'instauration du confinement en réponse au Covid-19 avait entraîné une chute des rejets d'oxydes d'azote (NOx, dus au trafic routier, au chauffage et à l'industrie) et des particules fines, principalement générées par les transports et l'agriculture. Les émissions de CO2 avaient également baissé d'un tiers. 

Comme le note Airparif, « la reprise progressive des activités et particulièrement du trafic, a conduit à une remontée des quantités de polluants rejetés dans l’atmosphère pour les oxydes d’azote et les particules (PM10 et PM2.5) à des niveaux équivalant à 80% des émissions observées avant le confinement (et jusqu’à 90% pour le boulevard périphérique) ». Les émissions de CO2 sont revenues à 80% du niveau habituel. 

Si les niveaux pré-confinement n'ont pas encore été tout à fait atteints, c'est peut-être grâce au développement du télétravail et au changement d'habitude de déplacement de certain•e•s Francilien•ne•s. Comme Vert l'avait raconté, l'usage du vélo explose à Paris (et ailleurs) à la faveur du déconfinement. 

© Elisabeth Borne

Un ours brun a été retrouvé mort, abattu par balles en Ariège, dans les Pyrénées. C'est ce qu'a annoncé, mardi 9 juin, la ministre de l'écologie, Elisabeth Borne. L'Etat portera plainte, a-t-elle également déclaré, alors que l'ours est une espèce protégée. Plus d'informations dans 20 Minutes

A quoi ressemblerait un exode urbain en France ? 

Démographie-fiction. Une professeure en études urbaines a tenté d'imaginer la France de l'après-exode urbain

A l'occasion du confinement, de nombreux médias ont raconté ces citadins tentés de quitter la ville pour se mettre définitivement au vert. L'idée d'un exode urbain, inverse de l'exode rural qui a vidé les campagnes, est dans l'air. 

Sans croire à un tel bouleversement, Magali Talandier, professeure à l'université de Grenoble, a dessiné le scénario « retro-prospectif » de l'exode urbain. Comme elle l'explique dans The conversation, la France a déjà été « équidense » : c'était à la fin du XIXème siècle, pendant la révolution industrielle. Le pays comptait alors 38 millions d'habitant•e•s, dont la moitié vivait en ville et l'autre moitié à la campagne. 

Que se passerait-il si la population française, qui a presque doublé depuis, retournait vivre dans les mêmes proportions dans les campagnes ? Pour imaginer ce scénario, la chercheuse a réparti la population de 2017 entre les communes, au prorata du poids qu’elles occupaient en 1876.

Si l'on répartissait la population française de 2017 comme en 1876 © Magali Talandier

Le résultat ? Il faudrait faire rentrer les néo-ruraux au chausse pied dans de nombreuses communes devenues trop étroites. Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) passerait de 7 200 habitants à 16 100 ; Murat (Cantal) de 1 880 à près de 5 900. 

Parmi les surprises : la population parisienne devrait grimper à 3,3 millions d'habitants pour respecter la géographie d'alors. Seul le Jura pèse le même poids relatif qu'en 1876. 

Un tel retour au village génèrerait son lot de bétonisation, d'artificialisation des sols, de développement de nouvelles infrastructures, etc. Si le scénario tel qu'il est présenté par Magali Talandier adopte un brin de mauvaise foi (ce n'est probablement pas comme ceci que se déroulerait un tel phénomène), l'exercice intellectuel est amusant. A lire dans The conversation

Une loi Evin pour le climat

SUV qui peut ! Pour lutter contre la surconsommation de produits néfastes pour le climat, 22 associations réclament un meilleur encadrement de la publicité

Depuis des années, les ONG écologistes et anti-pub tentent d'enrayer la réclame la plus énergivore pour les biens les plus nocifs. De nombreux amendements ont été déposés, en vain, dans le cadre des lois sur les mobilités (2019) ou sur l'économie circulaire (2020). 

Entretemps, le très pro-business Conseil constitutionnel a opéré un revirement dans sa décision du 31 janvier 2020, en consacrant la protection de l'environnement comme principe de valeur constitutionnel. Autrement, un objectif supérieur qui légitime d'entraver les affaires d'une entreprise. 

Ce mardi 9 juin, les ONG sont revenues à la charge avec un rapport intitulé « Big corp : encadrer la pub et l’influence des multinationales ». Parmi leurs propositions : interdire la publicité pour les SUV (ces faux 4x4 qui représentent désormais 40% des ventes de voitures), les courts voyages en avion, la fast-fashion, ou les bouteilles d'eau jetables. Elles réclament rien de moins qu'une « loi Evin pour le climat », du nom du texte qui avait interdit la publicité pour l'alcool et les cigarettes en 1991. 

Par ailleurs, les associations demandent, entre autres, de restreindre le déploiement de panneaux publicitaires numériques et le dépôt de prospectus ; de créer des espaces sanctuarisés libres de réclame dans les centres-villes ; d'instaurer une taxe sur les revenus publicitaires ; de créer une autorité indépendante sur le modèle du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). A lire dans 20 Minutes

Drôme de vie

Ce n'est pas encore l'exode, mais depuis 2000un nombre croissant de citadins quittent les villes pour s'installer à la campagne. Certain•e•s pour opérer un changement radical de vie. C'est le cas de Marine, qui s'est installée dans la Drôme pour s'occuper d'abeilles (parmi mille autres activités), et dont Brut raconte le quotidien dans un mini-docu façon « tranche de vie ».

© Brut
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