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Exposée à des températures irréelles, la Sibérie fond comme neige au soleil. 

Les 150 propositions de la Convention citoyenne pour le climat

A l’entame de sa dernière session de travail, la Convention citoyenne pour le climat a dévoilé 150 ambitieuses propositions qui seront débattues ce weekend

En octobre 2019, les 150 Français•es tiré•e•s au sort s'étaient vu•e•s confier cette mission : trouver comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030 par rapport à 1990 dans un esprit de justice sociale. Neuf mois plus tard, elles et ils reviennent avec un corpus de riches propositions qui seront soumises au vote vendredi et samedi avant d'être présentées à Emmanuel Macron dimanche.

Tout d'abord, les membres de la Convention préconisent de modifier la Constitution, dont son article premier qui indiquerait que « la République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique ». Elles et ils proposent de créer un Défenseur de l’environnement sur le modèle du Défenseur des droits. 

En matière de logement, la rénovation thermique des bâtiments serait rendue obligatoire d’ici 2040 de manière globale, avec un système d’aides, de prêts et de subventions à destination des plus modestes. 

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« Quand on donne les informations aux citoyens et qu’on leur laisse le temps de cogiter, ils arrivent aux mêmes conclusions que nous, c’est rassurant et enthousiasmant »
- Anne Bringault, du Réseau action climat, à Libération
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Afin de rendre la ville « plus compacte », les membres de la Convention veulent par exemple faire cesser les aménagements de zones commerciales périurbaines. Proposition qui est dans l'air du temps, les citoyen•ne•s demandent l'interdiction de la publicité pour les produits les plus polluants, comme les SUV. En matière d'alimentation, elle et ils proposent de favoriser le bio et de viser 50% d’exploitations en agroécologie d’ici 2040. 

Parmi les propositions choc : l'abaissement de la vitesse maximale de circulation sur l'autoroute à 110km/h ; la suppression des lignes aériennes lorsqu'« il existe une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps (sur un trajet de moins de 4 heures) » ; l'interdiction de la construction ou de l’extension d’aéroports. Mais aussi et surtout, une mesure qui devrait faire l'objet d'intenses débats : la réduction de 35 à 28 heures de la durée légale du temps de travail, avec un SMIC horaire augmenté de 20%. Toutes les propositions sont à retrouver sur le site de France Inter

Nestlé visé par une plainte pour des forages jugés illégaux 

Le bouchon a été poussé un peu loin. Lundi, trois associations ont déposé plainte contre Nestlé pour des forages jugés illégaux dans les Vosges

Dans leur plainte, France Nature Environnement (FNE), UFC-Que choisir Vosges et l’Association de sauvegarde des vallées et de prévention des pollutions (ASVPP) reprochent au géant suisse de l'agroalimentaire l'« exploitation de forages et [des] prélèvements d’eau sans autorisation » sur les communes de Vittel et Contrexéville, révèle Mediapart

Au total, 9 des 28 forages exploités dans la région par Nestlé pour remplir ses bouteilles d'eau ne feraient l'objet « d’aucune autorisation d’exploiter ». Et les quantités passent difficilement inaperçues : à lui seul, l'un de ces forages clandestins a prélevé plus de 900 millions de litres d'eau entre 2007 et 2017. 

Et ce, au vu et au su de la préfecture, accusée dans ce dossier d'offrir à Nestlé un monopole de l'exploitation de l'eau depuis des années. A lire dans Mediapart (abonnés). 

Une vague de chaleur insensée en Sibérie

Fini le « froid polaire », voici venue l'ère de la « chaleur sibérienne ». Frappée par une vague de chaleur sans précédent, la Sibérie (Russie) est en train de cuire

A Khatanga, dans l'extrême nord sibérien, il a fait 25°C, le 22 mai. Le précédent record était de 12°C, rapporte le Guardian. Le 9 juin, le mercure est monté à 30°C à Nizhnyaya Pesha, autre ville du cercle arctique. 

Au mois de mai, la température moyenne s'est élevée à 10°C au-dessus des normales dans de larges parties de la Sibérie, comme Vert l'avait raconté. Selon Martin Stendel, membre de l'institut météorologique danois interrogé par le Guardian, des températures telles que celles qu'a connues le nord-ouest de la Sibérie en mai ne devraient survenir qu'une fois tous les 100 000 ans en l'absence de réchauffement climatique causé par les humains.

L'écart à la moyenne de la période 1951-1980 constaté entre janvier et mai 2020 © Berkeley Earth

Une chaleur insensée qui dure depuis des mois déjà. Entre janvier et avril, la température moyenne s'était élevée à +5,3°C au-dessus de la moyenne de la période 1951-1980, d'après Robert Rohde, météorologiste de l'université de Berkeley (Etat-Unis). Pulvérisant le précédent record de près de 2°C !

Cette anomalie prolongée a des effets immédiats. On lui attribue les incendies monstres qui ont ravagé plusieurs millions d'hectares de forêt, la prolifération sans borne de papillons de ver à soie - dont les larves saccagent les conifères - et la fonte accélérée du permafrost. Celle-ci serait peut-être à l'origine de l'effondrement du réservoir de la centrale thermique de Norilsk qui a occasionné le déversement de 20 000 litres de diesel dans le système fluvial arctique, fin mai. A lire dans le Guardian (en anglais). 

Le vendredi, chez Vert, c'est le jour du Do it yourself (faites-le vous-même) ! Cette semaine, on sort des recettes habituelles pour vous proposer la notice de fabrication du bee wrap : une toile cirée naturelle qui vous permettra d'emballer vos sandwichs ou de recouvrir vos plats avant de les ranger au frigo. Un produit vendu très cher d'ordinaire.

Cliquez sur la recette pour l'agrandir et la télécharger d'un coup de clic droit. © Vert
Veillez bien à ne laisser aucun coin sans cire. Une fois sec, le bee wrap se lave d'un coup d'éponge comme n'importe quelle toile cirée. 

Déambulation à la cime des arbres tropicaux

Réservoir sans pareil de biodiversité, la canopée des forêts tropicales primaires a longtemps semblé hors d'atteinte des scientifiques. Jusqu'à ce que le botaniste Francis Hallé ne mette au point son radeau volant pour aller explorer ce monde foisonnant. 

Dans ce réjouissant documentaire proposé par Arte, on suit le célèbre aventurier de la flore à travers les forêts intactes du Gabon, du pied jusqu'à leurs sommets. Une délicieuse déambulation à la cime de ces arbres pluri-centenaires. 

© Arte
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