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La France fait un cadeau de 18 milliards aux énergies fossiles, notamment celles qui alimentent la gigantesque industrie du lait.  

Le « coup de pouce » de 18 milliards aux énergies fossiles

Ce n'est plus une niche fiscale, mais un immeuble. En 2019, la France a indirectement accordé près de 18 milliards d'euros de subventions aux énergies fossiles, d'après les calculs du Réseau action climat (RAC), qui fédère une trentaine d'associations écologistes.

Pour soutenir un secteur plutôt qu'un autre et orienter son économie, un pays peut décider de se passer des recettes issues de certaines taxes : ce sont les niches fiscales. La presse, par exemple, bénéficie d'un taux de TVA ultra-réduit de 2,1% au lieu des 20% qui s'appliquent au plus grand nombre.

Les producteurs et consommateurs d'énergies fossiles, eux, bénéficient d'exemptions colossales sur le paiement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), compilées par le RAC et dévoilées mardi 16 juin.

Parmi celles-ci : le remboursement d'une partie de la taxe sur le gazole routier (1,3 milliard d'euros non-perçus) ou une taxe allégée pour tous les carburants utilisés par le monde agricole (1 milliard).

D'autres niches fiscales bien plus importantes ne sont pas ou plus considérées comme telles dans le budget 2020. Par exemple : le diesel est moins taxé que l'essence. La différence ? 3,5 milliards d'euros non-perçus par l'Etat. S'il était taxé comme l'essence, le kérosène qui alimente les avions rapporterait 6,24 milliards.

Au total, ce sont près de 18 milliards d'euros de niches fiscales, officielles ou non, qui encouragent le recours aux énergies fossiles en France et manquent au budget de l'Etat. Un sacré « coup de pouce », comme le gouvernement aime à les appeler. Le détail chiffré est disponible sur le site du RAC

Wanted, tueur d’ours

L'association animaliste Sea Shepherd offre une récompense de 30 000€ à qui permettra de retrouver l'« assassin » de l'ours tué dans les Pyrénées

L'enquête de police se poursuit pour savoir qui a tiré sur l'ours brun mâle, dont le cadavre a été retrouvé le 9 juin en Ariège. Lundi 15 juin, pour accélérer le rythme, Sea Shepherd a triplé la récompense initialement proposée de 10 000€ à celui ou celle qui pourrait fournir un renseignement permettant d'identifier l'auteur du tir. Une pratique inhabituelle qui divise, y compris chez les écologistes.

La photo de l'ours tué, diffusée par la ministre de la transition écologique le 9 juin sur Twitter

Comme le rapporte le Monde, la vaste fédération France nature environnement (FNE) « réprouve clairement cette méthode »« Il semble que ce soit légal, même si ce n’est pas notre mode d’action à nous, nous préférons en appeler au civisme », a jugé Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l’Ours-Adet. 

La récompense offerte par Sea Shepherd « légalise une société de la délation, une société de cow-boys », a tancé Christine Téqui, présidente du conseil départemental, dans la Dépêche du Midi« Il n’est absolument pas question de faire justice soi-même, ni de remplacer les gendarmes, mais au contraire de les aider pour accélérer l’enquête », s'est défendue l'ONG sur son site

Au printemps 2019, Sea Shepherd avait déjà offert – avec succès- 10 000€ en l'échange de renseignements sur la mort de deux phoques décapités dans le Finistère. A lire dans le Monde. 

Plus rien ne vache

C'est lait. Les 13 plus grandes firmes laitières mondiales émettent autant de gaz à effet de serre qu'un pays comme le Royaume-Uni. 

Les usines à lait que sont devenues les vaches de l'agriculture industrielle laissent échapper des quantités pharaoniques de méthane, un puissant gaz à effet de serre. L'équivalent de 340 millions de tonnes de CO2 en 2017. C'est ce que révèle l'Institute for Agriculture and Trade Policy (IATP), institut étasunien privé de recherche à but non-lucratif, dans un rapport publié lundi 15 juin. 

Ces émissions sont en forte augmentation : +11% entre 2015 et 2017, alors que la production laitière n'augmentait que de 8% dans le même temps. Soit 32 millions de tonnes d'équivalent CO2, autant que 7 millions d'automobilistes. 

Evolution des émissions de gaz à effet de serre entre 2015 et 2017 parmi les 13 plus grandes firmes laitières © IATP

Or, malgré les engagements pris par les Etats en 2015, à l'occasion de l'Accord de Paris, pour faire chuter leurs émissions, aucune de leurs grandes compagnies laitières n'a, à ce jour, adopté de programme pour réduire son bilan carbone. Seules cinq des 13 plus grandes ont rendu publiques les données sur leurs émissions, note encore l'IATP, qui déplore que l'industrie laitière ne soit pas soumise au même regard que celle des énergies fossiles. 

Dans le même temps, les revenus des producteurs sont en chute libre : -38% entre 2012 et 2017 aux Etats-Unis. La situation n'est guère plus enviable en France, comme Vert l'avait raconté. La très forte croissance des géants du lait que sont Lactalis ou Danone a permis de forcer la baisse des prix payés aux éleveurs, note encore le rapport. Plus d'informations dans le Guardian (en anglais). 

Coup de pousse en HLM

Pendant le confinement, un grand potager en libre-service est né au beau milieu d'une résidence HLM de Toulouse

Alors que les 182 locataires de la résidence Polygone étaient assigné•e•s à résidence, elles et ils ont vu naître sous leurs fenêtres un potager de 400m2. Celui-ci a pris racine sur la jachère d'un ancien jardin partagé laissé à l'abandon, raconte 20 Minutes. Cette fois-ci, le bailleur social, Toulouse métropole habitat, a fait appel à une entreprise prestataire qui s'occupe de son entretien. 

Alors que choux-fleurs, poivrons et courgettes commencent à sortir de terre, un jardinier distille ses conseils à celles et ceux qui voudraient mettre la main à la terre ou simplement se servir en batavia, salade largement plébiscitée par les habitant•e•s.« Ce goût quand ça vient du jardin ! Ça n’a vraiment rien à voir », applaudit un locataire. A lire dans 20 Minutes

Pour un « retour en avant » de l'agriculture

Un jardin en HLM, voilà le genre d'initiatives qui plairait à Jean-Martin Fortier. Ce jeune maraîcher a fondé les Jardins de la Grelinette, une micro-ferme bio « intensive » implantée à Saint-Armand, au Québec. Avec son petit hectare de terrain planté serré et travaillé sans machine, il fait vivre quatre personnes. 

Dans cette vidéo de Brut, il appelle les futurs révolutionnaires agricoles à prendre les fourches pour opérer un grand « retour en avant », vers des pratiques familiales et respectueuses de la nature et des humains. 

© Brut
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