Faire l'économie de l'environnement explore, de façon pluridisciplinaire (économie, sociologie, histoire, études sociales des sciences et techniques), les multiples facettes de la mise en économie de l'environnement, qu'il s'agisse des interactions des acteurs économiques avec la nature (prélèvement de ressources, transformation des milieux, rejet de déchets), des efforts de la théorie économique pour penser ces interactions, ou de l'élaboration d'instruments de politique économique pour les encadrer. À travers différents exemples historiques et contemporains, les auteurs analysent les enjeux, limites et opportunités associés aux régulations économiques de la nature.
Ce livre est le fruit de deux ans de travail collectif au sein du projet 'Humanités environnementales' de Paris-Sciences-Lettres (PSL) - Avec des textes de Sara Angeli Aguiton, Ève Chiapello, Liliana Doganova, Brice Laurent, Harold Levrel, Antoine Missemer,Alain Nadaï, Dominique Pestre, Antonin Pottier,Philippe Quirion, Juliette Rouchier et Julien Vincent.
Les changements des modes de consommation sont régulièrement au centre des discours sur la transition énergétique, en tant que levier essentiel pour répondre aux défis climatiques actuels. En effet, une part significative des consommations d’énergie et des émissions de CO2 peut être attribuée aux ménages. Ceci est d’autant plus vrai si l’on tient compte, en plus des consommations directes (énergie résidentielle et carburants), des consommations d’énergie indirectes, liées aux processus de production des biens et services consommés.
Ce papier est ce que l'on appelle un "Preview" : son but est de présenter un article scientifique en apportant à la fois une mise en contexte et une ouverture vers une problématique plus large. L'article en question, écrit par Ojea et al., porte sur l'évaluation des impacts du réchauffement climatique sur la distribution des populations de poissons, ainsi que sur les réponses - en termes d'adaptation - au changement de cette distribution. Après l'avoir contextualisé, Adrien Comte propose d'élargir la réflexion aux risques multiples qui se posent aux pêcheries en général (événements extrêmes, augmentation du niveau de la mer, etc.) à partir, non pas des "trajectoires d'impacts", mais plutôt des "options d'adaptation disponible", afin de structurer la discussion sur les réponses à adopter.
Les politiques publiques actuelles promeuvent généralement la végétalisation des zones les plus dépourvues en espaces verts, sans prendre en compte les caractéristiques socio-économiques des habitants. Or il a été démontré que les bénéfices apportés par les espaces verts sont plus importants pour les populations défavorisées, notamment en termes de santé. Cet article propose donc, au-delà du diagnostic des inégalités de répartition des espaces verts en Ile-de-France, un critère permettant de cibler les espaces à végétaliser, en prenant en compte la répartition actuelle des espaces verts existants ainsi que les inégalités de bien-être qui existent entre les Franciliens, dans le but de les réduire.
Cet article s’inscrit dans le cadre du projet IDEFESE, qui vise à modéliser et cartographier les services rendus par la nature en Ile-de-France, et plus précisément dans le volet du projet qui s'intéresse aux inégalités d’accès à la nature.
Viguié V., et al.Early adaptation to heat waves and future reduction of air-conditioning energy use in Paris, Environmental Research Letters
Certaines actions destinées à s'adapter au changement climatique peuvent faire plus de mal que de bien, en particulier lorsqu'elles consomment de l'énergie, ce qui rend plus difficile le passage à une énergie décarbonée, ou lorsque, pour répondre aux besoins d'un groupe de personnes, elles augmentent la vulnérabilité des autres. Le risque de vague de chaleur en est un exemple typique: les équipements de climatisation (AC) peuvent déclencher une grande consommation d'énergie et aggraver le stress thermique à l'extérieur. Il existe des stratégies d'adaptation alternatives, mais il n'est pas certain qu'elles puissent empêcher l'utilisation massive de l'AC. Ici, avec une plateforme de modélisation interdisciplinaire, en prenant Paris comme étude de cas, nous fournissons une première analyse quantifiée de l'efficacité des stratégies d'adaptation (verdissement urbain à grande échelle, politique d'isolation des bâtiments, changements de comportement généralisés dans l'utilisation de l'AC) pour réduire les futurs besoins potentiels en AC. Nous constatons que même des stratégies ambitieuses ne semblent pas suffisantes pour remplacer totalement l'AC et assurer le confort thermique, dans un scénario de changement climatique médian. Ils peuvent cependant réduire de moitié la consommation d'énergie AC pendant les vagues de chaleur et compenser les dégagements de chaleur à l'extérieur. Nos résultats montrent que les actions d'adaptation, mises en œuvre précocement, peuvent jouer un rôle clé si nous voulons rester sur une voie bas carbone. Lire le communiqué de presse.
La crise sanitaire que nous traversons nous montre combien nos modes de développement nous exposent à des risques globaux et à leurs effets en cascade. La rapidité à laquelle nos services de soin ont été dépassés par la pandémie et les coûts considérables des mesures prises au dépourvu nous rappellent avec force à quel point nos sociétés peuvent soudainement devenir vulnérables. Cela nous rappelle un défi central pour nos sociétés : celui d’éviter un niveau de changement climatique catastrophique et de s’adapter aux changements inéluctables présents et à venir.
Communiqués de presse
Faire face aux canicules à Paris sans climatisation ?
Les canicules, qui vont devenir de plus en plus fréquentes et intenses, constituent une menace pour le bien-être et la santé des personnes. Pourra-t-on s'y adapter sans recourir massivement à la climatisation, qui par son importante consommation d'énergie peut mettre en péril nos efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre ? Dans le cas de l'Île-de-France, cela sera difficile, selon une équipe interdisciplinaire de l’École des Ponts ParisTech, du CNRS, de Météo-France1 et du CSTB. Cependant, la végétalisation des villes, une meilleure isolation des bâtiments, la mise en place de toitures réfléchissantes, et un usage raisonné de la climatisation pourraient permettre de réduire presque de moitié la quantité d’énergie nécessaire à celle-ci, comme le montrent leurs résultats publiés le 2 juillet 2020 dans Environmental Research Letters.
Nourrir l’humanité, infléchir l’érosion de la biodiversité, réduire la pollution azotée… Au vu de l’ampleur des défis que l'agriculture doit relever, la thèse de Rémi Prudhomme questionne les manières de répondre aux différents objectifs du développement durable lorsque l’on réduit les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs agricole et forestier pour rester sous le seuil des 2°C de réchauffement climatique.
Dans sa thèse, Rémi Prudhomme, économiste au CIRED, cherche à préciser, à travers une évaluation quantitative, les effets sur les émissions de gaz à effet de serre (GES), la biodiversité et l’alimentation, de différentes stratégies d’atténuation des GES à l’échelle mondiale dans le secteur clé de l’agriculture et de la forêt.
L’Institut de la transition environnementale Sorbonne Université (SU-ITE) recrute deux post-doctorant(e)s à partir de l’automne 2020, sur un contrat de deux ans sur le thème de la transition écologique des systèmes économiques, en partenariat avec le CIRED.
Date limite de candidature : mercredi 9 septembre 2020, 18h.
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45bis, Avenue de la Belle Gabrielle
94736 Nogent-sur-Marne Cedex
Tél: 01 43 94 73 73
Crédit photo: CIRED, Presse des Mines, Revue de l'Energie, Environmental Science & Policy, Datacovid, Viguié et al., EHESS
