ENTREPRISE À MISSION : COMMENT CONSTRUIRE SON RAPPORT DE MISSION
L’article 169 du Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises (loi PACTE) permet aux entreprises françaises d’accéder à un nouveau statut, celui de l’entreprise à mission. De nombreuses grandes entreprises ont déjà annoncé leur engagement : Danone, Groupe Rocher, MAIF, La Poste… Celle-ci requiert de se doter d’une raison d’être ancrée dans les statuts, d’engagements concrets et d’un comité de suivi.
Alors que le décret qui précise les détails vient de paraître, d’aucuns s’interrogent déjà sur la structuration du rapport de mission qu’ils devront publier.
Entre rapport RSE, DPEF, rapport intégré, le rapport de mission est-il une nouvelle composante du mille-feuille du reporting ? Comment traiter ce nouveau sujet ? Comment appréhender ce nouvel outil ? Sidièse, entreprise à mission, vous propose quelques éléments de réponse pour préparer votre prochaine publication.
1- Construire et structurer votre rapport de mission autour de votre raison d’être et des engagements qui en découlent. Après une présentation des processus de concertation et de définition de votre raison d’être et de vos engagements, vous pouvez parfaitement bâtir votre chemin de fer autour de vos engagements qui produiront autant de chapitres pour votre rapport.
2- Faire transparaître l’implication du dirigeant et la direction, à travers par exemple un édito pédagogique qui explique les motivations de l’entreprise à accéder à la qualité d’entreprise à mission (interview croisée ou questions de parties prenantes, ces architectures d’édito témoignent pleinement de l’ouverture de l’entreprise)
3- Présenter votre comité de mission. Pour l’incarner au maximum, Vous pouvez présenter votre comité sous forme d’infographie détaillant les profils de chacun et les modalités de gouvernance et de fonctionnement du comité. Présenter les attentes des membres de votre comité sous forme de testimoniaux et d’un tableau de pilotage de la mission est un plus.
4- Présenter votre référentiel d’impact afin de mettre en avant les impacts positifs inhérents à votre mission. De quelles ressources (humaine, économique, sociale, environnementale, etc) l’entreprise a-t-elle besoin pour accomplir sa mission et quels impacts positifs elle génère, à travers quels processus ?
Construire ce référentiel avec les membres de votre comité d’impact est un prérequis. Le présenter sous forme d’infographie est essentiel pour sa compréhension.
5- Incarner votre rapport. Interviewer les artisans internes de votre mission et les parties prenantes qui témoignent des impacts positifs de l’entreprise et bénéfices créés est fondamental.Vous pouvez ajouter à cela des interviews d’experts qui forgeront une analyse crédible et indépendante des actions menées par l’entreprise et chercheront à la challenger pour aller plus loin.
6- Enfin, car tout exercice de reporting est aussi un exercice de prospective, présenter les grandes tendances de vos marchés et comment l’entreprise innove au regard de ces dernières pour mener à bien sa mission est gage de réassurance pour vos parties prenantes.Votre feuille de route et vos KPI par engagement donneront des preuves de votre implication et consolideront votre détermination à réussir. Votre raison d’être n’est pas une simple déclaration de bonnes intentions.
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3 minutes avec Julie Abbo, Consultante, Nuova Vista
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