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En l’absence d’un président, d’un mandat ou de la confiance des intervenants du secteur, le moment est venu de démanteler le COQES

TORONTO – Les cadres supérieurs du Conseil ontarien de la qualité de l'enseignement supérieur (COQES) ont annoncé aujourd’hui qu’ils démissionnaient, y compris le président Harvey Weingarten. Le COQES était le conseiller principal du gouvernement Ford sur de nombreuses initiatives controversées, dont une attaque contre les professeurs de l’Ontario âgés de plus de 65 ans. Depuis sa fondation, la première cible de l’analyse du COQES sur le système d’éducation postsecondaire de l’Ontario a été le corps professoral.

« Le COQES a perdu depuis longtemps la capacité de jouer un rôle dans l’amélioration de l’éducation postsecondaire en Ontario et la confiance du secteur à cet égard, a déclaré Rahul Supra, président de la Confédération des associations des professeurs d'université de l'Ontario. Au lieu de continuer à gaspiller des fonds pour des recherches médiocres et de mauvais conseils en matière de politique, il faudrait réorienter le financement de cinq millions de dollars du COQES vers certaines des récentes compressions du Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants (RAFEO). »

Le COQES a été responsable d’une récente ronde de consultations sur la rémunération des professeurs âgés de plus de 65 ans. Les consultations ont produit une série remarquable de règlements qui a permis au ministre de la Formation et des Collèges et Universités de supplanter arbitrairement les conventions collectives et de réduire la rémunération des professeurs âgés de plus de 65 ans. 

« Il était ironique que Weingarten s’impose avec le COQES en tant que conseillers de confiance du gouvernement Ford en ce qui concerne les régimes de retraite des professeurs. Ce que Weingarten a négligé de souligner est qu’il est lui-même bénéficiaire d’une pension massive du secteur public alors qu’il continuait de travailler à plein temps dans un poste gouvernemental à salaire élevé », a dit Sapra.

Pendant qu’il était président de l’Université de Calgary, Weingarten a conclu une entente secrète avec l’université pour un supplément de pension de l’ordre de 4,5 millions de dollars. Weingarten a reçu son paiement au moment même où l'Université de Calgary s'engageait à réduire des coûts de 14 millions de dollars, ce qui a entraîné une perte d’emploi pour de nombreux membres du personnel et du corps professoral. Il a fallu plusieurs tentatives par l’auditeur général de l’Alberta pour accéder au contrat, qui n’avait pas été établi par écrit à l’origine. Le contrat initial de Weingarten ne faisait nullement mention de cette pension supplémentaire. Weingarten est maintenant bénéficiaire d’un régime de pension public de 4,5 millions de dollars, en plus d’un salaire de 228 000 $ et de toute pension et de tous les avantages sociaux qu’il a négociés en tant que président du COQES et dans son nouveau rôle au Collège Massey. Tout au long de son mandat au COQES, M. Weingarten a constamment indiqué que les pensions et les salaires des membres du corps professoral de l'Ontario constituaient le principal défi pour la viabilité du système d'éducation postsecondaire de l'Ontario, ignorant complètement le fait que l'Ontario a le niveau de financement public par étudiant le plus faible au Canada. »

« Il était terriblement hypocrite de la part de Weingarten et du COQES d’attaquer les modestes pensions des professeurs de l’Ontario alors qu’il percevait une pension de 4,5 millions de dollars qui avait été négociée en secret à l’origine. Les professeurs de l’Université de Calgary étaient scandalisés à juste titre de cette entente et ont soulevé de sérieuses préoccupations à ce sujet. Il faut donc se demander si c’est la raison pour laquelle Weingarten semble éprouver un si grand ressentiment à l’égard des professeurs et des associations des professeurs », a déclaré Sapra.

« L’attention de Weingarten semblait fixée sur les pensions des professeurs en tant que menace pour la viabilité du système d’éducation postsecondaire de l’Ontario. Cependant, il ne semblait guère troublé par la viabilité de l’Alberta lorsqu’il a conclu cette entente financière intéressée. Comme la plupart des membres du gouvernement Ford et de ses conseillers, Weingarten estime que les sacrifices et la transparence s’appliquent aux autres », a poursuivi Sapra.

Dirigé par un conseil d’administration désigné par le gouvernement, le COQES s’est souvent représenté à tort comme un organisme autonome qui visait à influencer les décideurs clés, alors qu’en réalité, il recevait ses directives directement du gouvernement. Le protocole d’entente signé entre le ministère de la Formation et des Collèges et Universités (MFCU) et la présidente du conseil d’administration du COQES stipule que la présidente du conseil d’administration du COQES est responsable devant le « ministre du rendement de l'agence dans l'exécution de son mandat et de l'exécution des rôles et responsabilités que lui confèrent la loi, le présent protocole d’entente et toutes les directives gouvernementales applicables. »

Le COQES a également été critiqué à maintes reprises pour son manque de rigueur et son manque d’intégrité scientifique dans ses analyses de données et sa recherche. Sa réputation et sa crédibilité parmi les intervenants du secteur se sont rapidement détériorées en même temps que la qualité de sa recherche. Ses recommandations controversées et le fait qu’il n’a pas tenu compte du rôle fondamental que joue le sous-financement chronique dans l’érosion de la qualité de l'enseignement postsecondaire et de la recherche ont entraîné le rejet général de ses travaux.

« Pendant son existence, le nombre d’étudiants a monté en flèche à un rythme sept fois plus rapide que l’embauche des professeurs, a déclaré Sapra. En raison de son incapacité à relever les défis les plus pressants auxquels fait face l'éducation postsecondaire en Ontario, la province a maintenant le pire taux d’encadrement au Canada. Le COQES n'a servi à rien d'autre qu'à présenter des excuses pour un modèle de financement qui laisse l'Ontario au dernier rang au pays. Le temps est venu de tracer une nouvelle voie, à commencer par l’élimination du COQES », a conclu Sapra.

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