"Au moins 164 écologistes sont morts en 2018 : ils se battaient contre des projets miniers, forestiers ou agro-industriels, majoritairement dans les Philippines, en Colombie, en Inde, au Brésil.
Qu’on ne nous rétorque pas que c’est normal, que ces pays sont arriérés, mais que nous, nous sommes en démocratie ! Évidemment, nous n’avons rien à envier aux Philippins que la police peut assassiner en toute impunité. Mais si les écologistes en France ne se font pas assassiner par dizaines, ce n’est pas parce que l’État français est plus clément ou plus soucieux des préoccupations écologiques.
C’est parce que, pour l’instant, à de rares exceptions près, nous les écologistes français·e·s et occidentaux, nous n’avons pas vraiment cherché à arrêter la destruction du monde, contrairement aux populations dont les existences s’ancrent dans les lieux qu’elles habitent (pour le meilleur et aujourd’hui pour le pire)."
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