Suite au dépôt du rapport de la Commission Viens, nous invitons le gouvernement Legault à adopter rapidement un plan d’action – et le budget nécessaire – visant la réalisation des recommandations formulées par la Commission Viens, incluant la mise en place d’un mécanisme de suivi et de reddition de comptes.
Pour la LDL, l’heure est maintenant aux actions. Nous considérons que la Commission a fait son travail, mais il reste beaucoup de choses à faire. Maintenant, c’est au gouvernement de jouer, en collaboration serrée avec les membres des Premières nations.
La Commission Viens arrive au dur constat – pourtant déjà largement documenté – que les membres des Premières nations vivent de la discrimination systémique. Ce racisme systémique doit être officiellement reconnu par le gouvernement du Québec, mais aussi par les administrations municipales des villes où l’on retrouve des membres des Premières nations en milieu urbain. Nous interpelons particulièrement la Ville de Montréal à prendre acte des conclusions de la Commission Viens, alors qu’elle est présentement en consultation publique sur le racisme systémique en sol montréalais.
Lire le mémoire déposé en octobre 2017 à la Commission Viens.
Dans notre mémoire déposé en octobre 2017, nous nous étions penchés particulièrement sur la question du racisme systémique envers les populations autochtones au sein des forces de l’ordre. Nous recommandions notamment que le ministre responsable de la Sécurité publique reconnaisse l’existence d’un racisme systémique à l’endroit des Autochtones au sein des forces policières et que le gouvernement adopte, en consultation avec des représentant-e-s autochtones et avec leur consentement, un plan d’action assorti de mesures concrètes visant à soutenir les Autochtones dans toute démarche visant à porter plainte contre la police. La Commission aborde cette question, mais aurait pu approfondir davantage. Nous espérons que le gouvernement du Québec ira plus loin avec un plan d'action et un budget substantiel.
Finalement, nous considérons que suite à la publication du rapport de la Commission Viens, le Québec doit faire ses devoirs, notamment en enchâssant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dans les lois québécoises.